Dans la nuit du 17 au 18 janvier, plusieurs voitures de police du commissariat de Bloomington (Illinois) ont été caillassés en solidarité avec les anarchistes arrêtés au Mexique. Fallon Poisson, Amélie Pillierst et Carlos López Mart ont été arrêtés le 5 janvier et accusés d’une attaque aux cocktails Molotov sur le Ministère de la Communication et des Transports et contre un concessionnaire Nissan à Mexico. Ils sont actuellement détenus sans caution.

Jusqu’à présent, lors de la publication de leurs rapports de transparence, les sociétés américaines ne pouvaient légalement pas révéler certaines informations. Dans un récent discours, le président américain a déclaré que de nouvelles méthodes allaient être mises à la disposition des entreprises afin qu’elles puissent un peu mieux informer la population de la surveillance du service des renseignements. Elles seront dorénavant en mesure de publier le nombre de requêtes reçues du renseignement national, le nombre d’ordres émanant du tribunal secret chargé de gérer les informations de sécurité nationale et le nombre de comptes clients placés sous surveillance. Ces dispositions font suite à la ‘réforme’ annoncée des opérations de surveillance aux Etats-Unis.

Les services frontaliers aux États-Unis ont dévoilé mardi un des trois robots sans-fil équipés de caméras qui permettent aux agents de surveiller à distance les tunnels utilisés par les trafiquants et les immigrants clandestins. Près de 170 tunnels ont été trouvés depuis 1990, la plupart le long de la frontière du Mexique avec l’Arizona et la Californie.

Les services utilisent ces engins pour éviter de placer les agents en situation risquée, alors que plusieurs tunnels sont mal construits, peuvent s’effondrer et sont mal aérés. Les robots permettent aussi aux agents de parcourir un labyrinthe souterrain en une fraction du temps qu’il faudrait à une personne pour suivre le même trajet. Ils peuvent aussi se faufiler dans des endroits trop étroits pour les agents.

Un ‘ordinateur quantum’ est une machine qui permettrait d’exploiter la puissance des atomes et des molécules pour accroitre la rapidité et la sécurité des ordinateur. Cela fait des années que les grandes entreprises informatiques se penchent sur la question, et selon de nouvelles révélations d’Edward Snowden publiées par le Washington Post, la NSA serait sur le point de créer cette machine. De par sa puissance, elle serait en mesure de décrypter quasi n’importe quel encodage, que ce soit celui utilisé par les banques ou celui utilisé par les messageries électroniques.

Le 24 décembre, à l’aube, des anarchistes ont escaladé le toit d’un commissariat de la ville d’Olympia (Etat de Washington) et détruit 8 des 10 caméras de surveillance qui s’y trouvaient. Le sous-commissariat existait sans caméras depuis longtemps et dans le passé il avait déjà fait l’objet de nombreuses attaques anarchistes. 3 des 4 vitres ont également été brisées. Cette action a été réalisée « en solidarité avec tou-tes les anarchistes emprisonné-es et celles et ceux qui affrontent la répression, qui ne parlent pas, qui sont en cavale, et aussi pour nous ».

Alors qu’il y a dix jours, un juge de Washington avait mis en doute la constitutionnalité du programme de collecte de métadonnées téléphonique de la NSA, un juge new-yorkais vient lui de déclarer le programme tout à fait légal. Ce dernier devait statuer dans une affaire où l’ACLU (Association de Défense des Libertés Civiles) attaquait les autorités américaines sur le programme de surveillance de la NSA. Estimant qu’il constitue une ‘riposte’ à Al-Qaïda, le juge a déclaré ‘la question qui est posée à la cour est de savoir si le programme de collecte massive de métadonnées téléphoniques est légal. La cour estime qu’il l’est. Il n’existe aucune preuve que le gouvernement ait utilisé la collecte massive de métadonnées téléphoniques à d’autres fins que de prévenir et d’enquêter sur des attaques terroristes’. Vu le débat juridique qu’il pose, le programme de surveillance de la NSA devrait se voir examiner par la Cour Suprême, seule juridiction à même de se prononcer sur sa constitutionnalité.

L’opérateur de téléphonie mobile Verizon a annoncé son intention de publier un rapport révélant la quantité d’informations qu’il a fourni aux agences américaines cette année. Cette déclaration fait plus que probablement suite à la décision de justice rendue en début de semaine (cf notre article) dans laquelle Verizon était directement impliqué. La société a déclaré qu’elle allait publier l’ensemble des demandes reçues dans le cadre d’affaires criminelles, mais aussi les détails concernant les autres demandes légales (ordres de tribunaux, mandats,…) Pour ce qui est des lettres de sécurité nationales qu’elle a reçues, elle affirme qu’elle travaille toujours avec le gouvernement américain pour établir la quantité d’informations qu’elle peut légalement rendre publiques. Ces lettres sont des ordres légaux permettant au gouvernement d’exiger des dossiers financiers et téléphoniques sans accord préalable de la justice. Le rapport ne publiera pas non plus d’informations sur d’autres demandes de sécurité nationales. Un rapport de transparence qui ne le sera donc pas tout à fait.

Vendredi soir, quatre policiers ont ouvert le feu durant une altercation dans le métro de Toronto, blessant un jeune homme de 18 ans. Ce dernier aurait été aperçu en possession d’un fusil dans la rame, entraînant l’intervention policière. Selon plusieurs témoins, le jeune homme a rapidement été interpellé puis mis au sol, les policiers lui hurlant de mettre ses mains en évidence. Ils le tenaient en joue lorsqu’ils ont demandé aux derniers passagers présents sur le quai de quitter les lieux. Ces derniers affirment tous avoir alors entendu une quinzaine de coups de feu. Le jeune homme a été immédiatement hospitalisé dans un état grave. Hier soir, des dizaines de personnes ont défilé dans le centre-ville de Toronto pour exiger le désarmement des policiers. Elles ont mis le feu à une effigie de cochon et ont scandé divers slogans contre les violences policières.

Manifestation à Toronto pour le désarmement des policiers
Manifestation à Toronto pour le désarmement des policiers

Même s’il a finalement du renvoyer le dossier vers une cour d’appel qui devra se prononcer sur le fond, le Juge Leon du tribunal civil de Washington a rendu un avis cinglant sur un programme mis en place par la NSA. Dans son injonction préliminaire, il affirme que la collecte de métadonnées du téléphone d’un particulier constitue une atteinte à la vie privée avant de mettre en doute la constitutionnalité du programme de surveillance de l’agence américaine, ‘Il est évident qu’un tel programme empiète sur les valeurs défendues par le quatrième amendement de la Constitution américaine relatif à la protection de la vie privée’. Les deux plaignants dans cette affaire ont obtenu qu’il soit interdit au gouvernement de collecter les métadonnées téléphoniques de leurs comptes et qu’il détruise toutes les données déjà collectées. Mais le juge Leon a du renvoyer le dossier en appel dans la mesure où il transcende clairement sa juridiction.