Les manifestations contre l’introduction de patrouilles de police sur les campus universitaires se sont poursuivies dans plusieurs endroits d’Athènes samedi 17, les policiers ayant eu recours à des gaz lacrymogènes et à des canons à eau pour disperser les manifestants. Plusieurs importantes manifestations ont été organisées par les étudiants et les enseignants dans les universités au cours des deux dernières semaines, tant à Athènes qu’à Thessalonique. Les manifestants refusent le déploiement de la « police universitaire » (les soi-disant »équipes de protection des institutions universitaires ») sur les campus. Une première tentative d’instaurer une telle police avait été faite en 2019, mais qu’elle avait été révoquée plus tard à la suite d’une manifestation nationale.

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Des affrontements ont éclaté entre la police, les migrants et les militants lorsque les forces de l’ordre ont pris d’assaut vendredi matin dans le camp d’Eleonas, près d’Athènes. Les migrants et les militants avaient érigé des barricades autour des portes du camp avant l’arrivée de la police qui a forcé l’entrée avec des gaz lacrymogènes et des grenades flash. Eleonas accueille environ 670 migrants et doit être fermé pour faire place à la « modernisation » de la zone. Tous ses occupants devraient être déplacés vers le camp de Schisto, d’ici la fin de l’année. Eleonas est un camp historique pour les réfugiés et la solidarité avec les réfugiés. Au plus fort de la crise dite « des réfugiés » de 2015-16, plus d’un million de personnes – pour la plupart d’origine syrienne – ont atteint l’Europe, arrivant en grande partie d’abord en Grèce. Eleonas fut le premier camp à ouvrir en Grèce continentale, la majorité des camps étant établis sur les îles.

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Un stand de soutien avec le prisonnier anarchiste Thanos Hatziangelou, accusé avec deux autres personnes d’avoir participé aux actions de l’Organisation d’action anarchiste (voir notre article), se tiendra dans le cadre de la Journée antispéciste qui se tiendra à La Clé ce dimanche 7 août.
A La clé, 118 rue Fransman, à Laeken, à partir de 12H.

 

Après qu’une cour d’appel a rejeté sa demande de libération sous conditions, des centaines de personnes ont manifesté hier à Athènes en solidarité avec le gréviste de la faim Yannis Michailidis. La police a utilisé des grenades assourdissantes, des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la manifestation, et a procédé à 13 arrestations. Giannis Michailidis avait entre-temps été transféré de la prison à l’hôpital dans un état grave. Giannis a annoncé la suspension de sa grève de la faim à son 68e jour (voir ici). Malgré un intense campagne de solidarité en Grèce et au niveau international (dernièrement encore, le consulat de Grèce à Malmoe a été attaqué).

collage à Bruxelles

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Giannis Michailidis est au 54e jour de grève de la faim (voir ici). En février 2011, il avait été arrêté lors d’une grande manifestation à Athènes pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute. Libéré sous conditions, ilm est recherché un mois plus tard pour appartenance à la CCF et passe à la clandestinité. En avril 2011, il est soupçonné d’avoir pris part à une fusillade avec la police. En février 2013, il est arrêté avec trois autres anarchistes, suite au braquage d’une banque et d’un bureau de poste. En juin 2019, après six ans de prison, il s’évade de la prison de Tyrintha. Sept mois plus tard, il est arrêté de nouveau armé et dans une voiture volée, en compagnie de deux autres camarades et accusé d’une autre attaque de banque. En décembre 2021, il peut demander sa libération conditionnelle. Le 23 mai, suite à deux réponses négatives, il commence une grève de la faim dans le but d’obtenir sa libération.

Les actions de solidarité avec Giannis sont nombreuses: tags, manifestations, accrochages de banderoles mais aussi des destructions d’automates bancaires (au moins six), des attaques au marteau (vitres brisées au palais de justice de Patras, à un commerce à Thessalonique, à un auditorium du ministère de la justice, à un local du parti de droite « Nouvelle Démocratie », à l’office des impôts de Maroussi), incendie d’un véhicule de la compagnie Cosmote à Exarcheia, jets de cocktails Molotov contre la police, toujours à Exarcheia, etc. Parmi les actions de solidarité internationale: une attaque à l’explosif contre une société de travaux publics au Chili le 11/7 et un rassemblement devant l’ambassade de Grèce à Londres le 10/7. La date de la prochaine audience qui doit décider de sa possible libération a été fixée au 25 juillet.

Fil info ici (en anglais)

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Quatre policiers ont été blessés lors de violents affrontements entre des agents de la police anti-émeute et des manifestants masqués inconnus près du campus de l’Université nationale et Kapodistrienne d’Athènes aux premières heures du dimanche matin. Un groupe d’environ 50 personnes a attaqué les policiers à l’aide de cocktails Molotov et d’autres objets. Ils ont également causé des dommages aux bâtiments et véhicules environnants, dont une voiture de police. Il s’agit de la deuxième attaque de ce type au cours des deux derniers jours. Aucune arrestation n’a été signalée.

