De violents affrontements ont opposé des manifestants à la police militaire, appuyés par les unités fédérales, ont été enregistrés hier mercredi à Rio de Janeiro. Les incidents ont commencé lorsque les manifestants (enseignants, médecins et membres de la fonction publique) ont tenté d’envahir l’Assemblée législative où le plan d’austérité (dit « d’ajustement ») était été mis en voix. Les forces de sécurité ont tiré des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et de l’eau contre les employés publics qui rejettent la réduction de salaire et la réformes du système de retraite.

Les manifestants avancent vers l'Assemblée à Rio

Les manifestants avancent vers l’Assemblée à Rio

Des manifestations de masse ont eu lieu dans tout le Chili vendredi contre le système de retraite mis en place par Pinochet, qui pénalise les bas revenus, et que le gouvernement veut maintenir avec de légères réformes. Des affrontements ont eu lieu à à Valparaiso, Arica, Santiago, Viña del Mar, ainsi qu’à Concepción. A Santiago du Chili, des dizaines de barricades ont été érigées dans différentes parties de la capitale, le métro a été bloqué et deux bus incendiés.

Affrontements vendredi à Santiago

Affrontements vendredi à Santiago

Arrestation à Valparaiso

Arrestation à Valparaiso

Un tribunal argentin a annulé l’ordre de mise en liberté provisoire de Rolando Echarri Pareja, dirigeant du MOVADEF (Mouvement pour l’Amnistie et les Droits fondamentaux), sous le coup d’une demande d’extradition formulée par les autorités péruviennes qui l’accusent d’être un dirigeant du PCP-SL. Rolando Echarri Pareja avait demandé l’asile politique à l’Argentine en 2009. Il avait été arrêté et emprisonné en décembre 2012 (voir notre article) suite à la demande d’extradition péruvienne, mais en mai dernier, un tribunal avait ordonné sa libération, estimant que légalement, il fallait attendre l’avis de la Commission nationale qui accorde ou refuse l’asile politique. Les autorités ont été en appel et ont gagné cet appel, l’arrestation immédiate de Rolando Echarri Pareja a été décrétée.

Rolando Echarri Pareja

Rolando Echarri Pareja

Des affrontements ont opposés des groupes de jeunes manifestants à la police anti-émeute (ESMAD) à proximité du siège de l’université La Macarena de Bogota. La grande avenue Circunvalar est fermée, provoquant de grands embarras de circulation. La police a déployé trois blindés pour contenir les manifestants.

Le déploiement des ESMAD hier jeudi

Le déploiement des ESMAD hier jeudi

Luis Fernando Sotelo, étudiant âgé de 20 ans, adhérent à la Sixième Déclaration zapatiste, a été arrêté le 5 novembre 2014 suite aux manifestations et aux actions suite à la disparition des 43 étudiants le 26 septembre 2014. Le juge a signifié sa mise en détention préventive pour les délits d’attaques à la paix publique, d’attaques aux voies de communication et de dégradations (d’une station de Tramway, d’un distributeur de titres de transport et de caméras de surveillance). Après un an et 9 mois de procès, Luis Fernando Sotelo a été condamné en première instance à 33 ans et 5 mois de prison et à une amende de 519 815,25 pesos (26.000€).

Luis Fernando Sotelo

Luis Fernando Sotelo

Une opération de libération en Colombie d’un ex-député prisonnier de l’ELN a débuté a annoncé ce jeudi le chef de la délégation gouvernementale aux négociations avec la guérilla, Juan Camilo Restrepo. La libération de l’ex-député Odin Sanchez par l’ELN était considérée comme un préalable à la reprise des négociations de paix en cours avec le gouvernement colombien, qui a déjà conclu un accord de ce type avec la guérilla des FARC il y a quelques mois.

Odin sanchez, prisonnier de la guérilla

Odin sanchez, prisonnier de la guérilla

EDIT: L’annonce de la libération a été démentie.

Des manifestants masqués issus de l’Universidad del Atlántico (UDEA) ont bloqué la route 51B et des routes du campus de Medellin (Antioquia) et distribué notamment des tracts signés par le parti communiste clandestin colombien. Des pneus ont été enflammées et des distributeurs de billets détruits. L’action a été faite en mémoire des quatre étudiants tués il y a dix ans, le 24 octobre 2006, lors d’une manifestation pour l’éducation publique.

A Medellin avant-hier

A Medellin avant-hier

Ruperto Tiquillahuanca Huaman (48 ans), connu comme le « camarade Uriel », a été arrêté dans un village d’El Imperial du district d’Olmos. C’était un membre d’un peloton de la Force principale Huarmaca, de la grande unité N°2 relevant de l’ancien Comité régional du PCP-SL dans la région de Lambayeque. A ce titre, il est accusé de plusieurs actions de la guérilla maoïste entre 1990-1996 dans les districts de Lambayeque et d’Olmos et dans la province de Huarmaca-Huancabamba-Piura.

Le

Le

Las Bambas est le plus grand investissement minier dans l’histoire du Pérou, soit un pari de 10 milliards de dollars, propriété de l’entreprise publique chinoise MMG. L’extraction du cuivre devrait y consolider la place du Pérou comme deuxième producteur mondiale de ce minerai. La population exige des garanties socio-environnementales, notamment sur la question du transport du minerai. Le projet original avait retenu l’option d’un transport par un minéroduc. Cette disposition a été remplacée par un transport par route. La poussière occasionnée par les allers-retours quotidiens de presque 300 camions de transport de minerai et des véhicules qui transportent des intrants industriels sur une route non goudronnée à quelques mètres des habitations, est la hantise des habitants.

La répression des protestations contre l’impact de ce mégaprojet situé à Apurimac a déjà entrainé la mort de quatre personnes depuis septembre 2015 (voir notre article). Ces victimes mettent en évidence les conventions qui permettent à une entreprise minière d’embaucher des services de sécurité de la police. Cette fois-ci la victime est Quintino Cerceda Huisa, 42 ans, de la communauté Choquecca, dans le district de Chalhuahuacho. Il est décédé suite à une blessure par balle dans une confrontation avec la police, survenue le vendredi 14 octobre.

Manifestation à Las Bambas

Manifestation à Las Bambas

La manifestation qui dénonçait hier mercredi le rejet de la violence contre les femmes, et qui a rassemblé 50.000 personnes, s’est terminée en affrontements à Temuco (Santiago du Chili). Au grand carrefour Caupolicán et Montt, un feu a été allumés et la circulation a été bloquée, ce qui a provoqué l’intervention de la police et des autopompes. Au carrefour Manuel Rodríguez et la Alameda, des groupes de manifestants masqués ont affrontés la police en lançant des cocktails Molotov..

Incidents en fin de manifestation à Santiago

Incidents en fin de manifestation à Santiago