Lundi après-midi, un Juge Fédéral a ordonné à l’Administration pénitentiaire de Pennsylvanie d’accorder immédiatement à Mumia Abu-Jamal le traitement contre l’hépatite C dont il souffre, décrétant que « les contraintes budgétaires ne peuvent pas l’emporter sur la garantie constitutionnelle de soins médicaux adéquats ». Ainsi, un an et demi après une hospitalisation suite à un coma diabétique qui faillit être fatal et des séquelles extrêmement douloureuses, les mobilisations dans le monde entier et les batailles juridiques ont eu raison de l’administration pénitenciaire.

Gagner ce jugement était un enjeu majeur car il fallait apporter la preuve que tout retard de traitement causerait des dommages irréversibles pour Mumia et les 6.000 prisonniers de Pennsylvanie souffrant d’hépatite C et qui n’étaient pas soignés. C’est la première fois qu’aux Etats-Unis, une Cour fédérale oblige l’administration pénitentiaire à faire bénéficier les prisonniers des nouveaux médicaments mis sur le marché pour éradiquer cette maladie.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Kevin « Rashid » Johnson est un prisonnier social politisé américain, figure de proue du NABPP-PC. Le 21 décembre 2016, après avoir confisqué des biens personnels mais également son courrier juridique et toute sa correspondance, des gardiens et des gradés de la prison de Clement (Texas) ont gazé K. R Johnson (menotté) dans sa cellule. Cette attaque s’est faite en représailles à l’engagement politique de K.R. Johnson et de sa lutte contre les abus en milieu carcéral.

Les gardiens ayant refusé de décontaminer son corps et ses yeux ainsi que la cellule, K.R. Johnson a souffert pendant plusieurs jours de ces effets. Les gaz utilisés dans les prisons américaines imprègnent les matelas, draps, vêtements, objets… Sans procédure de décontamination, le gaz reste actif avec un effet extrêmement irritants et suffocants et qui a déjà provoqué des morts dans le passé.

Kevin

Kevin

Dimanche, l’administration de Barack Obama a mis fin à un conflit entamé au mois d’avril entre les membres de la tribu et la société Energy Transfer Partners qui construit un pipeline à quelques centaines de mètres de la réserve. Le pipeline ne suivra pas le tracé prévu dans les plans les plus récents, à proximité du lac Oahe et sous la rivière Missouri qui alimente en eau potable toute la région. Les Amérindiens et les défenseurs de l’environnement craignaient une pollution de l’eau.

À Standing Rock, le nombre de manifestants devenant de plus en plus important avec la venue de milliers de défenseurs de l’environnement et d’activistes, la taille des campements s’est agrandie en conséquence jusqu’à occuper des terrains sous propriété fédérale. Alors que la répression s’intensifiait (plus de 500 personnes ont été arrêtées), un avis d’évacuation a été émis de la part du commandant du district pour de lundi. Environ 200 personnes s’étaient rassemblées hier dimanche après-midi devant l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles, en solidarité avec les « protecteurs de l’eau » de la réserve de Standing Rock qui s’opposent à la construction de l’oléoduc Dakota Access.

Face à face à Standing Rock

Face à face à Standing Rock

Une manifestation antifasciste s’est heurtée à la police la semaine passée devant le théâtre Plaza, à Montréal, qui avait programmé le groupe polonais Graveland dans le cadre de la Messe des Morts, le plus grand festival de black metal en Amérique du Nord. Graveland appartient au mouvement NSBM (National Socialist Black Metal), comme les Allemands de Nargaroth et les Finlandais de Satanic Warmaster. La police a pris dans un kessel les manifestants qui allumaient des fumigènes. Le concert a finalement été déprogrammé.

Des antifas devant le Théâtre Plaza

Des antifas devant le Théâtre Plaza

A Standing Rock (Dakota du Nord) les quelque 400 manifestants qui bloquaient un pont sur une autoroute d’État pour s’opposer à la construction du pipeline Dakota Access, ont été repoussés par les forces de l’ordre qui ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes. L’affrontement sur le pont Backwater, bloqué depuis plusieurs semaines, a duré quelques heures emplissant le ciel de fumée et de gaz lacrymogènes. Un policier a été atteint à la tête par une pierre. Un manifestant a été arrêté.

