Un militaire colombien a été tué et un autre blessé, hier mardi, dans l’explosion d’un IED près de la piste de l’aéroport de Tumaco, une localité située sur la côte Pacifique, à 600 km de Bogota, au moment où passait une patrouille militaire. L’engin placé sur le passage de la patrouille et a été apparemment déclenché par un téléphone portable, a précisé le responsable militaire, qui a désigné comme auteur les FARC.

Le 25 juillet a eu lieu à Santiago une manifestation pour la dépénalisation de l’avortement (Chili le pénalise dans n’importe quel cas). La manifestation était convoquée à 19h sur la Place Italie à 18h l’autorisation accordée pour le parcours a été retirée et les manifestants ont été confrontés à un barrage les empêchant d’avancer sur l’Alameda (artère principale du centre de Santiago).

manifestation avortement santiago chili

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Une partie de la manifestation a poursuivi et envahit l’intérieur de la Cathédrale, où une messe était en cours. La foule a essayé de couvrir le micro des religieux avec des slogans (« sortez vos rosaires de nos ovaires »). La police a chargé sur le parvis, utilisant les canons à eau et arrêtant quelques personnes.

A Sao Paulo jeudi 26, une manifestation anarchiste organisée en signe de soutien aux manifestants de Rio a été l’occasion de nombreux incidents. 13 agences de banques, un concessionnaire Chevrolet et deux kiosques de police ont été taguées et endommagées à la barre de fer, certaines banques ayant été envahies et entièrement saccagées. La police militaire est intervenue, usant de gaz lacrymogènes.

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Quelques milliers de personnes sont descendues dans les rues de Lima aujourd’hui pour protester contre le gouvernement du président Humala qui fêtera demain sa deuxième année au pouvoir. La manifestation était faite à l’appel de la Confédération générale des travailleurs du Pérou (CGTP), qui regroupe les principaux syndicats. La principale revendication des travailleurs est l’abrogation de la loi sur la fonction publique.

Les manifestants ont défilé dans plusieurs rues du centre historique afin d’arriver au Congrès et au Palais du Gouvernement. Cependant, la police nationale déployés 5.000 hommes lourdement armés pour bloquer l’accès aux deux bâtiments, avec l’utilisation de clôtures et de chars anti-émeute. La police a lancé des gaz lacrymogènes contre es manuifestants qui tentaient de forcer le passage.

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Arrêté dans la localité de Galapa (nord), Hernan Cantillo, 38 ans, sur lequel pesait un mandat d’arrêt international, a appartenu durant vingt ans aux Autodéfenses Unies de Colombie (AUC), des milices d’extrême droite nées dans les années 80, considérées comme responsables de la mort de milliers de personnes. Le 22 novembre 2000, il aurait dirigé un massacre de 36 habitants dans la commune de Sitionuevo (nord) et serait aussi impliqué dans le meurtre d’un sociologue en 2004.

Cette arrestation survient au moment ioù le président de la Colombie, Juan Manuel Santos, a reconnu pour la première fois que « L’Etat colombien a été responsable, parfois par omission, parfois de manière directe, de graves violations des droits de l’homme et d’infractions au droit humanitaire international durant ces cinquante ans de conflit armé interne » dans un discours devant la Cour constitutionnelle.

En début de semaine, plus de 4000 personnes sont descendues dans les rues de Lima pour dénoncer la manière avec laquelle le Congrès a nommé les nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle, de la Banque Centrale ainsi que le ombudsman national. Le cortège a démarré sur la Plaza San Martin et s’est dirigé vers le Congrès où il s’est heurté à un énorme barrage policier. A l’arrivée de la foule, les policiers anti-émeute ont utilisé des lances à eau et des gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de s’approcher du bâtiment officiel. Au total, onze personnes ont été interpellées. Dix d’entre elles ont été relâchées le lendemain matin. La dernière est toujours détenue, accusée d’avoir attaqué un policier.

Au lendemain d’une double attaque des FARC contre l’armée, le président Santos s’est rendu dans l’état d’Arauca, à la frontière avec le Vénézuela. C’est là qu’un total de 19 soldats ont été tués par des guérilleros au cours de deux assauts distincts. Ce dimanche, Santos a ordonné au haut commandement militaire de mettre l’entière machine de guerre en mouvement contre les FARC. En novembre dernier, à l’entame des négociations entre les autorités et la guérilla, cette dernière avait proposé l’instauration d’un cessez-le-feu, ce que le gouvernement avait refusé.

La police a dispersé lundi soir avec des gaz lacrymogènes des manifestants en marge de la réunion du pape avec la présidente Dilma Rousseff. Des centaines de manifestants, qui ont répondu à l’appel du groupe Anonymous s’insurgent contre les 53 millions de dollars que coûte la visite du pape et les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), couraient dans toutes les directions à proximité du palais Guanabara où siège le gouvernement de Rio de Janeiro. Un cocktail Molotov a été lancé en direction des forces de l’ordre. Au moins un manifestant qui portait un masque blanc d’Anonymous a été arrêté.

Cette manifestation a conduit les services de sécurité à changer in extremis le programme du pape, en le faisant monter dans un hélicoptère pour aller du centre-ville au palais Guanabara. La visite du pape et les JMJ sont l’occasion de la plus rande opération de police de l’histoire de la ville: 7.000 policiers appuyés d’hélicoptères renforcent les 12.000 policiers de la ville, sans compter 1.700 policiers d’élite de la Force nationale, ceux de la police civile, routière et fédérale.

répression de la manifestation contre la visite du pape au Brésil

répression de la manifestation contre la visite du pape au Brésil