51 personnes ont été arrêtées en Catalogne après les affrontements dans la nuit de mardi à mercredi lors des manifestations contre la condamnation de dirigeants indépendantistes (voir notre article). 29 personnes ont été arrêtées dans la province de Barcelone, 14 dans celle de Tarragone et 8 dans celle de Lérida. A Barcelone, les associations indépendantistes avaient appelé à manifester devant les bâtiments gouvernementaux. 40.000 personnes ont participé à la manifestation avant que les heurts n’opposent les manifestants aux forces de l’ordre qui ont chargé. La mobilisation contre la condamnation lundi de dirigeants indépendantistes à des peines allant de neuf à 13 ans de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017 se poursuit mercredi. La ligne à grande vitesse entre Barcelone et la France a été coupée suite à un sabotage. Des marches vont partir mercredi de cinq villes catalanes pour converger à Barcelone vendredi, jour de grève générale et de manifestation de masse.

Affrontements à Barcelone

 

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Entre 9 ans et 13 ans de prison pour sédition, malversation de fonds publics et désobéissance. Le verdict du procès des dirigeants indépendantistes catalans est tombé aujourd’hui à Madrid. Deux ans après la tenue du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 et de la déclaration d’indépendance unilatérale qui a suivi, la Cour suprême a rendu ses conclusions. A l’unanimité, les sept magistrats ont rejeté le très contesté chef d’accusation de « rébellion », défendu par le parquet général de l’Etat, passible de vingt-cinq ans de prison. Ils lui ont préféré celui de sédition. Alors que la rébellion est définie pénalement comme « un soulèvement violent contre l’ordre constitutionnel », la sédition est « un soulèvement public et tumultueux pour empêcher par la force ou en dehors des voies légales l’application des lois ». Les peines n’en restent pas moins lourdes: le vice-président du gouvernement catalan, Oriol Junbqueras, de la Gauche républicaine catalane (ERC), écope de treize ans de prison et d’inéligibilité. « Il n’y a pas d’autre option que de construire un nouvel Etat pour fuir celui-ci qui pourchasse des démocrates », a réagi M. Junqueras dans une lettre écrite aux militants depuis sa cellule.

Cinq ministres conseillers catalans ont été condamnés à des peines allant entre dix et douze ans de prison et d’inéligibilité. L’ancienne présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, écope d’une peine de onze ans et demi. Quant aux présidents des deux puissantes associations indépendantistes ANC et Omnium Cultural, Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, leur peine s’élève à neuf ans de prison. Trois autres ministres-conseillers catalans, ayant joué un rôle secondaire dans les faits reprochés, sont condamnés à de simples amendes. Puisque neuf des condamnés ont déjà passé près de deux ans en prison préventive, certains devraient pouvoir bénéficier de permis de sortie dès les prochains mois, grâce au système espagnol d’aménagement de peines, qui permet des remises en liberté surveillée une fois purgé un quart de la durée de la peine.

Dès l’annonce de la sentence, des milliers de personnes sont descendues dans la rue avant de rejoindre, à l’appel d’une plateforme baptisée « Tsunami démocratique », l’aéroport pour le bloquer. La police anti-émeutes a chargé à plusieurs reprises des centaines de militants tentant de pénétrer dans le terminal et jetant pierres et poubelles. Selon les services d’urgence, au moins 53 personnes blessées ont reçu une assistance médicale à l’aéroport. 108 vols ont été annulés. Un peu partout en Catalogne, dont le gouvernement régional est toujours contrôlé par les indépendantistes, des militants ont coupé des routes et des voies de chemin de fer.

Affrontements à l'aéroport de Barcelone

Lundi 23 septembre, la garde civile catalane a mené une vaste opération, comprenant 500 agents de police appuyés par deux détachements expressément venus de Madrid,  pour arrêter 9 militant·e·s indépendantistes catalan·e·s. Ces militant·e·s sont  soupçonnés de « se préparer à perpétrer des actions violentes ». Des perquisitions ont également été menées au cours desquelles la police prétend avoir trouvé « du matériel et des substances considérées comme pouvant servir à la confection d’explosifs » (parmi les objets confisqués, on compterait des masques, des lacets, du matériel pyrotechnique de festival et des sifflets).

Ces arrestations ont été ordonnées par l’Audience nationale (haut tribunal madrilène spécialisé dans les affaires de terrorisme) dans le cadre d’une enquête lancée il y a un an et demis et dirigée contre les Comités de défense de la république (CDR). Ces derniers ont lancé plusieurs rassemblements de soutien aux prisonnières et prisonniers dans différentes localités. Le rassemblement le plus massif s’est déroulé à Sabadell et a rassemblé plus de 3000 personnes. Un autre rassemblement de 1000 personnes s’est également tenu à Barcelone devant la caserne de la garde civile où au moins deux des détenus ont été transférés au cours de la journée.

Rassemblement de soutien aux 9 prisonniers indépendantistes catalans à Sabadell

Rassemblement de soutien aux 9 prisonniers indépendantistes catalans à Sabadell

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Un millier de personnes ont manifesté hier mercredi, en soirée, devant le Parlement de Catalogne pour demander aux partis indépendantistes de proclamer la république catalane et de la mettre en place “quoi qu’il arrive”. Des affrontements ont eu lieu avec la police. “On va vous virer”, “nous voulons occuper le Parlement” “Espagne la Pute” et “les colons dehors de la Catalogne” sont quelques-uns des slogans entendus ce soir dans le parc de la Ciutadella, aux portes du parlement. Les manifestants accusent les partis indépendantistes, qualifiés de “botiflers” (traîtres) pour ne pas avoir consommé la rupture avec l’Espagne il y a deux ans et d’avoir “arnaqué” leurs électeurs. Cette concentration en marge du défilé de la fête nationale de la Catalogne a été convoquée spontanément par le biais des réseaux sociaux et ne bénéficie pas du soutien des associations indépendantistes officielles organisatrices de la Diada.

