Dans une tentative pour rassurer ses utilisateurs, Facebook a communiqué les chiffres liés aux demandes de données effectuées par le gouvernement américain. Entre juillet et décembre 2012, Facebook a reçu entre 9000 et 10000 demandes d’informations relatives à environ 18000-19000 comptes. Selon un des avocats de la société, ‘ces demandes couvrent une gamme très large – du policier local tentant de retrouver un enfant disparu, au fédéral traquant un fugitif en passant par l’enquête menée par un département policier ou celle concernant la sécurité nationale contre une menace terroriste. Avec plus d’1,1 milliard d’utilisateurs actifs par mois à travers le monde, cela signifie que moins de 1% de nos utilisateurs ont fait l’objet d’une telle demande’. L’avocat n’a toutefois pas précisé dans quelle mesure Facebook avait répondu à ces demandes. Microsoft a été encore plus laconique dans sa publication d’informations concernant la quantité d’ordres reçus durant le second semestre de 2012. La société a indiqué que ces ordres avaient touchés 31000 comptes, ce qui ne constitue qu’une infime fraction des membres de la base globale de Microsoft.

Alors qu’il était resté muet depuis plusieurs jours, Edward Snowden, l’espion américain qui avait révélé des informations sur des programmes de surveillance gargantuesques utilisés par la NSA et le FBI, réapparaît aujourd’hui dans un journal de Hong-Kong, où il est caché depuis les révélations.

Snowden promet d’autres divulgations sans rentrer dans les détails, il a également déclaré qu’il ne quitterait pas Hong-Kong pour demander l’asile en Russie ou en Amérique du Sud, comme cela lui avait été suggéré par Julian Assange, le fondateur de Wikileaks.

Le scandale PRISM (lire notre précédent article) continue d’éclabousser chaque jour, révelant de possibles programmes similaires dans d’autres pays (le Royaume-Uni et la France sont pointés du doigt).

Des géants du net visés par la fuite -Microsoft, Facebook et Google- ont tous trois nier fournir des backdoors aux renseignements. Google a été jusqu’à demander l’autorisation pour publier le nombre de demandes FISA qu’il a reçu et auxquelles il a répondu. Les demandes FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) sont des demandes auxquelles les firmes américaines doivent répondre sur des utilisateurs non-américains (et donc non-protégés par la constitution américaine). Ce serait via le traité FISA que PRISM aurait fonctionné.

Pour mieux comprendre PRISM, voyez l’infographie suivante : ici.

Obama lisant un e-mail

Obama lisant un e-mail

Après ses révélations sur le programme américain de surveillance des communications aux quotidiens The Guardian et The Washington Post (voir notre article), Edward Snowden s’est réfugié à Hong Kong. Le président de la commission du contre-terrorisme et du renseignement de la Chambre des représentants US, a appelé dimanche à l’extradition de ce spécialiste informatique de 29 ans, ancien employé de la CIA, vers les Etats-Unis, estimant qu’il devait être poursuivi «avec la plus grande force du droit». Edward Snowden pourrait chercher refuge dans un consulat étranger comme Julian Assange l’a fait avant lui à Londres en poussant la porte de l’ambassade équatorienne. Il a confié qu’il regardait du côté de l’Islande, réputée soutenir «ceux qui défendent la liberté sur internet».

Edward Snowden

Edward Snowden

Il y a quelques jours, des fuites ont fait apparaitre que la NSA et le FBI avaient contraint l’un des principaux opérateurs téléphoniques américains (Verizon) a fournir des informations sur des millions d’abonnés. Cette « écoute » n’enregistrerait pas les contenus des conversations, mais ‘qui téléphone à qui, pendant combien de temps et à quelle fréquence’. Cette surveillance massive -qui a opéré dans des proportions jamais vues publiquement auparavant- a été autorisée par le Juge Roger Vinson pour une durée de 3 mois (du 25 avril au 19 juillet).

Ce n’est pas tout, le lendemain, un ancien agent de la NSA fournissait à la presse un Powerpoint présentant aux cadres de l’agence le ‘Projet Prism’ : un partenariat gigantesque qui permettrait au FBI et à la NSA d’accéder via des ‘Portes Dérobées’ (ces ‘backdoors’ sont des failles de sécurité laissées volontairement ouverte pour permettre à quelqu’un d’extérieur d’accéder à un programme), en l’occurence les backdoors seraient placés chez les titans du net : Microsoft, Skype, Google, Facebook, AOL, Yahoo, Apple, etc… Puisque le Powerpoint est une présentation d’un projet à venir, il est difficile d’établir quels sont les éléments qui ont finalement été concrétisés dans la réalité. Pour leur part, plusieurs des grands groupes accusés par le Powerpoint ont déclarés qu’ils n’avaient participé « ni consciemment, ni inconsciemment » au projet PRISM. C’est le cas notamment de Google et de Facebook.

Le scandale continue à éclaboussé et à s’étendre. Hier soir le président Obama a validé la plupart de ces informations en indiquant que le Projet Prism ne violait pas la constitution puisqu’il ne surveillait que des étrangers ne résidant pas aux Etats-Unis (étrange, puisque la NSA et le FBI sont des agences intérieures). Ces révélations font de Barack Obama un président plus sécuritaire encore que son prédécesseur qui avait lancé le Patriot Act.

