Mohammad al-Kosba, 17 ans, a été abattu de deux balles par des militaires israéliens dont la patrouilleuse était la cible de jets de pierres à Qalandiya (entre Ramallah et Jérusalem). De nombreux manifestants étaient rassemblés au checkpoint pour tenter de rentrer à Jérusalem à l’occasion du 3ème vendredi du Ramadan. Les forces israéliennes interdisent régulièrement l’accès à l’Esplanade des Mosquées aux jeunes, en raison de leur « profil émeutier ». Cette semaine, seules les femmes de moins de 30 ans et les hommes de moins de 50 ans ont le droit d’accéder à l’Esplanade. Ceci provoque quotidiennement des tensions et des affrontements aux checkpoints.

Deux frères de Mohammad al-Kosba avaient été abattus au même checkpoint lors de l’Intifada de 2002.

La patrouilleuse caillassée.

La patrouilleuse caillassée.

Les prisonniers politiques de la Voie Démocratique Basiste de la prison de Meknès (Sofiane Srir, Hassan Ahmouch, Zouhair Belaichi, Mustapha Srati) et les prisonniers du mouvement étudiant (Hamza Kabaj, Omar Aaroussi, Mohamed Alhamri et Yassin Ait Larbi) ont entamé une grève de la faim le 30 juin pour protester contre leurs conditions de détention et pour obtenir le droit aux visites ouvertes, à une nourriture saine, aux soins et à l’hygiène élémentaires, à un procès juste et équitable, et à la libération de tous les prisonniers politiques. Leur grève de la faim sera suivie par les prisonniers du mouvement estudiantin Hassan Koukou et Mounir Ait Khafou, qui y participeront durant 10 jours en solidarité.

meknes.jpg

Le procès se déroulant devant la Cour d’appel de Fès suite à la mort d’un militant islamiste survenue l’an dernier lors de violents heurts entre étudiants islamistes et communistes, s’est soldé par de lourdes condamnations. Les neuf militants communistes et syndicalistes étudiants ont écopé de lourdes peines : 15 ans de prison ferme pour Abdennabi Chaoul, Mustapha Chaoul, Abdelwahab Ramadi, Mohamed Khalout, Ichem Bouleft, Belkacem Benaza, Yassine Elmsih et 3 ans ferme pour Oussama Zintar et Zacharia Menhich. Deux étudiants ont été acquittés. Le douzième étudiant mis en cause dans cette affaire, n’était pas présent dans le box des accusés. Mustapha el Meziani est en effet décédé, en août dernier, après 72 jours de grève de la faim.

Dimanche 28 juin, au centre culturel russe de Beyrouth, se tenait une journée organisée par l’Union des Jeunes Démocrates Libanais (UJDL) en hommage à Georges Ibrahim Abdallah. Un message de solidarité du CLGIA a été envoyé pour cette occasion.Sont intervenus : le secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL), un membre du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et Robert Abdallah, frère de Georges, un membre de l’UJDL.

Un appel a été lancé aux forces de gauche libanaises, arabes et européennes de s’unir pour faire face aux dangers qui menacent la cause palestinienne, et à l’adresse de l’État libanais afin de faire activement pression sur les autorités françaises pour libérer Georges Abdallah.

beyrouth-3.jpg

Adbul Razeq Farraj, journaliste, directeur de l’Union des Comités de Travail Agricole et accusé d’être membre du FPLP est emprisonné sans procès ni inculpation depuis le 25 février 2014. C’est la quatrième fois que sa détention administrative est renouvelée par les autorités israéliennes.

De son coté, Lina Khattab, danseuse et étudiante qui avait été arrêtée le 13 décembre 2014 (voir notre précédent article) à l’occasion d’une manifestation de soutien avec les prisonniers politiques palestiniens (à l’occasion du 47ème anniversaire du FPLP) et accusée d’avoir lancé des pierres, a été libérée le 11 juin dernier. Elle a annoncé qu’elle étudiera le droit au lieu du journalisme après avoir vécu elle-même les conditions des prisonniers politiques palestiniens.

