Le maire de Mandelieue-La-Napoule (Alpes-Maritime) a fait cette semaine une proposition pour augmenter l’efficacité du centre de surveillance urbaine (CSU) de sa commune. En effet, seules 49 personnes ont été interpellées grâce à la vidéo-surveillance au cours de l’année écoulée, chiffre qu’il juge beaucoup trop bas. Quatorze agents travaillent au CSU et visionnent quotidiennement les images de 80 caméras placées sur la voie publique. Pour les inciter à être plus efficaces, le maire a fait une proposition: que tout agent de sécurité de la voie publique qui aura détecté un délinquant ou un criminel et qui aura entraîné une enquête de la gendarmerie qualifiant les faits de crime et délits reçoive une prime d’un euro par personne arrêtée.

Lundi, 19 septembre au soir, la marche des indignés se dirigeant vers Bruxelles, passait son troisième jour à Paris et empruntait le boulevard Saint-Germain, quand vers 21 heures sont brutalement intervenus, avec gaz, coups de poings et coups de pieds. Une personne a été évacuée inconsciente par les services de secours, deux autres ont été légèrement blessées (l’une d’entre elle a eu une épaule déboitée). 80 « indignés » ont été amenés au commissariat de police contrôle d’identité. Les derniers interpellés ont été relaché entre 1h et 2h du matin.

Ce mercredi soir, plus de 73 « indignés » ont été interpellés lors d’un rassemblement à Paris place de la Bourse pour vérification d’identité et 11 ont été placées en garde à vue pour « dégradations sur des véhicules de police ». Les « Indignés » s’étaient rassemblés aux alentours de 19H00 sur la place en vue d’une assemblée populaire. Peu avant 21H00, ils étaient encore quelques dizaines, assis dans le calme. Les « Indignés », dont des militants venus d’Espagne, multiplient depuis plusieurs jours les actions à Paris pour protester contre le système capitaliste. Ils doivent rejoindre Bruxelles le 15 octobre pour une journée d’action.

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Les services de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont mené une nouvelle opération anti-PKK à Marseille et dans la région Paca. A Marseille, la police a effectué des descentes dans plusieurs domiciles ainsi que dans la Maison du peuple kurde. Elle a interpellé plusieurs membres présumés du PKK sur commission rogatoire d’un juge anti-terroriste parisien. Tous pourront être maintenu en garde à vue 96 heures. Déjà en 2009 et en 2010, l’organisation kurde avait été la cible de pareilles opérations, perquisitions et arrestations à la clé.

Le tribunal de la 17ème Chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris, spécialisée dans les affaires de droit de la presse, diffamation publique, liberté d’expression, a rendu un jugement confirmant clairement le droit d’appeler au boycott d’Israël et de ses produits. Cette décision est importante car elle survient alors que d’autres procès de la campagne « Boycott Désinvestissement Sactions » doivent se dérouler prochainement en France, à commencer par celui du 20 octobre 2011 à Bobigny.

Suite à l’audience 17 juin dernier, les juges avaient relaxé le 8 juillet 2011 Oliva Zémor, accusée de discrimination contre la nation israélienne, et d’incitation à la haine raciale par le gouvernement et par quatre associations du lobby israélien en France. Ces parties civiles ont bien entendu fait appel de ce jugement, et continuent à poursuivre des militants pour les mêmes faits.

La loi Loppsi 2 permettant le filtrage du net sans juge, promulguée en mars dernier, ne précisait pas les moyens exacts fournis aux autorités pour le mettre en pratique. Plusieurs dispositions adoptées à la fin du mois d’août spécifient comment la police pourra surveiller les communications et les données numériques. Les dispositifs mis à sa disposition visent toutes formes de documents, et non plus uniquement les correspondances. Les documents pourront être interceptés soit grâce à un dispositif directement apposé sur l’ordinateur, soit grâce à des logiciels espions installés à distance (de type keylogger, enregistreur de frappes). Ces procédés de surveillance permettent de contourner les cryptages de données car ils permettent, entre autre, de récupérer directement l’information tapée sur le clavier ou visible sur l’écran d’ordinateur. Il permet également d’avoir accès à des données effacées, voire même à des données jamais enregistrées sur le disque dur.

Les opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes avaient occupé une vingtaine de maisons sur le futur site aéroportuaire. Cinq personnes étaient jugées, hier, par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, pour ces occupations. Douze procédures d’expulsions sont engagées au total, cinq à Saint-Nazaire et sept à Rennes. Décision du tribunal le 20 septembre.

