Les manifestants, regroupés derrière une banderole proclamant «Pour en finir avec l’état d’urgence», ont scandé «état d’urgence, état policier, on nous empêchera pas de manifester», ou encore «Assignés à résistance contre l’état d’urgence», tandis qu’un hélicoptère les survolait. Sur une pancarte, on pouvait lire «La liberté se meurt en toute sécurité» ou bien «Davos: nos urgences sont vos déchéances», en référence au Forum économique mondial qui se déroule actuellement en Suisse. Certains manifestants ont collé sur les murs des affichettes représentant une caméra de surveillance et affirmant «l’Etat nous surveille, crevons lui les yeux». D’autres, au visage caché derrière un foulard, ont peint sur les murs d’autres appels à manifester, à l’aide de bombes de peinture.
Le PCF, Lutte ouvrière, le Parti de gauche, le Nouveau parti anticapitaliste ainsi que la Fédération anarchiste, le syndicat FO et le Mouvement pour la paix, avaient appelé à ce rassemblement contre l’état d’urgence instauré après les attentats du 13 novembre. Un projet de loi pour le prolonger de trois mois après le 26 février sera présenté le 3 février en Conseil des ministres. Partis d’un quartier situé à l’ouest de Rennes, les manifestants – qui défilaient également contre le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, la déchéance de nationalité et les interventions militaires en Syrie – se sont rendus jusqu’à la préfecture de Bretagne, en centre-ville, avant de repartir vers leur point de départ.
La manifestation de Rennes