La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a estimé que Jose Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, mieux connu comme Josu Ternera, ancien responsable d’ETA devrait être extradé en Espagne pour y être jugé. La justice française fait ainsi suite à une requête de Madrid au sujet de l’exécution, le 25 juin 1980, par un commando d’ETA, du directeur de l’usine Michelin de Vitoria-Gasteiz, capitale administrative de la région du Pays basque en Espagne. Pourtant, cette action avait été revendiquée par ETA-pm (politico-militaire) à laquelle Josu Ternera n’a jamais appartenu: il appartenait à l’autre branche de la scission, ETA militaire.
Ce n’est pas la première fois que Josu Ternera, assigné à résidence depuis juillet 2020 (voir notre article), est confronté à une demande d’extradition. En novembre 2020, déjà, la justice française avait accepté de le remettre à l’Espagne pour une autre affaire : un attentat à la voiture piégée contre la garde civile à Saragosse en 1987. Josu Ternera, 70 ans, a été arrêté après plus de seize ans en cavale en Haute-Savoie le 16 mai 2019, devant un hôpital où il se rendait, sous une fausse identité, pour y être soigné pour un cancer (voir notre article). Entré dans ETA en 1970-1971, il a été élu député du Parlement basque de 1998 à 2005, alors qu’il était en prison. 30 Basques de nationalité espagnole seraient actuellement incarcérés sur le sol français pour leur appartenance présumée à ETA, la moitié faisant l’objet de mandats d’arrêt européens ou de demandes d’extradition vers l’Espagne.
Jose Antonio Urrutikoetxea Bengoetxea, mieux connu comme Josu Ternera