Fabrice Roulliaux, militant CGT de Peugeot SA Rennes, a été condamné à deux mois ferme et Yann Tavernet, militant CGT de Peugeot SA à Tremery, a été condamné à 500 € d’amende. Ils ont été accusés de rébellion suite à une manifestation contre la loi Travail, ce qu’ils contestaient. Fabrice Roulliaux écope d’une peine de prison ferme car il refuse d’accepter la peine de 120 heures de TIG (Travaux d’Intérêt Général). Il est aussi condamné à 600 € d’amende pour avoir refusé de donner son ADN. Ils vont tous deux en appel.

Délégation CGT Tremery

Délégation CGT Tremery

Des affrontements ont éclaté jeudi à la mi-journée à Rennes à l’issue de la manifestation contre la loi travail, des jeunes tentant de gagner le centre historique bloqué par les forces de l’ordre. A grands renforts de gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre ont chargé les manifestants qui leur lançaient des projectiles et engins pyrotechniques dans une rue conduisant à la place du Parlement de Bretagne, au coeur du centre historique. 38 manifestants ont été blessés dont dix gravement. Un étudiant a été grièvement touché à l’œil et transporté à l’hôpital. Il aurait été atteint par un tir de flashball venant des policiers.

A Nantes, les affrontements ont commencés dix minutes à peine après le départ du cortège, vers 11H15, opposant les manifestants aux qui bloquaient les accès au centre-ville à l’aide d’un camion lanceur d’eau. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes. Les manifestants criaient «Nique la BAC» et «Tout le monde déteste la police». Une jeune femme a été interpellée après avoir été traînée sur plusieurs mètres par les CRS. Des caméras de vidéosurveillance ont été démolies et une Porsche incendiée.

A Lyon, un groupe de jeunes manifestants qui progressaient vers le centre-ville dans la matinée ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Deux manifestants ont été interpellés. A Bordeaux, c’est lors d’une scission entre deux groupes de manifestants que des incidents ont éclaté: tandis que le cortège officiel a continué à suivre la trajectoire déclarée mais un groupe d’étudiants a voulu prendre un autre chemin. Les CRS ont alors bloqué leur avancée et des échauffourées ont alors éclaté. Deux policiers ont été blessés par des jets de projectiles au visage à Toulouse.

Les incidents commencent à Paris…l’entrée du pont d’Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs contre les forces de l’ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Ces incidents ont interrompu la progression du cortège, qui n’avait pas encore passé le pont, et provoqué l’arrivée de CRS en renfort.

EDIT 23H00
Un nombre inconnu de manifestants et 24 policiers ou gendarmes ont été blessés, à travers la France ce jeudi lors des manifestations contre la « loi Travail ». Plus de 120 personnes ont été interpellées sur l’ensemble du territoire.

En plus des 1.200 caméras dont elle profite déjà, la Préfecture de Police voudrait acquérir deux drones supplémentaires à travers un appel d’offres qu’elle vient de publier. Les deux drones devront être équipés de caméras et être capables d’effectuer des missions de surveillance à basse altitude. Plusieurs unités de police (DOSTL, BRI,…) ont été formées au pilotage de ces engins, quand elles n’en possèdent pas déjà.

Deux drones supplémentaires pour la Préfecture de Police de Paris

Deux drones supplémentaires pour la Préfecture de Police de Paris

Suite à la manif sauvage du 14 avril qui s’est rendue de la place de la République aux Buttes Chaumont, les policiers ont affirmé avoir trouvé des traces d’ADN sur des débris de la vitrine d’un concessionnaire Jaguar saccagé. Une perquisition a eu lieu cette semaine et une personne a été mise en garde à vue, déferrée, et est passée en comparution immédiate hier après-midi, le vendredi 22 avril. Défendue par une avocate dont le nom a été fourni par le groupe de défense collective, elle a été relaxée. Durant toute sa garde à vue, la personne a gardé le silence. Au tribunal, elle a reconnu sa présence à la manifestation, et devant la concession Jaguar, mais a nié toute participation aux dégradations. L’avocate a plaidé qu’une trace ADN sans autre élément de preuve ne prouvait que la présence de la personne sur les lieux, mais pas sa participation aux faits. Cette arrestation a lieu une semaine après la manif, alors que la préfecture avait annoncé que des enquêtes auraient lieu suite aux différentes manifs sauvages et aux affrontements avec les policiers.

