Le gouvernement colombien continue son blocus de routes et chemins principaux menant à Tibú, Norte de Santander, théâtre d’un grand mouvement de protestation paysan. Le gouvernement voulait mettre un terme aux exploitations agricoles de 2.000 familles, liées à l’activité du palmier à huile, dans une zone de plus de 18.000 hectares, les propriétaires de parcelles qui varient principalement de 7,5 à 10 hectares. Les paysans avaient violemment résisté aux interventions policières, et le gouvernement les avait accusé d’être noyauté par les FARC.

blocus du Catatumbo

blocus du Catatumbo

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Sept policiers et six civils ont été blessés dans l’explosion d’un IED au passage d’une patrouille, sur la route qui mène de Santander de Quilichao à San Pedro, deux municipalités situées dans le département de Cauca, dans le sud-ouest de Colombie. L’action aurait été menée par la Quinta Compañía de la Columna Jacobo Arenas des FARC.

Les guérilleros auraient pris en otage un homme et l’auraient obligé à appeler la police de Santander pour dire qu’il était prisonnier.. Un groupe de 12 policiers se seraient alors mis en route à moto pour le lieu de l’enlèvement et les guérilleros ont alors activé 60 kg de charges explosives R1 qu’ils avaient précédemment disposé sur la route qu’allaient emprunter les policiers.

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La police anti-terroriste a capturé Britaldo Huancas Paico (42 ans), alias « Elfides » et « Romero », accusé d’être le commandant du « peloton d’anéantissement » de la force du Comité Régional Nord Huarmaca du PCP-SL. La capture a eu lieu samedi matin dans le district de Aramango, province de Bagua (Amazonas). Huancas Paico était recherché depuis 16 ans, on il accusé d’être l’auteur de 13 exécutions.

Britaldo Huancas Paico

Britaldo Huancas Paico

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La police péruvienne a fait usage jeudi de gaz lacrymogènes contre plusieurs centaines d’étudiants et de fonctionnaires qui manifestaient dans Lima contre un projet de réforme des universités et de la fonction publique. Les protestataires jugent que cette réforme, présentée comme un outil d’amélioration de la qualité des services publics, conduirait à la suppression de milliers de postes et compromettrait l’autonomie des université. Des échauffourées ont éclaté entre des manifestants et la police anti-émeutes à proximité du palais présidentiel. Plusieurs blessés ont été signalés à Lima et des villes de province où des manifestations similaires se déroulaient.

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Les Etats-Unis ont demandé à la Bolivie l’extradition de l’ex-consultant en fuite Edward Snowden s’il entre dans le pays. Le ministère des Affaires étrangères bolivien a cependant annoncé qu’il rejetterait cette demande. « Il s’agit d’une demande d’extradition surprenante, illégale, infondée et suggestive qui sera rejetée d’une manière immédiate et catégorique », a indiqué un communiqué du ministère.

Le président bolivien Evo Morales a finalement atterri à La Paz. L’avion présidentiel bolivien, en provenance de Moscou où Morales avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel, avait du faire une escale forcée à Vienne suite au refus de plusieurs pays, dont la France, sous la pression des USA, de le laisser survoler leur territoire, au motif que Snowden était peut-être dans l’avion.

Le 1er juillet, à La Havane, s’est ouvert le 11e tour des négociations du processus de paix entre les FARC et le gouvernement colombien. Le même jour, les FARC ont annoncé avoir trouvé un accord avec l’ELN vers l’unification des deux groupes.

Les pourparlers qui se tiennent actuellement à Cuba portent sur les modalités par lesquelles les membres des FARC pourraient participer à la vie politique colombienne si un accord de paix définitif était trouvé entre les deux parties. Alors que les FARC ont fait part de leur volonté de reporter les prochaines élections législatives à 2015 (au lieu de 2014) pour convoquer une assemblée constituante et de réformer les institutions de l’Etat, le représentant du gouvernement dans ces négociationsa rappelé que ces questions n’étaient pas à l’ordre du jour initial et qu’il n’envisageait pas de les aborder. Cette opposition fondamentale sur l’organisation de l’Etat pourrait mettre fin au processus de La Havane.

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Quarante ans après le coup d’Etat du 27 juin 1973, 28 Uruguayennes ont dénoncé devant la justice de Montevideo les violences sexuelles dont elles ont été victimes, alors qu’elles étaient prisonnières politiques. Emprisonnées dans une vingtaine de centres de détention clandestins différents, elles ont subi des violences sexuelles de 1972 à 1983. Certaines ont été violées à l’aide de chiens ou de rats. Elles sont parvenues à identifier une centaine d’officiers dépendants de l’Organisme de coordination des opérations anti-subversives.

Ces agressions n’étaient pas liées aux interrogatoires avec tortures, la guérilla Tupamaros étant défaite avant le putsch de 1973: c’était la manière choisie par les militaires pour répandre la terreur dans le corps social. Au lieu des assassinats et disparitions systématiques, comme en Argentine, les militaires uruguayens ont opté pour les détentions prolongées avec la menace permanente de reprendre les tortures. En Uruguay, on compte environ 200 disparus, mais un taux d’incarcération pour motifs politiques exceptionnellement élevé par rapport à la population de 3 millions d’habitants : 6.500 prisonniers ayant fait l’objet d’une procédure judiciaire (dont 800 femmes) et environ 3.000 autres sans procès.

maniafestation anti impunité uruguay

maniafestation anti impunité uruguay

Les habitants du complexe de bidonvilles de Maré, à Rio de Janeiro, ont manifesté pour dénoncer « l’Etat qui tue » et la violence policière, lors d’un hommage aux victimes d’affrontements avec la police la semaine dernière. Sous le slogan « l’Etat qui tue, jamais plus! », les manifestants ont occupé l’autoroutes allant de Rio à l’aéroport international.

Le 24 juin, des délinquants avaient rançonné des automobilistes bloqués sur cette artère, lors d’une des nombreuses manifestations qui ont touché le pays en juin. Un total de dix personnes, dont un policier, avaient trouvé la mort lors de l’intervention du Bataillon d’opérations spéciales (Bope) le 24 juin au soir et le 25 au matin pour retrouver l
ces délinquants dans cette immense favela. Au moins neuf autres personnes avaient alors été blessées et neuf interpellées.

Manifestation favela Maré rio

Manifestation favela Maré rio

Environ 5000 manifestants ont affronté la police jeudi à Fortaleza, au nord-est du Brésil, près du stade accueillant la demi-finale de la Coupe des confédérations entre l’Italie et l’Espagne. La marche a tourné à la confrontation lorsqu’elle a approché la zone de sécurité du stade. Les autorités ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc dans un effort vain de disperser la foule, tandis que les protestataires ont répondu avec des feux d’artifice et des jets de pierres.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des manifestants ont par ailleurs continué de faire entendre leur colère dans les rues de plusieurs villes du pays. Les rassemblements ont été particulièrement violents à Brasilia, dont le centre-ville a été fermé à la circulation. Dans une nouvelle tentative d’apaisement, le Congrès a annulé le projet d’amendement de la Constitution qui limitait les pouvoirs des juges d’instruction, cette mesure était perçue comme un moyen de mettre les politiques à l’abri des poursuites pour corruption. Un projet de loi qui propose d’allouer une part des revenus pétroliers à l’éducation et à la santé a par ailleurs été adopté.

Manifestation Fortaleza

Manifestation Fortaleza