Condamné en novembre 2015 à la peine capitale en Arabie Saoudite (voir notre article), le poète palestinien Ashraf Fayad a vu sa peine pour « apostasite » commuée hier mardi en 8 ans de prison. Outre les 8 années d’emprisonnement, Ashraf Fayad devra recevoir à 800 coups de fouet, au rythme de 50 coups par séance. Ses avocats ont contesté le nouveau verdict et ont demandé sa libération.

Ashraf Fayad

Ashraf Fayad

L’après-midi du 1er février, des étudiants de la faculté des lettres de Saiss à Fès ont décidé de boycotter les examens à cause de leurs revendications qui n’ont pas été traitées par l’administration de la faculté. Les étudiants demande une augmentation de leur bourse et de la capacité d’accueil de la cité universitaire. Les étudiants ont décidé de manifester sur le chemin principal qui relie la faculté et la cité universitaire. Les responsables de l’université ont fait appel aux forces de l’ordre et des affrontements ont alors opposé pendant plusieurs heures les manifestants aux forces de l’ordre. Les étudiants basistes ont résisté en caillassant les policiers et en érigeant des barricades sur la voie publique, causant des blessures dans les rangs des forces de l’ordre.Cinq manifestants ont été interpellés et de plusieurs blessés.

Les affrontements de Fès

Les affrontements de Fès

A la suite de son arrestation à son domicile le 21 novembre 2015, Mohammed al-Qiq a été torturé et interrogé pendant deux semaines par l’Agence de sécurité d’Israël. Au quatrième jour d’interrogatoire, Mohammed al-Qiq a entamé une grève de la faim. Le 17 décembre, les autorités militaires l’ont placé en détention administrative, sans inculpation ni jugement, pour une période de six mois renouvelables indéfiniment, sur le fondement de preuves tenues secrètes et auxquelles ni lui ni son avocat n’ont accès.

Le 30 décembre, l’état de santé de Mohammed al-Qiq se détériorant, il a été transféré de la prison de Ramle à l’hôpital d’Afula où les gardiens de prison l’ont attaché à son lit et ont aidé à plusieurs reprises le personnel médical à lui poser une intraveineuse pour le traiter de force. M. Al-Qiq avait pourtant clairement notifié son refus de recevoir un traitement. Le 30 juillet 2015, le Parlement israélien a adopté une loi autorisant l’alimentation forcée des détenus. Cette loi vise à empêcher les prisonniers palestiniens de se mettre en grève de la faim, seul moyen de contestation et de revendication dont ils disposent. Les Rapporteurs Spéciaux des Nations unies sur la torture et le droit à la santé, le Comité international de la croix-rouge (CICR) et l’Association Médicale Mondiale (AMM) s’est clairement prononcée contre cette pratique : « L’alimentation forcée n’est jamais acceptable. Même dans un but charitable, l’alimentation accompagnée de menaces, de coercition et avec recours à la force ou à l’immobilisation physique est une forme de traitement inhumain et dégradant. ».

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Les forces israéliennes ont blessé sept manifestants Palestiniens au cours de nouveaux affrontements dans la ville de Bethléem vendredi. Les Palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc au cours des affrontements, et une douzaine d’autres Palestiniens souffert excessive inhalation de gaz lacrymogène lors d’attaques par les forces israéliennes. Pendant ce temps, les troupes israéliennes ont attaqué une manifestation hebdomadaire dans le village de Nabi Salih au nord-ouest de la ville de Ramallah. Un activiste étranger a été blessé à balle réelle tirée par les forces israéliennes. Sept Palestiniens ont également été blessés par balle lors d’affrontements dans la partie orientale de la bande de Gaza, un des blessés est dans un état critique.

Manifestants palestiniens en Cisjordanie

Manifestants palestiniens en Cisjordanie

Ezra Nawi et Guy Butavia (deux militants de Ta’Ayush) ont été arrêtés le mardi 19 janvier soir. Nawi a été arrêté à l’aéroport Ben Gurion de Tel-Aviv alors qu’il tentait de quitter le pays suite à de nombreuses menaces de l’extrême-droite sioniste, il n’a pas pu voir d’avocat pendant les quatre premiers jours de son emprisonnement. Ils sont accusés d’avoir voulu dénoncer un propriétaire terrien palestinien à l’Autorité Palestinienne parce que celui-ci voulaient vendre leurs terres à des israéliens. Une telle vente est illégale au regard de la loi palestinienne. Les preuves sont des enregistrements vidéos enregistrés par des membres sous couverture du groupe de droite Ad Kan. L’enregistrement en question a été diffusé à la télé israéelienne il y a quelques mois. Le propriétaire terrien en question a été tué suite à cela, même si rien n’indique pour l’instant que sa mort ne soit liée avec la prétendue dénonciation.

