Ce vendredi 13 novembre 2009, les prisonniers politiques de groupe Zhara Boudkour et du groupe Abdelhak Ettelhawi entament une grève de la faim durant six jours. En cas de non réponse à leurs exigences, ils entameront une grève de la faim ouverte, mettant le régime en place au Maroc devant ses responsabilités. Cette lutte est une réponse au refus de l’administration de la prison de l’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable avec eux en vue de régler leur situation à l’intérieur de la prison malgré la grève de la faim qui duré 46 jours et un nombre de grèves d’alerte qu’ils ont fait, et le dépôt du dossier de leurs exigences à l’administration de la prison.

Les prisonniers du groupe de Zahra Boudkour luttent contre les mauvaises conditions dans lesquelles vivent tous les détenus politiques au Maroc, ces conditions qui se manifestent dans la privation de l’éducation, de la télémédecine et des visites ouvertes sans condition, sans parler des cellules dans lesquelles ils sont serrés qui sont remplies de prisonniers sociaux, des harcèlements et provocations auxquels ils sont soumis par l’administrations de la prison, contre les procès formels contre eux (24 ans de prison ferme pour les membres du groupe).

Manifestation à Marrakech

Manifestation à Marrakech

Ce mercredi 11 novembre à l’aube, Ehsan (Esmaïl) Fatahian, 27 ans, originaire de la population déshéritée du Kurdistan, a été pendu dans la prison centrale de la capitale provinciale, Sanandaj. Il avait été arrêté le 20 juillet 2008 dans la ville kurde de Kamyiaran. Il avait d’abord été condamné à 10 ans de prison, puis sa peine avait été commuée en peine de mort. Eshan Fattahian était accusé d’être ‘morabeh’ (‘ennemi de Dieu’) et d’être militant du Komalah, une organisation communiste kurde.

Ehsan Fatahian

Ehsan Fatahian

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Le site web du Komalah

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Le 8 novembre, le secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine a adressé un courrier à toutes les organisations de soutien, en réponse à la journée internationale d’action qui s’est tenue le 22 octobre dernier. Ahmad Sa’adat se trouve toujours actuellement en détention à la prison de Ramon, où il subi un régime d’isolation strict, régime prolongé de six mois il y a peu. Voici quelques extraits de cette lettre:

La politique d’isolation est une violation flagrante des lois internationales humanitaires et des droits de l’homme d’interdiction de la torture. Cette politique prend forme également, dans la pratique, de destruction de la personnalité humaine, et dans certains cas, est un mécanisme pour exécuter la peine de mort contre ceux qui se battent pour la liberté, particulièrement ceux qui ont purgé de longues peines d’isolation tels que Hassan Salameh, Jamal Abu Hija, Ibrahim Hamed, Ahmed al-Maghrabi, Abdullah al-Barghouthi et d’autres.

La politique d’isolation, cette peine de mort imposée aux prisonniers et détenus, n’a aucune base légale. C’est une décision des services de renseignements de l’occupation, sous le couvert d’un dossier secret qui ne peut être vu de personne, sauf du juge, qui n’a jamais ni refusé aucune décision d’isolation d’un prisonnier, ni rendu clair le mécanisme pour l’usage de cette peine d’isolation.

La politique d’isolation vise l’essence même des droits humains et humanitaires – le droit aux relations sociales – à travers l’isolation de l’environnement immédiat et signifie la privation même des droits minimaux imposés par les lois de l’Administration Pénitentiaire Israélienne, tels que l’accès à la presse, aux livres, ainsi qu’aux vêtements. C’est également un punition collective imposée aux familles des prisonniers, sachant que toute décision d’isolement d’un prisonnier s’accompagne d’une interdiction de visites familiales durant trois mois.

Ahmad Sa’adat termine sa lettre par un appel: La lutte des prisonniers pour la liberté est une partie de la lutte de notre peuple qui ne prendra fin qu’avec la défaite de l’occupation du sol palestinien. Je lance un appel aux institutions, aux activistes et aux organisations pour qu’ils développent un plan d’action afin de soutenir la lutte des prisonniers en général, et celle des prisonniers subissant l’isolation en particulier.

