Déclaration du Front Populaire pour la Libération de la Palestine:

Ahmed Saadat, secrétaire général du FPLP est en grève de la faim depuis deux semaines (11 juin) afin de protester contre les abus de la politique d’emprisonnement de l’administration sioniste et la mise en isolement des prisonniers palestiniens. Le régime sioniste a intensifié sa campagne d’abus et de traitement inhumains des prisonniers palestiniens juste après son attaque criminelle et terroriste contre Gaza de décembre 2008 à janvier 2009.

La mise à l’isolement total depuis mars 2009 du camarade Saadat, qui souffre déjà d’un état de santé difficile et précaire, a été récemment prolongé. Le camarade Saadat a donc pris cette décision afin de faire pression sur l’administration des prisons pour faire annuler cette décision et protester contre la politique d’isolement qui vise tous les prisonniers palestiniens. Les abus contre les prisonniers palestiniens, qui ont gagné l’estime des peuples au cours des années de luttes vaillantes et héroïques sur les lignes de front contre l’occupant, consistent à la privation des périodes de sommeil, à la suppression des visites des familles, à la confiscation des effets personnels des prisonniers… et à l’utilisation régulière des cellules d’emprisonnement en isolement total. Les abus sont systématiques quand il s’agit des responsables politiques, et ce afin d’essayer de casser la résistance dans le rapport de force des prisonniers qui se sont organisés et qui font désormais partie de l’épine dorsale du mouvement de résistance nationale du peuple palestinien.

Le FPLP a déclaré que les autorités sionistes ont la pleine responsabilité de la vie et de la santé du camarade Saadat. Le FPLP a réclamé l’intervention rapide des associations des droits de l’homme et des mouvements internationalistes pour protéger la vie du camarade Saadat et pour défendre les droits de tous les prisonniers palestiniens. La campagne Ahmed Saadat libre a publié un rapport de la solidarité avec le camarade Saadat, réclamant la justice et sa libération ainsi qu’une liste sur toutes les actions urgentes à mener concernant les prisonniers et leurs demandes. Ce rapport a été publié par Khaled Issa et Qaraqa Tayseer, ainsi que par la communauté palestinienne européenne, tous exigent la solidarité, la défense et la libération de Ahmad Saadat, mais aussi des 11.000 prisonniers qui ont combattu l’occupant criminel sioniste.

Gloire à nos martyrs, Gloire à la Palestine

19 juin 2009.

Le leader du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) Ahmad Sa’adat est en grève de la faim depuis deux semaines pour protester contre sa mise en isolement. Le Ministre aux Affaires des Prisonniers de l’Autorité Palestinienne Issa Qaraqe, a dit avoir appris que Sa’adat était en mauvaise santé, et que les gardiens de prison tentent de le provoquer.

Ahmad Sa'adat
Ahmad Sa'adat

Les services techniques de l’armée sioniste ont mis au point un prototype de robot serpent sur base de l’expérience de la ‘guerre des bunkers’ au Sud-Liban. Les combattants de la Résistance libanaise, bien embusqués dans des positions soigneusement préparées, avaient infligés de lourdes pertes aux forces d’invasions sionistes à l’été 2006. Le robot filoguidé est apte à remplir des missions de reconnaissance et d’observation mais également des ‘missions suicides’, au moyen d’une charge explosive.

Au Maroc, les révolutionnaires emprisonnés ont besoin de notre solidarité, d’une solidarité intelligente, capable de leur apporter des forces afin de faire face à la répression de l’Etat semi-colonial semi-féodal marocain. Le combat est politique, c’est en raison de leur appartenance à l’Union National des Etudiants du Maroc (UNEM) et à la Voie Démocratique Basiste que sont frappés ces camarades. Les familles elles-mêmes sont la cible de la répression.

Zahra Boudkour
Zahra Boudkour

Lire le communiqué des familles (.pdf)

L’expérience de la réoccupation des villes palestiniennes en 2002, et plus particulièrement sur les opérations qui ont eu lieu dans le camp de réfugiés de Balata et dans la casbah de Naplouse a fait émerger une nouvelle doctrine tactique du combat de rue assymétrique. Dans ces lieux constitués de rues étroites et d’une forte densité de logements, propices à une défense basée sur la guérilla urbaine (effet de surprise d’un défenseur connaissant parfaitement le terrain, pièges explosifs installés aux portes ou dans la rue, tireurs embusqués), les soldats israéliens n’ont donc pas attaqué en suivant l’ordre géométrique des rues mais ont préféré pénétrer dans les habitations pour s’y déplacer ensuite en perçant un trou dans les murs et pousser les combattants palestiniens à sortir, où ils pouvaient ensuite être arrêtés ou abattus. Faisant de l’extérieur un espace interdit, les soldats israéliens ont ainsi érigé l’intérieur comme l’environnement de la guerre urbaine. C’est cette tactique qui a été appliquée systématiquement l’année passée à Gaza.

