Le groupe anarchiste Conspiration des cellules du feu (CCF) a revendiqué les deux attentats à la bombe survenus en juillet puis le 8 septembre dernier dans deux stations de métro d’un quartier chic de la capitale. Ces actions visaient les structures du pouvoir sur son territoire et non pas les consommateurs et/ou les travailleurs, a indiqué la CCF qui avaient prévu l’explosion à un endroit et un moment où elle ne pouvait blesser personne. Mais un employé a déplacé le sac dans un endroit passant et 14 personnes ont été blessées.

Cette revendication est intervenue quelques heures après l’annonce de l’arrestation de trois anarchistes, deux hommes et d’une femme, considérés comme suspects dans l’attentat du 8 septembre, dans le cadre d’une opération ayant mobilisé 200 carabiniers (photo). Il s’agit de Natalie Casanova Muñoz (26 ans), Juan Flores Riquelme (22 ans), et Guillermo Durán Méndez (25 ans). Ils nient leur participation. Durant les cinq jours à venir, la police doit mener des analyses ADN et chimiques (détection d’explosif). Ils sont détenu à l’isolement à la prison de Santiago 1 et de San Miguel.

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La ferme de Monte Peloni, non loin de la petite ville d’Olivarría, au sud de Buenos Aires était un des centres de détention clandestin où des militants de gauche, des syndicalistes et plus tard des membres du mouvement étudiant ont été torturés, violés et assassinés pendant la disctature, en 1976 et 1983. Quatre anciens militaires – généraux, sergents et officiers de renseignement – doivent répondre devant la Cour d’Olivarría pour leur rôle à Monte Peloni. Ils sont accusés de crimes contre l’humanité.

Lors du procès, les cas de 21 victimes seront analysés. La ville d’Olivarría avait été ébranlée début août par la réapparition du petit-fils d’Estela de Carlotto, la présidente de l’association des Grand-Mères de la place de Mai. Cet enfant avait été, comme tant d’autres, volé à sa mère biologique juste après sa naissance pour être donné à une famille proche du régime militaire.

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En Argentine, on appelle « carancho » un oiseau charognard se nourrissant de cadavres d’animaux percutés sur les routes de la Pampa, et dont le nom a été repris pour désigner les avocats qui tirent profit de manière frauduleuse d’accidents de la route, allant jusqu’à monter ceux-ci de toutes pièces… Début juillet, lors d’une journée d’action des travailleurs de Lear, en lutte plus depuis trois mois, contre les licenciements, le traditionnel blocage de l’autoroute Panaméricaine avait été remplacé par une « opération escargot ». Face à des voitures roulant à 5 km / h, un gendarme s’est jeté sur une voiture pour faire semblant d’avoir été renversé et inculper le conducteur.

Plusieurs semaines après, une vidéo du « plongeon » du gendarme a fait le tour des médias. Sur cette même vidéo, on voit aussi un ancien militaire réembauché en tant que « coordonnateur d’opérations » par le secrétaire d’État à la sécurité infiltré dans les manifestations. Les autorités ont d’abord soutenu le gendarme, immédiatement surnommé le « gendarme  carancho  », puis ont du reconnaître les faits.

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Les affrontements, liés à l’éjection de 200 familles (800 personnes!) d’un grand hôtel squatté de São Paulo, se sont soldés par neuf arrestations «pour agression, vol, incendie et affrontements avec la police». Les affrontements ont commencé quand les occupants et des militants cagoulés solidaires ont résisté à l’ordre d’expulsion, se retranchant dans l’immeuble et lançant des pierres, des bouts de bois et même des vieux fauteuils sur les force de l’ordre. Cinq policiers auraient été blessés.

La police a riposté par des tirs nourris de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. À l’aide d’un blindé, elle a fini par entrer dans ce bâtiment de 20 étages et à en expulser les sans-logis qui l’occupaient depuis six mois. Ces derniers avaient érigé des barricades à proximité de l’immeuble. Ils ont envahi des magasins et incendié un bus devant le Théâtre municipal. Deux policiers et une femme enceinte ont été blessés et hospitalisés. Les affrontements se sont étendus à d’autres secteurs du centre de la capitale économique du Brésil où la police est intervenue contre des activistes ayant pris fait et cause pour les expulsés.

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Carlos Inchaustegui a été libéré samedi à la prison de sécurité maximale de Miguel Castro Castro après avoir été emprisonné pendant 22 années. Il avait été arrêté avec sa conjointe de l’époque, Maritza Garrido Lecca, et, Abimael Guzman, (le président Gonzalo) du PCP-SL. Maritza Garrido elle purge une peine de 25 ans de prison à la prison de Santa Monica.

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Sept policiers ont été tués et sept autres blessés par les guérilleros du front n°58 des FARC, hier mardi, à 7H45 heure locale, lors de l’attaque d’un convoi dans la province de Cordoba (nord). Le convoi venant de Tierradentro a été attaqué à l’IED, à la grenade et à l’arme automatique au lieu-dit Puerto López, un secteur isolé de la province.

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Au moins six membres des du 53e front des FARC ont été tués dans un raid mené par les forces aériennes contre un camp de la guérilla situé situé le long du chemin La Esmeralda, dans la zone rurale d’El Castillo (centre du département de Meta). Après le bombardement aérien, des commandos de l’armée ont rapidement occupé le site. Parmis les guérilleros tués, un commandant, Franky Giovany Lozano Vega, alias ‘Yeison Machaco’.

De violentes émeutes ont éclaté au Chili jeudi, à Santiago, dans les quartiers de Peñalolen, San Bernardo, Quilicura et Cerro Navia, alors que le pays marquait le 41e anniversaire du coup d’État militaire de Pinochet. Des manifestants ont affronté les policiers, ont lancé des pierres et des bombes incendiaires, et érigé des barricades enflammées. Au moins un autocar public a aussi été incendié. Au moins sept personnes ont été arrêtées et un sous-officier des carabiniers blessé. Un femme âgée a été tuée par une « balle perdue ».

Trois carabiniers ont par ailleurs été blessés par un tir de chevrotines à Valparaiso, alors que leur véhicule approchait d’une barricade à Cerro Placeres.

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Dans la nuit de vendredi à samedi à Guadalupe dans le département d’Antoquia (nord-est), un motocycliste a été arrêté par des agents de police qui lui demandaient ses papiers. Il a dit qu’il ne les avait pas et s’est éloigné pour aller les chercher. Et c’est là qu’il a déclenché une charge explosive sur l’engin à l’aide d’un détonateur à distance, tuant un policier, blessant un autre et une passante. Dans une autre commune, Peque, dans le même département, le poste de police a essuyé des coups de feu blessant un policier.

La 13e brigade de l’armée colombienne a capturé Orlean Naranjo Moreno, alias « Ezekiel », un des commandants du Front n° 27 des FARC, dans une opération contre un « centre de repos » des FARC à Bogota. C’est dans ces centres que la guérilla place en convalescence ses combattants malades ou blessés. « Ezéchiel » est membre des FARC depuis 20 ans. Il a fait partie de la sécurité de « Mono Jojoy » et était un des responsables du Front 27, qui opère dans le département de Meta (centre).

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