Dans une mesure visant à détruire le syndicat indépendant constitué l’an dernier par les travailleurs de l’immense complexe de plantation/raffinerie de sucre de Haft Tapeh dans le sud de l’Iran, un tribunal a condamné le 12 octobre dernier six leaders syndicaux à des peines de prison immédiates sur la base d’accusations portées en octobre 2007. Les sentences prononcées l’an dernier contre trois dirigeants syndicaux condamnés pour activités syndicales et pour avoir ‘mis en danger la sécurité nationale‘ ont été renversées en appel en septembre. Deux dirigeants syndicaux, le président Ali Nejati et l’agent de communications Reza Rekhshah, qui risquent tous deux de lourdes peines d’emprisonnement, attendaient toujours le résultat de leur appel lorsque le tribunal de la ville de Dezful a prononcé les sentences contre les six dirigeants pour les accusations similaires portées en 2007.

Ghorban Alipour, Feridoun Nikoufard, Jalil Ahmadi, Nejat Dehli et Ali Nejati ont tous reçu une peine de six mois d’emprisonnement ferme immédiat, assortie d’un sursis de six mois supplémentaires pour les cinq prochaines années; au cours de cette période, il leur est interdit de se livrer à des activités syndicales. Mohammmad Heydari Mehr a été condamné une peine de quatre mois d’emprisonnement ferme, assortie d’un sursis de huit mois. Ali Nejati doit purger son sursis en prison, ce qui signifie qu’il pourrait passer un an complet en privation de liberté. Si l’appel de sa condamnation de 2008 est rejeté, sa peine d’emprisonnement pourrait atteindre plus de deux ans.

Au cours des dernières années, les travailleurs de Haft Tapeh ont dû recourir régulièrement à des grèves et à d’autres actions syndicales pour obtenir le paiements d’importants arrérages salariaux et protester contre la détérioration de leurs conditions de travail. Le syndicat a été officiellement constitué en juin 2008 après une grève de 42 jours pour obtenir le versement d’arrérages dus depuis longtemps. Le président du syndicat de Haft Tapeh, Ali Nejati, n’a pu reprendre son poste au complexe et son nom a été placé sur une liste noire de l’emploi dans toute la région depuis sa libération en avril, après un mois de mise au secret dans un centre de détention des services de renseignement. Les autres leaders condamnés le 12 octobre ont aussi été forcés de quitter leur emploi et avisés de se présenter à la prison.

Le Maroc a relancé sa politique de répression contre la population sahraouie des territoires occupés: femmes et hommes blessés et torturés, enlèvements, maisons saccagées. Cette nouvelle vague de répression a été suivie par des arrestations arbitraires et de nouveaux procès avec de lourdes condamnations. Les défenseurs sahraouis des droits de l’Homme sont particulièrement visés:

-arrestation le 14 août d’Ennaâma Asfari, co-président du CORELSO, et condamnation à 4 mois de prison ferme
-arrestation le 6 octobre de 5 militants sahraouis à la frontière mauritanienne et confiscation de leurs passeports
-arrestation début octobre de Sultana Khaya sur l’aéroport d’El Aaiun pour l’empêcher d’aller en Espagne continuer son traitement médical
-enlèvement le 8 octobre à Casablanca de 7 responsables d’associations sahraouis des droits de l’homme dans l’avion qui les ramenait d’une visite aux camps de réfugiés de Tindouf; ils sont aujourd’hui poursuivis devant le tribunal militaire de Rabat pour ‘atteinte à la sûreté nationale’

Une manifestation aura lieu le samedi 14 novembre à 15h à la Fontaine des Innocents à Paris pour dénoncer les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental, pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis ainsi que la tenue du référendum d’autodétermination.

C’était hier jeudi que comparaissait le secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine pour sa remise en question de son régime d’isolation. Depuis six mois, Sa’adat subi un régime d’isolation stricte à la prison de Ramon, confiné sans même pouvoir établir un contact avec les autres détenus en isolation. Ses livres personnels ont été confisqués et on lui refuse tout accès à l’information (télévision, journaux,…). Il est privé de visites familiales (cela fait trois mois que sa femme n’a pas pu le voir) ainsi que juridiques, et n’a plus accès à la cantine. Lors de ses sorties au préau, réduites à une heure quotidienne, il est menotté.

