Des affrontements ont éclaté, dimanche, entre manifestants et forces de l’ordre lors d’une marche pour les Mapuches, principal peuple autochtone du Chili, faisant une morte et 17 blessés, et entraînant une dizaine d’arrestations à Santiago. La «Marche pour la résistance mapuche et l’autonomie des peuples» a eu lieu au centre de la ville. A l’approche d’une des avenues principales de la ville, la police a tenté de disperser la manifestation avec des engins lanceurs d’eau et des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont riposté à coups de bâtons, de jets de pierres et de tirs de feux d’artifices, dans des d’affrontements qui ont duré au moins 40 minutes. Une avocate de 43 ans, a été mortellement blessée un feux d’artifice tiré par un groupe de personnes cagoulées en direction du groupe de policiers à côté l’avocate se tenait.

Les policiers de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) de Tingo María, ainsi que d’autres unités du Front de police de Huallaga, ont capturé Roosevelth Espinoza Gerón, un ancien commandant de la guérilla maoïste du PCP-SL. Connu sous le nom de « camarade Rusbel », il aurait combattu dans les colonnes de la guérilla dirigée par le « camarade Artemio » et est accusé d’avoir entre autres participé à l’embuscade de Ramal de Cachiyacu, le 14 juin 2007, qui s’était soldée par la mort de trois policiers et du procureur de Tocache.

Hier à six heures du matin, les autorités sont arrivées pour expulser les occupants d’une propriété du secteur de San Luis, dans la commune de Soacha (Cundinamarca). Une centaine de familles ont construit leurs maisons sur cette propriété située en zone rurale, apparemment sans permis de construire parce que ceux-ci leur sont refusés par la mairie. La communauté a résisté à ces démolitions. Tout au long de la matinée, il y a eu de graves affrontements entre les occupants et les forces anti-émeutes. Il y a plusieurs blessés, pour la plupart des personnes âgées.

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Trois soldats de l’armée colombienne ont été tués vendredi passé par des IED dans une région du sud-ouest de la Colombie où les dissidents des FARC sont actif. Ces engins ont explosé alors que des soldats menaient des activités de contrôle dans la municipalité de Dagua, dans le département de Valle del Cauca. Un autre soldat a été blessé et plusieurs autres ont étourdis par l’onde de choc.

L’un des principaux commandants de l’ELN, Ogli Angel Padilla Romero, alias « Fabian », est décédé mardi de ses blessures suite à un bombardement de l’armée. La presse colombienne diffuse des images vidéos qui montrent le transport du blessé par des soldats colombiens. Les premiers soins lui ont été apportés par les infirmiers militaires dans un hôpital de Cali où il est décédé. Cela fait deux semaines que l’armée a bombardé l’un des bastions de l’ELN dans le département du Choco, sur la côte pacifique du pays. Six combattants de l’ELN ont déjà été tués lors de cette opération.

Militaires transportant le commandant Fabian, de l’ELN, mortellement blessé

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Mardi 28 était un jour de grève et de mobilisations à l’appel des centrales ouvrières et du syndicat des enseignants Fecode. A Bogotá, plusieurs événements violents ont été enregistrés tout au long des mobilisations, mais les moments de plus grande tension ont eu lieu dans la ville d’Usme et dans le Portail des Amériques où les affrontements entre les manifestants cagoulés et les forces anti-émeute (Esmad) se sont poursuivis longtemps. A Usme, les Esmad sont intervenues contre des barrages routiers dressés par les manifestants. Durant la nuit, les policiers ont tenté de disperser les manifestants avec des pistolets paralysants et des gaz lacrymogènes. Des tirs présumés d’armes à feu et des détonations ont été signalés. A Medellín, les affrontements ont fait des dommages aux routes, aux infrastructures publiques et à la gare de La Palma Metroplús, et ont fait au moins quatre blessés.

Les affrontements à Usme

Hier mardi, dans l’après-midi, divers groupes féministes se sont réunis pour une marche à l’occasion de la Journée mondiale d’action pour l’accès à l’avortement légal et sans risque. Vers 17h10, les premiers rangs de manifestantes sont arrivés sur la Plaza de la Constitución. La police a alors renforcé la protection au Palais National. A partir de 17h50, des manifestantes cagoulées ont tenté d’enlever les barrières métalliques qui protégeaient le palais. D’autres repoussaient ces barrières, coinçant les policières déployées pour défendre le bâtiment. Celles-ci ont usés d’extincteurs. Ailleurs sur l’esplanade de la capitale, la police a usé de gaz lacrymogènes et des pétards pour contenir les manifestantes. Ces affrontements ont fait plusieurs blessés.

Les affrontements entre les communautés paysannes et indigènes qui revendiquent leurs terres et la Force publique qui défend les propriétés de la multinationale Kappa Cartón de Colombia ont repris (voir notre dernier article). Les derniers heurts se sont produits dans le village de San José de La Laguna, où les manifestants se sont opposés aux forces anti-émeutes (ESMAD). Un manifestant a été blessé, soignée à l’hôpital local, puis transférée à une clinique de Popayán.

Un des domaines disputés

Les affrontements ne cessent pas dans une zone rurale de la municipalité de Cajibío, Cauca. Ils opposent les communautés paysannes et indigènes qui revendiquaient leurs terres ancestrales, et les forces anti-émeutes (ESMAD) qui protègent les intérêts de la multinationale Smurfit Kappa Cartón de Colombia. La multinationale se plaint que plus de 10 de ses exploitations forestières aient été occupées et que des dizaines d’hectares de pins et d’eucalyptus, plantés par ses soins, ont été abattus. Quatre jeunes indigènes Misak ont ​​été blessés par les ESMAD et un jeune homme a été arrêté. Des affrontements dans cette même commune, le mois dernier, s’étaient soldés par la mort d’un paysan et l’incendie, par la foule, de la mairie (voir notre article).

Un des domaines disputés

Jeudi après-midi, une manifestation anti-gouvernementale s’est terminée en violents affrontements à Medellin, dans le secteur du Parque de los Deseos. Les manifestants s’en sont pris à des installations du chemin de fer et ont lancé des cocktails Molotov et des petites bombes artisanales sur les policiers anti-émeutes. Les affrontements se sont poursuivis dans la soirée. La police affirme que des coups de feu ont été tiré contre elle par une personne, un balle aurait touché le bouclier d’un policier. Un couvre feu pour mineurs a été établi dans le Nord de la ville

Le Chili a commémoré hier samedi les 48 ans du coup d’État militaire qui a renversé le président Salvador Allende. Aux abords du palais présidentiel de La Moneda, certains manifestants ont incendié un arrêt de bus, tandis que d’autres ont lancé des feux d’artifice et des fusées éclairantes en direction de la police. Les incidents se sont ensuite déplacés à l’entrée du cimetière général de la capitale chilienne, où les manifestants ont érigé une barricade, tandis que la police a utilisé des canons à d’eau et des gaz lacrymogènes pour les disperser.

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