Huit sites de la société de concassage SCPR sont toujours en grève, aux quatre coins de l’île. La paralysie des activités dure depuis le 12 mai. Les salariés grévistes réclament toujours la revalorisation de la prime fixe pour les ouvriers et les employés, techniciens et agents de maîtrise. Le conflit ouvert avec leur direction prend une tournure de bataille juridique autour du droit de grève. Ce jeudi matin, quinze employés sont assignés devant le tribunal de Champ-fleuri et trois autres devant le tribunal de Saint-Pierre pour entrave à la liberté de travail. 90% des effectifs du groupe SCPR sont en grève selon le syndicat ouvrier CGTR.

Manifestants grévistes de la SCPR

Manifestants grévistes de la SCPR

Dans son bilan de l’année 2014, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN, police des police) a observé un recours « de plus en plus fréquent » aux armes non-létales face aux létales. L’IGPN préconise l’abandon de cette arme dite «intermédiaire», à l’origine de trop nombreux incidents graves lors d’intervention des forces de l’ordre. «Nous avons recommandé de ne pas le garder et de le remplacer par un nouveau lanceur de balles plus précis», a déclaré aujourd’hui jeudi la directrice de l’IGPN à l’occasion du bilan de la police des polices. D’ores et déjà, les services du ministère de l’Intérieur travaillent sur un modèle très efficace à longue distance et qui serait modifié pour être employé sur une plus courte portée.

L’année dernière, l’usage du flash-ball dans les rangs de la police a diminué puisque les fonctionnaires l’ont utilisé à 556 reprises, contre 662 l’année précédente.Dès 2010, après plusieurs cas d’éborgnements, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) avait recommandé «de ne plus utiliser cette arme lors de manifestations sur la voie publique, hors les cas très exceptionnels qu’il conviendrait de définir très strictement». L’IGPN a dénombré l’année dernière 567 usages de pistolet à impulsion électrique de type Taser.

flashball ou

flashball ou

Le conflit social entamé voici neuf jours au sein des Courriers d’Île-de-France (CIF) a pris une nouvelle tournure le 14 mai 2015. Les tribunaux administratifs de Cergy-Pontoise et de Meaux, saisis en référé par la direction de cette filiale de Keolis, ont ordonné la levée du blocus des dépôts de bus de Goussainville et de Mitry-Mory. Deux parmi les neuf que compte cette entreprise de transport public qui opère dans le nord-est de Paris. Le dépôt de Dammartin concerné également par ce référé avait été débloqué par les syndicalistes le matin même.

Les CIF emploient 1080 salariés, dont moins de 20% étaient encore en grève le 13 mai 2015. Ce conflit social est marqué par plusieurs actes de sabotage : tags sur les bus, pneus crevés, vitres et rétroviseurs brisés, cartes électroniques arrachées, compteurs électriques saccagés… Au total, près de 80 véhicules auraient été la cible de ces dégradations. Par ailleurs, la direction affirme avoir porté plainte contre X pour « tentative d’homicide » dirigée contre deux de ses cadres: L’un aurait « failli » être écrasé par un gréviste conduisant un bus, l’autre a été menacé d’une barre.

Bus du CIF sabotés

Bus du CIF sabotés

Emprisonnée en 2012 pour avoir refusé d’être fouillée lors d’une visite à un prisonnier, sa peine de 2 mois a été peu à peu allongée. Elle est toujours incarcérée à l’heure actuelle. Christine s’est régulièrement rebellée contre l’institution carcérale depuis 2004. Sa résistance lui a valu d’autres peines et le retour d’anciens sursis, c’est pourquoi elle est toujours en prison. Fin 2014, avec d’autres prisonnières, elle a émit une plateforme de revendications pour défendre leurs droits, demander de meilleurs salaires, la gratuité du courrier, parmi d’autres revendications. Lors de ce mouvement, elle a à nouveau été inculpée d’outrage et de rébellion, c’est ce qui lui vaut ce nouveau procès. Normalement prévu le 6 mai à Poitiers, le juge a finalement refusé de la transférer vers Lyon en justifiant évasivement « compte-tenu de la personnalité particulière de la prévenue ». Le procès est reporté au 6 octobre 2015.

