La police grecque a découvert trois bases appartenant à l’organisation « Lutte Révolutionnaire » dans la banlieue de Kypseli, à Athènes. La police y a saisi des lances-roquettes RPG (« Lutte Révolutionnaire » avait attaqué l’ambassade américaine à la roquette en 2007), des fusils d’assaut Kalashnikov, des pistolets-mitrailleurs MP5, et plus l’équivalent de 120.000 euros en munitions et en produits chimiques servant à la fabrication d’explosifs (l’organisation avait revendiqué l’attaque à l’explosif contre la Bourse d’Athènes en 2009).

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Les anarchistes grecs ont lancé une véritable offensive contre les arrestations des présumés membres de l’organisation armée ‘Lutte Révolutionnaire’. Après une série d’attaques sans victimes à l’engin incendiaire à Salonique et à Athènes, des groupes d’anarchistes ont occupé le 14 avril la principale chaine de TV en Crète afin de transmettre une déclaration sur les arrestations. Le lendemain, ils occupaient les locaux du gouvernement Pasok à Héraklion.

La police a poursuivi une grande opération qui a mené à l’arrestation de six personnes (dont trois ont déjà été inculpées, soupçonnées d’être membres de ‘Lutte Révolutionnaire’), et quatre autres qui appartiendraient à un autre groupe: les ‘Cellules de feu’. Les agents ont aussi saisi du matériel explosif et de la documentation sur ‘Lutte Révolutionnaire’, sur ses préparatifs pour un nouvel attentat imminent.

Six membres présumés du groupe Lutte Révolutionnaire, Nikolaos Maziotis, 39 ans; Evangelos Stathopoulos, 32 ans; Christoforos Kortesis, 31 ans; Sarantos Nikitopoulos, 32 ans et Constantinos Gournas, 30 ans et une femme Panayiota Roupa, 41 ans ont été arrêtés dimanche par la police grecque lors de plusieurs opérations à Athènes et d’autres parties de la Grèce. La police affirme avoir trouvé l’ordinateur contenant les textes de l’organisation, ainsi que des plans de cibles et d’engins explosifs. L’organisation Lutte Révolutionnaire a revendiqué plusieurs actions armées en Grèce, dont l’attaque à la roquette contre l’ambassade américaine. Des dizaines de jeunes militants d’extrême gauche cagoulés ont mis le feu à des poubelles et jeté des pierres sur la police dimanche dans le centre d’Athènes, suite à ces arrestations.

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Une bombe a explosé, dimanche soir 28 mars, à Athènes, faisant un mort et deux blessées parmi une famille de passants. La bombe était dans une poubelle devant un bâtiment abritant une école de formation de gestionnaires d’entreprise dans le quartier de Patissia. Le service antiterroriste est arrivé rapidement sur place et a bouclé le quartier pour plusieurs heures.

Selon le porte-parole de la police, les victimes allaient tous les soirs dans le quartier récupérer dans les poubelles, et il est probable que l’une d’elle ai manipulé le sac contenant la bombe, provoquant l’explosion. Certains défendent la thèse d’une provocation visant à discréditer les groupes anarchistes pratiquant l’action directe. A l’appui de cette thèse, le fait que, contrairement à l’usage des groupes révolutionnaires grecs, aucun appel téléphonique n’avait averti de l’imminence de l’explosion. Le plus actif des groupes anarchistes, la ‘Conspiration des cellules du feu’ a rendu public un document démentant toute implication dans cette explosion.

Explosion à Athènes

Explosion à Athènes

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Les trois attentats qui ont eu lieu ce week-end à Athènes (dont celui évoqué ici-même hier) ont été revendiqués hier par le groupe anarchiste ‘Conspiration des cellules de feu’, qui a utilisé des bombes à retardement pour s’attaquer au siège d’un groupe néo-nazi, au domicile d’un responsable pakistanais et d’un centre de la police des étrangers. Ces trois actions ont à chaque fois été précédées d’appels d’avertissement aux médias afin de permettre l’évacuation des lieux. Dans leur texte de revendication, posté sur Indymedia, les militants accusent la Grèce d’être un exemple noir pour l’exploitation et l’absence de prise en charge, sinon policière, de la population immigrée. Ils dénoncent également le racisme généralisé ainsi que le responsable pakistanais visé de faire le jeu des autorités grecques.

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Lambros Foundas, un militant anarchiste âgé de 35 ans a été assassiné mercredi matin 10 mars dans la banlieue de Dafni (Athènes). Le porte-parole de la police l’a désigné comme un terroriste qui aurait été arrêté en train de voler une voiture et qui portait des armes.

Durant ses années de lycée, Lambros Foundas était socialement actif. Il rejoint plus tard le groupe anarchiste Mavro Agathi (l’Épine Noire), qui publiait le journal Dromi Tis Orgis (les Rues de la Colère). Il était actif et participait aux manifs, rassemblements, conflits sociaux, marches, collages, discussions et aux événements sociaux. Pendant l’occupation de l’Université Polytechnique d’Athènes en 1995, pour l’anniversaire du soulèvement de 1973, Lambros Fountas était parmi les 504 qui furent arrêtés par les forces répressives de l’Etat qui envahirent les enceintes universitaires le matin du 18 novembre.

