Quelques centaines de manifestants avaient opté pour le Carré Saint-Louis comme point de départ à leur manifestation vers 21 heures, sans fournir d’itinéraire, ce qui fait qu’après cinq minutes, la manifestation était déclarée illégale. Puis, les manifestants, par petits groupes, se sont mis en route. Les nombreux policiers ont réussi à encercler deux de ces groupes. Les 82 personnes interpellées devront payer une contravention de 640 dollars en vertu du règlement P-6. Un jeune homme a été arrêté pour des infractions de menaces de mort et d’entrave au travail d’un policier. Et un véhicule de police a été vandalisé non loin de la Station centrale.

Par ailleurs, le site internet de la police de Montréal n’est plus fonctionnel depuis le milieu de la soirée de vendredi, victime d’une attaque informatique revendiquée par le groupe Anonymus Québec. Ce samedi soir, le site étair encore bloqué:
Voir le site de la police (ou il n’y a rien à voir)

Manifestation interdite d'hier soir à Montréal

Manifestation interdite d’hier soir à Montréal

Hier mercredi, l’UQAM avait décidé de faire respecter l’injonction ordonnée il y a une semaine par la Cour supérieure, qui empêche quiconque de perturber les activités sur le campus. Pour protester contre cette mesure, plus d’une centaine d’étudiants avaient marché dans l’université en après-midi. Les gardiens de sécurité les ont empêchés d’entrer dans les salles de classe et la police a été appelée en renfort lorsque la situation a tourné à l’affrontement. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé à 22 arrestations. Les policiers n’ont pas hésité à utiliser leur bâton télescopique et ont isolé les étudiants – qui étaient maintenant plusieurs centaines – à l’aide de barrières improvisées. L’escouade antiémeute est ensuite arrivée. Parmi les 22 personnes arrêtées 17 sont accusées d’attroupement illégal et méfait, quatre autres d’attroupement masqué et méfait.

Aujourd’hui jeudi une centaine de manifestants ont occupé un pavillon de l’université montréalaise UQAM pour protester entre autres contre les arrestations de la veille. Des bureaux et des chaises avaient été empilés dans les escaliers roulants. Les ascenseurs avaient été bloqués par des divans. Des murs ont été tagués et des objets été arrachés à coups de marteau. Les forces policières ont donné l’assaut peu après minuit, Des gaz lacrymogènes ont été lancés dans la rue pour disperser les manifestants qui s’y sont retrouvés.

Barricade à l'UQAM

Barricade à l’UQAM

Les répercussions des décisions du gouvernement touchent particulièrement les femmes qui sont aussi les premières victimes des compressions au sein des organismes communautaires. La manifestation féministe de mardi soir est la première non-mixte dans le mouvement printanier contre l’austérité. Quelques centaines de femmes se sont d’abord rassemblées à la place Norman-Bethune, au centre-ville. Un fort cordon policier les a surveillées des deux côtés du cortège.

Les policiers ont tenté de canaliser le trajet des manifestantes en bloquant plusieurs rues, mais vers 22h00, certaines manifestantes, refusant de suivre la direction que voulaient leur imposer la police, ont créé une brèche dans un barrage. Au cours de cette brève bousculade, les policiers ont fait usage de poivre de Cayenne. La police a alors ordonné la dispersion de la foule, ce qu’elle a fait en utilisant du gaz lacrymogène. Une manifestante a été arrêtée pour voie de fait contre des policiers à vélo, et une autrepour avoir refusé d’obtempérer à un ordre d’un policier.

