Une trentaine de collectifs avaient appelé ce mercredi à profiter de la Fête de la musique pour manifester à Lyon contre la dissolution des Soulèvements de la Terre. Plusieurs centaines de manifestants ont défilés au milieu de la foule de spectateurs. Quelques banques ont été attaquées au passage. A Ainay, sur la place Ampère, vers 22h, un groupe d’une cinquantaine de fascistes a attaqué la manifestation avec des projectiles et des barres de fer, ce qui a donné lieu de durs affrontements. Un manifestant a été blessé à la tête et transporté en urgence relative vers un hôpital.

La sous-direction antiterroriste (SDAT) a interpellé, ce mardi 20 juin, plusieurs personnes proches des Soulèvements de la Terre. Ces arrestations seraient liées à une opération menée le 20 décembre contre la cimenterie Lafarge de Bouc-Bel-Air, près de Marseille. Sept personnes ont été arrêtées, notamment en Loire-Atlantique. Une maison a également été visée à Marseille dans laquelle une perquisition a eu lieu et où 2 personnes ont été interpellées. Au total, 14 personnes ont été placées en garde à vue ce mardi dans le cadre de l’enquête, elles sont accusées de «dégradation en bande organisée par moyen dangereux», «dégradation en réunion» et «association de malfaiteurs». Cette nouvelle opération policière intervient deux semaines après une première vague d’une quinzaine d’interpellations organisée le 5 juin  à travers toute la France, notamment dans les villes de Marseille, Montreuil, Dijon, Lyon, Toulouse et Bayonne (voir notre article).

Gérald Darmanin a confirmé ce même jour vouloir dissoudre les Soulèvements de la Terre et a annoncé qu’il présenterait un décret en ce sens demain mercredi en Conseil des ministres. Mercredi dernier, le président Emmanuel Macron avait pressé, en Conseil des ministres, la Première ministre Elisabeth Borne de donner son feu vert au décret de dissolution préparé par Darmanin. Le dossier juridique de dissolution s’est avéré complexe juridiquement, entraînant un blocage de deux mois après une première annonce de la dissolution fin mars. En réaction à quatorze interpellations et en prévision de l’annonce officielle de la date de leur dissolution, les Soulèvements de la Terre ont appelé à des rassemblements devant les préfectures de France demain mercredi à 19h. Une deuxième appel à rassemblement a été formulé pour le 28 juin au soir.

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Le premier des dix Airbus Helicopters H160 destiné à la Gendarmerie Nationale a débuté depuis quelques jours sa phase d’essais en vol. Ce biturbine sera le plus gros hélicoptères que n’ait jamais aligné la Gendarmerie Nationale. C’est un des hélicoptères les plus modernes et les plus polyvalents de la planète (poste de pilotage tout écran et commandes de vol électrique) et il sera doté d’équipement de surveillance électro-optique de dernière génération. Adaptés aussi bien à la surveillance urbaine ou le soutien aux opérations judiciaires le H160 permet d’assurer également des missions de « contreterrorisme » maritime et terrestre. Trois ou quatre de ces machines seront déjà en service lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Des tensions suivies d’affrontements ont émaillé le cortège d’une manifestation de plusieurs milliers de personnes contre le projet de TGV reliant Lyon à Turin, une manifestation interdite mais pour laquelle un rassemblement s’est tenu toutefois, samedi, dans la vallée de Maurienne (Savoie). Deux voies routières et la circulation des trains sont bloquées. Les premières tensions sont apparues vers 15h15, avec des échanges de projectiles à destination des forces de l’ordre qui ont tiré avec des gaz lacrymogènes. Vers 15h50, les forces de l’ordre ont envoyé des grenades lacrymogènes en direction des manifestants. Certains manifestants ont décidé de former une chaîne humaine pour traverser une rivière, dont le débit est très important, afin de gagner la rive opposée, sur laquelle se trouve l’autoroute A43, afin de la bloquer. La route départementale 1006 a été bloquée par les manifestants, qui ont marché sur cette route, après avoir quitté leur camp de base. La voie ferrée a également été bloquée depuis le tout début d’après-midi. Les trains Paris-Milan, notamment, ne pouvaient pas circuler.

