Ce samedi 29 mai, près de 3000 personnes ont participé à Bruxelles à l’Acte 2 de la grande manifestation de la Santé en Lutte. Lors de cette journée, plus de 60 collectifs, associations et syndicats appelaient à une mobilisation internationale pour défendre un accès égalitaire à la santé, pour un refinancement et une revalorisation du système de santé.

À la fin du rassemblement, un cortège s’est formé et a marché jusqu’à à la gare du Midi. Contrairement à la première manifestation de septembre 2020, celle-ci s’est terminée sans arrestations.

Manifestation de la Santé en Lutte

Depuis ce jeudi 20 mai, 56 bodycams complètent l’équipement des policiers liègeois. Elles répondent aux critères militaires de robustesse et d’étanchéité et ne pèsent que 160 gramme ce qui n’impacte donc pas le poids des gilets pare-balles sur lequel elle sont fixées. Les caméras n’enregistreront pas en continu, c’est le policier ou son supérieur hiérarchique qui décide de l’enclencher (les bodycam sont conçues pour s’activer et se désactiver par simple pression d’un bouton). Officiellement, Les bodycam sont destinées à filmer les interventions « où le policier pressent un usage de la contrainte » et les personnes contre qui elles seront utilisées devront normalement être averties au préalable. En réalité, le policier a toujours la possibilité de ne pas prévenir en amont, s’il estime que cela n’est pas possible pour des « raisons de sécurité ».

Les images sont enregistrées sur une carte mémoire et sont injectées sur un serveur dès le retour au commissariat. Officiellement, elles ne pourront être consultées que par l’agent qui portait la bodycam (on voit cependant mal comment cette obligation sera respectée). Elles sont cryptées, ne devraient être lisibles que par une station informatique de la police zonale. Elles seront conservées trente jours, ou 365 si décision judiciaire. Le coût de ce dispositif, pour la première année, tourne autour de 1000€ à l’unité, achat de l’équipement, acquisition de la licence, et contrat de maintenance compris. Les zones de police bruxelloises avaient déjà décidé fin 2020 de s’équiper en bodycam (voir notre article).

Des bodycams pour la police de Liège

Des bodycams pour la police de Liège

Le parquet a requis, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine de travail de 200 heures à l’encontre d’un participant à la première boum poursuivi pour coups et blessures envers deux policiers. Il aurait lancé des bouteilles sur deux policiers de la cavalerie de la police fédérale et aurait été identifié au moyen de vidéos des événements. Le jugement sera prononcé le 4 juin.

La boom

La boum

2 mai au matin: Le bilan officiel final est de 132 personnes ont été arrêtées lors de La Boum (dont 5 arrestations judiciaires).
23H30: Le bilan officiel est de soixante arrestations.
22H00: Encore du monde avenue Franklin Roosevelt. La police annonce au moins trois blessés, 15 arrestations administratives, une judiciaire (pour des objets interdits), mais ce bilan a été produit avant les arrestations de 21H40. Mouvements de police avenue Louise.
21H40: Encore plusieurs arrestations aux alentours du Bois de la Cambre (MàJ: près de l’ULB).
19H40: Dispersion à la Monnaie
19H30: Toujours du monde (refoulé du Bois de la Cambre) rassemblé avenue Franklin Roosevelt.
19H25: Les personnes qui comptaient mener une activité au Nova retournent sur la place de la Monnaie, les policiers quittent également le Nova. Atours du Bois de la Cambre presque vide, la police installe des barrières.
19H15: La police intervient au Cinéma Nova.

19H10: Il ne reste que quelques petites groupes dans le Bois de la Cambre.
19H: Une centaine de personnes bloque l’avenue Franklin Roosevelt.
A 18H50: la manifestation redescend vers la place de la Monnaie après sa brève incursion dans la « zone neutre » tandis que la police a pu dégager le centre du Bois de la Cambre.
A 18h35, une manifestation sauvage part du rassemblement de la place de la Monnaie. Elle est bloquée quelques minutes plus tard par un dispositif policier rue de la loi, devant le Parlement.
A 17h45, au Bois de la Cambre, la police a commencé à charger la foule au moyen de gaz lacrymogènes. Trois autopompes ont ensuite été déployées. L’une d’elle [ou son jet d’eau?] a renversé et blessé une personne.
[il n’est question dans ce fil que des événements ayant eu maille à partir avec la répression]

 

En 2019, 3 millions de Belges étaient fichés dans la Banque Nationale Générale (« BNG »), la banque de données rassemblant toutes les données de tous les corps de police au sujet de toutes les personnes qui sont connues de leurs services. En 2016, les PV liés à la radicalisation s’étaient accumulés, dans la foulée des attentats islamistes. En 2017, un Belge sur cinq était fiché: 2 221 442 personnes, soit une augmentation de près de 50% depuis 2010. En 2019 on en serait à 3 millions de personnes fichées – les plus jeunes à partir de 14 ans, pour 25 millions de faits. Les années Covid 2020 et 2021, avec leur lot de PV sanitaires, vont encore gonfler cette banque de données. En un an, ce sont 232 096 PV qui ont été dressés pour non-respect des règles liées au coronavirus, soit environ un tiers des PV normalement dressés sur une année.

