Jeudi matin, quelque 500 sans-papiers avaient occupé deux bâtiments de la rue des Minimes à Bruxelles appartenant au Foyer bruxellois. Les sans-papiers, qui sont d’origine marocaine, algérienne, tunisienne, africaine, afghane, indienne ou pakistanaise réclament une régularisation de leur situation en Belgique. Ils avaient l’intention de mener des actions ‘politiques’ en vue d’obtenir des papiers ‘au même titre que les ex-grévistes de la faim de l’ULB et la VUB’, a indiqué l’Union de défense des sans-papiers (UDEP-Bruxelles), qui est à l’origine de cette nouvelle occupation.

Samedi, à 6h30 du matin, la police de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles a fait évacuer les deux bâtiments du Foyer bruxellois. Deux femmes ont été arrêtées administrativement car ‘elles auraient incité des sans-papiers à se rebeller‘. Toute la matinée, les sans-papiers évacués étaient encerclés par la police à la Porte de Hal (photo). Ce n’est qu’en début d’après-midi qu’ils ont pu quitter la nasse policière. Ils se sont installés à présent dans un immeuble vide de la place Saint-Lazare (Saint-Josse, près de la gare du Nord).

Rafle contre les sans-papiers à Bruxelles

Rafle contre les sans-papiers à Bruxelles

La téléphonie est devenue, en 2008, le poste le plus important des frais de justice (devant les dépenses de traduction et d’huissiers): 21 millions d’euros, sur un total de 105 millions. ‘Les écoutes téléphoniques sont budgétairement préoccupantes‘, commente, à la Chambre, le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck (CD&V). Le ministre signalera le problème au nouveau Collège du siège, section juges d’instruction, ‘sans interférer sur l’indépendance des magistrats‘.

Un millier de personnes se sont rassemblées dimanche, dès 14 heures, sur la place Saint-Lambert à Liège à l’appel de l’OSP (Organisation des Sans-Papiers), l’UDEP (Union pour la Défense des Sans-Papiers) et le CRACPE (Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers). Les mots d’ordre de la manifestation: ‘Vottem, camp de la honte. Dix ans déjà, je ne l’accepte toujours pas!‘ Les manifestants, un millier au total, ont terminé la manifestation devant le centre fermé de Vottem.

Centre fermé de Vottem

Centre fermé de Vottem

Ce vendredi midi, une soixantaine de personnes ont participé au rassemblement de solidarité avec ceux de Tarnac. Repas, concert, chansons, distributions de textes politiques et poétiques étaient au programme devant la librairie L’imaginaire, place du jeu de Balle. Notre Secours Rouge a assuré une présence solidaire avec un petit stand d’information (le produit de la vente des quelques brochures vendues allant dans la caisse ‘Tarnac’ de la journée). Nous avons également distribué des tracts appelant au rassemblement du vendredi 25 pour le procès DHKP-C.

Rassemblement pour ceux de Tarnac

Rassemblement pour ceux de Tarnac

Devant l'Imaginaire pour ceux de Tarnac

Devant l’Imaginaire pour ceux de Tarnac

Stand SR à la manif pour ceux de Tarnac

Stand SR à la manif pour ceux de Tarnac

Michel Collon a rendu public une lettre envoyée il y a quelques semaines aux bourgmestres, échevins et conseillers de la Ville de Bruxelles, et restée sans réponse.

Dans cette lettre, Michel Collon demande que la Ville de Bruxelles applique le jugement de la Cour d’Appel de Bruxelles, prononcé en septembre 2005. Il y a plus de quatre ans déjà, la Cour a condamné deux policiers brutaux de la Ville de Bruxelles qui l’avaient arrêté arbitrairement et tabassé (quatre côtes fracturées) lors d’une manifestation pour la paix en 1999. Persistant à mentir pendant des années malgré les preuves évidentes, les policiers brutaux avaient néanmoins été condamnés en première instance d’abord, puis en appel à quatre mois de prison avec sursis, 495€ d’amende, 2.560€ de dommages pour la victime. Et aussi – c’est une première devant un tribunal pénal belge – ils ont été condamnés à rembourser les frais d’avocat, puisque ce procès n’a eu lieu et n’a duré aussi longtemps qu’à cause de leur mauvaise foi. Mais quatre ans après ce jugement, la Ville de Bruxelles refuse toujours de payer ce à quoi elle a été condamnée, en tant qu’employeuse des dits policiers.

Voir le dossier sur le site de Michel Collon

Dans la nuit du 21 avril, trois occupants du bois de Lappersfort poursuivis étaient arrêtes par dix policiers cachés dans le bois. Accusés de sabotage, alors que le chantier n’a connu aucun retard, ils ont été conduits à la prisons de Bruges après une nuit passée au commissariat. Vendredi matin, ils sont sortis de prison avec un ordre de quitter le territoire dans les cinq jours. Depuis le début de l’occupation du bois de Lapperfort, (que Fabricom veut raser pour y construire un parking et des bâtiments industriels), les intimidations et les provocations de la police locale, encouragée par le conseil communal, ne cessent pas. Il y a notamment de nombreuses arrestations pour des motifs bénins, comme la distribution de tracts.

La faculté de criminologie de l’université de Gand est occupée aujourd’hui en solidarité avec les mutineries dans les prisons et les centres fermés, et plus spécifiquement avec la destruction de la section de haute sécurité de la prison de Bruges. Les occupants ont choisi d’occuper la faculté de criminologie parce que cette science est étroitement liée à la prison, à la justice et à la police. En effet, ceux qui condamnent jour après jour des dizaines de personnes à plusieurs années de prison ou à se faire déporter ont souvent commencé leur carrière dans cette faculté.