Quatre personnes dont trois mineurs, interpellées à Cayenne dans la soirée de jeudi en marge de la visite d’Emmanuel Macron, ont été relâchées. Interpellés alors que les manifestations organisées par Pou Lagwiyann dékolé dans le centre de Cayenne avaient tourné en heurts avec les forces de l’ordre (voir notre article), les jeunes gens ne feront pas l’objet de poursuites pénales. A l’issue de leur garde à vue , les quatre manifestants ont fait « l’objet d’un rappel à la loi pour participation à un attroupement armé et pour violences avec arme », en fait des « jets de pierres ». Une cinquième personne interpellée jeudi avait été relâchée rapidement. Deux gendarmes mobiles et deux policiers avaient été légèrement blessés au cours de ces affrontements.

Affrontements à Cayenne

Affrontements à Cayenne

Un festival de solidarité avec les prisonnier.e.s du mouvement kurde en Turquie se tiendra du 16 au 18 novembre à Toulouse, avec des projections, concerts, discussions, expos, atelier d’écriture aux prisonnières, sérigraphie, et repas de solidarité.

Le programme complet sur IAATA.

Toulouse : Journées de solidarité avec les prisonnièr.e.s en Turquie du 16 au 18 novembre

Toulouse : Journées de solidarité avec les prisonnièr.e.s en Turquie du 16 au 18 novembre

Le premier jour de visite présidentielle de Macron a vu éclater des affrontements ont éclaté ce jeudi en fin de journée entre manifestants et forces de l’ordre devant la préfecture de Cayenne. Les incidents ont éclatés suite à la manifestation organisée par le collectif Pou Lagwiyann Dekole . À 20h15, les manifestants ont renversé les barrières dressées devant la préfecture, et ont fait face aux forces de l’ordre qui ont alors fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis aux abords de la préfecture. Le commissariat a aussi été la cible de projectiles. Ce jeudi soir, la situation reste tendue près de la place des palmistes où manifestants et forces de l’ordre échangent jets de verre contre gaz lacrymogènes. A 23h30, heure locale, un hélicoptère survolait toujours les rues de Cayenne, plongées dans la fumée de gaz lacrymogène. Au moins cinq personnes ont été interpellées.

Affrontements à Cayenne

Affrontements à Cayenne

Lors d’une manifestation contre la politique du pouvoir une violente répression s’est abattue contre notre militant ainsi que contre quatre manifestants. Après 70 heures de retenue et une comparution devant le tribunal, son procès est reporté le 24 novembre avec un camarade. Les deux autres passent le 10 novembre. La cinquième inculpée n’est toujours pas fixée sur son sort. Sans revenir sur les faits il s’agit surtout de criminaliser le mouvement social qui lutte contre la capitalisme et l’impérialisme. Macron et autres veulent impérativement détruire la rébellion du Prolétariat métropolitain. Avec l’instauration de l’Etat d’urgence et d’exception la répression ne fait que se développer. Cela valide donc la notion de Contre Révolution Préventive développée de longue date par le Secours Rouge International.

Le SRA estime que l’état français souhaite abattre toute opposition à sa politique de crise et de guerre. Les forces organisées se doivent de réagir énergiquement contre ces coups de force du capital. Alors que nous célébrons le centenaire de la Révolution de 1917 la lutte de classe est toujours aussi vive et puissante. Nous appelons à la Solidarité tous les camarades face à cette attaque et nous souhaitons faire de cette journée du 24 novembre une journée internationale de soutien au SRA et à son militant. Pour les organisations solidaires nous leur laissons une pleine initiative que pourra prendre ce soutien. Nous tenons enfin à remercier fraternellement les composantes du SRI pour les communiqués de soutien et à Dogan Press Agency validant ainsi cette devise immortelle : NOTRE SOLIDARITE EST NOTRE ARME.

Contrôle judiciaire de Louis

Contrôle judiciaire de Louis

Les syndicats FO, CGT, FSU et Solidaires avaient appelé à manifester hier jeudi à Paris, Marseille, Rennes, Nantes et dans d’autres villes contre les ordonnances Travail. Comme lors de la manifestation précédente, les forces de l’ordre étaient très présentes. A Rennes, les vitrines des Galeries Lafayette et de la société immobilière Blot ont été dégradées. Deux manifestantes ont été interpellées puis placées en garde à vue pour ces jets de peintures. A Nantes, des manifestants, munis de parapluies et de protections ont tagué la préfecture.! Sur l’immense tag, on peut lire : « Aujourd’hui, on la peint, demain, on la prend. » (et accessoirement d’un « Michel Fugain m’a radicalisé »). Arrivée au Miroir d’eau, fin officielle de la manifestation syndicale, la volonté de jouer les prolongations a amené à des incidents avec les CRS qui ont usé de lacrymogènes.