La mise à jour des données est une obligation légale mal remplie, de l’aveu même de l’Organe de contrôle de l’information policière et ce n’est pas sans conséquence: une personne s’est vu refuser une attestation de sécurité nécessaire à l’obtention d’un contrat de travail, au motif de sa participation à diverses manifestations. Et l’avocate de cette personne n’a pas pu avoir accès aux données le concernant, ce qui la place dans l’impossibilité de fait de pouvoir contester ces éléments.

 

La Casita est une occupation pour femmes et enfants située à Laeken. C’était le dernier immeuble ouvert dans le cadre de la Campagne de réquisition solidaire. Malgré le moratoire interdisant les expulsion, le bourgmestre Close a pris un arrêté d’expulsion avec effet immédiat. La police est entrée dans les lieux pour expulser les occupantes. Pour contourner le moratoire, Close invoque des problèmes de salubrité. Outre l’hypocrisie consistant à mettre 15 femmes et des enfants à la rue pour prétendre les protéger de l’insalubrité, le fait est que ce bâtiment (appartenant à la ville de Bruxelles et vide depuis longtemps) est adapté pour du logement et des travaux de sécurisation étaient en cours.

21H40: Les rassemblements devant la Monnaie resteront autorisés. Les personnes présentent quittent les lieux. La police boucle la place. Fin du fil info.

21H35: Fin des négociations. Les policiers prennent position en tenue anti-émeute.
21H30: On signale 5 combis plein de policiers se dirigeant vers la Monnaie sans que l’on soit certain que ce soit leur destination.
21H20: Ça négocie toujours, et pendant ce temps là, prises de parole au dehors.
20H40: Rien de neuf à signaler sinon l’arrivée de la RTBF…
20H25: Ça négocie, les policiers enlèvent leur tenue anti-émeute.
20H20: Les 10 occupants ont été sortis du bâtiment mais ils ne sont pas arrêtés.
20H10: Une autopompe se positionne à trois rues de la Monnaie… Les occupants sont toujours à l’intérieur, groupés et enserrés par les policiers qui ont relevé leur identité.
20H00: Le directeur des ressources humaines de la Monnaie est arrivé sur place. Seule la direction de la Monnaie peut exiger l’expulsion des occupants. Pas de mouvement policier apparent.
19H55: Des policiers ont pu pénétrer dans la Monnaie et arrêter les 10 occupants, les soutiens bloquent toutes les portes. Policiers et occupants arrêtés sont coincés à l’intérieur.
19H45: Les soutiens à l’occupation se pressent devant les portes pour protéger les occupants. Les renforts de police arrivent (6 combis + 2 voitures). Un périmètre se met en place. L’hélicoptère survole la place.

Aujourd’hui prenait fin la convention permettant l’occupation (partielle) du Théâtre de la Monnaie. Un groupe d’occupant, refusant que soit mis fin à cette riche expérience de débats, de protestation et de rencontre. La police intervient. Plus d’info au fur et à mesure.

 

Ce jeudi après-midi, une trentaine de personnes se sont brièvement réunies devant le ministère de la justice à Bruxelles pour dénoncer les abus policiers. Les manifestant-e-s ont exigé justice pour Adil, Mehdi et Mawda, et la fin des agissements de la brigade UNEUS à Saint-Gilles. Aucune arrestation ou amende n’a été rapportée.

La Legal Team Collective (un collectif bénévole composé d’avocat·es, de juristes, et de personnes intéressées par les droits des activistes et la lutte contre les violences policières) a reçu une sanction administrative pour avoir fait de l’observation légale lors d’une action. Elle conteste son amende et passe devant le Tribunal de Police le 4 mai à 8h45. Un rassemblement de soutien aura lieu devant le Palais de Justice (Place Poelaert) à 8h15. Plus d’infos ici.

Rassemblement pour soutenir la Légal Team Collective en procès (crédit photo Krasnyi Collective)

Rassemblement pour soutenir la Légal Team Collective en procès (crédit photo Krasnyi Collective)