50 syndicalistes ont occupé mardi le siège de la SNCF à La Plaine Saint-Denis. Les cheminots étaient venus obtenir des réponses suite à un préavis de grève lancé depuis le 30 janvier 2015. Ils ont été évacués par la gendarmerie mobile appelée par la direction de la SNCF.

Les gendarmes au siège de la SNCF

Les gendarmes au siège de la SNCF

Le syndicat UTG éclairage et huit de ses grévistes assignés en justice ont été condamnés ce 28 octobre sur décision du juge du tribunal de grande instance de Cayenne à la liquidation des astreintes réclamées par la société EDF Guyane. Pas moins de 20 000 euros d’astreinte seraient requis, une somme importante pour les avocats du syndicat qui envisagent d’autres recours. Le syndicat UTG a décidé de faire appel de cette décision de justice. Pour le paiement des dommages et intérêts, frais d’avocats et entraves, soit résistance abusive et préjudice distinct, EDF a été débouté. Au niveau du conflit social, les discussions syndicats et direction sont interrompues depuis le jeudi 22 octobre 2015.

La grève à EDF Guyanne

La grève à EDF Guyanne

Une opération policière franco-allemande a visé mercredi une maison de Tarnac, où vit Julien Coupat, soupçonné de sabotages de lignes SNCF en 2008, mais s’est heurtée à l’opposition de manifestants masqués. D’après des témoins interrogés par la presse locale, des policiers français, assistés par des policiers allemands, ont voulu perquisitionner une maison à Tarnac, mais se sont heurtés à l’opposition de plusieurs dizaines de manifestants masqués, et y ont finalement renoncé.

Une enquête de la police judiciaire fédérale allemande pour des faits de sabotage contre le réseau ferré commis dans les années 90 avait fait apparaître en 2008 le nom d’une jeune femme, relation de Julien Coupat. Elle avait toutefois bénéficié d’un non-lieu aux termes des investigations. C’est ce qui expliquerait cette descente policière. Dans le dossier Tarnac, les huit inculpés ont été renvoyés par un juge d’instruction en correctionnelle. Toutefois, la juge a abandonné la qualification de «terroriste», ce qui a provoqué un appel du Parquet.

L'opération policière de 2008 à Tarnac

L’opération policière de 2008 à Tarnac

Pour ses opérations de contre-terrorisme, le RAID – mais aussi le GIGN – ont besoin de drones aériens capables d’opérer à l’intérieur de locaux fermés et hors de la vue de leur pilote. Le drone doit être capable d’entrer dans une pièce, ressortir/rentrer par une fenêtre ou changer de pièces. Une vingtaine de solutions ont été proposées et testées, sans résultat probant. De nouveaux essais sont prévus prochainement. Aeraccess (start-up francilienne) qui multiplie actuellement les présentations avec des services des ministères de l’Intérieur et de la Défense devrait, entre autre, participer à une démonstration.

La cellule des « Techs  » du RAID (techniciens, venant en appui de la colonne d’intervention) utilise déjà pour son entraînement le DJI Phantom, et vole avec quasi-quotidiennement, mais cet engin n’est pas utilisable en opérations réelles. Le RAID avait testé la version I, acquis le standard II, et doit recevoir le standard III.

Le drone Phantom III

Le drone Phantom III

Un rassemblement en hommage à Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive à Sivens (Tarn), et contre l’armement de la police, a eu lieu à Pont-de-Buis, commune du Finistère de 3000 habitants. Plusieurs centaines de manifestants ont marché vendredi après-midi en direction de la poudrerie Nobelsport, qui fabrique des munitions. ils se sont heurtés à un barrage de gendarmes, le cortège s’est majoritairement dispersé mais plusieurs groupes de manifestants ont lancés des projectiles sur les gendarmes qui ont répondu par une pluie de lacrymo. Samedi soir, à la nuit tombée, une nouvelle manifestation a eu lieu à la lueur des flambeaux, dans le but de pénétrer dans la poudrerie au niveau du Pont Neuf. Les manifestants ont lancé des cocktails Molotov, des boulons et des cailloux. Les gardes mobiles ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau. Dimanche vers 16 h, un nouveau cortège a repris le chemin de l’usine, donnant lieu à de nouveaux incidents.