Lambros Foundas

Lambros Foundas

Par ailleurs (?), ce mardi, deux voitures du Corps Diplomatique grec ont été incendiées avenue de l’Orée, à Ixelles

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Trois officiers de la police de Thessalonique ont été appelé à comparaître devant un comité disciplinaire pour avoir déposé des preuves compromettantes sur un suspect. Les faits remontent au mois de décembre dernier. Le policier a arrêté un étudiant de 24 ans durant les troubles qui se sont déroulés dans la ville du nord du pays, l’accusant de détenir un cocktail Molotov. Mais l’étudiant a été rapidement libéré. Et pour cause, une photo et une vidéo montrant un policier déposer un sac contenant un engin explosif à côté de l’étudiant ont été fournies au procureur. Lors de son audition, l’étudiant a clamé son innocence, affirmant qu’il était sorti de chez lui en pyjama pour sortir les poubelles lorsqu’il a été attrapé. Une chose est sûre, c’est que le cocktail Molotov ne lui appartenait pas, la vidéo étant extrêmement explicite. D’ailleurs, la police s’est excusée pour cet incident (!!) et a lancé une enquête interne.

Dossier(s): Archives Grèce Tags:

Jeudi 11, plus de 150.000 personnes sont descendues dans les rues d’Athènes, contre les mesures d’austérité, dans une marche de protestation de masse qui se sont concluent par de longues batailles dans la capitale grecque. Toute la Grèce a été paralysée pour 24h suite au second appel à la grève générale en moins d’un mois. Les transports en commun étaient totalement paralysés pendant que la grève des aiguilleurs du ciel paralysait les vols à l’intérieur comme l’extérieur du pays. Les hôpitaux fonctionnent seulement avec le personnel d’urgence. Toutes les banques sont fermées au public, ainsi que les bureaux des services publics et les services municipaux. Le canal de Corinthe a été fermé par les travailleurs qui le contrôlent. Tous les bateaux ont été immobilisés dans les ports. Les bureaux de poste sont restés fermés, tandis que les travailleurs de la compagnie nationale d’électricité, de la compagnie des Eaux et celle des Télécom participent à la grève par la fermeture pour toute la journée de tous les bureaux de ces secteurs. Toutes les écoles et universités sont aussi restées fermées. En raison de la participation à la grève de la télévision, de la radio, des sites d’informations en ligne, et de la presse, il n’y a pas de bulletins d’information pendant 24h. Plus de 3 millions de personnes (sur une population totale de 11 millions) sont censés avoir pris part à la grève.

De violents affrontements ont éclaté entre des centaines de jeunes manifestants et des policiers à Athènes, suite à la manifestation de masse contre les mesures d’austérité. Les manifestants ont fait tomber plusieurs policiers motocyclistes, tandis que les forces anti-émeute tiraient des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour tenter de disperser la foule. Des pierres et cocktails Molotov ont été lancés sur la police, cassant à coups de masses les vitrines d’une dizaine de magasins, banques et bijouteries. La police a déclaré avoir arrêté au moins neuf manifestants et compter deux blessés dans ses rangs. Des incidents moins graves ont également perturbé la manifestation à laquelle participaient environ 14.000 personnes dans le centre de Thessalonique, la deuxième ville du pays, dans le nord.

Affrontements en Grèce

Affrontements en Grèce

Dossier(s): Archives Grèce Tags: , ,

Des affrontements ont éclaté vendredi lors d’une manifestation à Athènes, à l’heure où le Parlement donnait son feu vert aux nouvelles mesures d’austérité décidées par le gouvernement pour sortir le pays de la crise. Les incidents se sont produits sur la place Syntagma, surplombée par le Parlement, alors que jusqu’à 7.000 personnes protestaient contre le plan d’économies supplémentaires de 4,8 milliards d’euros. Il prévoit notamment un relèvement de la taxe à la valeur ajoutée (TVA), de 19 pour cent à 21 pour cent, ainsi que le gel des retraites et des réductions de salaire pouvant atteindre 8 pour cent dans la fonction publique.

Le président de la première centrale syndicale du pays, GSEE, s’adressait à la foule quand il a été agressé par des militants d’extrême gauche. Yannis Panagopoulos a échangé des coups avec ses assaillants avant d’être évacué, les vêtements déchirés et en sang. Des émeutiers s’en sont également pris aux Evzones, les gardes en costume traditionnel – tunique et sabots à pompon -, qu’ils ont chassés de la tombe du soldat inconnu. La police les a dispersés à coups de matraque et de gaz lacrymogènes.

Des violences ont à nouveau éclaté quand des jeunes masqués ont attaqué la police dans l’enceinte du Conseil d’Etat, la plus haute instance administrative grecque, et tenté de forcer l’entrée du ministère du Travail. Ils ont aussi cassé les vitrines de deux banques, deux hôtels, d’une boutique de téléphonie mobile et d’un fast-food. La police a arrêté cinq personnes et comptait sept blessés dans ses rangs. Une manifestation plus tôt dans la journée s’était déroulée dans le calme, tandis que des incidents moins graves ont éclaté lors de deux rassemblements à Thessalonique, la deuxième ville du pays.

Manif anti-austérité en Grèce

Manif anti-austérité en Grèce

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,