La Task Force « Chiron » de la huitième division de l’armée gouvernementale a, lors d’une opération conjointe avec la police nationale, capturé un responsable de l’ELN connu sous le pseudonyme de « Julio ». Celui-ci aurait en charge la milice de la Commission « Martha Helena Barón » du Front « Domingo Lain Saenz » de l’ELN (région de l’Arauca). L’arrestation a eu lieu dans un hameau de la municipalité de Corocito Tame. « Julio » était la cible de plusieurs mandats d’arrêt pour extorsion aggravée, enlèvement, vol qualifié et association de malfaiteurs.

La course de la flamme olympique vers Rio est l’occasion de multiples manifestations de protestations qui, toutes, mettent en parallèles les dépenses somptuaires faites pour les jeux et les besoins de logements, d’éducation et de santé. Des manifestants ont tentés d’éteindre la flamme avec des extincteurs et, dans la ville balnéaire de Angra dos Reis, la semaine dernière, les manifestants se sont emparé de la torche et semblaient réussir à l’emporter quand la police a tiré des balles en caoutchouc pour les en empêcher.

Rien que pour la journée d’hier, trois manifestations ont eu lieu au passage de la flamme le long de la baie de Guanabara de Rio. Dans la ville déshéritée d’Itaborai, les manifestants portaient une banderole: « Alors que la torche arrive à Itaborai, les emplois, la santé et l’éducation en sont exclus ». Dans la ville voisine de Sao Goncalo, les manifestants ont réisté et forcé la police à modifier l’itinéraire de la torche. A l’approche de Rio, dans une troisième manifestation à Niteroi, la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et a arrêté au moins deux manifestants.

Un manifestant tente d'éteindre de la flamme

Un manifestant tente d’éteindre de la flamme

Un engin explosif a été projeté par des guérilleros de l’ELN sur l’héliport situé dans les casernements d’un bataillon de l’armée dans la municipalité de Tibu (département Norte de Santander). L’explosion a blessé deux militaires qui gardaient la piste. Les autorités ont intensifié la surveillance dans les zones entourant l’héliport pour prévenir une nouvelle attaque contre ces hélicoptères de transport de troupes.

L'héliport militaire de Tibu

L’héliport militaire de Tibu

En moins de huit jours, les combattants de l’ELN ont mené trois attaques de harcèlement contre les bases de la contre guérilla. Une attaque a ainsi été mené aujourd’hui mercredi, à la grenade et à l’arme automatique, contre la base militaire de Bella Vista, située dans la municipalité d’El Tarra, et la veille, l’attaque d’un poste de police dans la localité de Mercedes Sardinata s’est soldée par la mort d’un policier. Des combats ont également eu lieu dans les municipalités de San Calixto et Hacari. Par ailleurs, les forces de sécurité ont capturé dans la localité de Morro pela’o de Cantagallo le troisième responsable en importance du Front « Héros et Martyrs de Santa Rosa » de l’ELN connu sous l’alias de « Puchis ». Au moment de sa capture, « Puchis » était armé d’un pistolet et de grenades.

L'arrestation de

L’arrestation de

Les policiers du département antiterroriste de Chiclayo, (région de Lambayeque), appuyés par la police locale, ont capturé Emiliano Julca Paico (48 ans), alias le camarade « Dali » ou « Guzman », à proximité du village Cordillera del Condor, dans district de Nueva Cajamarca. Emiliano Julca Paico était poursuivi pour « terrorisme » par la Cour pénale nationale de Lima. Il aurait participé à des nombreuses actions armées, notamment comme commandant de la principale force mobile de la guérilla maoïste dans la région Huarmaca-Huancabamba-Piura, qui dépendait du Comité régional du Nord du PCP.

Emiliano Julca Paico, le

Emiliano Julca Paico, le

Quatre combattants présumés de l’ELN ont été tués au combat dans le sud-ouest du pays, dans la zone rurale de Timbiqui (département du Cauca) où l’armée, la marine, l’aviation et police colombiennes mènent une opération conjointe antiguérilla depuis plusieurs semaines. L’armée affirme avoir saisi sept fusils, deux pistolets, et beaucoup de munitions. Malgré l’intensification des affrontements ces dernières semaines, le dirigeant de l’ELN, Nicolas Bautista, alias « Gabino », a déclaré dans une interview dimanche que l’organisation était à la recherche de la paix. Le gouvernement colombien et les FARC sont en train de finaliser leur accord de paix.

Les corps des combattants de l'ELN à Timbiqui

Les corps des combattants de l’ELN à Timbiqui

Mardi après-midi des affrontements ont éclatés entre les enseignants normaliens grévistes et les policiers du Groupe des opérations spéciales (GOE) du ministère de la Sécurité publique. Les manifestants, qui étaient appuyé par des étudiants boursiers, ont été sommé par les forces de l’ordre de dégager la route Pátzcuaro-Uruapan qu’ils bloquaient au kilomètre, à la hauteur de la communauté de San Juan Tumbio (état de Michoacan). Les affrontements ont commencé, pierre contre grenades lacrymogènes, au cours desquels trois autobus ont été incendiés.

Autobus incendiés à San Juan Tumbio

Autobus incendiés à San Juan Tumbio

Deux manifestants blessés, quatre arrêtés, et deux enfants gravement affectés par des gaz lacrymogènes, c’est le bilan des affrontements entre les policiers anti-émeutes de l’ESMAD et les villageois de la région du sud de Caqueta qui luttent contre l’exploration pétrolière. Les émeutes se sont produites dans les environs du village de La Curvinata, près de Valparaiso. 400 villageois protestaient contre la prospection pétrolière sismique dans la région par la société Petroseismic, pour le compte de la Bloque Petrolero el Nogal, une filiale de la multinationale chinoise China Emerald Energy.

Le face à face entre paysans et policiers

Le face à face entre paysans et policiers

Plusieurs drapeau et banderoles de l’ELN ont été accrochées hier dans la municipalité de Pelaya (département de Cesar). Une patrouille de police a entrepris de les décrocher, mais lorsqu’ils ont voulu s’en prendre à celle accrochée à un terrain de football dans le quartier de Garden, ils ont activé une charge explosive. Un policier a été tué dans l’explosion, un autre a été blessé.

Des curieux assemblés autour du corps du policier

Des curieux assemblés autour du corps du policier

Au moins 200 travailleurs de la société Ingenio Ledesma à Jujuy, ont été fortement réprimés jeudi par la police régionale et une société de sécurité privée, après une journée de manifestations et d’actions de grève illimitée exigeant de meilleurs salaires et conditions de travail. 80 travailleurs ont été blessés, presque tous avec des impacts de balles en caoutchouc tirées à courte portée. La police a aussi fait usage de gaz lacrymogènes.

La répression à Jujuy

La répression à Jujuy