Ivan avait été arrêté par les services anti-terroristes samedi 11 juin 2022. Il est inculpé de six incendies de véhicules qui ont eu lieu à Paris et Montreuil entre janvier et juin, souvent revendiqués en solidarité avec des prisonnier.e.s anarchistes (la dernière, la voiture d’une ambassade, a été incendiée le soir de son interpellation, dans le 17e). Il a été arrêté après des mois d’enquête, de filatures, d’écoutes téléphoniques, d’espionnage via une caméra installée dans l’entrée de son immeuble, etc. Il est en liberté provisoire depuis le 12 juin. La juge d’instruction a émis une ordonnance le plaçant sous contrôle judiciaire (interdiction de se rendre en Île-de-France ; interdiction de sortir de France métropolitaine ; pointage chez les gendarmes une fois par semaine ; remise au greffe du tribunal de son passeport et de sa pièce d’identité). Au moment de la sortie, le greffe de la prison de Villepinte lui a remis un gros paquet de courrier qui « trainait ». Il y avait aussi un colis le 22 juillet 2022 (avec des periodiques anarchistes et des livres en italien) et que la prison avait décidé de ne pas lui donner.

La prison de Villepinte

Hier mardi était la quatorzième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. À Paris, le cortège s’est élancé à 14H. Il y a eu quelques affrontements à la hauteur du boulevard Montparnasse. 28 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation. A Lyon (photo), il y a eu cinq interpellations, après que les forces de l’ordre aient usage de bombes lacrymogènes alternativement sur la place Bellecour et sur la place voisine Antonin Poncet, pour repousser des groupes de manifestants. Plusieurs banques ont été attaquées sur le parcours de la manifestation. D’autres affrontements ont eu lieu à Angers, Toulouse, Rennes et Nantes. Par ailleurs, La CGT énergie a coupé le courant dans plusieurs siège d’entreprises, dont plusieurs sièges de médias, dans la petite ceinture parisienne.

 

Tôt ce matin, les gendarmes et la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) ont mené une vague de perquisitions à travers toute la France. Au moins une quinzaine de personnes ont été perquisitionnées simultanément dans plus de dix communes puis placées en garde à vue. Ces personnes seraient accusées de « destruction en bande organisée » et « association de malfaiteurs », en lien avec une action de désobéissance menée le 10 décembre 2022, contre l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, par plusieurs centaines de personnes (photo). Sous ce régime de garde-à-vue, elles pourraient être détenues pendant 96h (jusqu’à vendredi matin).

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L’Association des petites villes de France était en congrès jusqu’à ce vendredi à Millau Dans le centre-ville bunkerisé de la sous-préfecture de l’Aveyron, plusieurs centaines de manifestants s’étaient retrouvés ce jeudi pour célébrer les «Assises du peuple debout», proclamant la ville «capitale du Zbeul français». Ces militants qui tentaient de maintenir une mobilisation contre la réforme des retraites attendaient avec leurs casseroles la Première ministre, Elisabeth Borne. Ils ont été tenus à distance et ont dû affronter les charges de la police.

Mardi 30 mai au matin, la police judiciaire de Rennes a procédé  à une série de perquisitions et a arrêté cinq personnes. Elles ont été placées en garde à vue pour «association de malfaiteurs à caractère criminel» dans le cadre de plusieurs procédures. Cette qualification pénale permettant une retenue de 96 heures, les gardes à vue pourraient donc prendre fin samedi, au petit matin. Le parquet accuse ces personnes d’être impliquées dans plusieurs actions offensives menées durant les manifestations contre la réforme des retraites à Rennes. Il s’agirait plus particulièrement de la première attaque de l’hôtel Mama Shelter, ainsi que des tentatives d’incendies du commissariat de Penhoët (photo), du couvent des Jacobins et de la mairie de Rennes. Cette vague d’interpellations s’ajoute à l’arrestation, rendue publique ce mercredi 31 mai, de quatre personnes de région parisienne accusée d’être porteuses de cocktails Molotov peu avant la manifestation de samedi 27 mai, et de deux Rennais soupçonnés de les avoir hébergés.

 

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La manifestation organisée samedi à Rennes contre Macron, Darmanin et le fascisme a été attaquée dès son départ par les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur le cortège place de Bretagne. Les manifestants se sont alors dirigés vers la place de la République. La préfecture avait interdit la manifestation et déployé un important dispositif pour barrer la route du centre-ville aux manifestants. Il y a eu quatre arrestations.