Le 10 mai 2015, le tribunal militaire israélien de la prison d’Ofer à Betunia, Ramallah, a décidé de rétablir la peine initiale de Samer Issawi. Samer Issawi avait a été condamné à 30 ans d’emprisonnement sur la base de ses activités de résistance présumées au sein du Front Démocratique de Libération de la Palestine. Pendant l’échange historique de prisonniers négocié par l’Egypte en 2011, Samer Issawi a été libéré après 10 ans d’incarcération, et sa peine initiale a été révoquée. Il a ensuite été ré-arrêté en juillet 2012 sur de fausses allégations d’infraction aux clauses de l’accord, puis il a mené une grève de la faim record de 277 jours contre sa détention suite à laquelle il a négocié sa libération, le 22 avril 2013, fut célébré par les militants de la solidarité comme une victoire contre l’occupation et contre l’emprisonnement arbitraire des Palestiniens.

En juillet 2014, Samer a été de nouveau arrêté. En raison de l’attaque contre Gaza, cette ré-arrestation de Samer est passé pratiquement inaperçue. Le principal avocat de Samer, sa sœur l’avocate Shireen Issawi, qui a fait campagne sans relâche pour la libération de son frère, avait déjà été emprisonnée en mars 2014, ainsi que leur autre frère Medhat. Les trois frères et sœur, Samer, Shireen et Medhat sont toujours en détention.

Shireen, Samer et Medhat Issawi

Shireen, Samer et Medhat Issawi

Nidal Naeem Abu Aker, membre dirigeant du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) est détenu depuis juin 2014 par l’état israélien qui vient de renouveler pour une période de 4 mois supplémentaires, et pour la quatrième fois, sa détention administrative. La détention administrative est un régime que Israël utilise régulièrement pour détenir des militants sans procès pour une durée indéterminée. Abu Aker a lui-même subit 9 ans de détention administrative sur 12 années d’emprisonnement totale au cours de sa vie. Lorsqu’il était libre, Abu Aker présentait un programme sur les prisonniers politiques palestiniens sur la radio publique Al-Wihda. Plusieurs mouvements et syndicats de journalistes palestiniens ont dénoncé cette prolongation de détention.

Nidal Naeem Abu Aker

Nidal Naeem Abu Aker

Depuis le 16 mars, à Agadir, 700 salariés Conserveries Marocaines DOHA, en majorité des femmes, sont en grève. Le patron, a licencié la totalité de la section syndicale affiliée à la Confédération Démocratique du Travail, ainsi que 25 autres membres du syndicat. L’usine tourne actuellement avec des ouvriers nouvellement embauchés, en infraction à l’article 16 du code du travail qui interdit l’emploi de salariés nouveaux à la place de travailleurs en grève.

La guerre patronale contre le syndicat vise à retirer leurs droits acquis de haute lutte en 2011. Avant avril 2011, les travailleuses étaient payés à 50% du salaire légal, sans sécurité sociale ni autres droits inscrits au code du travail. Dans le sillage des soulèvements populaires dans la région en 2011, les salariés des Conserveries Marocaines DOHA se sont soulevés en s’affiliant au syndicat en revendiquant leurs droits élémentaires. Ils les ont arrachés après 19 jours de grève en mai 2011.

La lutte aux Conserveries Marocaines DOHA

La lutte aux Conserveries Marocaines DOHA

Une grève sauvage de travailleurs de la de la société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a amené le gouvernement à ordonner à tous les grévistes de reprendre immédiatement le travail. Un arrêté a été publié, aujourd’hui vendredi, ordonnant à tous les agents de la SNCFT de rejoindre leurs postes de travail immédiatement. Le communiqué a mis en garde que conformément aux dispositions du code de travail, la non application de la décision de réquisition est passible de sanctions.

La grève a été rejetée par l’union générale tunisienne du travail (UGTT), L’UGTT a déclaré que les syndicalistes qui ont participé à la grève subite des agents de la société nationale des chemins de fer (SNCFT) dans la région de Tunis ont été interdits de toute activité syndicale.