Israël a immédiatement délivré une interdiction de parler de l’affaire aux médias israéliens, c’est pourquoi elle commence à faire parler d’elle à présent. Une troisième personne, Nasser Nawajah, a été arrêtée plus tard dans la même affaire. Les trois accusent Israel de s’attaquer au mouvement contre l’occupation et au mouvement des droits de l’homme. Ils dénoncent aussi la collaboration entre la police israélienne et les groupes de droite comme Ad Kan, qui filment des militants de gauche en caméra cachée.

Les trois font face à des inculpations pour conspiration en vue de commettre un meurtre, de diverses inculpation pour espionnage, de possession d’armes blanches et de possession de drogue pour usage privé.

Manifestation à Jerusalem pour la libération de Nawi.

Manifestation à Jerusalem pour la libération de Nawi.

Des centaines de Palestiniens habitant à Taybeh se sont insurgés contre la démolition par les Israéliens de constructions décrétées par eux « illégales ». Les affrontements ont commencé à l’entrée de la localité et les forces de sécurité a jeté sur les manifestants des grenades assourdissantes. Taybeh (1.300 habitants) est un petit village à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem, non loin de Ramallah. C’est le dernier village entièrement chrétien de Palestine.

Taybeh

Taybeh

Dans la ville cisjordanienne de Kafr Qaddum, les troupes israéliennes ont blessés par balles vendredi trois Palestiniens, dont une enfant de 9 ans, Ayat Zahi, touché alors qu’il se tenait sur le porche de sa maison. Elle a été emmenée à l’hôpital Rafidia. Deux manifestants ont subi des blessures par balles aux pieds dans la même ville. Dans Bilin, un enfant de 10 ans, Bachar Mustafa al-Khatib, a été blessé par une balle en caoutchouc dans la tête. A Gaza, un Palestinien a été touché dans le pied lors d’affrontements avec les forces israéliennes près du checkpoint Nahal Oz. Des affrontements ont également éclaté au passage de Karni, au camp de réfugiés d’al-Bureij, et dans la région d’al-Faraheen de Khan Younis, où aucun blessé n’a été signalé.

Les incidents d'hier à Kafr Qaddum

Les incidents d’hier à Kafr Qaddum

Des chômeurs ont organisé hier jeudi, un sit-in devant le siège du gouvernorat de Mahdia revendiquant l’emploi et le développement de leur région. Suite au sit-in, les chômeurs ont envahi le siège du gouvernorat. Les forces de sécurités sont intervenues en recourant au gaz lacrymogène. La ville de Mahdia comporte le plus grand nombre de diplômés chômeurs de Tunisie.

Affrontements à Mahdia

Affrontements à Mahdia

Un manifestant a été tué lors d’un affrontement avec les soldats de l’armée israélien près du camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza. Mohammed Abu Zaida, 18 ans, est mort après avoir été touché par une balle dans le cou. Deux autres Palestiniens ont été blessés lors des affrontements à l’est de Bureij. L’armée israélienne a confirmé qu’elle avait tiré sur des manifestants après qu’ils sont rentrés dans la « zone tampon » le long de la frontière. Dans le centre de la Cisjordanie, un soldat israélien a été légèrement blessé lorsque des Palestiniens ont lancé des pierres sur une troupe de l’armée près de Beitunia.

Manifestant palestinien

Manifestant palestinien

Les instituteurs stagiaires des centres régionaux des métiers de l’éducation qui manifestaient contre deux arrêtés du ministre de l’Éducation nationale (relatifs à la séparation de la formation et du recrutement) ont été très violemment réprimés jeudi passé par les forces de l’ordre. Ils étaient des milliers à manifester leur colère et exposer leurs revendications à Casablanca, Fès, Oujda, Agadir et d’autres villes. La police est très brutalement intervenue contre ces manifestations pacifiques, des dizaines de manifestants ont été blessés (au moins 30 à Marrakech et 40 à Casablanca).

Répression des instituteurs stagiaires

Répression des instituteurs stagiaires

Vidéo de la répression à Inzegan