Ce jeudi, la cour a condamné Ahamd Sa’adat à six nouveaux mois d’isolation. Le prisonnier a réaffirmé son boycott des tribunaux de l’occupation, affirmant qu’ils sont illégitimes, non valides, et qu’ils ne peuvent produire que des parodies de justice. Il ajoute que ces tribunaux font partie de la machine de guerre qui continue son agression vis à vis du peuple palestinien, l’isolation constituant une arme parmi d’autres dans son arsenal.

Ahmad Sa'adat

Ahmad Sa’adat

Les prisonniers politiques du ‘groupe de Marrakech’ se sont mis en grève de la faim ce mercredi pour protester contre les mauvaises conditions de détention qu’ils subissent. Comme tout les détenus politiques, ils sont privés de droits reconnus aux prisonniers sociaux (droit à l’enseignement, à la télémédecine et la visite ouverte sans conditions). A cela s’ajoute le surpeuplement des cellules et le harcèlement des autorités pénitentiaires.

Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine sera entendu ce 22 octobre dans sa remise en question des pratiques de l’isolation pour les prisonniers politiques palestiniens. D’abord détenu depuis 2002 dans différentes prisons de l’Autorité Palestinienne se trouvant sous garde britannique et américaine, le leader palestinien a été enlevé par l’armée israélienne et condamné en 2008 à 30 ans de rétention, accusé d’être le dirigeant d’une organisation interdite, d’atteintes à la sécurité nationale d’Israël,… Depuis plus de six mois, Sa’adat se trouve en isolement à la prison de Ramon, où on lui a également interdit tout droit de visite. Tous ses livres personnels ont été confisqués, et il n’a accès à la presse que deux fois par semaine.

Depuis son incarcération, il se bat contre les conditions de détentions des prisonniers politiques, et la volonté des autorités pénitentiaires de criminaliser les relations humaines et sociales entre détenus, mais aussi avec leur famille. Son combat s’est matérialisé par une grève de la faim de neuf jours en juillet dernier et par ce procès, intenté contre l’Administration Pénitentiaire israélienne, dont la première audience se tiendra le 22 octobre prochain. A cette occasion, de nombreuses manifestations de soutien seront organisées en Palestine et ailleurs dans le monde.

Ahmad Sa'adat

Ahmad Sa’adat

Le président de l’Association Sahraouie Des Victimes des Violations Graves des Droits de l’Homme commises par l’Etat du Maroc, Brahim Dahanne, et un groupe de défenseurs de droits de l’hommes et militants Sahraouis (à savoir Lachgare Degja membre du bureau exécutif de l’ASVDH, Nassiri Hammadi président du comité de défense des droits de l’homme à Smara et membre de l’ASVDH, Ali Salem Tamek secrétaire général du CODESA, Tarouzi Ihdih membre de l’ODS et Saleh Lebaihi membre du CODESA), ont visité des campements des réfugies Sahraouis entre le 23 septembre et le 8 octobre. Leur avion a atterrit sur l’aéroport Med V à Casablanca au Maroc à 13h27 (GMT). A 13h37 (GMT) Brahim Dahanne a téléphoné de nouveau pour dire que pas loin de l’avion, il y a quelques voitures de la police et qu’ils seraient peut être arrêtés. Depuis ce moment, on a perdu tous contacts avec lui et avec la délégation.

Lachgare Degja

Lachgare Degja

Le site de l’ASVDH

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Au début du mois de juillet dernier, Zahra Boudkour était condamnée à deux ans de prison ferme au Maroc, en compagnie de 10 autres étudiants, pour avoir manifesté le 14 mai.

Cette manifestation faisait suite à la demande d’un établissement de soins de paiements exorbitants à des jeunes de familles modestes qui avaient subi une intoxication alimentaire et avaient du être hospitalisé. Arrêtée avec 18 autres personnes, Zahra sera emprisonnée durant plus de 11 mois (durant lesquels elle sera brutalement maltraitée: coups, violences répétées, insultes, menaces,…) avant d’être jugée, et donc condamnée à deux ans d’emprisonnement. Ses idées révolutionnaires et son appartenance à l’Union des Etudiants du Maroc ont clairement orienté le verdict rendu et elle est aujourd’hui la plus jeune détenue d’opinion au Maroc. Zhara Boudkour s’est récemment confiée lors d’une interview, dans lequel elle explique ses conditions de détention et réaffirme sa détermination dans la lutte pour le peuple marocain.

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