Un blogueur français a été condamné par le tribunal de grande instance de Saint-Brieux à une amende de 750€ et à supprimer les contenus incriminants de son blog. Il avait expliqué dans trois articles comment contourner certaines protections à l’aide de failles pour pouvoir s’en protéger ensuite. Le premier article traitait d’un utilitaire pour tester la sécurité d’un réseau wifi. Le second article dévoilait une dizaines de lignes de code Python visant à cracker un hash MD5, ceci n’a rien d’illégal, c’est le seul terme de ‘crack’ qui a éveillé l’angoisse du juge. Le troisième mettait en avant une petite machine, Teensy 3.0, pour démontrer l’intêret de de ne pas laisser un pc déverouillé en étant absent. Teensy 3.0 peut simuler des frappes sur un clavier, et donc taper rapidement ce qui serait nécéssaire pour compromettre une machine.

Evidemment, pour pouvoir se protéger de ces failles informatiques, il faut comprendre de quelle façon elles fonctionnent. Cette explication n’a pas convaincu le juge. Le blogueur a décidé de plaider coupable car il ne pouvait financièrement pas se permettre une longue procédure. Il a également fermé son blog, dégouté. Voir le blog.

Le blog de Krash.in

Le blog de Krash.in

La cour d’appel de Paris a rejeté la demande de suspension de peine pour un ancien dirigeant d’ETA, Juan Ibon Fernandez Iradi dit « Susper », atteint d’une sclérose en plaques. « La cour d’appel a estimé que l’évolution de la maladie était imprévisible », a indiqué son avocate qui étudie les possibilités d’un pourvoi en cassation, ainsi qu’un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Juan Ibon Fernandez Iradi est gravement malade, atteint d’une maladie dégénérative. Incarcéré depuis 11 ans, « Susper » avait été condamné à 30 ans de réclusion en 2008 et 2009 pour avoir tiré sur un gendarme en 2001 dans le Sud-Ouest de la France.

Juan Ibon Fernandez Iradi

Juan Ibon Fernandez Iradi

Un Toulousain est poursuivi par la justice pour « provocation publique à la commission d’un délit ou d’un crime ». Il est soupçonné d’être un « administrateur » de IAATA.info, un site d’information anti-autoritaire basé à Toulouse. Cette poursuite serait liée à la publication d’un compte-rendu de la manif du 21 février 2015 à Toulouse. Cette manifestation était organisée un an après la manifestation nantaise contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes où 3 personnes avaient été éborgnées par des tirs de flashball. Elle avait pour mot d’ordre « Contre les violences policières et en soutien aux ZAD ». L’article en question propose quelques pistes de résistance contre les techniques de maintien de l’ordre employées par la police. IAATA est un site ouvert à la participation de tous, qui garantit l’anonymat des contributeurs.

Lire l’article incriminé

-

Situé près de Montbéliard, Castmetal produit des aciers spéciaux. Les conditions de travail y sont particulièrement pénibles, les accidents du travail nombreux et le matériel vétuste. Une bonne trentaine d’ouvriers (sur 180) a décidé de créer un syndicat CGT. Avant les élections professionnelles (devant avoir lieu début juin), le patron a prétexté une altercation (purement verbale) entre un provocateur et les 5 travailleurs susceptibles d’avoir des responsabilités syndicales. Le directeur lance une procédure de licenciement pour 5 ouvriers. Une grève a démarré lundi 20 avril à l’appel de l’UL CGT de Montbéliard, lorsque les 5 ouvriers ont été convoquées à l’entretien préalable au licenciement. Et elle continue. a revendication de la quarantaine de grévistes, c’est le refus des 5 licenciements.

Devant l'usine de Castmetal

Devant l’usine de Castmetal

Trois syndicalistes ont été convoqués par la gendarmerie de Fumel (Lot-et-Garonne). L’origine de cette convocation : la perturbation de la vente aux enchères du matériel de Techni 47, qui devait se dérouler le 12 janvier, et qui a été annulée par 150 travailleurs s’opposant au démantèlement de l’entreprise alors qu’un plan de reprise existait. C’est l’huissière responsable de la vente qui a porté plainte contre les syndicalistes pour avoir commis ou tenté de commettre l’infraction «d’entrave à la liberté des enchères ou soumission par violence ou menace». Une cinquantaine de travailleurs de Techni 47 s’étaient rassemblés devant la gendarmerie pendant l’audition, en soutien avec les trois convoqués.

Les trois syndicalistes de Techni 47

Les trois syndicalistes de Techni 47