La police militaire a utilisé hier des gaz lacrymogènes, des bombes paralysantes, des aérosols de poivre et des charges de cavalerie pour réprimer des milliers de manifestants s’opposant au dur ajustement budgétaire adopté aujourd’hui par le Sénat brésilien. Au moins deux policiers et un manifestant ont été blessés alors que les deux camps s’affrontaient sur l’Esplanade des ministères.

Les manifestants s’opposaient à la proposition de modification constitutionnelle (PEC 55) par laquelle les dépenses publiques seront gelées pendant 20 ans. Des protestations ont eu lieu dans tout le Brésil. À Rio Grande do Sul, où les routes ont été bloquées et barricadées avec des pneus, la police militaire a également utilisé des bombes sonores pour disperser les manifestants. A Goiás, la police a arrêté tous les autobus publics transportant des étudiants, des enseignants et des syndicalistes qui tentaient de se joindre aux manifestations de Brasilia. Le Sénat fédéral a finalement voté au deuxième tour et à une large majorité (53 voix pour et 16 contre) la PEC 55 rejeté par 60% de la population.

Les affrontements d'hier à Brasilia

Les affrontements d’hier à Brasilia

Une opération conjointe entre l’armée et la police colombiennes, avec un important appui aérien, s’est soldée par la mort de  » Gonzalo », le commandant du Front Luis Jose Solano Sepulveda de l’ELN. Le chef du détachement de sa sécurité a aussi été blessé dans l’opération qui a eu lieu dans la zone rurale de la municipalité de Morales (département de Bolívar). Les militaires ont récupéré des armes, des radios et des documents. « Gonzalo » était recherché pour de nombreux dossier (comme le détournement d’un avion en 1999, l’attaque de la base militaire de San Luquitas en 2007 ou encore l’attaque du commissariat de Buena Seña de Morales en 2014).

La dépouille du commandant

La dépouille du commandant

Sept enseignants stagiaires de la Coordinadora Nacional de Trabajadores de la Educación (CNTE) ont été arrêtés hiers mardi 7 décembre à Patzcuaro. Ces arrestations font suite aux blocages des routes et des voies ferrées par les manifestants, ainsi qu’à plusieurs affrontements contre des agents de la police fédérale et de la police de l’Etat du Michoacan à Patzcuaro, Lazaro Cardenas, Miguel Hidalgo, Maravatío, dans la capitale de l’Etat, à Morelia. Les détenus ont été mis à la disposition du procureur général de la République, ils sont accusés entre autre d’obstruction de routes.

Blocage d'une voie ferrée par les grévistes de la CNTE

Blocage d’une voie ferrée par les grévistes de la CNTE

Plus de 10.000 manifestants se sont rassemblés devant le Parlement brésilien pour protester contre une mesure prévoyant de geler les dépenses publiques du Brésil pour les 20 prochaines années. Des affrontements ont ensuite rapidement commencé à opposer à la police des manifestants aux visages souvent masqués. Ces manifestants ont enflammé des barricades et incendié quelques véhicules garés à proximité des bâtiments parlementaires. La police anti-émeutes a effectué des tirs nourris de gaz lacrymogène et de bombes assourdissantes pour tenter de les disperser. A la nuit tombée, la situation restait confuse.

La Proposition d’amendement à la Constitution (PEC) 55 d’affecter gravement des systèmes de santé et d’éducation publique déjà très précaires en plafonnant, hors inflation, les dépenses publiques de l’Etat à leur niveau actuel pour les 20 prochaines années. Cette mesure phare du programme de redressement économique du gouvernement Temer a déjà été approuvée en première lecture par les députés courant octobre.

Trois militaires ont été blessés aujourd’hui mercredi dans une attaque réalisée par l’ELN contre le poste de police de Saravena, dans l’Aracua. C’est vers 20 heures qu’un commando du Front « Domingo Lain Saenz » de l’ELN a jeté un engin explosif qui a explosé dans la cour intérieure du carsenement, blessant trois militaires envoyés en renfort de la police locale. ils ont été envoyés immédiatement à l’hôpital de Sarare.