Cette tactique visant à passer à travers les murs dans le cadre de la guerre urbaine s’inscrit dans le cadre des réflexions engagées par l’Operational Theory Research Institute (OTRI), un centre de recherche opérationnel rattaché aux forces armées sionistes. L’OTRI et les pratiques contre-insurrectionnelles qui en découlent proposent elles une ‘géométrie urbaine inversée’ parfaitement résumée par Aviv Kochavi, officier israélien qui a commandé l’offensive de 2002: ‘Nous, nous avons interprété la ruelle comme un endroit par lequel il est interdit de passer, la porte comme un élément qu’il est interdit de franchir, la fenêtre comme un élément par lequel il est interdit de regarder, pour la simple et bonne raison qu’une arme nous attend dans la ruelle, un piège nous attend derrière les portes. C’est que l’ennemi interprète l’espace de façon traditionnelle et classique, et que moi, je ne veux pas obéir à son interprétation pour tomber dans ses pièges‘.

Technique de contre-guérilla à Gaza
Technique de contre-guérilla à Gaza

En visite au Liban, la ministre française de la justice a été confrontée à des manifestants de l’Union de la Jeunesse Démocratique Libanaise (proche du PC) réclamant la libération de Georges Ibrahim Abdallah détenu en France depuis 1984. Les manifestants ont scandés ‘Libérez Georges Abdallah!‘ et ‘Sionistes, fascistes, c’est vous les terroristes!‘ à l’arrivée du convoi de Dati qui allait rencontrer son homologue libanais. On a appris que celui-ci avait évoqué le cas de Georges.

Hier, jeudi, les forces de sécurité israéliennes ont transféré Ahmed Saadat, le secrétaire général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine condamné à 30 ans de détention, de la prison de Hadarim à la prison d’Asqelon, où il a été placé à l’isolement. Il y a actuellement 11.000 prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël.

Visiter le site de la campagne en faveur d’Ahmed Saadat

Trois prisonniers politiques sahraouis suivent depuis le 13 février une grève de la faim illimitée. Ils protestent contre leur détention illégale, réclament l’amélioration leurs conditions de détention à l’intérieur de la prison locale de Marrakech, ainsi que leurs droits légitimes garantis par les Conventions et traités internationaux, en tant que prisonniers d’opinion. Les autorités carcérales marocaines persistent dans leur rejet des revendications légitimes de ces prisonniers politiques sahraouis, ont précisé leurs familles.

Brahim Baryaz et Alisalem Ablagh ont été arrêtés le 13 février 2009 à Guelmim (sud du Maroc) pour avoir manifesté en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui et du respect des droits de l’homme au Sahara occidental. Les deux jeunes sahraouis ont été torturés par la police marocaine en pleine rue, conduits vers le commissariat de la police de la même ville et soumis aux interrogatoires sous le commandement des tortionnaires marocains avant d’être abandonnés à l’aube dans un ‘état lamentable’ à l’intérieur de commissariat après avoir été transférés à la prison de Marrakech. Quant à Khalihnna Abulhassan, il a été arrêté le 13 avril 2009 à la ville de Marrakech en raison de ses activités syndicales et politiques au sein des universités marocaines. Il a été condamné par la cour de première instance à deux ans de prison ferme.

Après 33 jours de privation de nourriture, les grévistes présentent une grave détérioration de leur état de santé avec des symptômes tels que perte de la sensibilité des extrémités, perte de masse musculaire, maux de tête et crampes, fatigue, faiblesse, évanouissements, nausée et vomissement, perte de conscience et coma. Les trois prisonniers politiques ont été transférés transitoirement dans la clinique de la prison où ils ont été soumis à de fortes pressions pour se réalimenter mais en vain. On a tenté de leur faire signer des déclarations déchargeant les autorités de toute responsabilité concernant l’évolution de leur santé. Les familles des prisonniers en grève de la faim expriment leur préoccupation face à la dégradation de la santé des prisonniers et en rendent responsable les autorités pénitentiaires de ce qui peut arriver à leurs fils et demandent une enquête indépendante. Elles ont mené, mercredi 18, une grève de faim de 24 heures en signe de solidarité inconditionnelle avec leurs fils.

Le militant et défenseur des droits humains, Rachid Sgheir, a été enlevé à Dakhla (ville occupé par le régime marocain, au Sahara occidental), le 13 mars 2009, à l’intérieur du tribunal de première instance de Dakhla par des agents de services secrets marocains notamment ceux de Larbi Hreiz à Dakhla, et le Directeur du Département de la Sûreté du Territoire (DST) à Dakhla. Sgheir Rachid s’était rendu au tribunal pour porter plainte contre la tentative d’enlèvement qui s’était déroulée la veille… Rachid Sgheir a été emmené en voiture pour une destination inconnue. Rachid Sgheir est membre du Comité contre la torture de Dakhla, en tant que militant sahraoui, il a vécu à plusieurs reprises, des détentions arbitraires, des tortures et des intimidations par les services marocains. Récemment, il a été emprisonné pendant la visite de la délégation ad hoc du Parlement européen.

Rachid Sgheir
Rachid Sgheir

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Mardi 10 mars, un des témoins de l’affaire des détenus politique à Marrakech – groupe de Zahra – a été victime d’une opération d’enlèvement. Il s’agit du militant basiste Mohamed El Mouden, qui a été embarqué par quatre agents dans une voiture de police. Il s’agit du deuxième témoin enlevé dans cette même affaire, après la militante Mariem Bahmmou.