La police nationale colombienne a capturé deux commandants de l’ELN dans les provinces d’Antioquia et de Bolivar. Au cours de la première opération policière, Luis Fernando Diaz Meza, alias « Luisito » ou « Barbao », a été capturé dans le village de Arenas Blancas, dans une zone rurale de la municipalité d’El Bagré (Antioquia). Il faisait l’objet d’un avis de recherche Interpol pour son rôle présumé dans la mort de quatre policiers lors d’une embuscade réalisée par l’ELN en 2014, et l’attaque d’un détachement de l’armée en 2012 qui s’était soldé par la mort d’un militaire. Avant d’être membres de l’ELN, Luis Fernando Diaz Meza a milité dans les FARC pendant plus de huit ans.

La deuxième opération de police a débouché sur la capture de Luz Marina Ortiz Vallejo, alias « Xiomara », commandante du Front Guillermo Ariza, qui fait partie du Front « Dario Ramirez Castro » de l’ELN actif dans le Bolivar et l’Antioquia. La commandante « Xiomara » aurait été arrêtée à son retour d’une conférence de l’ELN qui visait à renforcer l’idéologie et de la doctrine militaire des structures de guérilla dans le Bolivar et l’Antioquia. Elle avait été une première fois arrêtée en décembre 2010 dans la zone rurale de la municipalité de Norosí (Bolivar), comme membre de la Compagnie « Simón Bolívar » l’ELN. Assignée à domicile en mars 2011, elle était repassée à la clandestinité.

Combattante de l'ELN

Combattante de l’ELN

Mardi 25 juillet, le prisonnier anarchiste Abraham Cortés Ávila a été relâché après presque 4 ans derrière les barreaux. Abraham Cortés Ávila a été arrêté le 2 octobre 2013 pendant la manifestation commémorant les quarante-cinq ans du massacre de Tlatelolco, il était le dernier à rester en prison après les arrestations du 2 octobre 2013. Abraham était accusé de tentative d’homicide, pour avoir supposément lancé des cocktails Molotov contre les lignes de policiers anti-émeutes. Ceci en plus d’une autre accusation pour atteinte à l’ordre public en réunion. Pour ces accusations, il avait été condamné à 13 ans et 4 mois de prison , réduit en appel à 5 ans et 9 mois pour atteinte à l’ordre public en réunion, l’accusation de tentative d’homicide ayant été rejetée. Il a bénéficié d’une libération anticipée.

Abraham Cortés Ávila

Abraham Cortés Ávila

Le maire de la localité de Tocache, San Martin Région (jungle du Nord), David Bazan Arévalo, a été arrêté. Il est accusé de complicité dans l’embuscade qui a coûté la vie au procureur provincial de Tocache, et à trois agents de la Direction des opérations spéciales (DIROES) le 14 juin 2007 dans le secteur Ramal de Cachiyacu. L’embuscade avait été réalisée par les guérilleros du Comité régional du Huallaga du PCP-SL.

David Bazan Arévalo

David Bazan Arévalo

Un militaire professionnel de la Task force anti-guérilla « Vulcano » a été tué dans un combat avec des guérilleros de l’ELN à Maracaibito, dans la zone rurale de Hacari, (province de Norte de Santander). C’est alors qu’un détachement de la brigade mobile n° 23 menait une action offensive contre la Compagnie « Commandante Diego » de l’ELN que le militaire a été tué.

Par ailleurs, trois membres de l’ELN ont été capturés par la police colombienne. Ils appartenaient au Front Manuel Vasquez Castano, actif dans les municipalités de Bolivar, Mercaderes, Almaguer, La Vega, Sucre, San Sebastian, Santa Rosa, Rosas et La Sierra. Ils sont notamment accusés de l’embuscade qui a coûté la vie à une policier (et qui en a blessé sept autres) dans le village de La Chorrera en 2011.

