Un an après le meurtre de Michael Brown, de nombreuses manifestations avaient lieu aux Etats-Unis contre les violences policières qui se poursuivent et tuent chaque jour plusieurs personnes à travers le pays. A Phoenix, des dizaines de personnes ont manifesté à l’intérieur d’un magasin Walmart vers 23.30 ce vendredi soir, dans l’est de la ville en scandant ‘Stop à la brutalité policière’ et ‘flics, porcs, assassins’. Alors que les manifestants se dirigeaient vers la sortie et qu’aucune violence n’avait eu lieu, la police s’est ruée sur les manifestants, en arrétant 23. A Phoenix, les manifestants s’étaient rassemblé à travers la ville pour dénoncer les meurtres, l’année dernière, de Sandra Bland -une femme noire tuée en cellule après avoir été arrêtée pour un délit de roulage- et Michelle Cusseaux une femme souffrant de troubles mentaux et tuée dans son appartement.

Arrestations à Phoenix

Arrestations à Phoenix

Ce 3 août, les avocats de Mumia Abu Jamal, qui a subit de nombreux et graves problèmes de santé ces derniers mois; ont porté plainte contre l’état de Pennsylvanie pour négligence médicale. Deux jours plus tôt, on avait informé Mumia qu’il avait une hépatite C active, ce qui pourrait être la cause des problèmes de santé qui ont failli lui coûter la vie en mars dernier. L’autorité pénitentiaire refuse bien sûr de soigner Mumia et le médicament coûte 100.000$ aux USA. Avec l’argent déjà récolté, il manque 42.000$ aux soutiens pour payer eux-mêmes le traitement nécessaire à Mumia. De très nombreux prisonniers souffrent de l’hépatite C dans les prisons états-uniennes.

En 2 jours, 6.000$ ont déjà été récoltés à l’heure où nous écrivons cet article. Pour aider, voici la page Indiegogo dédiée à la récolte de fonds.

En 3ans, l'état de santé de Mumia s'est énormément dégradé.

En 3ans, l’état de santé de Mumia s’est énormément dégradé.

Les services secrets canadiens disposent à l’étranger de 25 stations d’interception des échanges sur internet et Ottawa a récemment déboursé 21 millions de dollars pour les rénover, selon un document confidentiel publié par le groupe de pirates informatiques Anonymous. Portant la classification « secret », ce rapport du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) est daté du 6 février 2014 et fait le point sur la sécurisation des infrastructures réseaux du Service dans ses stations à l’étranger. Le SCRS y déplore un « processus de traitement des données inefficace et laborieux ». Faute de logiciels modernes, les analystes travaillant au siège du SCRS « doivent examiner manuellement le grand volume d’informations reçues ».

En conséquence, un investissement de 21 millions de dollars canadiens (14,6 millions d’euros) est demandé au gouvernement afin de connecter « en temps réel » les stations d’interception à l’étranger au quartier général du SCRS. Cela « permettra au service de satisfaire les besoins croissants du gouvernement en informations collectées en temps réel à l’étranger », expose le rapport. Ottawa n’a jusqu’à présent reconnu l’existence que de trois stations d’opération du SCRS à l’étranger: à Washington, Londres et Paris. Le réseau est donc bien plus vaste et comprend « beaucoup » de stations d’interception « établies dans des pays en développement et/ou instables », est-il noté. Le Canada forme, avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, le groupe des « Five Eyes », une alliance de services de renseignement.

Le siège du Service canadien du renseignement de sécurité à Ottawa

Le siège du Service canadien du renseignement de sécurité à Ottawa

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La Maison Blanche a opposé une fin de non-recevoir aux 167.954 pétitionnaires réclamant le pardon sans condition pour Edward Snowden, ancien consultant de la NSA qui a dévoilé l’ampleur du réseau d’espionnage électronique américain. Inculpé pour espionnage aux Etats-Unis, l’informaticien, qui s’est réfugié en Russie, risque jusqu’à 30 ans de prison dans son pays. Edward Snowden « devrait rentrer aux Etats-Unis, pour y être jugé par ses pairs et non pas se cacher derrière un régime autoritaire. Pour l’heure, il fuit les conséquences de ses actes », a déclaré la conseillère du président Obama en matière de sécurité intérieure et de lutte contre le terrorisme, dans une réponse à la pétition.

Manifestation devant le Capitole, à Washington

Manifestation devant le Capitole, à Washington

Des affrontements ont éclaté entre des manifestants du mouvement Black Lives Matter et des policiers, ce dimanche 26 juillet, à Cleveland. En marge d’une conférence animée par des partisans du mouvement, un adolescent a été arrêté par la police locale, déchaînant la foudre des participants qui ont tenté de le libérer. Le mouvement de défense de la communauté afro-américaine Black Live Matter est né en 2013 après l’acquittement de George Zimmerman, un policier américain ayant abattu un adolescent noir Trayvon Martin.

Un des policiers présents sur place a utilisé du gaz poivre pour tenter de disperser la foule

Un des policiers présents sur place a utilisé du gaz poivre pour tenter de disperser la foule

Le 14 juillet dernier, la censure qui pesait sur les courriers entrants et sortants du prisonnier anarchiste Sean Swain a été levée. De nombreuses lettres ont ainsi pu parvenir à l’extérieur. Sean Swain est en prison depuis 1991 après avoir abattu le proche d’un procureur qui s’était introduit dans sa maison. Sean Swain était syndicaliste avant d’être incarcéré et a poursuivi son activité anarchiste en prison. En 2012, il a été accusé par les autorités pénitentiaires de la prison de Mansfield d’être le leader de « l’Armée des 12 Singes » (A12M), un groupe de prisonniers rebelles. Pour preuve, la prison a avancé que Sean avait un tatouage de ce groupe. Evidemment, le tatouage avait précédé le groupe rebelle et faisait référence au film éponyme. Depuis cette accusation, Sean est en isolement dans un quartier de haute-sécurité supermax, alors qu’un prisonnier a reconnu qu’il avait créé l’A12M et que Sean n’en était même pas membre.