Trains à l'arrêt à la gare

Trains à l’arrêt à la gare

La haute cour administrative égyptienne vient de décider d’une nouvelle législation interdisant aux fonctionnaires de décréter une grève sur leur lieu de travail. Selon cette cour, cette mesure est conforme à la constitution, étant donné qu’elle se fonde sur la Charia. Selon les explications avancées par ce législateur, la Charia refuse toutes grèves portant des revendications dont l’importance reste en deçà des conséquences désastreuses subies par le pays et les citoyens. Elle rejette les grèves qui perturbent le bon fonctionnement des infrastructures de l’Etat et mettent en péril les intérêts de la communauté.

L’Union des syndicats ouvriers égyptiens a vivement réagi à cette décision, en rappelant, que dans l’article 15 de la constitution, la grève pacifique « est un droit règlementé par la loi ». Premières victimes , trois fonctionnaires viennent d’être mis en retraite anticipée ainsi que quatorze décisions de promotions bloquées, pour une durée de deux ans, après l’organisation d’une grève dans un conseil local au niveau du gouvernorat de Menufeya (dans le Nord du pays).

Davood Razavi, Ebrahim Madadi, Mahmoud Salehi et Osman Ismaili, membres du Comité de Coordination d’Aide aux Organisations de Tavailleurs ont dernièrement été (ré-)arrêtés et (ré-)emprisonnés. Ebrahim Madadi est aussi un membre de la direction du syndicat Vahed, le syndicat des chauffeurs d’autobus de Téhéran. Madadi, qui a été réarrêté en avril, a déjà passé plus de trois ans en prison pour « atteinte à la sécurité nationale ». Le trésorier du syndicat Vahed, Reza Shahabi, qui avait été arrêté, battu et emprisonné en juin 2010, est toujours emprisonnés, malgré son mauvais état de santé dû notamment aux coups qu(‘il a reçu en détention.

Ebrahim Madadi

Ebrahim Madadi

Voire notre dossier « Répression du mouvement ouvrier en Iran »

L’événement déclencheur du soulèvement est la mort d’une jeune femme kurde, Ferinaz Xosrawanî, à Mahabad qui s’est jetée du quatrième étage de l’hôtel où elle travaillait pour échapper à des policiers qui tentaient de la violer. Le propriétaire de l’hôtel avait accepté de laisser les agents des forces de sécurité violer Ferinaz en échange de la 5ème étoile de son hôtel, il a été « arrêté » pour sa propre protection (selon les forces de sécurité elles-mêmes). De nombreuses manifestations ont eu lieu. Le 7 mai, les manifestants ont incendié l’hôtel où a eu lieu le meurtre de Ferinaz, suite à quoi la police a ouvert le feu sur les manifestants faisant 27 blessés, deux morts, et des dizaines d’arrestations. Les manifestations se répandent par tout dans le Kurdistan Oriental (Ouest de l’Iran).

Depuis le début du soulèvement, au moins 700 personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité et par les services de renseignement. Plusieurs d’entre-elles ont été arrêtées à l’hôpital alors qu’elles recherchaient des soins après s’être fait tirer dessus. La plupart des prisonniers sont emmenés dans les villes environnantes pour y être interrogées.

 

LIVE PHOTOSIranian police are shooting #MahabadRevolution

Posted by Kurdi Hollandi on vendredi 8 mai 2015

Emeutes à Mahabad.

Emeutes à Mahabad.

Plus de 400 jeunes se sont rassemblés mercredi soir dans le quartier de Chajaya, à l’est de la ville de Gaza. Mais la mobilisation a tourné court : des policiers en civil, dépendant du Hamas, qui s’étaient mêlés à la foule, ont frappé plusieurs manifestants à coups de poing et ont ensuite arrêté sept personnes.

La manifestation du 29 avril à Gaza

La manifestation du 29 avril à Gaza