Abimael Guzmán, le Président Gonzalo du PCP-SL, a une nouvelle fois été exclu d’une audience dans un procès consacré à l’attaque à la voiture piégée de la rue Tarata par la guérilla maoïste de Lima en juillet 1992. C’est la troisième fois qu’une telle expulsion a lieu (voir notre article). Elle fait suite aux protestations d’Abimael Guzman contre l’audition comme témoin d’un ancien parlementaire du parti de Fujimori (l’ancien président actuellement emprisonné pour corruption et crimes contre l’humanité), Marco Miyashiro, qui avait dirigé le Groupe d’enquête policières qui avait réalisé la capture en 1992 de la direction du PCP-SL. Après l’incident, l’audience à la base navale de Callao a continué. Florindo Eleuterio Flores, le Camarade Artemio a vigoureusement protesté contre l’accusation de narcotrafic.

Abimael Guzman sortant de la salle d'audience

Abimael Guzman sortant de la salle d’audience

Au Honduras, après que le système de décompte des bulletins de vote soit tombé en panne, Hernández, président actuel et chef des forces armées a déclaré que son score avait rejoint et dépassé celui de Salvador Nasralla, candidat de l’opposition de gauche. Celle-ci ayant dénoncé la fraude, Hernández a décrété un couvre-feu et une suspension des droits constitutionnels de 10 jours. On rapporte au moins 7 personnes tuées et 20 blessées par les militaires qui tiraient sur toute personne circulant dans les rues, et il y aurait plusieurs dizaines d’arrestations à Tegucigalpa. A la différence de ce qui se passe au Venezuela l’Organisation des Etats Américains (OEA) s’est abstenue de toute intervention et la presse internationale de toute dénonciation.

Manifestation de l'opposition au Honduras

Manifestation de l’opposition au Honduras

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Un militant mapuche de 22 ans, Rafael Nahuel, a été tué et deux autres blessés par balles dans une opération lancée par les forces de sécurité argentines contre les indigènes résidant dans le sud du pays. Ce sont les troupes de la Marine qui, procédant à l’évacuation de terres mapuche dans la région du lac Mascardi, à 35 kilomètres de Bariloche, décrétée « parc national » par l’Argentine, se sont heurtées à des manifestants de la Resistencia Ancestral Mapuche (RAM), un mouvement né en 2013 dans le but de recouvrer les terres mapuche du sud de l’Argentine et du Chili entre les mains de l’État et du privé. De nombreuses manifestations de protestations on eu lieu depuis dans toute l’Argentine.

Rafael Nahuel

Rafael Nahuel

Vendredi midi, des affrontements ont opposés, sur les avenues voisinant l’Université pédagogique de Bogotá, les policiers des unités anti-émeute (ESMAD) à de jeunes manifestants cagoulés. Les affrontements, qui ont commencé lorsqu’une manifestation de quelques centaines d’étudiants a occupé l’important carrefour entre la 9e et 72e rue, ont perturbé la circulation dans la capitale colombienne. Certains manifestants ont fait usage de petites bombes artisanales tandis que les ESMAD usaient de canons à eau et de gaz lacrymogènes.

Affrontement à Bogota

Affrontement à Bogota

Mario Antonio Sifuentes Sandoval, a été condamné à 20 ans de prison par la Cour pénale nationale. Connu sous le nom de « camarade Sergio », il a reconnu son implication dans deux attaques contre la police dans la jungle de Huanuco en mai et en décembre 2010. 25 autres procédures sont actuellement en cours contre des membres et edirigeanrs du PCP-SL.

Mario Antonio Sifuentes Sandoval

Mario Antonio Sifuentes Sandoval

De violents affrontements ont opposés sur la route panaméricaine les communautés autochtones et les forces anti-émeutes (ESMAD) qui voulaient les en déloger. Des incidents ont eu lieu dans les secteurs de Quinamayó, El Pital, La Agustina, Santander de Quilichao, La Maria et Piendamó. Lors des affrontements à La Agustina, un policier a été grièvement blessé, les autochtones utilisant des grenades artisanales. L’autoroute panaméricaine était toujours fermée suite à ces affrontements, et les autorités s’emploient à la ré-ouvrir.