Devant le parlement catalan

 

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À la fin d’octobre 2015, une grande opération de la Garde civile a eu lieu dans différents endroits de la Galice (Compostelle, Vigo, Boiro, Muros,…) afin d’arrêter 9 militants de Causa Galiza sous plusieurs accusations, dont celle « d’appartenance à une bande armée ». Finalement, près de quatre ans après l’opération policière, la justice espagnole ne retient plus que l’accusation de « soutien et financement » de Causa Galiza. La gravité des accusations de 2015 avaient conduit la justice espagnole à « suspendre temporairement » les activités de cette organisation politique de la gauche indépendantiste. Cette suspension a aussi été levée.

Manifestation de soutien aux 9 inculpés

Manifestation de soutien aux 9 inculpés

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Le nouveau Conseil municipal de Madrid qui inclut les partis de droites, PP et Ciudadanos, ainsi que le parti d’extrême-droite, Vox, a annulé un concert de Def con Dos, un groupe de Rap Metal militant qui devait se tenir ce vendredi 5 juillet dans la commune de Tetuán. L’annulation fait référence à la condamnation en 2017 du chanteur César Strawberry pour six tweets sur le retour des GRAPO et ETA et le décès de Luis Carrero Blanco. Il fut condamné par la chambre criminelle de la Cour suprême à un an de prison et six ans et demi de déchéance absolue pour crimes de glorification du terrorisme et d’humiliation des victimes. Il sera par la suite acquitté par la Cour Nationale. Au final, il sera acquitté deux fois et condamné par un verdict contradictoire.

Cette semaine, le parti Vox a demandé qu’un autre concert de Def con Dos soit annulé à Rincón de la Victoria, dans la région de Malaga.

César Strawberry, chanteur de Def con Dos

César Strawberry, chanteur de Def con Dos

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Mardi 18 juin, après plus de 10 ans de procédures, le bureau du procureur de Séville a retiré les accusations contre les 35 membres de l’Union andalouse des travailleurs (SAT) à l’encontre de qui avait été requis pour chacun 23 mois de prison et une amende, pour l’ensemble, de 107 000 euros.

En 2008, à la suite du licenciement de deux équipes de travailleurs, des membres du SAT avaient lancée une grève et occupée la ferme La Jarilla pendant 3 jours. Plus de 200 policiers mettront fin à cette occupation. L’affaire débutera suite aux dégâts constatés après l’occupation. Ne pouvant établir qui avait causé les dégâts, le ministère public a finalement mis fin à la procédure pour l’ensemble des accusés.

Osca Reina, porte-parole du SAT, et Diego Canamero, un des co-accusés de l'affaire La Jarilla

Osca Reina, porte-parole du SAT, et Diego Canamero, un des co-accusés de l’affaire La Jarilla

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Ce samedi, la Garde civile a arrêté à Vigo et à Oxén (Ourense) quatre militants et militante de la gauche indépendantiste galicienne. Antón García Matos et Asunción Losada Camba ont été arrêtés en vertu de réquisitions distinctes des tribunaux d’instruction n ° 4 et 6 de la Cour nationale espagnole pour crimes « d’appartenance à une organisation terroriste » (l’organisation clandestine Resistencia Galega, « Résistance galicienne ») en ce qui concerne le degré de possession, de possession et de transport d’explosifs et la falsification de documents. Les deux autres personnes arrêtées sont Miguel García Nogales et Joam M.S. Le mouvement indépendantiste a appelé aujourd’hui à des rassemblements de protestation à Vigo, Santiago, Ourense, Ferrol, La Corogne, Pontevedra, Burela et Lugo.

Resistencia Galega est apparue en 2005 avec plusieurs attaques à l’explosif contre des intérêts espagnols, touchée par une première vague de 13 arrestations la même année, elle a maintenu une activité militaire (voir par exemple cet article). Antón García Matos et Asunción Losada Camba étaient recherchés depuis 2006.

Une action de  Resistencia Galega (archive)

Une action de Resistencia Galega (archive)

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Lundi 10 juin, les Mossos (la police catalane) ont arrêté un jeune homme qui recherchaient depuis plus de deux mois parce qu’il ne s’était pas présenté devant le tribunal d’instruction n °4 de Gérone lorsqu’il l’avait cité pour les manifestations de l’anniversaire du 1-O, le réferendum d’indépendance. Il a été arrêté alors qu’il collait des autocollants sur l’Audiencia de Girona (un tribunal de la ville).

Il est accusé d’attaque contre un agent de l’autorité, de troubles de l’ordre public et de dégradation. Il est le dernier de tous les accusés qui ont dû passer devant les tribunaux dans le cadre de l’occupation des voies du TGV (voir notre article). Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées ce lundi après-midi devant le commissariat de police d’Esquadra, dans le quartier de Vista Alegre de Girona, pour soutenir le militant prisonnier.

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

Marina Bernadó était une des deux dernières prisonnières politiques catalanes incarcérées pour avoir prit part à la lute d’ETA. Clandestine en France entre 2001 et 2006 , puis incarcérée jusqu’à la fin de la semaine dernière à la prison des femmes de Rennes , elle a été extradée vers l’Espagne qui vient de la relâcher sans peine supplémentaire. Il ne reste qu’une prisonnière catalane détenue pour avoir participé à l’action d’ETA, Dolores « Lola » López Resina, toujours détenue à la prison de Brieva (Àvila).

La libération de Marina Bernadó

La libération de Marina Bernadó


Le comité d'accueil à Barcelone

Le comité d’accueil à Barcelone