Les discussion du programme du futur gouvernement se poursuivent. Après confirmation qu’il y aura bien une loi sur le « service minimum » en cas de grève (les modalités restant à définir), les négociateurs ont abordé le chapitre Justice et Sécurité. Il ne devraient pas faire l’objet de grande difficultés tant les visions convergent entre les futurs partenaires qui ont appelé dans le passé à diverses initiatives telles qu’une modification des peines (mise en place de peines incompressibles…), la révision de la loi Lejeune (libération conditionnelle), la mise en place de tribunaux de flagrant délit.

Dans le cadre de la Semaine Mondiale de Solidarité avec les Prisonniers Anarchistes, le Caricole Neur à Namur projettera deux documentaires. Le premier « QHS et Rébellion » s’intéresse au module de haute sécurité construit à Bruges en 2008. « Disregarding the Law » parle de la répression des anarchistes en Biélorussie. Projections au Caricole Neur, 260 Chaussée de louvain à Namur, ce mercredi 27 août à 20.30.

Les libéraux ont souvent réclamé l’instauration d’un service minimum. Le vice-premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) l’a rappelé lorsqu’il est arrivé à la présidence de la Chambre, où se déroulent les négociations. «Cela existe dans beaucoup d’autres pays européens. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas possible chez nous», a-t-il souligné, en faisant remarquer que le service minimum était déjà d’application dans des domaines comme celui des hôpitaux ou de la police.

Le ministère de l’Intérieur veut imposer des exigences plus strictes et des règles de procédure particulières aux équipes spéciales d’intervention (Bijzonder Bijstandsteam – BBT) des corps de la police locale en Flandre, également appelées « bottinekes ». Ces équipes spéciales avaient été critiquées après la mort d’un homme dans une cellule du commissariat de Mortsel. La circulaire indique que les unités spéciales des corps de la police locale doivent satisfaire à des exigences en matière de qualité et de formation. Les unités spéciales de la police fédérale accompagneront ainsi les équipes locales pour la formation et le perfectionnement des BBT.

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214 personnes en 2013 contre 194 en 2012 ont été arrêtées en passant par l’aéroport de Zaventem après s’être déguisées. Cette augmentation proviendrait du fait que les passeports étant plus difficiles à falsifier et qu’il est donc plus facile de se déguiser pour ressembler au visage sur le passeport. L’aéroport de Zaventem s’équipera de 6 scanners biométriques courant 2015, ceux-ci compareront les photos des passeports avec les visages des voyageurs en analysant les proportions du visage difficiles à falsifier. En tout, 1419 personnes ont été arrêtées à l’aéroport de Zaventem avec un passeport volé ou falsifié.

Notre article sur l’incident de la manif Gaza du 6 août, où une déléguée du PTB a demandé à la police de chasser du rassemblement une délégation des Iraniens de Bruxelles parce que ceux-ci étaient hostiles à la République islamique, a eu des suites sur les réseaux sociaux. Certains internautes (à l’étiquette politique transparente) parlent d’un « communiqué mensonger du (pseudo) secours rouge, affirmant sans preuve que le PTB aurait envoyer la police contre des manifestants démocrates iraniens lors d’un rassemblement pour Gaza ».

Le site du comité des Iraniens racontent en détail l’incident (d’abord en farsi et en-dessous en anglais)

Le lien vers ce site

Un membre du Secours Rouge était sur place et a assisté à l’incident. Nous confirmons mot pour mot le communiqué iranien. Cet incident n’était certes pas spectaculaire. La déléguée du PTB est d’abord venue voir les Iraniens pour leur demander de renoncer à manifester leur hostilité à la république islamique, puis devant leur refus, elle est allée trouver les policiers en civils (les éternels préposés à ce genre de manifestation), et ce sont ces policiers qui sont venus dire aux Iraniens qu’à la demande des organisateurs ils devaient quitter les lieux.

Rien de spectaculaire donc, rien d’étonnant à ce que l’incident soit passé inaperçu de ceux qui n’étaient pas à proximité directe. Nous ne savons pas à quel niveau la décision a été prise chez PTB ce jour là: excès de zèle d’une personne? Décision de parti difficile à assumer lorsqu’elle est dévoilée publiquement? Que ceux qui s’intéressent à la soupe de PTB (et nous ne sommes pas du nombre) s’amusent à éclaircir cette question…

Quelques 500 personnes ont participé le 6 août à un rassemblement devant le ministère des affaires étrangères à Bruxelles. Les organisateur (« Urgence Gaza ») avait envoyé une invitation au Comité des iraniens de Bruxelles dont l’opposition au Régime islamique est bien connue. Les Iraniens (accompagnés de sympathisants kurdes et belges) sont venus à cette manifestation avec des banderoles portant ces slogans : Israël est un nettoyage ethnique et une production de l’impérialisme / Affrontons-nous au patriarcat, à l’impérialisme capitaliste et au fondamentalisme religieux/ La révolution ou rien. Ces banderoles étaient illustrées de photos de l’histoire de la Résistance palestinienne, de Leila Khaled, et de Georges Ibrahim Abdallah.

Une déléguée de PTB leur a demandé d’arrêter leurs critiques contre le régime islamique (parce que c’était « diviseur », puisque la République islamique soutien le Hamas…). Pourtant, le positionnement des Iraniens n’avait provoqué que quelques discussions pacifiques avec des personnes interpellées ou intriguées. C’était visiblement les responsables de PTB et eux seuls qui ne supportaient pas ce positionnement, puisqu’ils ont été chercher la police et « en tant qu’organisteur », demander et obtenir que la police expulse les Iraniens de la manifestation.

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