A la préfecture de Nantes

A la préfecture de Nantes

Le Parlement français adopte définitivement mercredi une loi antiterroriste poussée par le président Emmanuel Macron, qui vise à transposer dans le droit commun certaines mesures de l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats de Paris du 13 novembre 2015, qui prend fin le 1er novembre. L’état d’urgence qui confère aux autorités des pouvoirs exceptionnels, devait être temporaire, mais il a en fait été prorogé à six reprises, au gré des attentats ou des menaces. Dénoncée comme liberticide, critiquée par des experts de l’Onu, la loi antiterroriste a suscité très peu de débat public.

Au centre de ce texte: le renforcement des pouvoirs de l’autorité administrative (préfets, ministre de l’Intérieur) pour assigner quelqu’un (non plus à résidence, mais dans un périmètre au minimum égal à la commune), réaliser des perquisitions, fermer un lieu de culte ou faire des contrôles d’identité près des frontières. Le tout sans feu vert judiciaire, perquisitions exceptées.

Vote au parlement français

Vote au parlement français

Comme l’an dernier, les monarchistes de l’Action française Provence organisaient ce samedi leur réunion de rentrée dans leur local de la rue Navarin à Marseille. La réunion était protégée par un important dispositif policier en raison de l’appel à un rassemblement antifasciste, d’autant qu’un jeune homme avait été agressé vendredi soir par une trentaine de fascistes à quelques mètres de là. La manifestation antifa, au cris de «Louis XVI est mort» et «Massilia antifascista !» a été bloquée par les CRS. Protégés par le cordon de CRS, les monarchistes ont lancé des dizaines de bouteilles sur les antifas. Lorsque ceux-ci ont riposté, la BAC et les CRS les ont violemment chargé.

Les affiches monarchistes sont arrachées

Les affiches monarchistes sont arrachées

Des tracts dans les manifestations contre la loi Travail XL et un groupe Facebook intitulé « Chasse aux DRH » appelaient à venir le 12 octobre perturber le 34e Congrès de décideurs de ressources humaines, où Muriel Pénicaud, ministre du travail, devait venir. Dans la matinée, plusieurs dizaines d’opposants à la réforme du code du travail ont dégradé, selon la préfecture de police, sept véhicules – dont trois ont été incendiés – aux abords du Pré Catelan, restaurant chic de l’Ouest parisien où se tenait le congrès. En début d’après-midi, les forces de l’ordre avaient procédé à l’interpellation de 41 personnes. Cinq manifestants âgés entre 18 et 30 ans étaient en garde à vue, jeudi soir, pour « attroupement armé », « violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et « dégradation par substances incendiaires ». Quant à la ministre, elle avait finalement annulé sa visite en raison « d’un changement d’agenda ».

Quatre des cinq personnes poursuivies ont été présentés à un juge, la cinquième bénéficiant d’un classement sans suite. Ces derniers devaient être jugés ce samedi en comparution immédiate, mais le procès de deux d’entre eux a été reporté au 21 novembre et, pour les deux autres, une information judiciaire a été ouverte afin de procéder à des investigations supplémentaires.

BMW en feu aux abords du Pré Catelan

BMW en feu aux abords du Pré Catelan

Georges Louis, militant du Secours Rouge Arabe et de la CGT, vient d’être libéré ce vendredi soir, il avait été arrêté ce mardi 10 lors d’une manifestation à l’occasion de la journée de grève nationale. Il a été maintenu 3 jours en détention car deux policiers l’accusent d’avoir lancé des projectiles (« violence sur des personnes dépositaires de l’autorité publique ») et pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens » de façon masquée et « derrière une banderole » (ce simple détail lui vaut d’être considéré comme le « meneur »). Il est passé au Tribunal de Grande Instance de Paris, chambre 23, à 13h avec trois autres manifestants arrêtés au même moment (deux ont été également relâchés sous contrôle judiciaire, un est emprisonné en attente du procès). Plusieurs solidaires se sont rassemblés et ont assisté à l’audience, la salle n’a d’ailleurs pas pu accueillir tout le monde, la police filtrant les entrées. Son procès aura lieu le 24 novembre prochain, il est entre-temps libéré sous « contrôle judiciaire », interdit de manifestation et doit pointer au commissariat une fois par semaine, la procureure avait cependant demandé sa détention jusqu’au procès.

Devant la chambre 23 au tribunal.

Devant la chambre 23 au tribunal.

Contrôle judiciaire de Louis

Contrôle judiciaire de Louis

Georges un camarade de la CGT et du Secours Rouge Arabe, travailleur dans la restauration est actuellement en garde-à-vue. Il a été interpellé et blessé par la police durant la manifestation à Paris lors de la journée de grève nationale du 10 octobre. Un rassemblement de solidarité est organisé demain jeudi 12 octobre à 18h devant la Préfecture de Police/Commissariat du 5e à Paris au 4 Rue de la Montagne, Ste Geneviève (Métro Maubert Mutualité) où il est en garde-à-vue.

Georges

Georges