Manifestation à Standing Rock

Manifestation à Standing Rock

En juin, le Département d’Etat US proposait une liste de spécifications pour les fabricants de « smart guns » des pistolets futuristes et « intelligents » qui devraient introduire des fonctions de sécurité supplémentaires par rapport aux armes habituelles: notamment celles de pouvoir reconnaître leur propriétaire et de ne laisser que celui-ci appuyer sur la détente. La liste de spécifications vient d’être rendue officielle. Les smart-flingues seront donc dotés d’un appareil capable de désactiver l’arme à distance. Cet appareil peut éventuellement être appairé à un accessoire tel qu’un anneau, un bracelet ou un autre genre de token. L’arme ne serait alors fonctionnelle que lorsqu’elle se trouve à proximité immédiate de l’accessoire en question.

Les spécifications sont volontairement laxistes: elles ne sont pas obligatoires et incluent par exemple une spécification demandant que l’arme soit par défaut déverrouillée en cas de dysfonctionnement. Le Département a déclaré à ce sujet qu’il ne voulait pas « limiter l’innovation en imposant un standard trop tôt ».

Un smartflingue

Un smartflingue

Moxie Marlinspike, l’un des fondateurs de Open Whispers Systems qui développe l’application Signal, a affirmé dans une interview que le nombre quotidien d’installations de l’app a quadruplé depuis l’élection de Trump. C’est la première fois de l’histoire de l’application que se produit une telle augmentation. Les craintes ont augmenté juste après les élections aux USA, puisque Donald Trump se retrouve de facto à la tête du plus gros arsenal de cyber-espionnage ayant jamais existé.

Nous ne pouvons que vous recommander nous aussi d’installer Signal: Android, iOS, Chrome.

Les messages peuvent maintenant s'effacer après une période définie.

Les messages peuvent maintenant s’effacer après une période définie.

Vingt-huit manifestants qui protestaient mardi contre l’oléoduc « Dakota Access » ont été arrêtés à l’ouest de Mandan (Dakota du Nord), au cours d’une journée où des manifestations ont été organisée dans tout le pays. A Mandan, des centaines de manifestants ont barré la voie ferrée avec une camionnette et des branches d’arbres près du chantier du pipelines. Les policiers en équipement antiémeute ont utilisé du gaz poivré et, dans un cas, un taser contre des manifestants qui refusaient de partir. Ecologistes et Amérindiens s’oppose à ce pipeline de 3,8 milliards de dollars destiné à transporter du pétrole du Dakota du Nord vers l’Illinois.

Le face à face à Mandan

Le face à face à Mandan

Trois jours après l’élection de Donald Trump, des manifestations se poursuivent dans plusieurs villes des Etats-Unis. New York, Los Angeles, Atlanta, Miami… la contestation traverse le pays. A Portland, dans l’Oregon, où la police a fait usage depuis trois jours de de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour disperser la foule qui scande « Not my president », un manifestant a été blessé par balle. Tôt dans la matinée de samedi, quatre hommes sont sortis d’une voiture, armes à feu à la main. Ils se sont mis à crier sur des manifestants sur le pont et tiré plusieurs coups de feu. Les premiers tirs étaient apparemment dirigés vers le ciel, mais un manifestant a finalement été touché à la jambe. Les assaillants se sont rapidement enfuis. Le blessé a immédiatement été transporté à l’hôpital, ses jours ne sont pas en danger.

Le manifestant blessé

Le manifestant blessé

Les manifestations anti-Trump qui se sont transformées en émeutes dans dix villes américaines. Des rassemblements avec des dizaines de milliers de participants auraient été signalés dans au moins 16 villes. Des incidents ont été signalés lors des manifestations de New York, San Francisco, Oakland, Los Angeles, Seattle, Portland, Austin, Chicago, Boston et Philadelphie avec barricades enflammées, tags, incendie de distributeurs de journaux, blocage de routes et d’autoroutes, jets de projectiles contre la police etc. La police a mené plusieurs charges et procédé à des arrestations.

La police lance des grenades flash-bangs dans la foule à Portland, hier  jeudi

La police lance des grenades flash-bangs dans la foule à Portland, hier jeudi