Incidents à la manifestation non-mixte anti-austérité

Incidents à la manifestation non-mixte anti-austérité

La manifestation, qui réunissait 75.000 personnes selon les orgnisateurs (syndicats, organisatinos sociales et étudiantes), est partie du Square Victoria à 13h. Vers 15h, le gris de la manifestation a mis fin à sa marche au parc Émilie-Gamelin, juste à côté de l’Université du Québec à Montréal et de la gare d’autobus. Un autre groupe a poursuivit sa marche jusqu’à l’avenue Maisonneuve, une artère importante, qui a été bloquée. Les policiers sont alors intervenus en lançant des capsules de gaz irritant. Après 16h, les manifestants ont regagné le terrain qu’ils avaient perdu, certains ont lancé des bouteilles et autres projectiles aux policiers. Des manifestants ont placé des tables et des clôtures métalliques devant les policiers pour former une barricade et les empêcher d’approcher. À 17h15, le Groupe tactique d’intervention a chargé les manifestants, retirant les barricades.

Il s’agissait de la plus importante manifestation à Montréal des deux dernières années. Deux personnes ont été interpellées en vertu du règlement municipal P-6, l’un pour port de masque, l’autre pour refus d’obtempérer. Les organisateurs n’ont pas donné l’itinéraire à l’avance au Service de police de la ville de Montréal, bien que cela contrevienne au règlement municipal encadrant les manifestations. Les policiers ont tout de même dû tolérer la manifestation.

auste.jpg

Mumia est hospitalisé depuis hier à Philadelphie, à 13h (heure locale, il est maintenant 5h du matin). Cela fait donc 16h que Mumia est hospitalisé sans que sa famille ou son avocat n’aient pu le voir. On sait à présent que Mumia est dans un coma diabétique, son hospitalisation ne serait donc pas directement liée à la violente crise d’eczéma qu’il a subie ces dernières semaines. Il apparaît donc que la situation de Mumia est grave. Les militants américains continuent de faire sonner le téléphone de l’hôpital, laissant des centaines de messages pour réclamer que sa famille puissent le visiter.

Mumia Abu Jamal, emprisonné depuis 1982 aux Etats-Unis a été hospitalisé d’urgence cette après-midi à 13h (heure locale) en unité de soins intensifs au Schuylkill Medical Center. On ignore tout de son état de santé, et sa famille n’a pas été autorisée à le voir. Des centaines de personnes ont appelé l’hôpital et la prison pour réclamer que sa famille puisse lui rendre visite.

Il y a quelques jours, les comités de soutien de Mumia Abu Jamal, ancien Black Panther Party, condamné à mort pour le meurtre d’un policier suite à un procès raciste et inéquitable, s’alarmaient de son état de santé : une grave crise d’eczéma sur tout le corps qui l’empêchait même de recevoir des visites et de se déplacer, les fouilles lui étant trop douloureuses.

Cette hospitalisation survient alors que le gouvernement US prépare une loi « anti-Mumia » à la suite d’un speech que ce dernier a fait dans un collège. Cette loi devra punir « l’angoisse mentale imposée à la victime », en l’occurrence, à la veuve du policier. elle vise à attaquer l’expression de ce militant connu pour ces pièces radiophoniques militantes écoutées par des milliers de personnes à travers le monde.

Mumia Abu Jamal aura 61 ans le 24 avril prochain, il a passé les 33 dernières années en prison, dont 30 dans le couloir de la mort. En 2011, sa condamnation à mort a été commuée en peine de prison à perpétuité.

EDIT: La famille de Mumia est à l’hôpital mais ne peut pas le voir : 4 gardes armés bloquent l’entrée des soins intensifs.

Mumia menotté en prison

Mumia menotté en prison

Des heurts ont éclaté devant l’Assemblée nationale jeudi soir. La manifestation organisée par des étudiants a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Ils contestent le budget de rigueur déposé le jour même par le gouvernement, qui pourrait entraîner d’importantes restrictions dans le secteur de l’éducation. Une vidéo montre une confrontation entre des agents du Service de police de Québec (SPVQ) et les manifestants; à un certain moment, un policier tire en direction d’un groupe de manifestants. Une étudiante a reçu une cartouche de poivre de Cayenne en plein visage. La manifestante témoigne avoir vu le policier la viser délibérément. Le projectile au gaz l’a sérieusement brûlée.

