Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dans des affrontements avec les forces de l’ordre lors d’une marche féministe dimanche soir à Rosario, la troisième ville d’Argentine. Cette répression a eu lieu après qu’un groupe de femmes s’est échappé du cortège principal pour manifester devant la cathédrale en scandant « Église, ordure, tu es la dictature », pour dénoncer les blocages de l’Église catholique sur ledroit à l’avortement. Le défilé, auquel participait 70.000 femmes, clôturait les 31e Rencontres des femmes, un événement annuel national au cours duquel des femmes débattent, sur la base du volontariat, des avancées et des manques en matière de droits des femmes dans le pays. La question des féminicides – le meurtre d’une femme en raison de son sexe -, mais aussi celle de l’égalité au travail et du droit à l’avortement étaient notamment à l’ordre du jour.

La manifestation de Rosario

La manifestation de Rosario

L’ELN et le gouvernement de Colombie ont annoncé hier lundi qu’ils débuteraient le 27 octobre des négociations de paix officielles. A partir du 27 octobre, les deux camps s’engagent à tout faire « pour créer un environnement favorable à la paix », huit jours après le rejet inattendu par référendum de l’accord de paix signé le 26 septembre par les FARC (voir notre article). L’ELN a libéré le même jour un prisonnier civil, remis au CICR (Comité international de la Croix-Rouge) dans le département d’Arauca, à la frontière du Venezuela. C’est le troisième prisonnier que l’ELN relâche en deux semaines, sur les quatre qu’elle détenait d’après des estimations officielles.

ELN

ELN

Au référendum d’approbation des accords de La Havane négociés entre le gouvernement et les FARC, le «Non» s’est imposé avec 50,21% contre 49,78% en faveur du «Oui». Près de 34,9 millions d’électeurs étaient appelés à répondre à la question : «Soutenez-vous l’accord final d’achèvement du conflit et de construction d’une paix stable et durable ?», titre du document de 297 pages issu de près de quatre ans de pourparlers. Ce rejet était inattendu, la plupart des sondages donnant le «Oui» en tête, avec 55% à 66% des intentions de vote, selon les dernières enquêtes publiées. La participation n’a été que de 37,28%. Mais depuis 1958, elle s’établit généralement entre 33% et 58,47%.

Cette consultation, non obligatoire, avait été voulu par le président Manuel Santos afin de donner la plus large légitimité possible à l’accord signé le 26 septembre. La droite, emmenée par l’ancien président Uribe, lié aux paramilitaires, avait mené une violente campagne dénonçant la « trahison » du président Santos, son « laxisme », et la perspective d’une participation des guérilleros démobilisés à la vie politique débouchant sur un « castro-chavisme ». Le cessez-le-feu bilatéral et définitif, observé depuis le 29 août, reste en vigueur.

Manifestation de la droite nationaliste contre le processus de paix

Manifestation de la droite nationaliste contre le processus de paix

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Les autorités paraguayennes accusent Carmen Villalba d’avoir planifié avec d’autres détenus de l’Armée du Peuple Paraguayen (EPP) une évasion. Une perquisitions dans le bloc de sécurité maximale de la prison du Buen Pastor a permis la saisie de 10 téléphones mobiles, de clés USB et cartes mémoire. Les prisonniers communiquaient avec l’extérieur un utilisant un réseau Wi Fi localité en face de la prison. Carmen Villalba a été condamné à 18 ans de prison pour un enlèvement réalisé par l’EPP, et à 7 années supplémentaires pour la prise d’otages d’un gardien.

Carmen Villalba

Carmen Villalba

Le président péruvien Pedro Pablo Kuczynski a ordonné aujourd’hui de démolir le mausolée qui accueille les dépouilles de militants maoïstes assassinés par l’armée lors de la révolte de la prison d’El Fronton. Le 19 juin 1986, les militants du PCP-SL emprisonnés à El Fronton, Lutigancho et Callao s’étaient révolté: l’armée en avait profité pour les massacrer, assassinant 250 d’entre eux. Plusieurs cortèges funéraires d’hommages aux prisonniers maoïstes assassinés ont eu lieu dans les rues de Comas jusqu’à ce mausolée prévu pour recueillir les dépouilles de 60 combattants maoïstes. Un tel cortège a eu lieu le 7 août, quelques jours après que sept corps identifiés des 118 prisonniers maoïstes assassinés à El Fronton aient été remis à leur famille, 30 ans après leur mort. Un autre cortège a eu lieu le 19 juin, jour anniversaire de la révolte décrété « Jour de l’héroïsme » par le PCP-SL.

