Le 3 août dernier, trois israéliens avaient été blessées lundi soir par un cocktail Molotov lancé sur un véhicule en mouvement près du quartier de Beit Hanina, au nord-est de Jérusalem. La passagère de la voiture atteint a subi des brûlures, la voiture a dévié de sa route et heurté un autre véhicule, blessant légèrement son conducteur. Un autre homme a été légèrement blessé en tentant de combattre l’incendie. Le véhicule a entièrement brûlé. Les autorités israéliennes ont annoncé aujourd’hui avoir arrêté neuf Palestiniens pour ce jet de cocktail Molotov et pour d’autres actions du même type à Jérusalem.

La voiture en feu à Beit Hanina

La voiture en feu à Beit Hanina

A Beyrouth, des milliers de manifestants réunis dans la plateforme « You stink » se sont rassemblés non loin du parlement libanais ce 22 août, protégé par des barrières, des fils barbelés et des cordons de police anti-émeute. Lorsque les manifestants ont tenté de déplacer les barrages, la police a lancé des grenades lacrymogène et fait usage de canons à eau. Les manifestants ont répliqué en lançant pierres et bouteilles vers la police. Plus tard, des policiers ont tiré en l’air puis mattraqué les manifestants. Au moins 16 manifestants ont été blessés, des dizaines d’autres ont été arrêtés. Un manifestant se trouve dans un état critique. Ouverte en 1997, la décharge de Naameh devait permettre de gérer les déchets de Beyrouth et des villes environnantes pendant quelques mois, le temps de trouver une solution à long terme. 18 ans plus tard, cette solution n’a toujours pas été trouvée.

Manifestation à Beyrouth ce 22 août.

Manifestation à Beyrouth ce 22 août.

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Les forces de l’ordre ont usé mercredi de gaz lacrymogène afin de disperser un groupe d’enseignants, rassemblés en sit-in de protestation dans les locaux du commissariat régional de l’éducation. Plusieurs personnes se sont évanouies et deux enseignants ont été arrêtés puis relâchés. Le syndicat des directeurs a, quant à lui, entamé une grève ouverte, en réponse à l’agression du secrétaire général Slim Tahri lors de ce rassemblement.

Les incidents de Sidi Bouzid

Les incidents de Sidi Bouzid

Une cour d’appel située dans la ville d’Aleg, dans le sud-ouest du pays, a confirmé la peine de deux ans d’emprisonnement prononcée à l’encontre de l’ancien candidat à l’élection présidentielle Biram Ould Dah Ould Abeid, de Brahim Bilal et de Djiby Sow, après les avoir déclarés coupables d’appartenance à une organisation non reconnue, de participation à une réunion non autorisée, de non-respect des ordres de la police et de rébellion. Biram Ould Dah Ould Abeid est le président de l’ONG antiesclavagiste Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) et il était candidat lors de la dernière élection présidentielle. Il a été condamné avec deux autres hommes le 15 janvier 2015. Tous les trois ont refusé d’assister au procès en appel.

Biram Ould Dah Ould Abeid

Biram Ould Dah Ould Abeid

Des dizaines de Palestiniens se sont confrontés aux habitants d’une colonie dans le centre de la Cisjordanie et aux soldats de l’armée israélienne. Un groupe de Palestiniens sont arrivés dans la zone située entre le village de Qusra et la colonie d’Esh Kodesh, avec l’intention de travailler la terre. Les Palestiniens se sont alors heurtés à une vingtaine de colons venus sur les lieux pour les en empêcher de travailler, ainsi qu’aux soldats de l’armée israélienne. Les affrontements ont alors commencé, au cours desquels plusieurs Palestiniens ont été blessés. Les soldats ont ensuite déclaré le secteur « zone militaire fermée ».

Un paysan palestinien de Qusra travaillant la terre, à l'arrière plan, la colonie sioniste d'Esh Kodesh

Un paysan palestinien de Qusra travaillant la terre, à l’arrière plan, la colonie sioniste d’Esh Kodesh

La police a dit avoir arrêté plus de 10 personnes dimanche pour jets de pierres sur des policiers et trouble à l’ordre public devant l’hôpital de la ville d’Ashkelon où est hospitalisé Mohammed Allan. Des manifestants arabes israéliens et palestiniens avaient prévu de se rassembler devant l’hôpital Barzilai, mais ont dû faire face à des militants de l’extrême-droite sioniste venus scander des slogans racistes et appelant à la mort de Allan. Des heurts ont éclaté, avec des jets de pierres des deux côtés. Les heurts se sont poursuivis alors que la police repoussait les manifestants arabes à la sortie de la ville.