 

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Deux personnes ont été arrêtées après que plusieurs attaques au cocktail Molotov aient visés des policiers à Exarchia, aux premières heures du dimanche matin. Plusieurs dizaines de manifestants ont occupé la rue Tositsa et les allées environnantes, les barrant avec des poubelles enflammées. Un groupe de manifestants a attaqué au cocktails Molotov le peloton de la police anti-émeute en faction devant les bureaux du PASOK à Charilaou Trikoupis et le peloton en faction devant le ministère de la justice à Athènes. D’autres affrontements ont eu lieu dans les rues Navarino et Charilaou Trikoupis. Auparavant, d’autres manifestants avait attaqué, toujours au cocktail Molotov, des policiers du groupe DRASI qui traversaient Exarchia à moto. Les affrontements ont duré environ deux heures. Un policier a été blessé et est soigné dans un hôpital militaire. Les affrontements ont causé des dommages matériels à plusieurs voitures.

 

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Le 20 juin, le Conseil judiciaire d’Amfissa a rejeté la demande de libération du prisonnier an anarchiste Giannis Michailidis. Cette décision survient alors qu’après un mois de grève de la faim, Giannis a atteint 57,5 kg, a perdu plus de 21% de son poids corporel et sa vie est en danger. Il est enfermé dans une cellule sordide de l’hôpital de Lamia. Les visites de sa compagne sont refusées et elle ne reçoit aucune information officielle sur son état de santé.

En février 2011, Giannis avait été arrêté lors d’une grande manifestation à Athènes et accusé de tentative de meurtre pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute. Il est ensuite libéré avec des conditions. Un mois plus tard, suite à l’arrestation de 5 membres de la CCF dans une maison à Volos, un mandat d’arrêt est signé pour Giannis pour appartenance à la CCF, basé sur la découverte de ses empreintes digitales dans la maison en question. Il décide de prendre la fuite. En avril 2011, lors d’une fusillade entre Theofilos Mavropoulos et la police dans le quartier de Pevki à Athènes, Giannis est soupçonné être la deuxième personne, qui a fuit la scène en volant la voiture de police, blessant un policier qui s’interposait.

En février 2013, dans la ville de Veria, il est arrêté et envoyé en prison avec trois autres anarchistes, suite à un double braquage d’une banque et d’un bureau de poste à Velventos. En juin 2019, après six ans de prison, il s’évade de la prison de Tyrintha. Sept mois plus tard, il est arrêté de nouveau dans une banlieue d’Athènes, armé et dans une voiture volée, en compagnie de deux autres camarades. Accusé d’un vol de banque datant d’août 2019 à Erymanthia, il retourne en prison. Le 29 décembre 2021, il atteint les trois cinquièmes de sa peine totale combinée et pourrait demander la libération conditionnelle. Le 23 mai, suite à deux réponses négatives, il commence une grève de la faim dans le but d’obtenir sa libération.

 

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La nuit du 21 avril, un engin incendiaire-explosif a complètement détruit un véhicule de police dans le quartier d’Ambelókipi, dans le centre d’Athènes. L’action a été revendiquée en solidarité avec le prisonnier anarchiste Vaggelis Stathopoulos, dont le procès en appel a commencé le 18 mai. Vaggelis Stathopoulos, qui avait déjà été détenu pendant deux ans et demi, a été condamné en première instance à 19 ans pour avoir recueilli et soigné, Dimitris Chatzivasileiadis, un membre de l’Organisation d’Autodéfense Révolutionnaire (voir notre article).

banderole de solidaité avec de Vaggelis Stathopoulos

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Le 14 novembre 2021, il y a eu une attaque au cocktail Molotov contre la police, au Pirée. A quelques kilomètres de là, à Fáliro, les policiers ont mis en place un barrage, en essayant en vain d’arrêter une moto avec deux personnes à bord. Une voiture de police a pris en chasse la moto et l’a délibérément percutée à une vitesse élevée. Fotis D. et Iasona R. ont alors été arrêtés et amenés au commissariat central d’Athènes, où ils ont été détenus, sans aucune possibilité de contacter un avocat ou leurs familles. Le lendemain, tôt dans la matinée, leurs maisons étaient perquisitionnées pour essayer de trouver des preuves les liant à l’attaque du Pirée. Aucune preuve n’a pu être trouvée mais les deux anarchistes sont poursuivis pour tentative d’homicide, incendie criminel, incendie criminel en concours avec autrui, fabrication d’engins explosifs et possession de matériaux incendiaires et explosifs. Jeudi 12 avril, des manifestants solidaires de Fotis D. et Iasona R.  ont bloqué la rue Patission et attaqué avec des pierres, des extincteurs, de la peinture les voitures de police qui passaient et leurs escadrons qui approchaient.

(archive)

 

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