Ces derniers jours, l’Etat marocain se livre à une répression tous azimuts des mouvements ouvriers, démocratiques, révolutionnaires et saharaouis. Quelques exemples:

-Répression des sits-in de l’ANDCM à travers tout le Maroc. Des dizaines de blessées.
-Arrestation, torture, emprisonnement et condamnation des militants de l’AMDH
-Condamnation du président de la section de Khénifra de l’AMDH
-Répression des sits-in contre la hausse généralisée des prix (à Salé, à Rabat,…)
-Répression des sits-in ouvriers (à Khouribga, à Chtouka Aït Baha…)
-Répression des étudiants (à Fes, Marrakech, Nador,…)
-Répression des militants Sahraouis (Tamek, Aminatou,…)
-Arrestation/enlèvement de la militante marxiste-léniniste Meriem Bahammou.
-Condamnation à la prison ferme d’étudiants (exemples: Abdelkader Talhaoui, Younes Salmi, Hsaïn Nacer,…)
-Répression sans précédent de la presse (Michaal, Akhbar Al Youm, Al Jaridal Al Oula, Al Massae,…)
-Persécution des journalistes, condamnation d’autres à la prison ferme (exemple de CHahtane d’Al Michaal)
-Persécution des 850 prolétaires de SMESI en lutte pour leurs droits légitimes. Report (pour la 4ème fois) au 1er décembre 2009 du procès de leurs 4 camarades poursuivis en ‘justice’.
-Rafles ‘d’identification’ systématiques, qui créent un climat de terreur dans les villes au nom de la lutte contre le terrorisme, contre la drogue, contre ‘l’atteinte aux moeurs publique’.

Plusieurs personnes ont été blessées lors d’un rassemblement contre le mur dans le village de Ni’lin, en Cisjordanie, samedi 29. Les forces israéliennes avaient ouvert le feu sur des militants de la région et internationaux avec des balles réelles, des balles en caoutchouc, et lancé des lacrymogènes. Deux soldats israéliens ont été légèrement blessés par des pierres et des cocktails Molotov lancés par des jeunes sur cinq jeeps de l’armée qui avaient passé le mur et pénétré dans le village. Deux enfants ont été évacués vers l’hôpital. Trois autres Palestiniens ont été blessés, mais la nature de leurs blessures n’a pas été précisée.

Répression en Palestine
Répression en Palestine

La seule témoin dans l’affaire de Zahra Boudkour a été arrêtée à son domicile ce lundi après-midi. Zahra Boudkour, condamnée à deux ans de prison ferme en compagnie de dix autres étudiants pour avoir participé à une manifestation en mai dernier, se bat depuis son incarcération contre leur situation en prison. Elle et son groupe ont d’ailleurs fait une grève de la faim de six jours au début du mois en réponse au refus de l’administration de la prison de discuter de leurs revendications.

Brahim Dahane (photo), président de l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme (ASVDH), devait recevoir, lundi 16 novembre à Stockholm, un prix décerné par le gouvernement suédois. Mais sa chaise était vide. Le 8 octobre, il avait été arrêté en même temps que six autres militants sahraouis par les autorités marocaines, officiellement pour avoir visité le camp de réfugiés de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, et s’être affiché aux côtés de dirigeants du Front Polisario. Il a été incarcéré pour ‘haute trahison’ à son retour au Maroc. Déjà emprisonné de 1987 à 1991 et torturé, Brahim Dahane serait détenu à la prison Salé, dans la banlieue de Rabat, attendant d’être jugé par un tribunal militaire.

Dans le même temps, une autre militante sahraouie connue, Aminatou Haidar, est en grève de la faim depuis lundi à Lanzarote, aux Canaries (Espagne), pour protester contre son expulsion du Sahara occidental par les autorités marocaines qui, selon elle, refusent de la laisser revenir chez elle. Détentrice d’un passeport marocain, elle avait inscrit sur sa fiche d’entrée qu’elle était résidente du Sahara occidental. Au Maroc, le ministre des affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, a déclaré que Mme Haidar avait de fait ‘rejeté sa nationalité marocaine‘ et que, à ce titre, elle avait été renvoyée vers les îles Canaries.

