Camilo Catrillanca, 24 ans, un jeune Mapuche, a été tué mercredi après-midi par des Carabiniers du « commando Jungle », un groupe spécial créé pour réprimer la résistance des groupes mapuches. Il a reçu une balle dans la tête alors qu’il sortait de son travail sur un tracteur, en compagnie d’un enfant. Les policiers ont ensuite prétendu qu’il était impliqué dans un vol de voiture. Les communautés mapuche se sont insurgées contre ce nouveau meurtre de la part de forces de sécurité.

Dans la capitale Santiago, des manifestants se sont rassemblés dans l’après-midi puis dans la soirée. Des barricades incendiaires ont coupé plusieurs points de l’avenue principale de la ville, générant un chaos de la circulation, ce qui a provoqué des incidents violents avec la police. D’autres manifestations de protestations ont débouché sur des affrontements, en pays mapuche mais aussi dans la ville de Concepción, où des barricades en feu ont également été érigées. Plusieurs attaques incendiaires ont eu lieu les nuits suivantes, dont une église et une station balnéaire.

Engin de chantier incendié après l'assassinat du jeune mapuche

Engin de chantier incendié après l’assassinat du jeune mapuche

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Le 7 juin 2015 commençait le procès de 22 militants de l’organisation maoïste Corriente del Pueblo – Sol Rojo, accusés de délits de terrorisme et de possession d’explosifs. Après 14 mois de prison et plus de 3 ans de procès, la cour pénale a déclaré leur acquittement. Le docteur en droit Ernesto Sernas Garcia, avocat chargé de leur défense face au tribunal, est porté disparu depuis le 10 mai 2018. Depuis le 30 août, une large campagne internationale de soutien est organisée en soutien autour du mot d’ordre #DrSernasPresentaciónConVida

Mobilisation au Brésil pour Ernesto Sernas Garcia

Mobilisation au Brésil pour Ernesto Sernas Garcia

Aujourd’hui, l’ELN a lancé une série d’attaques dans le département de César situé dans le nord du pays. Deux véhicules ont été incinérés (un camion de la société Bucanero et un bus de la société Brasilia). L’ELN a également endommagé des infrastructures routières en dynamitant notamment une partie du pont de la Quebrada Seca. Enfin des combats opposant des troupes de la 10e brigade de l’armée au front Camilo Torres Restrepo de l’ELN ont également eut lieu.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

La collégiale A de la Chambre criminelle nationale a admis l’appel en annulation de la peine de réclusion à perpétuité infligée aux membres de la direction du PCP-SL dans l’affaire de l’explosion de la voiture piégée à Lima en 1992 (voir notre article). La défense des dirigeants maoïstes, parmi lesquels Abimael Guzmán et Elena Iparraguirre, avait contesté la condamnation et demandé l’acquittement des personnes condamnées. Du côté de l’accusation, le bureau du procureur conteste l’indemnisation civile de deux millions de soles ordonnée par la décision du Sénat, tandis que le bureau du procureur antidrogue et le bureau du procureur antidrogue conteste l’acquittement du crime de trafic de drogue. Tout indique donc lq tenue d’un nouveau procès.

Procès de l'attentat de 1992 à Lima

Procès de l’attentat de 1992 à Lima

De nouveaux incidents ont éclatés hier matin dans les environs de l’institut national Barros Arana (Inba), où des manifestants cagoulés ont érigé des barricades incendiaires dans la rue afin de gêner la circulation. Des membres des forces spéciales sont entrés dans l’établissement et ont arrêté quatre manifestants, portant des combinaisons, ainsi que des cocktails Molotov, des gants, des masques et des bombes de peinture.

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Le 26 octobre, Miguel Ángel Peralta, prisonnier anarchiste, a été reconnu coupable de tentative d’homicide contre Eliza Zepeda Lagunas et de son frère Manuel Zepeda Lagunas (voir notre article) bien que son dossier était vide d’accusations directes et personnelles selon ses avocats. Miguel Peralta a été condamné à 50 ans de prison et à une amende de 150 000 pesos (environ 6600 €). Suite à cette condamnation, Miguel a décidé d’arrêter la grève de la faim entamée le 19 octobre, afin de pouvoir continuer la lutte pour obtenir sa libération.

Miguel Peralta

Miguel Peralta

Ce dimanche 4 novembre, Huber Ballesteros, membre du comité exécutif de la Centrale Unitaire de Travailleurs (CUT), devait quitter la Colombie pour se rendre à Bruxelles , afin de rencontrer des organisations sociales, des syndicats belges, ainsi que des Parlementaires Européens au sujet des avancements des Accords de paix en Colombie. A l’aéroport de Bogota, des agents de la douane l’ont empêché de partir car celui-ci n’aurait pas reçu d’autorisation de la JEP (Justice spéciale pour la paix).

Huber Ballesteros a déjà fait plus de trois ans de prison suite à son travail syndical et social en Colombie. Il était leader syndical lors de la grève nationale organisé par le secteur paysan en 2013 qui revendiquait des conditions de vie décentes pour les paysans colombiens. Il ne sera libéré qu’en 2017.

Les négociations de paix entre le gouvernement colombien et l’ELN sont au point mort depuis que le nouveau président Ivan Duque a présenté des conditions drastiques, tel que la libération de l’ensemble des prisonniers de guerre de l’ELN, pour poursuivre le dialogue. L’interdiction pour Huber Ballesteros de quitter le territoire seraient en lien à son travail dans la mise en œuvre des accords de paix.

Huber Ballesteros

Huber Ballesteros

À ce jour, 90 personnes ont été ciblées par le bureau du procureur pour crime « d’apologie du terrorisme », en raison de leurs publications sur des plateformes internet et des réseaux sociaux. Le procureur pour les affaires de terrorisme a déclaré que ses services « cartographient » les activités des militants et sympathisants maoïstes. Les 90 personnes faisant l’objet d’une enquête, s’ils sont reconnus coupables, peuvent être condamnés à des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison. C’est aussi sur base de cette loi que les rédacteurs du journal Amnistía General, Alfredo Crespo, Oswaldo Esquivel et Alfredo Mego, sont poursuivis pour avoir vanté les qualités intellectuelles d’Abimael Guzmán, le « Président Gonzalo » du PCP-SL.

 Amnistía General, périodique dont les rédacteurs sont poursuivis

Amnistía General, périodique dont les rédacteurs sont poursuivis

Luis Fajardo et son beau-frère Luis Aldana ont été abattu par des hommes armés qu’on présume au service de propriétaires terriens dans la région méridionale des lacs de l’Etat de Merida. Luis Fajardo, en plus d’être membre du Comité central du Parti communiste du Venezuela (PCV), était un dirigeant actif du mouvement paysan Caño Rico. Plus de 300 dirigeants paysans ont été assassinés par les tueurs des grands propriétaires menacés d’une réforme agraire.

Luis Fajardo

Luis Fajardo

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Dans la matinée de ce vendredi 2 novembre, Kevin Garrido Fernàndez a été assassiné dans la prison privée de Santiago Uno. La première version donnée par la gendarmerie (police de prison) indique que d’autres prisonniers l’aurait attaqué et poignardé à plusieurs reprises et qu’il serait mort dans la prison même. Ses amis dénoncent un crime d’État: la gendarmerie encourageant les combats entre détenus. Kevin Garrido avait été condamné à 17 ans de prison en haute sécurité, pour possession d’explosifs, possession et placement d’engin explosif.

Kevin Garrido

Kevin Garrido