Pour l’anecdote, Sean Swain se présente régulièrement aux élections pour être gouverneur de l’Ohio en tant que candidat anarchiste. Il promet de dissoudre la garde nationale de l’état, de remettre leurs armes (y compris les tanks et les hélicoptères de combats) aux tribus amérindiennes, de vider les prisons et de les transformer en squats autogérés, entre autres. La seule loi qu’il signerait serait qu’il soit légal de l’assassiner s’il reste dans son bureau plus de 90 jours.

Affiche pour Sean Swain.

Affiche pour Sean Swain.

André Bérubé, un manifestant, qui a déjà gagné une bataille contre la Ville de Québec après avoir subi une arrestation abusive lors d’une manifestation du printemps 2012, somme maintenant le maire de Québec, Régis Labeaume, de se présenter devant un juge afin qu’il s’explique au sujet du fameux règlement 19,2 anti-manifestation. L’audience en Cour municipale aura lieu le 5 octobre. D’autres manifestants ainsi qu’un policier devraient aussi y être.

Selon le plaignant, l’article 19,2 sur les manifestations illégales «porte atteinte à la liberté de réunion pacifique et empêche de facto toute manifestation spontanée ou surprise», «J’ai quelques questions à poser à M. Labeaume sur ses intentions comme législateur» explique-t-il. En septembre dernier, un juge avait condamné la Ville de Québec à lui verser 4000 $ parce que «son menottage, la parade d’identification à laquelle il a dû prendre part, sa détention prolongée et son déplacement dans un endroit éloigné du site de l’infraction» constituaient «autant de moyens injustifiés dans les circonstances et indument attentatoires à la liberté de mouvement d’un citoyen ayant choisi de manifester, même à supposer illégalement, sur la voie publique». 

Le juge est allé plus loin en ajoutant que les gestes reprochés à la Ville et à son service de police «constituent des actes d’autorité qui se sont détournés de leur finalité, soit d’assurer la sécurité publique».

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Deux organisations ont déposé une contestation juridique de la constitutionnalité de la Loi antiterroriste de 2015, mardi, devant la Cour supérieure de l’Ontario. L’Association canadienne des libertés civiles et Canadian Journalists for Free Expression (CJFE) affirment que des sections de la loi violent la Charte canadienne des droits et libertés en matière de liberté d’expression, du droit à la vie privée et des droits accordés au gouvernement, incluant le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Selon le directeur du CJFE, la loi adoptée en mai dernier, et qui a avait été présentée comme le projet de loi antiterroriste C-51, mènera à la censure et a le potentiel de favoriser un abus de pouvoir généralisé. «Elle enfreint injustement les droits de tous les Canadiens sans faire du Canada un pays plus sécuritaire. Elle doit être annulée», a-t-il plaidé.

Manifestation contre la loi C-51

Manifestation contre la loi C-51

James Daniel McIntyre, 48 ans, a été abattu par la police lundi en début de soirée sur le stationnement du restaurant Fixx Urban Grill à Dawson Creek, au nord-est de la province de Colombie-Britannique. Il a ensuite été transporté à l’hôpital où il a succombé à ses blessures. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a expliqué que des agents ont été appelés à intervenir pour neutraliser un homme agité, qui causait des méfaits et qui perturbait une réunion d’information de la société d’État BC Hydro, à propos du projet controversé de barrage du Site C. La police affirme que James Daniel McIntyre a montré un comportement agressif envers les policiers, un refus d’obtempérer ayant conduit à la fusillade.

Anonymous a revendiqué, dimanche, une cyberattaque du site web de la GRC et a promis de venger la mort de James Daniel McIntyre qu’il affirme être un membre de son groupe. Anonymous a expliqué dans un communiqué publié en ligne qu’il s’agit d’un quatrième membre de son groupe à se faire tuer par des policiers en quatre ans dans le monde. Sur Twitter, où ils sont suivis par 1,5 million de personnes, ils appellent les Canadiens à manifester devant les bureaux de GRC à travers le pays pour protester contre la brutalité policière.

James Daniel McIntyre a été abattu lundi par la police à Dawson Creek,

James Daniel McIntyre a été abattu lundi par la police à Dawson Creek,

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Des anarchistes ont sabotés les voies ferrées de la compagnie BNSF (Burlington Northern and Santa Fe Railway), très empruntées par les trains de transport de charbon. Un déraillement de 31 wagons de charbon a eu lieu sur une portion de voie de la région de Mace Creek, dans la partie nord-ouest de l’État du Missouri. Les porte-paroles de la BNSF ont indiqué qu’une partie des rails a été retirée et que le traffic ferroviaire en sera affecté pendant plusieurs jours. Selon le communiqué: « Cette action a été organisée en solidarité avec le prisonnier anarchiste Marius Mason, condamné à une longue peine, et avec Eric King, qui est en attente d’un procès prévu le 13 juillet 2015, sous l’accusation d’avoir lancé un engin incendiaire éteint à travers les vitres du bureau d’un politicien du Missouri. Cette action a été menée en solidarité avec tous les prisonniers, et pour la défense des ressources de notre Planète utilisées pour nous éliminer. Elle a été menée pour celles et ceux rendu-e-s malades, tué-e-s et rongé-e-s par le cancer par les forces du capitalisme. »

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