7 militant.es de France, Suisse et Italie seront à Gap le 8 novembre prochain. Ils/Elles risquent jusqu’à 10 ans de prison et 750.000 euros d’amende pour « aide à l’entrée sur le territoire français d’étrangers en situation irrégulière, le tout en bande organisée ». Ces militant.es avaient participé à une marche contre les frontières le 22 avril passé en réponse aux provocations d’un groupe néo-fasciste à la frontière franco-italienne.

Deux suisses et une italienne avaient été arrêté.es le jour même et ont déjà passé plus d’un mois en détention préventive (notre précédent article sur l’affaire). Par la suite et après une enquête 3 autres militant.es français.es ont été arrêté.es et devront aussi se présenter au tribunal. Plusieurs collectifs de soutien appellent à des mobilisations durant le procès et à se rendre à Gap le 8 novembre.

Manifestation solidaire des inculpés de Briançon

Manifestation solidaire des inculpés de Briançon

Par équipe, 80 grévistes campent depuis 18 jours et nuits sous les portes du palace Park Hyatt Vendôme, place Vendôme. Comme chaque matin depuis le début du conflit, ils tentent, pacifiquement, d’empêcher les remplaçants des grévistes mandatés par leur employeur, STN, de pénétrer dans l’hôtel.

L’abolition de la clause de mobilité est une des principales revendications des employés de la sous-traitance du nettoyage en général et par les gréviste de Park Hyatt en particulier. Cette clause permet aux prestataires de service de contourner l’interdiction faite à l’employeur de remplacer des salariés en grève par d’autres. Les grévistes du piquet réclament les contrats de travail justifiant la présence de leurs remplaçants.

Ce matin à l’aube, les agents de sécurité de l’hôtel se sont rués sur eux, matraquant dans le tas. Gravement atteints par les coups et en perte de connaissance, Moussa et Sofiane ont été pris en charge par les pompiers et le Samu qui les ont transférés respectivement à Saint Anne et à Cochin.

Inconscient, un des grévistes agressés est emmené à l'hôpital

Inconscient, un des grévistes agressés est emmené à l’hôpital

Samedi 6 octobre, la maire de Nantes Johanna Rolland était présente au marché lorsqu’un groupe de soutien aux migrants est venu la confronter. Il dénonçait notamment l’enfermement de quatre migrants qui logeaient dans une ancienne maison de retraite.

Finalement le groupe a lancé de la farine sur la maire. Celle-ci a immédiatement porté plainte. Jeudi 11 octobre, un homme s’est rendu à la police avec son avocat. Il a aussitôt été placé en garde à vue pour « violences aggravées » et a fait usage de son droit au silence.

Il sera jugé le 22 novembre prochain. Il s’est vu notifier une convocation par procès-verbal et a été placé sous contrôle judiciaire. Il comparaîtra devant le tribunal pour violences sans incapacité totale de travail (ITT) sur personne dépositaire de l’autorité publique et refus de prélèvement ADN.

Johanna Rolland, maire de Nantes

Johanna Rolland, maire de Nantes

Jean-Jacques Picot, éboueur de 56 ans et son collègue Christian Garnier, 58 ans, ont été mis à la retraite d’office pour un « vol » de camion-poubelle le 25 mai. Ce jour-là, ils ont récupéré une benne à ordures pour en déverser le contenu devant le siège de La République en marche. Tracés par une puce de géolocalisation, ils avaient été interceptés par la police et mis en joue. La fédération des Services publics de la CGT assumait collectivement cette action. Au même moment, une centaine de cheminots, énergéticiens et cheminots investissaient les locaux visés et coupaient l’eau, le gaz et l’électricité.

Une première sanction judiciaire tombe en juillet. Le procureur propose aux deux agents d’éviter le procès s’ils plaident coupable. Ils acceptent, chacun écope de 70 heures de travaux d’intérêts généraux. Mais le conseil disciplinaire de la ville de Paris est saisi de l’affaire et, faute d’accord, la décision revenait à la secrétaire générale de la ville qui décide la mise à la retraite d’office. Un recours a été déposé.