La libération de Lina Khattab.

linakattab.jpg

Le prisonnier politique sahraoui Abdelfatah Dallal mène depuis mardi 23 juin une grève de la faim illimitée dans la prison locale de Goulimim, au sud du Maroc, pour protester contre les mauvais traitements que lui réservent les responsables de la prison. Abdelfatah Dallal, qui a été emprisonné en août 2014 dans la ville de Goulimim en raison de sa participation dans des manifestations pacifiques pour revendiquer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a fait l’objet d’agression physique et verbale contre sa personne commis par des responsables de la prison, après l’avoir transféré dans une cellule isolée.

Abdelfatah Dallal

Abdelfatah Dallal

Le leader du FPLP a été transféré depuis la prison de Gilboa vers la prison de Nafha, déclenchant une grève de la faim solidaire de la part des prisonniers palestiniens emprisonnés à Gilboa. Son dernier transfert datait du début du mois de mai. Le 23 juin dernier, le tribunal de Nazareth a examiné la demande de Sa’adat de dévoiler ou de révoquer le dossier secret qui est utilisé par les autorités israéliennes pour le priver de visites, notamment de sa femme et de ses enfants.

Sa’adat a annoncé qu’il attendrait 45 jours la décision du tribunal, suite à quoi il ferait sa demande à la Cour Suprème et se mettrait en grève de la faim. Ahmad Sa’adat est privé de visite depuis le 14 septembre 2014.

Ahmad Sa'adat

Ahmad Sa’adat

L’assistance médicale aux blessés de guerre est une des formes du soutien plus ou moins masqué qu’apporte Israël à l’organisation jihadiste syrienne Al Nosra.
Plusieurs dizaines de Druzes avaient attaqué à coups de pierres une ambulance militaire israélienne transportant des blessés d’Al Nosra. L’un des blessés est mort et l’autre était dans un état critique après cette attaque précédé dans la matinée d’une autre attaque contre une ambulance militaire. Les islamistes, et notamment Al Nosra, persécutent les Druzes comme toutes les autres minorités religieuses en Syrie. Israël compte une importante minorité druze. Environ 110.000 ont la nationalité israélienne, 20.000 autres vivent dans le Golan conquis lors de la guerre de ’73. Ils sont détenteurs d’un laissez-passer israélien sans avoir la nationalité et se considèrent comme Syriens. La police israélienne a arrêté ces derniers jours neuf Druzes qu’elle accuse d’avoir participé aux attaques contre les ambulances militaires.

ambulance-militaire.jpg

Le prisonnier politique Mansour Arvand, lutteur et entraîneur kurde de 39 ans, a été exécuté en Iran le 14 juin. Sportif populaire de Mahabad, il avait été arrêté en juin 2011 et condamné à mort pour « guerre contre Dieu », « propagande contre l’État et appartenance au Parti démocrate du Kurdistan ». Soumis à de violentes tortures au cours des quatre années passées en prison, notamment dans le centre de détention des services des Renseignements de Mahabad, Mansour Arvand était gravement malade et souffrait d’infection rénale

Avec des camarades, ce courageux prisonnier politique avait entrepris le 20 novembre 2014 une grève de la faim à la prison d’Oroumieh (nord-ouest de l’Iran) contre le plan du régime visant à supprimer la section des politiques dans le but de les mélanger avec les prisonniers de droit commun, ainsi que les pressions exercées sur les familles des détenus politiques. Cette grève de la faim avait duré plus d’un mois.

Mansour Arvand

Mansour Arvand

Le gouvernement israélien a relancé le processus d’adoption d’une loi qui autoriserait à nourrir de force les prisonniers lorsque leur vie est en danger, entraînant de sévères critiques de médecins et défenseurs des droits de l’Homme. Le ministre de la Sécurité intérieure, a indiqué en approuvant le projet de loi que les grèves de la faim menées par des prisonniers, en l’occurrence palestiniens, étaient une « menace » pour Israël.

En juin 2014, en pleine grève de la faim collective de prisonniers palestiniens en Israël, lorsque 80 d’entre eux ont dû être hospitalisés, le Parlement avait voté ce projet de loi mais avait été dissous avant la fin du processus. Le vote de ce dimanche permet au Parlement israélien, de reprendre son examen là où il l’avait laissé en 2014. Le président de l’Association médicale israélienne a critiqué le texte, estimant que nourrir les gens de force était « contraire aux règles de l’éthique médicale »: « Toute décision sur une procédure médicale, y compris l’alimentation d’une personne, doit être prise par une équipe médicale indépendante, dans le respect des droits légaux du patient », ce qui implique son consentement, a souligné l’Association des médecins.