Un syndicaliste CGT a été condamné vendredi à Paris à une amende de 500 euros et à payer 17.000 euros à une fédération patronale au titre du préjudice subi pour avoir projeté de la peinture sur son bâtiment en 2014 (voir notre article au début du procès). La procureure avait requis un an d’emprisonnement avec sursis, 4.000 euros d’amende dont la moitié avec sursis. La présidente de la 15e chambre a « estimé qu’il y a eu des dégradations très amples » mais « à caractère contraventionnel » et non délictuel, imposant une amende de 500 euros.

Le syndicaliste, accompagné au tribunal par quelque 70 soutiens, devra payer en outre plus de 14.500 euros en réparation du préjudice matériel, 1.000 euros pour le préjudice moral et 1.500 euros en frais de justice. A la barre du tribunal, le 4 novembre dernier, CGT et FFB avaient livré deux versions diamétralement opposées de la manifestation organisée en avril 2014 au siège de la chambre patronale pour dénoncer les dangers de la profession qui fait un mort par jour travaillé.

Une manifestation de soutien lors d'un précédente audience

Une manifestation de soutien lors d’un précédente audience

Deux militants de la CGT, arrêtés le 14 juin lors de la manifestation nationale contre la loi travail à Paris et soupçonnés de violences envers les policiers, comparaissaient hier mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Le premier, agent territorial de Saint-Etienne et représentant CGT, était passé en comparution immédiate le 16 juin, deux jours après son arrestation dans la manifestation parisienne, marquée par des violences. Il avait demandé à ce que son procès soit reporté pour pouvoir préparer correctement sa défense. Le second, également arrêté le 14 juin, est un docker du Havre. Le délibéré devrait être rendu dans la soirée. Entre 150 et 200 militants CGT, dont plusieurs venus de Saint-Etienne, s’étaient rassemblés à proximité du Palais de justice pour dénoncer la « criminalisation de l’action syndicale » et exiger la relaxe.

Le rassemblement solidaire devant le palais de justice de Paris

Le rassemblement solidaire devant le palais de justice de Paris

Un membre présumé d’ETA a été arrêté mercredi à Marseille (sud de la France). Jose Manuel Azkarate Ramos, alias Manu, né en 1963, a été appréhendé lors d’une opération commune des polices française et espagnole alors qu’il vivait dans la clandestinité depuis avril 2014.

Depuis 1986, il alternait peines de prison et libérations conditionnelles assorties de contrôles judiciaires. Il avait cessé de se présenter régulièrement au commissariat comme il en avait l’obligation. En 2014, il vivait dans le sud de la France quand le Conseil d’Etat français a validé son extradition vers l’Espagne afin qu’il termine d’y purger ses peines. Il était alors passé à la clandestinité et s’apprêtait à quitter l’Europe pour l’Amérique latine. Azkarate est accusé d’avoir a appartenu au « comando Vizcaya », accusé notamment d’avoir attaqué un convoi militaire, faisant trois morts parmi les militaires.

Jose Manuel

Jose Manuel

Adem Yildiz a milité durant ses études contre le fascisme en Turquie puis il a été forcé de s’exiler en France en 2010 où il est placé sous protection du droit d’asile politique par l’OFPRA. Aujourd’hui il est confronté à une procédure d’expulsion à la suite de ses activités militantes en France (voir notre précédent article). Il est passé devant une commission d’expulsion le 5 décembre dernier à Pontoise. La Commission a émis un avis défavorable à l’expulsion d’Adem Yildiz. Cet avis n’est que consultatif le préfet peut se prononcer pour l’expulsion d’ici un délai d’un mois. Appel à un rassemblement le samedi 17 décembre à 14H00 Place de la République à Paris pour soutenir Adem Yildiz

Adem Yildiz

Adem Yildiz

Un anarchiste arrêté mercredi 7 en Bretagne est passé le lendemain devant la 23e chambre, au Palais de Justice de Paris. Il est accusé de dégradations sur un Pôle Emploi, sur une structure de la Chambre de Commerce et d’Industrie, sur un Franprix et sur un concessionnaire Jaguar, lors de la manifestation sauvage qui s’est déroulée le soir du 14 avril entre le 10e et le 19e arrondissements parisiens. Un mandat d’arrêt délivré au mois d’août a nécessité une recherche sur le Fichier des comptes bancaires (Ficoba), qui liste tous les comptes bancaires ouverts en France (afin par exemple de localiser les derniers retraits), ainsi que des recherches sur le bornage de son téléphone.

Suite à son refus d’être jugé en comparution immédiate, la Procureur a demandé, sous le prétexte de son casier judiciaire et d’une possible récidive, sa mise en détention préventive. Le juge a accepté cette demande. Le procès aura lieu le 19 janvier à 13h30, dans la chambre 23 du Palais de Justice de Paris.