Affrontements à Pont-de-Buis

Affrontements à Pont-de-Buis

Une semaine après que le Directeur des Ressources Humaines d’Air France se soit fait déchirer sa chemise par une foule de travailleurs en colère, 6 personnes ont été arrêtées à leur domicile ce matin. Les 5 premières ont été arrêtées le matin chez elles, elles sont toutes actuellement salariées chez Air France et membres du syndicat CGT. Une sixième personne a été arrêtée plus tard dans la journée dans le cadre de la même affaire. Les personnes arrêtées auraient été identifiées sur les nombreuses images photos et vidéos qui circulent sur internet et dans les médias, l’occasion de rappeler les risques que représentent les appareils photos dans les manifestations et dans les milieux militants et de s’en défendre (voir le dossier de notre campagne ‘No Photo’).

La CGT a pour sa part dénoncé une tentative du Premier Ministre Manuel Valls de venir en aide aux patrons d’Air France pour saboter le mouvement syndical.

Les images de ce déshabillage resteront dans les mémoires

Les images de ce déshabillage resteront dans les mémoires

En janvier, trois jours après les attentats de janvier, l’armée à la demande du gouvernement avait déployé dans l’urgence 10.000 hommes de troupes. Les surcoûts de l’opération Sentinelle s’élèveraient à 180 millions d’euros en 2015. Qui va les payer ces surcoûts liés aux opérations intérieures (OPINT) ? Vont-ils relever de la solidarité interministérielle ? La question n’est pas réglée. Aujourd’hui encore 7.000 militaires sont mobilisés pour assurer la sécurité de 5.000 sites identifiés comme sensibles en France, – des lieux touristiques, des gares et des aéroports, des bâtiments publics et bien sûr les sites religieux, notamment – en complément de l’opération Vigipirate conduite par les forces de sécurité du ministère de l’Intérieur.

Déploiement militaire de l'opération

Déploiement militaire de l’opération

EDIT : C’est bien entendu de la direction de l’école dont nous parlons quand nous désignons la ‘collaboration de l’école’ et non pas des gens qui y travaillent.

A la fin du mois de septembre, des participants à la bibliothèque anarchiste ‘La Discordia’ à Paris sont rentré dans l’école Montessori car ils se doutaient qu’un dispositif y était placé pour espionner la bibliothèque. Après avoir du exiger un rendez-vous avec la directrice de l’établissement qui finit par reconnaître la présence de l’engin. Après la sortie des classes, ils parviennent à négocier l’accès au cagibi où se trouvait le dispositif, avant de devoir s’en emparer par la force, se rendant compte que ‘tout le monde’ dans le personnel est au courant de son existence et qu’il était placé là depuis -au moins- la seconde semaine du mois de juillet.

Une fois le boitier récupéré, il est démonté et photographié pour pouvoir récolter plus d’informations à son sujet et partager cette découverte. Les photos peuvent être récupérées dans deux fichiers zip disponibles ici et ici. Le boitier renfermait un grand nombre de matériaux sophistiqués : une caméra dont le zoom était contrôlable à distance, des antennes, du matériel réseau destiné à pouvoir regarder et interagir avec le matériel à distance et en direct.

Les participants de la Bibliothèque Discordia rappelle qu’il est important de partager ce genre d’informations lorsqu’elles se révèlent plutôt que de les cacher.

La caméra contenue dans le boitier.

La caméra contenue dans le boitier.

Alain Bauer, criminologue et conseiller en sécurité de Sarkozy et Valls (dont il est parrain du fils…), a été entarté ce 3 octobre en sortant d’un colloque où il s’exprimait sur sa spécialité, l’anti-terrorisme. Le double entartage a été revendiqué sur Indymedia Nantes par le ‘Commando Amour & Chantilly’, qui lui reprochait entre-autres d’être l’un des initiateurs de la répression ce qu’il a lui-même contribué à nommer la ‘mouvance anarcho-autonome’, lors du mouvement répressif contre les inculpés de Tarnac.

Alain Bauer entarté à Nantes.

Alain Bauer entarté à Nantes.

Air France va porter plainte pour « violences aggravées » suite aux incidents qui ont éclaté lundi, après l’annonce d’un nouveau plan de restructuration de la compagnie française. Deux vigiles ont blessés tandis qu’ils s’employaient à tirer les cinq membres de la direction d’Air France, dont le directeur des ressources humaines, et le responsable de l’activité long courrier, et trois autres membres de la direction, rudement pris à partie par des manifestants venus envahir une réunion avec les syndicats. Près de 3.000 suppressions de postes ont été annoncé à Air France…

Le courant anarcho-stalinien a naturellement commenté l'évènement

Le courant anarcho-stalinien a naturellement commenté l’évènement