Brahim Dahane
Brahim Dahane

Le 6 novembre, six militants espagnols pour le respect des Droits de l’Homme au Sahara Occidental ont déployé un drapeau de la République Arabe Sahraouie Démocratique de 10 mètres de long depuis le deuxième étage de la tour Eiffel à Paris. D’autres militants intervenaient au pied de la tour.

Le 8 octobre dernier, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane, Ahmed Naceri, Idagja Lachgare, Saleh Loubbihi, Yahdih Ettarrouzi et Rachid Seghayer ont été arrêtés à l’aéroport de Casablanca, au retour de leur visite à leurs familles et amis dans les campements de réfugiés sahraouis à Tindouf (Algérie). Le royaume du Maroc les a accusé de ‘trahison à la patrie‘ et d’’atteinte contre le souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc‘, et veut les faire juger par un tribunal militaire qui peut requérir jusqu’à la peine de mort. Le 13 novembre, une autre militante sahraouie des droits de l’Homme, Aminatou Haidar, était arrêtée par la police marocaine à son arrivée à l’aéroport d’El Aaiun, au Sahara Occidental, puis expulsée le 14 vers les Canaries.

Banderolle pour le Sahara Occidental
Banderolle pour le Sahara Occidental

Bahman Moarefi, appelé ‘Shirko’ (photo), un militant du Komalah (organisation communiste des kurdes d’Iran) a été reconnu Mohareb (ennemi de Dieu) par le système judiciaire iranien! Shirko Moarefi, 30 ans, originaire de Banneh (province du Kurdistan) a été accusé de propagande contre le régime et de lutte contre Dieu et a été condamné à mort. Il a été arrêté le 1er novembre 2007 et détenu dans le bureau des renseignements de Saghez. Actuellement, il a interdiction de recevoir des visites en détention. En préparation de son exécution, Shirko Moarefi a été transféré en cellule d’isolement à la prison centrale de Saghez. Il est l’un des militants civils kurdes arrêtés à Saghez et condamné à mort après avoir été interrogé et violemment torturé. Voici la liste des militants kurdes susceptibles d’être prochainement exécutés: Shirkoh Moarefi, Habibollah Latifi, Ms. Zeynab Jalaliyan, Farhad Chalesh, Ramezan Ahmad, Rostam Arkiya, Fasih Yasamini, Rashid Akhkandi, Hossein Khaziri, Farzad Kamangar, Ali Heydariyan, Farhad Vakili.

Shirko
Shirko

Des femmes et des jeunes se sont rassemblés dans les rues de Sanandaj aujourd’hui pour dénoncer l’exécution, le 11 novembre, d’Ehsan Fattahian, prisonnier politique kurde. Les manifestant(e)s ont crié des slogans comme ‘non à l’exécution de nos enfants‘ et ‘les prisonniers politiques doivent être libérés‘. Il y avait au début une cinquantaine de manifestant(e)s, auxquels se sont progressivement joints d’autres personnes. La police et les hommes de main du ministère des renseignements ont attaqué la manifestation et plusieurs personnes ont été arrêtées. Ehsan Fattahian a été enterré ce matin à Kermanshah. Les forces répressives du régime avaient averti qu’elles réprimeraient toute agitation à cette occasion et que la cérémonie devrait être réservée à la famille proche.