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Le concessionnaire Jaguar dévasté le 14

Une centaine de manifestants constitués en cortège se sont dirigés vers le boulevard du faubourg Saint-Martin aux alentours de 00H15. Les forces de l’ordre, qui sont parvenus à les maintenir sur la place, ont alors été la cible de jets de projectiles. Une voiture de police garée à proximité a été volontairement incendié et totalement détruit. Un autre véhicule de police et deux véhicules de la RATP ont également été détériorés. Jusqu’à 02H00, des échauffourées se sont multipliées, la police faisant usage de gaz lacrymogène. Douze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue notamment pour « participation à un attroupement et jets de projectiles », selon un communiqué de la préfecture de police.

Affrontements à la Nuit Debout

Affrontements à la Nuit Debout

Ce 20 avril, la police est rentré de force dans le local de la CNT à Lille, détruisant le rideau de fer de la fenêtre et saccageant l’intérieur du local et tout le matériel qu’il contenait. Plusieurs militants ont été arrêtés et de nouvelles scènes de brutalité policière ont eu lieu. Cette brutalité s’est étendue aux habitants du quartier et au rassemblement de soutien qui a spontanément eu lieu.

Meubles et affiches saccagés.

Meubles et affiches saccagés.

La préfecture de police a publié en début d’après-midi sur Twitter un communiqué dans lequel elle remercie les organisateurs de la « Nuit Debout » pour l’absence d’incidents dans la nuit de samedi à dimanche. Les incidents auraient été évités grâce à des mesures prises par les organisateurs du rassemblement. Le compte « @NuitDebout » s’est d’ailleurs empressé de relayer le communiqué…

La police communique ses remerciements

La police communique ses remerciements

Vingt-et-une personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi après des incidents en marge du rassemblement Nuit Debout. Alors que près de 3000 personnes se sont rassemblées dans la soirée, place de la République, une centaine de manifestants ont commencé à brûler des palettes et des détritus vers 1h30 du matin. Ils ont ensuite jeté à de nombreuses reprises des projectiles sur les forces de l’ordre. Les policiers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène puis ont repoussé le groupe hors de la place de la République, qui s’est dispersé dans le secteur des Buttes-Chaumont, dans le nord-est de la capitale, en commettant un certain nombre de dégradations sur deux agences bancaires, un concessionnaire Jaguar et un chantier.

Les interpellations ont été menées pour «jets de projectiles, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, recel de vol», a indiqué la préfecture. Le Préfet de police a appelé les organisateurs de la Nuit debout à «faire respecter les horaires et les modalités des déclarations de rassemblement déposées en préfecture». Les manifestations des organisations de jeunesse contre le projet de loi travail ont donné lieu depuis début mars à des incidents qui, avec ceux en marge de Nuit debout, ont conduit à 412 interpellations, dont 193 gardes à vue. 151 policiers auraient été blessés depuis le début de ces manifestations.

Les incidents de la nuit de vendredi à samedi

Les incidents de la nuit de vendredi à samedi

Sur une vidéo tournée et qui circule depuis hier soir, on voit des CRS courir en criant « Instructions Violence Maximum ! ». Divers responsables policiers ont réagit à la vidéo: prétendant tantôt un montage, tantôt un cri d’un manifestant, tantôt un « constat » fait par le policier. Plusieurs centaines de manifestants ont affronté la police à Paris cette nuit encore, des actions directes avaient lieu comme souvent aux abords de la manifestation, actions qui visaient les vitrines de magasins, le mobilier urbain, les voitures, etc… Les manifestants voulaient d’abord se diriger vers l’Elysée pour y accueillir François Hollande qui revenait de son speech télévisé, mais les cordons policiers les ont empêché d’approcher.

Un CRS faisant un usage

Un CRS faisant un usage