Le mardi 6 août le parquet de Paris a fait appel à la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique de Antonin Bernanos (voir notre article). La date de l’audience à la cour d’appel n’a pas encore été fixée. L’appel du parquet ne suspend pas les effets de l’ordonnance du JLD, ce qui signifie qu’Antonin Bernanos pourrait être remis en liberté avant le 18 août.

Antonin Bernanos

Vendredi 2 août, Au terme d’une journée de délibération, la juge des libertés et de la détention (JLD) a finalement accepté la remise en liberté sous bracelet électronique de Antonin Bernanos. Il pourra sortir de prison à l’expiration de son mandat de dépôt, au plus tard le 17 août. Cette décision contredit une précédente décision du juge des libertés et de la détention Charles Prats, un sympathisant d’extrême droite qui a choisit de le maintenir en détention provisoire (voir notre article).

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 3 août à Nantes en hommage à Steve Maia Caniço et pour dénoncer les violences policières. Le jeune homme retrouvé noyé dans la Loire lundi avait disparu après une charge policière, dans la nuit du 21 au 22 juin, durant la Fête de la musique, à Nantes. Plus tôt, des centaines de personnes ont rendu hommage à Steve Maia Caniço près de l’endroit où le corps du jeune homme a été retrouvé. Les manifestants ont applaudi le défunt avant d’observer une minute de silence. « Tout le monde déteste la police », ont scandé dès le début du rassemblement les manifestants. Certains d’entre-eux sont allés directement au contact des forces de l’ordre qui ont procédé, lors de la journée, à une quarantaine d’interpellations, selon la préfecture, pour port d’objets prohibés, jets de projectiles contre les forces de l’ordre, ainsi que pour avoir incendié du mobilier urbain. Un manifestant et un policier ont été légèrement blessés lors des affrontements et transportés à l’hôpital.

Charge policière à Nantes samedi

Le 25 juillet, les Forces Combattantes Partisanes (FCP) ont revendiqué dans un communiqué l’incendie de la façade et des véhicules commerciaux de la concession dont le patron est ouvertement sexiste. Ce patron de garage traite volontiers les femmes ouvrières de “conne de femme” et leur fait payer des devis gonflés. Cette action fait suite à un tag le 8 mars par le Parti Communiste maoïste.

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Opération des Forces Combattantes Partisanes contre un patron sexiste

Opération des Forces Combattantes Partisanes contre un patron sexiste

Mardi 30 juillet, un rapport d’enquête de l’IGPN sur la mort de Steve Maia Caniço à Nantes n’établit pas de « lien entre l’intervention de la police et la disparition du jeune homme ». L’annonce a eu l’effet d’une bombe et de nombreuses personnes se sont d’abord indignés de la conclusion du rapport. Cette indignation s’est notamment traduite par un florilège de tweets parodiant le constat de la police des polices.

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L’inspection du travail a refusé le licenciement de Kamel Guemari, syndicaliste FO du McDo de Saint-Barthélémy, leader du conflit social qui oppose depuis de longs mois les salariés à leur employeur. Le syndicaliste faisait partie d’un plan social annoncé en avril dernier. L’inspection du travail rejette en premier lieu le motif du licenciement. « La cause des licenciements envisagés est le mouvement social en cours et non le motif économique invoqué, écrit le ministère du travail. La motivation économique résulta donc partiellement de la volonté de l’employeur de ne pas mettre en oeuvre les solutions existantes pour améliorer la compétitivité de l’entreprise avant le départ des salariés avec lesquels il est en conflit. »

Les grévistes du McDo de Saint-Barthélémy (archive)

Les grévistes du McDo de Saint-Barthélémy (archive)

Trois « gilets jaunes » ont été placés en garde à vue à Paris samedi soir, après avoir avoir eu une altercation avec un automobiliste en marge de leur manifestation dans la capitale. Des centaines de « gilets jaunes » ont répondu à l’appel national de rassemblement à Perpignan. Le cortège s’est élancé vers 11h en direction du centre-ville. Arrêtés par un barrage de policiers quai Sadi-Carnot, ils ont scandé « Où est Steve ? », en référence à Steve Maia Carriço, ce jeune homme de 24 ans qui a disparu après une charge de police à Nantes. Une banque sur le parcours a été caillassée mais, surtout, la permanence du député LREM Romain Grau a été attaquée. Toutes les vitres ont été brisées et il y a eu un début d’incendie. Le député était présent dans la permanence au moment des faits, il s’est caché dans une autre pièce pour ne pas être vu. Au moins trois personnes ont été blessées, et une personne interpellée.

La permanence du député

La permanence du député

Théo El Ghozzi, ouvrier nantais, militant maoïste emprisonné suite au tag contre l’ex-ministre de Rugy (voir notre article), est en grève de la faim depuis le 22 juillet. Il revendique la reconnaissance de son statut de prisonniers politique, son transfert à la prison de Riom, et la libération des prisonniers politiques, particulièrement celle de Georges Ibrahim Abdallah.

Théo El Ghozzi

Théo El Ghozzi

Un homme de 27 ans a été arrêté et incarcéré hier mardi à Nantes. Il est suspecté d’être l’auteur d’un tag à Orvault, près de Nantes, sur le logement de François De Rugy, l’ex-ministre de la Transition écologique impliqué dans divers scandales. Le tag avait été revendiqué par le Parti Communiste Maoïste exposant que « les parasites comme de Rugy qui se goinfrent de homard, vivent dans le luxe et profitent de logements sociaux grâce à l’argent volé aux travailleurs doivent être dénoncés et combattus ! » Par le passé, la permanence nantaise du député de Loire-Atlantique a plusieurs fois fait l’objet de dégradations et sa résidence secondaire sur l’île d’Ouessant taguée de slogans anti-gouvernementaux en décembre.

Le tag sur l'immeuble situé à Orvault

Le tag sur l’immeuble situé à Orvault

EDIT: Vous pouvez lui écrire: Théo EL GHOZZI
Quartier « Arrivants » / Numéro d’écrou 69139
Centre Pénitentiaire de Nantes
Rue de la Mainguais / 44000 NAONED / FRANCE

Des centaines de gilets jaunes ont défilé, samedi 20 juillet Montpellier. Sous une grande banderole « Ça va péter », les manifestants criaient « Où est Steve ? », ce jeune probablement tombé dans la Loire à Nantes le 21 juin suite à une charge policière et toujours porté disparu. Dans plusieurs endroits du centre-ville, la question « Où est Steve? » a été écrite sur les murs ou les marches d’escaliers. Une interpellation a eu lieu, après des jets de projectiles, d’abord dans le quartier de la préfecture, puis à Antigone où le cortège s’était déplacé. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Trois policiers ont été signalés blessés et il y a eu de feux de poubelles, des conteneurs renversés, des vitrines de magasins et vitres d’abri de tramway brisées.

Charge policière samedi à Montpellier

Charge policière samedi à Montpellier