Mohammed Allan, 31 ans, un avocat présenté par le Jihad islamique comme l’un de ses membres, avait été arrêté en novembre et a entamé une grève de la faim le 18 juin pour dénoncer le renouvellement de sa détention administrative, une mesure qui permet aux autorités israéliennes de le détenir sans inculpation pendant des périodes de six mois renouvelables. Il était toujours inconscient mais dans un état stable, il a été placé sous respirateur artificiel et sous perfusion d’eau salée.

Arrestation devant l'hôpital d'Ashkelon

Arrestation devant l’hôpital d’Ashkelon

Mise à jour (19 août): M. Allan a vu la mesure de détention administrative qui le concernait levée ce mercredi. La Cour suprême a indiqué que M. Allan devrait être soigné désormais comme n’importe quel autre patient de l’hôpital. Sa famille et ses amis pourront lui rendre visite, pas en tant que prisonnier.

Le président égyptien al-Sissi a ratifié hier dimanche une loi antiterroriste qui prévoit une amende très lourde pour les journalistes qui rapporteraient des informations contredisant les communiqués officiels en cas d’attentats. La loi controversée, publiée au journal officiel, instaure une amende pouvant aller de 200.000 à 500.000 livres égyptiennes (entre 23.000 et 58.000 euros) pour toute personne diffusant ou publiant de « fausses » informations sur des attentats ou des opérations antiterroristes.

Forces spéciales égyptiennes

Forces spéciales égyptiennes

Le directeur d’un hôpital d’Ashkelon a déclaré lundi qu’il ne nourrirait pas de force un prisonnier palestinien gréviste de la faim tant que sa vie n’était pas directement en danger. Mohammed Allaan, qui est détenu pour son implication présumée avec le Jihad Islamique, est en grève de la faim depuis plus de 50 jours en protestation contre sa détention sans procès. Il a été transféré lundi au Centre médical Barzilai à Ashkelon après que des docteurs à l’hôpital Beer Sheva aient refusé de le nourrir de force.

Les dirigeants israéliens espéraient que l’hôpital Ashkelon serait d’accord pour réaliser la pratique controversée (et condamnée par l’ONU qui défend le droit aux formes de protestations non-violentes) à la suite de l’adoption par le Knesset le 30 juillet d’une nouvelle loi la légalisant. Le directeur de Barzilai a déclaré que « Nourrir de force est une mesure drastique qui est incompatible avec l’éthique médicale (…) Tout traitement réalisé sans le consentement du patient est réservé pour un affaiblissement de sa condition médicale ou un besoin urgent de sauver sa vie ».

Maazouze, la mère de Mohammed Allaan

Maazouze, la mère de Mohammed Allaan

Le dimanche 9 août, le prisonnier politique kurde, Sirvan Najavi, a été exécuté dans la prison centrale de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran. Les bourreaux n’avaient pas informé son avocat et sa famille a été privée d’une dernière rencontre. Sirvan Najavi, arrêté en juillet 2011 à Karadj, a été condamné pour « guerre contre Dieu » en raison de sa collaboration avec le PJAK.

Sirvan Najavi

Sirvan Najavi

La branche « prisonniers » du FPLP a annoncé leur intention de lancer une grève de la faim demain mardi 11 suite aux attaques contre les prisonniers politiques palestiniens
et notamment le secrétaire général du FPLP, Saadat Ahmad La grève résulte de l’échec des négociations avec l’administration pénitentiaire. En outre, aujourd’hui, un ordre militaire a prolongés les mesures exceptionnelles contre Saadat, lui refusant les visites familiales pour trois mois supplémentaires.

Suite aux négociations, la branche ‘prisonniers’ avait reporté la grève du 9 au 12 pour laisser à l’administration le temps de mettre ses promesses en applications, puis finalement commencé le 11 devant l’impasse.

Mise à jour : les prisonniers du FPLP ont annoncé à la mi-journée qu’ils suspendaient la grève de la faim puisque l’interdiction de visites de Sa’adat a été levée.

 Saadat Ahmad

Saadat Ahmad