Les diapositives indiquent également le coût de l’opération (20 millions de dollars par an) et la date de mise en place des backdoors.

Mais ce n’est pas fini, puisque ce matin le scandale a prit une tournure internationale : une commission parlementaire britannique a commandé en urgence un rapport de la cellule des mises sur écoute pour déterminer les liens éventuels entre les renseignements britanniques et le programme PRISM.

Une diapositive de Prism 1

Une diapositive de Prism 1

Une diapositive de Prism 2

Une diapositive de Prism 2

Une diapositive de Prism 3

Une diapositive de Prism 3

Andrew Weissmann, à la tête du département juridique de la police américaine, a affirmé lors d’une conférence récente à Washington que l’élargissement des pouvoirs de la police dans le domaine de la surveillance du net était une « priorité majeure cette année ». Avec les lois actuelles, la police fédérale peut déjà obtenir un mandat judiciaire pour accéder à des communications en ligne. La proposition en cours d’élaboration exigerait des entreprises informatiques qu’elles permettent l’accès du gouvernement aux communications sous peine de lourdes amendes. Les grandes entreprises comme Google et Microsoft sont en général en mesure d’y répondre, mais le spectre n’est pas assez large et de nombreuses autres sociétés n’ont pas les moyens ou les capacités techniques d’une « mise sur écoute », et rechignent devant les surcoûts qu’elles impliquent.

Le procès en cour martiale du soldat Bradley Manning s’est ouvert lundi à Fort Meade (Maryland). il est prévu pour durer trois mois. Accusé en particulier de « collusion avec l’ennemi », Manning encourt la prison à vie. L’accusation porte sur la fuite de quelque 700.000 documents classifiés, l’une des plus importantes de l’histoire des Etats-Unis. Le jeune soldat était tombé sur la vidéo d’une bavure d’un hélicoptère de combat américain sur des civils en Irak en juillet 2007, puis sur la vidéo du carnage de quelque 150 civils, dont femmes et enfants, dans un village d’Afghanistan en mai 2009. Il a estimé nécessaire que ces informations soient rendues publiques.

Il a fini par télécharger des documents par dizaines de milliers sur des bases de données confidentielles et les a mises entre les mains du site WikiLeaks, de novembre 2009, moins de deux semaines après le début de son travail d’analyste du renseignement en Irak, à son arrestation en mai 2010.

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L’accusation liée au terrorisme portée contre quatre étudiants ayant lancé des bombes fumigènes dans le métro de Montréal, au printemps 2012, est retirée. Les militants étudiants, trois femmes et un homme, étaient accusés conjointement d’avoir commis un geste laissant craindre un acte terroriste, une infraction passible de cinq ans de prison. Ils sont toujours conjointement accusés de méfait et d’avoir comploté pour commettre un méfait, des actes pour lesquels ils encourent une peine de 10 ans de prison. L’un d’eux est aussi accusé de possession d’une arme prohibée. Leur dossier reviendra en cour le 3 septembre.

Trois bombes fumigènes avaient explosé le 10 mai 2012 à l’heure de pointe du matin, paralysant l’ensemble du réseau du métro de Montréal pendant plus de trois heures. Les bombes avaient été placées stratégiquement sur chacune des lignes. Des milliers de passagers avaient été évacués, mais personne n’avait été blessé. Les accusés s’étaient rendus à la police après que leurs photos eurent été diffusées par la police. L’incident était survenu alors que des milliers d’étudiants en grève protestaient contre une hausse des frais de scolarité.

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Ce soir est organisée une projection du film-documentaire ‘Toute ma vie en prison’ consacré au militant des Black Panthers, Mumia Abu Jamal. Le réalisateur, né le jour où Mumia a été condamné à la peine de mort, revient sur son histoire, le procès et les convictions intactes du prisonniers récemment sorti du couloir de la mort.

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Il y a quelques jours, nous vous annoncions qu’un jeune étudiant américain avait conçu un modèle de fabrication de pistolet à l’aide d’une imprimante en 3D (lire notre article). Vendredi, le gouvernement américain a fait supprimer la page contenant le guide de fabrication. Sur le site figure ce message: ‘Les fichiers ont été retirés à l’accès public à la demande des autorités de contrôle des armes. Jusqu’à nouvel ordre, le gouvernement américain prend le contrôle de l’information’. Le guide, qui avait été téléchargé 100.000 fois avant vendredi matin, est toujours disponible sur le site de téléchargement The Pirate Bay.

Cody Wilson, un jeune étudiant de 25 ans, vient de mettre au point un modèle de fabrication d’un pistolet en plastique grâce à une imprimante 3D. Le Liberator, un pistolet à un coup de calibre .380 est composé de diverses petites pièces imprimées en 3D qui sont ensuite assemblées. Wilson y ajoute ensuite un petit percuteur en métal et une autre petite pièce pour que l’arme soit détectable dans les portillons de sécurité, ce qui est une obligation légales aux USA. Tout le processus de fabrication se trouve sur un site internet, actuellement disponible en anglais et en chinois. Un projet de loi interdisant la fabrication d’armes en plastique a d’ores et déjà été introduit au Sénat suite à cette annonce.

Liberator

Liberator