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Ce vendredi 13 novembre 2009, les prisonniers politiques de groupe Zhara Boudkour et du groupe Abdelhak Ettelhawi entament une grève de la faim durant six jours. En cas de non réponse à leurs exigences, ils entameront une grève de la faim ouverte, mettant le régime en place au Maroc devant ses responsabilités. Cette lutte est une réponse au refus de l’administration de la prison de l’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable avec eux en vue de régler leur situation à l’intérieur de la prison malgré la grève de la faim qui duré 46 jours et un nombre de grèves d’alerte qu’ils ont fait, et le dépôt du dossier de leurs exigences à l’administration de la prison.

Les prisonniers du groupe de Zahra Boudkour luttent contre les mauvaises conditions dans lesquelles vivent tous les détenus politiques au Maroc, ces conditions qui se manifestent dans la privation de l’éducation, de la télémédecine et des visites ouvertes sans condition, sans parler des cellules dans lesquelles ils sont serrés qui sont remplies de prisonniers sociaux, des harcèlements et provocations auxquels ils sont soumis par l’administrations de la prison, contre les procès formels contre eux (24 ans de prison ferme pour les membres du groupe).

Manifestation à Marrakech
Manifestation à Marrakech

Ce mercredi 11 novembre à l’aube, Ehsan (Esmaïl) Fatahian, 27 ans, originaire de la population déshéritée du Kurdistan, a été pendu dans la prison centrale de la capitale provinciale, Sanandaj. Il avait été arrêté le 20 juillet 2008 dans la ville kurde de Kamyiaran. Il avait d’abord été condamné à 10 ans de prison, puis sa peine avait été commuée en peine de mort. Eshan Fattahian était accusé d’être ‘morabeh’ (‘ennemi de Dieu’) et d’être militant du Komalah, une organisation communiste kurde.

Ehsan Fatahian
Ehsan Fatahian

Vidéo d’hommage sur YouTube

Le site web du Komalah

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Le 8 novembre, le secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine a adressé un courrier à toutes les organisations de soutien, en réponse à la journée internationale d’action qui s’est tenue le 22 octobre dernier. Ahmad Sa’adat se trouve toujours actuellement en détention à la prison de Ramon, où il subi un régime d’isolation strict, régime prolongé de six mois il y a peu. Voici quelques extraits de cette lettre:

La politique d’isolation est une violation flagrante des lois internationales humanitaires et des droits de l’homme d’interdiction de la torture. Cette politique prend forme également, dans la pratique, de destruction de la personnalité humaine, et dans certains cas, est un mécanisme pour exécuter la peine de mort contre ceux qui se battent pour la liberté, particulièrement ceux qui ont purgé de longues peines d’isolation tels que Hassan Salameh, Jamal Abu Hija, Ibrahim Hamed, Ahmed al-Maghrabi, Abdullah al-Barghouthi et d’autres.

La politique d’isolation, cette peine de mort imposée aux prisonniers et détenus, n’a aucune base légale. C’est une décision des services de renseignements de l’occupation, sous le couvert d’un dossier secret qui ne peut être vu de personne, sauf du juge, qui n’a jamais ni refusé aucune décision d’isolation d’un prisonnier, ni rendu clair le mécanisme pour l’usage de cette peine d’isolation.

La politique d’isolation vise l’essence même des droits humains et humanitaires – le droit aux relations sociales – à travers l’isolation de l’environnement immédiat et signifie la privation même des droits minimaux imposés par les lois de l’Administration Pénitentiaire Israélienne, tels que l’accès à la presse, aux livres, ainsi qu’aux vêtements. C’est également un punition collective imposée aux familles des prisonniers, sachant que toute décision d’isolement d’un prisonnier s’accompagne d’une interdiction de visites familiales durant trois mois.

Ahmad Sa’adat termine sa lettre par un appel: La lutte des prisonniers pour la liberté est une partie de la lutte de notre peuple qui ne prendra fin qu’avec la défaite de l’occupation du sol palestinien. Je lance un appel aux institutions, aux activistes et aux organisations pour qu’ils développent un plan d’action afin de soutenir la lutte des prisonniers en général, et celle des prisonniers subissant l’isolation en particulier.