Le casernement de la police après l'attaque

Le casernement de la police après l’attaque

Deux membres présumés de l’ELN, qui sont frère et soeur, ont été arrêtés en Espagne et en Colombie dans une opération entreprise conjointement jeudi par les forces de sécurité de ces deux pays. Un femme a ainsi été arrêté dans la ville espagnole d’Orense (nord-ouest). Elle est accusée d’être une dirigeante du « Frente Urbain Carlos Germán Velazco Villamizar » et d’avoir participé à plusieurs attaques à la voiture piégées en 2002-2003, dont celui contre le commissariat de police de quartier de Belén, dans la ville de Cúcuta. Son frère a précisément été arrêté Cúcuta, à la frontière de la Colombie avec le Venezuela. L’homme est présenté comme « le coordinateur logistique chargé de l’obtention du matériel de guerre » de l’ELN.

La militante arrêtée, connue sous le pseudonyme de

La militante arrêtée, connue sous le pseudonyme de

Le Département d’État des États-Unis a mis sur sa liste des « terroristes » désignés, trois personnes qu’il considère comme les dirigeants actuels du PCP-SL. Il s’agit de Victor Quispe Palomino, son frère Jorge Quispe Palomino et de Tarcela Loya Vilchez. Le département d’Etat a offert une récompense de cinq millions de dollars pour des informations qui faciliteront la capture de Victor Quispe Palomino. La tête de Victor Quispe Palomino, le « camarade josé », avait déjà été mise à prix par les autorités péruviennes.

José et Victor Quispe Palomino

José et Victor Quispe Palomino

Deux hommes et une femme ont été arrêtés dans le district Azotey (département de Concepción). La police les accuse de faire partie de l’appareil logistique de l’Armée du Peuple du Paraguay (Ejército del Pueblo Paraguayo, EPP). Les arrestations ont eu lieu lors d’une rencontre fortuite entre les militants qui circulaient à moto et un détachement policier – deux personnes ont pu échapper à la police. Les personnes arrêtées sont la sœur de Domingo Ovelar, alias « Matungo », un membre connu de l’EPP, de Reinaldo Zevallos et d’un autre homme surnommé « Medina ». Ils transportaient des armes, des munitions et des documents de l’EPP.

Deux des personnes capturées

Deux des personnes capturées

Le gouvernement colombien et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie FARC ont annoncé hier mardi, qu’ils signeront jeudi le nouvel accord de paix au Théâtre Colon de Bogota qui sera présenté au Parlement (et plus soumis à referendum). L’opposition l’a d’ores et déjà rejetée, réaffirmant que certaines de leurs demandes n’étaient pas incluses dans la nouvelle version. Les modifications sont pourtant substantielles: les FARC ont beaucoup cédé, au point que l’accord de paix tient plutôt de la reddition sous condition.

Les peines restrictives applicables aux combattants démobilisés ont été précisées : ils ne pourront pas sortir du hameau qui leur aura été assigné. L’accord de paix ne sera pas inclus dans le bloc de constitutionnalité comme les FARC le souhaitaient pour le protéger contre les aléas politiques futurs. Le nouvel accord supprime presque toutes les références à la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexe (LGBTI) qui avaient amené l’église catholique a militer contre le précédent. Et en ce qui concerne une réforme agraire, il est explicitement précisé que la propriété privée sera scrupuleusement respectée. Les grands propriétaires terriens peuvent respirer tranquilles.

Combattants des FARC (archive)

Combattants des FARC (archive)

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Un guérillero de l’ELN a été tué samedi lors de combats avec un détachement de la 7e division l’armée gouvernementale dans le département du Choco (nord-ouest). Connu (et recherché) sous les alias de « Luis » et d' »El Pastuso », il aurait été un des commandants du Front Cacique Calarca de l’ELN, responsable de la levée de l’impôt révolutionnaire. Les négociation de paix sont bloquées pour l’instant entre l’ELN et le gouvernement colombien qui exige comme préalable la libération de tous les prisonniers de l’ELN, notamment celle de l’ancien parlementaire Odin Sanchez prisonnier de l’ELN depuis avril dernier.

Les militaires emportent la dépouille de

Les militaires emportent la dépouille de