Hommage aux prisonniers maoïstes assassinés au mausolée de Comas

Hommage aux prisonniers maoïstes assassinés au mausolée de Comas

Une opération militaro-policière a permis l’arrestation, à Tabetas, de deux guérilleros de l’ELN. Le premier était connu et recherché sous alias de ‘Fercho’, et serait le commandant de la commission « Martha Cecilia Pabon » de l’ELN, l’autre est un jeune militant de 19 ans.

Les zones d'implantation de l'ELN

Les zones d’implantation de l’ELN

Deux guérilleros présumés du Front « Efrain Pabon Pabon » de l’ELN ont été capturés dans une opération conjointe entre l’armée, la police et le ministère public. Ils ont été transféré à la Prison Palogordo à Giron. Ils sont accusés d’avoir incendié un bus de la compagnie Cotrans, le 13 septembre, sur la route entre Concepción et Cerrito (Santander). Un petit groupe d’une dizaine de guérilleros opérant en civil est actuellement actif dans la région de Garcia Rovira. Ce groupe fait partie du réseau de soutien de la « Commission Martha Cecilia Pabon », qui dépend du Front « Efrain Pabon Pabon ». Ces six derniers mois, ils ont brûlé un bus, harcelé le poste de police de la municipalité de Concepción et monté des points de contrôle sur certaines routes dans le Garcia Rovira.

Les deux guérilleros présumés à leur arrestation

Les deux guérilleros présumés à leur arrestation

De nouveaux affrontements ont opposés les enseignants et la police d’État dans le centre de Oaxaca, faisant au moins 20 blessés. La confrontation a eu lieu dans le centre de Oaxaca, où quelques minutes avant le début des cérémonies de la fêtes nationales du Mexique, des manifestants enseignants ont essayé d’entrer dans le Zocalo, se heurtant aux barrages policiers. Les manifestants ont fait lancé des pierres, des bâtons et des fusées; et les policiers ont tirés des gaz lacrymogènes. Le syndicat CNTE, qui domine dans les Etats pauvres du sud, les parents d’élèves et les étudiants insurgés contre le gouvernement combattent la réforme éducative qu’ils dénoncent comme une tentative de dissolution du syndicat et de privatisation de l’éducation. En juin, les affrontements avaient fait huit morts (voir notre article).

Lers affrontements d'Oaxaca

Lers affrontements d’Oaxaca

Edwin Alberto Cuervo Parra, alias « Nay », commandant en second de la compagnie  » Capitán Francisco Bossio » de l’ELN a été arrêté à 18h00 dimanche dans une clinique d’Aguachica où il était hospitalisé suite à un accident de moto. « Nay » était recherché pour plusieurs actions de guérilla urbaine de l’ELN.

Edwin Alberto Cuervo Parra, alias

Edwin Alberto Cuervo Parra, alias

Une opération policière dans la zone rurale de la municipalité de Popayan a débouché sur la capture de Hernan Dario Tenebuel Solarte, alias « El Cholo », commandant en second de la Compagnie « Lucho Quintero Giraldo » de l’ELN. Tenebuel Solarte était recherché par la justice colombienne pour crime de rébellion aggravée. Il était membre de l’ELN depuis 13 ans.

Hernan Dario Tenebuel Solarte, alias

Hernan Dario Tenebuel Solarte, alias

Quatre policiers des unités anti-émeutes ESMAD ont été blessés jeudi après-midi dans des affrontements avec des manifestants des communautés autochtones Nasa à Canaima Hacienda situé dans la zone rurale de Caloto, dans le nord du Cauca. Un des policiers a été blessé d’une balle de fusil de chasse. Les communautés autochtones Nasa du Cauca organisent des mouvement de récupération des terres ancestrales, ce qui est à l’origine de conflit régulier avec les policiers venant les en expulser des grands domaines qu’ils occupent (voir notre précédent article sur cette problématique).

Un des policiers blessés

Un des policiers blessés

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