quebec-2.jpg

Quelques milliers de personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville de Montréal à l’invitation du Mouvement étudiant révolutionnaire. La marche avait été déclarée illégale. A 21 h, les manifestants ont entonné le slogan «À nous la rue», au son d’un hélicoptère. Ils ont marché pendant près de deux heures dans les rues du centre-ville. Certains manifestants ont pris des matériaux urbains pour bloquer le boulevard René-Lévesque, d’autres portaient un masque malgré le règlement P-6 les interdisant pendant une manifestation. Des pétards et des pièces pyrotechniques ont été tirés. Après 25 minutes, les policiers ont tenté d’intercepter un petit groupe, provoquant du même coup la colère des autres qui ont riposté en lançant des projectiles. Un certain nombre de véhicules de police ont été abimés et la vitrine d’une la banque a été fracassée. D’autres confrontations se sont déroulées alors que des policiers ont utilisé du poivre.

Le SPVM (la police de Montréal) a lancé un ordre de dispersion vers 10 h 45 après un face-à-face d’une vingtaine de minutes. Mais la grande masse de manifestants de poursuivre leur marche. Les policiers ont tenté à au moins trois reprises de les diviser en petits groupes, mais les manifestants ont réussis à se rassembler. Les forces de l’ordre ont finalement réussi leur manoeuvre en employant du gaz lacrymogène. Quatre personnes avaient été arrêtées pour voie de fait ou agression armée.

canada3.jpg

Environ 60 000 étudiants avaient déclenché une grève lundi matin pour protester contre les mesures d’austérité mises de l’avant par le gouvernement québécois et contre les hydrocarbures. La deuxième journée de grève aura été un copier-coller de la veille, à Montréal, avec des incidents entre les étudiants et les forces de l’ordre. Sur le coup de midi, à l’angle du boulevard René-Lévesque Ouest et de la rue Mansfield, au moment où la centaine de personnes s’apprêtaient à prendre la rue, des policiers se sont approchés: «On vient chercher les manifestants masqués, laissez-nous faire et tout ira bien», a dit l’un d’eux. Mais les manifestants ont refusé de livrer leurs camarades aux policiers. S’en sont suivi deux violentes bousculades à quelques minutes d’intervalle. Des coups de bâtons télescopiques ont été donnés aux manifestants et certains d’entre eux ont tenté de répliquer avec des coups de pied, notamment.

Un policier a été légèrement blessé au visage lors des échanges musclés. Une poignée de manifestants présentaient quant à eux quelques saignements. Certains autres, menottés, ont été conduits jusqu’aux véhicules de police en boitant. Mais on ne rapporte aucun transport à l’hôpital. Au final, la quasi-totalité du groupe de manifestants a été encerclée. Trois étudiants ont été arrêtés pour voie de fait sur un policier; une contravention a été émise pour le port du masque et 30 manifestants, dont deux mineurs, ont été arrêtés de façon préventive pour violation de la paix. Ils ont toutefois été libérés sans qu’aucune accusation criminelle ne soit portée contre eux.

can3.jpg

À l’instar des manifestations du «printemps érable» de 2012, le rassemblement étudiant de lundi midi au centre-ville a donné lieu à plusieurs affrontements entre policiers et manifestants. Le bilan: deux policiers blessés légèrement; l’un à un bras et l’autre au visage, deux arrestations pour voies de fait sur un agent de la paix et 24 manifestants interpellés pour avoir refusé d’obtempérer à un ordre d’un policier.

Scandant «À qui la rue? À nous la rue!», les manifestants ont entamé la marche sur le coup de midi, à partir du square Phillips. Il s’agissait d’une première manifestation organisée dans le cadre de la grève étudiante déclenchée lundi matin, dans plusieurs établissements scolaires de la province. Après avoir zigzagué pendant quelques minutes dans les rues du centre-ville, un groupe de manifestants a fait irruption à l’intérieur de SNC-Lavalin et c’est à ce moment que la police est intervenue. Plusieurs manifestants ont été frappés par les policiers à coups de bâtons télescopiques. Puis, des gaz irritants ont été largués par les forces de l’ordre.

can2.jpg