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Au printemps 2010, un conflit avait opposé les postiers du 92 (Nanterre) et la direction de La Poste au sujet du projet ‘Facteur d’avenir’. Tout au long des deux semaines de grève, la société a usé de toutes les méthodes pour briser le mouvement (vigiles, huissiers, briseurs de grève,…) Le 10 mai 2010, un groupe de postiers entend négocier avec le directeur départemental de La Poste de Nanterre. Une quarantaine de grévistes investit le hall, puis les escaliers des bureaux de la direction. C’est suite à cette action que 13 cadres de la société travaillant majoritairement à la gestion des ressources humaines ont porté plainte contre quinze postiers, les accusant de les avoir séquestrés durant plus de deux heures. Le procès avait débuté au mois de juin dernier, et le tribunal de Nanterre a rendu son verdict hier. Le procureur avait réclamé la condamnation des prévenus pour ‘séquestration’ avec la circonstance aggravante de bande organisée, condamnation pouvant entraîner des peines allant jusqu’à cinq ans de prison et 75000€ d’amende. Hier, onze postiers ont été condamnés à 1500€ d’amende avec sursis, à 500€ de dommages et intérêts aux parties civiles et à 150€ de frais de justice. Les quatre autres ont été relaxés. Les onze condamnés ont d’ores et déjà annoncé leur intention de faire appel de leur condamnation, celle-ci constituant une criminalisation évidente du mouvement syndical.

Les familles et personnes sans abris qui dorment chaque nuit dans les bureaux du DAL, 24 rue de la banque avec des familles ayant un droit prioritaire au logement s’étaient installées le 13 au soir dans la rue pour se faire enfin entendre des pouvoirs publics. 34 ménages dorment toute les nuits dans les locaux de Droit Au Logement, faute d’un hébergement décent et durable, soit 68 personnes dont 24 enfants, 13 familles avec enfants, 3 femmes seules, et 18 évacués d’un immeuble à la suite d’un « arrêté de péril ».

Dimanche matin, ces familles ont été aspergées de gaz lacrymogène, lors d’une intervention des CRS pour arracher la bâche sortie qui les abritait de la pluie. Projeté devant l’entrée de l’immeuble, du gaz est monté dans le local où sont hébergées les familles. Cinq femmes ont été conduites à l’hôpital, dont deux femmes enceintes, une femme âgée, et deux femmes asthmatiques. Elles sont actuellement en examen.

Le 22 juin dernier, le directeur général de la police nationale, lors d’une audition à huis clos devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, a annoncé la percpective de création d’un fichier de reconnaissance faciale. Il serait conçu comme une application complémentaire, intégrée au futur système de traitement des procédures judiciaires (TPJ) qui doit voir le jour en 2012, en fusionnant les fichiers judiciaires antécédents les plus utilisés par la police et la gendarmerie, Stic et Judex.

Pour faciliter les comparaisons avec les images prises d’en haut par les caméras de surveillance, les suspects devront se laisser photographier par un appareil placé en hauteur et non plus seulement de face et de profil. Les points caractéristiques du visage (distance entre le nez, les yeux, les oreilles…) seront transformé en algorithme. La séance photo pourra même se faire en mouvement, pour une reconstitution du visage en 3D, qui augmenterait la précision. La technique ne permettant pas encore à l’ordinateur de désigner un seul suspect, il proposera une liste de possibles suspects classés selon un ordre de pertinence.

Les autorités peuvent déjà exploiter les milliers d’heures de vidéos annexées à leurs dossiers non élucidés. Trois sociétés notamment ont proposé des solutions au ministère de l’Intérieur : Morpho, spécialiste des traitements d’images de masse ; Cognitec, passée maître dans les outils visant à détecter les fraudes documentaires ; et la petite entreprise Facing it, dont les logiciels se font fort de reconnaître un intrus « blacklisté » qui se présenterait à un accès ou dans un couloir.

Huit personnes qui auraient été prises en flagrant délit ont été placées en garde à vue après l’incendie qui a détruit une partie du Centre de rétention administratif (CRA) de Lyon Saint-Exupéry. Plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts matériels pourraient leur être imputés. Selon la direction régionale de la Police de l’air et des frontières (PAF) , le feu a pris en cinq endroits différents du centre, jeudi 28 juillet, peu après 13h.

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A l’arrivée des pompiers, huit personnes ont été prises en flagrant délit sur les lieux des départs de feu dans la partie réservées aux hommes du CRA. Elles ont été placées en garde à vue afin de démêler leurs responsabilités respectives. Le préjudice quand à lui n’a pas encore été évalué. Une commission de sécurité va passer dans les prochains jours pour chiffrer les dégâts. D’ici là, le centre est fermé. Les retenus, 58 personnes en dehors des mis en cause, ont été transférés vers d’autres centres de rétention, à Nîmes et à Toulouse. Quant aux sans-papiers qui seront arrêtés dans la région pendant la période de fermeture du centre, ils seront transférés « en fonction de leur profil et du nombre de places » dans les centres de rétention les plus proches « pendant au moins quinze jours ». A Lyon, jamais un incendie n’avait entraîné la fermeture du centre de rétention. Un précédent en 2007 n’avait pas causé autant de dégâts.