Manifestation autochtone dans le Cauca

Manifestation autochtone dans le Cauca

La police brésilienne a lancé avant-hier, le 25 octobre, une opération judiciaire-policière nommée « Operacion Érebo » contre les anarchistes dans la ville de Porto Alegre. Cette opération vise des anarchistes qui auraient participé à des activités informelles depuis 2013. Le matin du 25 octobre, la police civile de Rio Grande de Sul a exécuté dix mandats de perquisition sur des résidences et des espaces collectifs dans la région métropolitaine de Porto Alegre (RS) pour collecter des documents d’enquête. La police affirme enquêter sur un groupe qui aurait perpétré des attentats contre des véhicules, des quartiers généraux de partis politiques, des postes de police, des banques et des concessionnaires automobiles. L’action a été violente et la police a agressé les personnes qui vivent dans ces espaces et a emmené certains d’entre eux au poste de police. L’action de la police a eu lieu juste deux jours avant la 8e Foire du livre anarchiste à Porto Alegre.

Operation Erebo à Porto Alegre

Operation Erebo à Porto Alegre

La police nationale péruvienne a arrêté Nestor Inocencio Huaman, 53 ans, connu sous le nom « Rojo », membre présumé du Comité régional Huallaga du PCP-SL. Nestor Huamán Inocencio avait été placé en septembre 2016 sur la liste des personnes les plus recherchées par le Ministère de l’Intérieur. Accusé de « terrorisme », une importante récompense avait été offerte pour tout renseignement menant à son arrestation. C’est le Groupe de travail de renseignement et de recherche (GREIS) de la Division des enquêtes sur les crimes complexes (DIVIAC) qui est à l’origine de l’arrestation, survenue à proximité d’une ferme du village de Chontaplaya, dans la province de Leoncio Prado.

L'arrestation de Nestor Inocencio Huaman

L’arrestation de Nestor Inocencio Huaman

Les FARC et l’ELN ont convenu lundi à Quito d’un mécanisme conjoint pour défendre les accords de paix convenus entre ces organisations et le gouvernement. A l’issue d’une réunion de deux jours à Montecristi (ouest de l’Equateur), les délégations de la Force Alternative Révolutionnaire Commune (F.A.R.C.), parti fondé par les FARC a suite à la signature de la paix, et de l’ELN ont en outre dénoncé l’assassinat de défenseurs des droits sociaux et la menace des paramilitaires. Tant la F.A.R.C. que l’ELN ont dénoncé des manquements de la part du gouvernement dans l’application des accords.

Un fonctionnaire des Nations Unies et des armes livrées par les FARC

Un fonctionnaire des Nations Unies et des armes livrées par les FARC

Martha Huatay a été libérée après avoir purgé une peine de 25 ans de prison. Elle avait été capturé le 17 octobre 1992 à Lima. Agée de 74 ans, elle a quitté la prison d’Ancon dans le nord de Lima en présence de dizaines de journalistes. Connue sous le nom « camarade Rosa » ou « camarade Mary », cette avocate avait été condamnée par la justice péruvienne comme une des dirigeantes du PCP-SL, ayant notamment la responsabilité de la direction du Secours Populaire et des Avocats Démocrates. Contre l’avis du procureur, le tribunal avait estimé à l’époque qu’elle n’appartenait pas au Comité central du PCP-SL, ce qui explique sa condamnation à 25 ans et non à la perpétuité. Sa libération est intervenue malgré une tentative du procureur antiterroriste qui a demandé son arrestation dans le cadre du procès, qui se déroule actuellement, de l’attaque à la voiture piégée par la guérilla urbaine du PCP-SL du quartier huppé de Miraflores.

Martha Huatay

Martha Huatay