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Le Conseil des ministres français a adopté samedi un projet de loi prolongeant l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats meurtriers du 13 novembre 2015 à Paris jusqu’au 15 juillet 2017, après les élections présidentielle et législatives. Les deux tours de l’élection présidentielle se tiendront le 23 avril et le 7 mai 2017 et les législatives les 11 et 18 juin. Le texte devrait être débattu mardi à l’Assemblée et jeudi au Sénat. L’état d’urgence, décrété le 13 novembre 2015 après les attentats qui avaient fait 130 morts à Paris et en région parisienne, a été prolongé depuis à quatre reprises, la dernière fois après l’attentat du 14 juillet à Nice.

Etat d'ugence en France

Etat d’ugence en France

Le Tribunal de Grande Instance de Toulouse dans son jugement n’a pas retenu le motif « d’incitation à la discrimination en raison d’une ethnie, religion, nation » (basé sur la la loi de la presse) et les poursuites des parties civiles concernant cette accusation ont été jugées irrecevables. Ce qui amène ces parties civiles à faire appel. D’autre part le tribunal ne mentionne pas de prétendue illégalité du boycott d’Israël comme veulent le faire croire les associations sionistes.

Les juges ont débouté la LICRA et le BNVCA, à l’origine de la dénonciation reprise par le procureur, pour les dommages et intérêts qu’ils avaient réclamés. Il n’en demeure pas moins que les juges ont condamné quatre militants de BDS Toulouse à 1000 euros d’amende avec sursis, pour avoir participé à deux actions BDS en décembre 2014 et février 2015, en application d’un article évoquant « le refus de fourniture d’un bien ou d’un service »… Aucune enseigne n’avait pourtant porté plainte, considérant n’avoir subi aucun préjudice.

A l'audience du 22 septembre

A l’audience du 22 septembre

Adem Yildiz est un militant âgé de 27 ans, qui a lutté durant ses études contre le fascisme en Turquie puis il a été forcé de s’exiler en France. Il est confronté à une procédure d’expulsion à la suite de ses activités militantes. Le préfet du Val d’Oise à lancé une procédure d’expulsion en se basant sur des notes blanches des Renseignements généraux et le dossier du ministère de l’intérieur. Il l’accuse d’avoir « troublé l’ordre public », pratiquement: diffusé des revues, participé à la fête de l’Humanité, organisé des rassemblements et des manifestations, de s’être opposé à la police qui avait lors d’un procès de révolutionnaires originaires de Turquie jugé en France… Toutes ces activités militantes sont directement liée par le ministère au DHKP-C.

La mobilisation solidaire appelle à une présence lors de son passage devant la Commission d’expulsion demain lundi 5 décembre à 9h00 au Tribunal de grande instance de Pontoise, salle d’audience 3, rue Victor Hugo, à Pontoise.

Adem Yildiz

Adem Yildiz

Au procès des travailleurs d’Air France (voire notre article), le jugement concernant les salariés d’Air France est tombé hier. Trois travailleurs viennent d’être condamnés à des peines allant de 3 à 4 mois de prison avec sursis et des amendes concernant les accusations de violence. Un autre a été partiellement relaxé, l’autre totalement. Des amendes ont également été infligées à 11 autres inculpés concernant des accusations de dégradations. Dans le même dossier et alors même que l’inspection du travail avait invalidé le licenciement de Vincent Martinez, représentant du personnel, c’est la Ministre du travail elle-même qui a entériné son licenciement démontrant le caractère politique du dossier.

Le 5 octobre 2015...

Le 5 octobre 2015…

La gendarmerie française déploiera début 2017 une flotte supplémentaire de 19 drones. Chacun de ces appareils sera en mesure de recevoir deux caméras HD mais aussi une caméra thermique. C’est l’industriel français Novadem qui fournira 19 drones NX70. Novadem avait déjà séduit l’armée auparavant puisqu’elle lui avait commandé 4 mini-drones durcis. Le NX70 pèse moins d’un kg contre près de deux pour le NX110. En vol, il assure une autonomie de 45 minutes et peut s’éloigner jusqu’à 3 km de l’opérateur. Il peut également évoluer avec des vents soufflant jusqu’à 60 km/h.

Les liaisons entre l’opérateur du drone et son engin sont chiffrées, il accueille deux caméras HD et peut recevoir en plus une caméra thermique. Pour diminuer les coûts de fabrication, l’appareil est construit en partie avec de l’impression 3D. Cette approche a aussi permis de réduire le temps de montage du drone en simplifiant sa conception par la même occasion. L’engin coûte quand même 20 000 euros à l’unité. Ces 19 drones rejoindront les forces aériennes de la gendarmerie à partir de 2017.

Le drone NX110 de la Gendarmerie en exercice opérationnel à Saint-Astier

Le drone NX110 de la Gendarmerie en exercice opérationnel à Saint-Astier