Communiqué de presse
Ce lundi 16 juin, une quarantaine de personnes se réunissaient au Garcia Lorca pour jeter les bases du s 5 s, Solidarité avec les 5 Solidaires. Les cinq, ce sont Abdallah Ibrahim Abdallah, Wahoub Fayoumi, Constant Hormans, Jean-François Legros et Bertrand Sassoye. Pour avoir exprimé leur solidarité avec des prisonniers politiques, ils sont en prison depuis les 5 et 6 juin 2008.
Quatre d’entre eux se sont vus flanqués d’un mandat d’arrêt pour ‘participation à l’organisation d’une activité d’un groupe terroriste’ tandis que Jean-François Legros a été arrêté pour non-respect présumé de sa liberté conditionnelle. Il est en grève de la faim depuis le jour de son arrestation, le 6 juin. Abdallah, Wahoub, Constant, Jean-François et Bertrand ne sont pas les premiers, en Belgique et ailleurs, à être suspectés de ‘terrorisme’ sur base d’un dossier creux. Dans la foulée du catalyseur que fut le 11 septembre 2001, divers Etats ont adopté des mesures ‘anti-terroristes’. La Belgique a pour sa part adopté en 2003 une loi relative aux infractions terroristes et s’est dotée, la même année, d’un autre outil législatif permettant la surveillance de tout un chacun (écoutes, interception de courrier, surveillance rapprochée, etc.): les méthodes particulières d’enquête et de recherche. Il y a fort à craindre que si monsieur et madame tout-le-monde, la société civile, les organisations politiques et syndicales restent sans réaction, elles soient les prochaines victimes des ces lois liberticides.
Plusieurs personnes ont été et sont encore inquiétées: des manifestants liégeois alter-mondialistes, des militants du DHKP-C et tout récemment des membres du Secours Rouge (alors même que le procès DHKP-C connaît sa troisième cassation). Elles sont très éloignées de ce que l’on peut qualifier de ‘terrorisme’. Mais systématiquement, quand le Parquet fédéral est à l’origine de l’accusation; des amalgames, des ‘connexions terroristes’ faites de bric et de broc sont effectué;s. Aux suspects de prouver qu’ils ne sont pas terroristes, renversant ainsi la charge de la preuve. Systématiquement aussi, le Parquet fédéral montre son acharnement juridique avec pour prétexte la lutte contre le ‘terrorisme’. En réalité, il s’assoit sur les libertés fondamentales.
Nous ne pouvons accepter que des personnes qui expriment leur solidarité, que l’on partage leur cause ou non, soient victimes d’une quelconque répression politique.
C’est pourquoi nous appelons à manifester le 21 juin à 11h (départ Place Van Meenen à 1060 Saint-Gilles, devant la maison communale)
Non à la criminalisation de la solidarité! Non aux lois liberticides! Libérez les 5 solidaires, Abdallah, Wahoub, Constant, Jean-François et Bertrand!