Combattant de l'ELN (archives)

Combattant de l’ELN (archives)

Le 19 juin 1986, les militants du PCP-SL emprisonnés à El Fronton, Lutigancho et Callao s’étaient révolté : l’armée en avait profité pour les massacrer, assassinant 250 d’entre eux. Les proches de militants maoïstes assassinés lors du soulèvement d’El Fronton se sont rassemblés devant l’entrée du siège de la Cour supérieure de justice de Lima pour empêcher la démolition du mausolée de Comas, où sont enterrés plusieurs de ces militants (voir notre article). La police nationale a dispersé les manifestants de l’association AFADEVIG qui brandissaient des photos de leurs proches tués par les forces de sécurité en 1986. Les autorités péruviennes, essentiellement le maire de Comas et le ministre de la Justice ont décidé de détruire le mausolée et exhumer les corps des membres du PCP-SL qui y reposent, parce qu’ils le considère comme expression d’une « apologie du terrorisme ».

Le rassemblement avant l'intervention de la police

Le rassemblement avant l’intervention de la police

Au moins douze personnes ont été blessées aujourd’hui dans un affrontement entre des agents de sécurité privés et les étudiants de l’Université nationale autonome du Honduras (UNAH) à Tegucigalpa qui refusent de quitter les lieux de l’institution et exigeant la démission du recteur. Les vigiles avaient été appelés par les autorités pour déloger les étudiants et mettre fin à l’occupation des bâtiments du campus. Les étudiants masqués ont caillassé les vigiles qui ont usés de matraques et de chaînes.

Les affrontements à l'UNAH

Les affrontements à l’UNAH

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José Antonio Núñez Moya, alias « Diego » avait rejoint les milices urbaines de l’ELN dans la ville de Ibague il y a 15 ans. Il a ensuite pris la responsabilité des activités militaires de l’ELN pour le canton de Libano. Il aurait été mandaté par l’ELN pour reconstituer le « Front bolchevique » qui a subi de rudes coups de la part des forces de répression.

Après plusieurs mois de recherches, les forces spéciales de la police, appuyées par des unités de la 5e division d’infanterie de l’armée, ont bouclé ce jeudi 13 juillet la municipalité de Rionegro (Antioquia) et arrêté le José Antonio Núñez Moya. On a retrouvé chez lui quelques armes de poing, des documents et du matériel explosif. Il a été transféré à la prison de Picaleña sous les accusations d’homicide aggravé, trafic, fabrication et la possession d’armes et vol qualifié et aggravé.

José Antonio Núñez Moya

José Antonio Núñez Moya

Il n’y aura pas de cessez-le-feu bilatéral sans trève « vérifiable » de l’ELN, dernière guérilla active en Colombie a déclaré le négociateur en chef du gouvernement colombien. Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran, avait assuré vendredi en Equateur que les deux parties étaient proches d’un accord pour « un cessez-le-feu temporaire ». Il avait toutefois précisé que durant ce cessez-le-feu, l’ELN suspendrait ses opérations offensives mais pas « défensives ». Il avait également demandé que « le gouvernement rompe ses liens avec les paramilitaires » et souhaité « un arrêt des attaques et des persécutions visant les dirigeants syndicaux, environnementaux, et les défenseurs des droits de l’homme ».

Le négociateur de l'ELN, Pablo Beltran,

Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran,

L’affrontement s’est produit dans une zone rurale du village de Teorama, dans le département de Norte de Santander, près de la frontière vénézuélienne. Un soldat a été tué et un autre blessé dans une attaque attribuée à l’ELN (Front Hector du bloc nord-est). L’incident s’est produit à 4h30 du matin alors que des membres de la 7e Division armée menaient des « opérations de sécurité et de défense pour la protection et la réparation du pipeline de Caño Limón Coveñas », le second plus grand du pays.

combattants de l'ELN

combattants de l’ELN

Plusieurs personnes ont été arrêtées et blessées mercredi lors d’affrontements entre manifestants étudiants et policiers dans la ville de Titipetío, dans l’État mexicain de Michoacán. 300 étudiants avaient organisé une manifestation pour exiger le paiement des bourses, des transports et des timbres alimentaires. Les manifestants ont arrêté le trafic ferroviaire local lorsqu’ils ont bloqué les voies ferrées. La police est alors intervenue extrêmement brutalement; Huit manifestants ont été blessées, dont un a été admis à l’hôpital après avoir été touché d’une balle dans le cou. Suite à la brutalité de cette répression, le directeur adjoint de la police territoriale a été renvoyé.

Un manifestant a été touché au cou par une balle de la police

Un manifestant a été touché au cou par une balle de la police