L'arrestation des deux syndicalistes, le 25 mai dernier

L’arrestation des deux syndicalistes, le 25 mai dernier

Des dizaines de milliers de retraités, fonctionnaires et militants syndicaux ont manifesté ce mardi 9 octobre à Paris pour dénoncer la politique sociale de l’exécutif, à l’appel de la CGT, FO, Solidaires et des organisations de jeunesse Unef, FIDL et UNL. Parmi les slogans de cette manifestation, qui a rallié la place d’Italie, on pouvait lire « En retraite mais pas en retrait », « Cassez-vous, bande de Benalla! » ou « On se plaint pas, on se révolte ».

Parti de Montparnasse vers 14h, le défilé a connu des incidents une heure et demie plus tard, au niveau de Denfert-Rochereau. Des projectiles ont été jetés contre les CRS, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Il y a eu des blessés et quatre personnes ont été interpellées.

Cet après-midi à Paris:

Cet après-midi à Paris:

Cet été, une trentaine de magasins situés dans les Côtes-d’Armor, le Finistère et le Morbihan, ainsi que la base Lidl de Ploumagoar ont été touchés par un mouvement de grève à l’appel de l’intersyndicale (Unsa, CFE-CGC, CGT, FO et CFDT) de la régionale Lidl. Les salariés, mis sous pression par une méthode à flux tendu, dénonçaient des entorses multiples au droit du travail, des temps partiels subis, le chronométrage, le quota de clients à passer en un minimum de temps en caisse, etc. Lors du mouvement de grève sur l’entrepôt cet été, la direction a développé une série de pratiques assimilables à des formes de discrimination directe et indirecte (courriers, présence d’un huissier, pressions diverses).

La direction régionale de Lidl sur la région de Guingamp vient de convoquer deux grévistes pour un entretien à sanction. L’un d’eux, Matthias, est menacé de licenciement.

Grévistes de Lidl cet été en Bretagne

Grévistes de Lidl cet été en Bretagne

Mardi 2 octobre, quatre féministes ont été condamnées à 500€ (avec sursis) pour diffamation, 2000€ de frais d’avocat et 2000€ de dommages et intérêts dans l’affaire qui les opposaient à Frédérique Calandra, maire PS du XXe arrondissement de Paris (voir notre article). Elles annoncent vouloir faire appel.

Frédérique Calandra

Frédérique Calandra

Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France, ancienne ministre sous Sarkozy s’est exprimée pour l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans pour les crimes violents, l’augmentation du nombre de place dans les prisons, les brigades mobiles d’urgence dans les lycées, une police municipale armée et double peine « dans les quartiers les plus criminogènes ». Pour ce faire, elle s’inspire des « lois ghettos » que le gouvernement danois, soutenu par l’extrême droite, à promu dernièrement pour réprimer les quartiers populaires. Ces lois proposent tout un ensemble de mesures discriminantes contre les populations, souvent d’origine immigrée et musulmane, y compris des peines plus lourdes pour les habitants de ces quartiers.

Valérie Pécresse

Valérie Pécresse

Samedi après-midi, une vingtaine d’anti-fascistes ont attaqué le bar identitaire, l’Arcadia, brisant la vitrine et jetant du gaz lacrymogène « gluant » à l’intérieur du local. Quinze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

Bastion social, qui tient le local, est un mouvement d’extrême droite prônant la préférence nationale strasbourgeois. Les habitants du quartier, des organisations anti-fascistes, étudiantes, syndicales et politiques avaient demandé à plusieurs reprises la fermeture du local (ouvert en décembre 2017), organisant entre-autres des manifestations dans le quartier. Le conseil municipal avait également adopté, en janvier, un motion réclamant la fermeture du local.

Le bar identitaire Arcadia

Le bar identitaire Arcadia