Les forces de maintien de l’ordre en Chine vont bénéficier d’une hausse de 11,5% de leur financement en 2012. Leur budget a été relevé à 701,7 milliards de yuans (84,3 milliards d’euros). Cette hausse est supérieure à celle du budget chinois de la Défense, qui est officiellement de 11,2% cette année, à 670,27 milliards de yuans (80,6 milliards d’euros). Lors de son traditionnel discours de politique générale devant l’Assemblée Nationale, le Premier ministre chinois a souligné l’importance du maintien de la paix sociale, notamment dans les campagnes secouées par des révoltes contre les expropriations de terres abusives.

Ces derniers mois, la Chine a été le théâtre de conflits sociaux et de manifestations violentes durement réprimées par les forces de l’ordre, notamment dans la province manufacturière du Guangdong. Parmi les causes de la colère figuraient notamment des pollutions industrielles, des saisies de terres et expropriations de logements, des récriminations salariales ou encore des mauvais traitements infligés à des ouvriers migrants.

Un officier de l’Armée philippine a été tué dans une embuscade de la guérilla maoïste mardi matin à Sitio Manluy-a, (Barangay Tuyom, Cauayan) au cours d’une embuscade tendue par une dizaine de combattants de la NPA à un véhicule du 47e Bataillon d’Infanterie faisant route vers Barangay Basak. Par ailleurs, une unité de la 8e Division d’Infanterie s’est emparée d’une fabrique d’explosifs de la NPA la région de Paranas (Samar), lundi. Les guérilleros ont pu décrocher malgré une fusillade nourrie. Un sergent de l’armée a d’ailleurs été touché d’une balle dans la cuisse. Les militaires ont pu mettre la main sur 44 IED, 20 autres engins explosifs, un lance-roquette ; une machine-outil, des outils, des pièces et des accessoires divers.

Cinq soldats du 57e Baitaillon d’Infanterie ont été blessés dans une fusillade avec 50 guérilleros de la NPA près de la localité de Makilala, (Nord Cotabato), dimanche matin. Les soldats patrouillaient dans le hinterland de Barangay Batasan quand ils sont tombés par hasard sur une colonne de la NPA. L’échange de coups de feux, a duré entre 30 et 45 minutes, et les guérilleros ont pu se retirer apparament sans perte.

Une personne que l’armée suspecte d’appartenir à la NPA a été abattu par l’armée dans la ville Oas, Albay vendredi. L’incident s’est passé alors que l’armée recherchait une cache d’armes de la NPA dans les environs. Trois équipes ont été expédiées dans la zone pour traquer les guérilleros, tandis que des équipes de police occupent des points de contrôle dans les villes voisines de Pio Duran, Guinobatan et Ligao City.

Une quinzaine de guérilleros maoïstes de la NPA ont fait exploser un IED près du village de San Vicente, dans la province de Compostela Valley, au passage d’une patrouille du 25e Bataillon d’Infanterie. Après l’explosion, une fusillade nourrie s’est abattue sur la patrouille. Un militaire a été tué et trois autres blessés.

Benjamin Manzera, 54, un important cadre maoïste, ses deux fils de 7 et 10, et un autre cadre de la NPA ont été abattu par l’armée près de Pili, dans la région de Bicol. La fille de benjamin Manzera, âgée de 14 ans a été blessée. Le porte de parole de l’armée prétend que les militaires ont « répondu à des coups de feu » pour expliquer ce qui ressemble davantage à un massacre pur et simple.

Mercredi, une unité du du 85e Bataillon d’Infanterie a accroché un groupe d’une dizaine de guérilleros de la NPA à Barangay Canda (Ilaya). Trois guérilleros ont été capturés, les autres ont pu décrocher à l’abri d’un feu nourri, laissant sur le terrain quelques équipements militaires (mines claymore) et effets personnels.

Un milicien de la contre-guérilla a tué un membre de la NPA mardi après-midi dans la ville Basud dans le Masbate. Le guérillero tué a été identifié et son revolver .38-calibre a été récupéré par les forces de sécurité. Une autre guérillero, armé d’un fusil d’assaut M16, a pu s’échapper. Il aurait été identifié.

Des soldats gouvernementaux ont aperçu des hommes armés près de la ville de Magdalena (province de Laguna), jeudi matin. Ils ont ouvert le feu, tuant un homme et un adolescent et en blessant deux autres. Ceux-ci ont dit qu’ils étaient des chasseurs locaux, ce que confirme leur équipement (des fusils à air comprimé!). L’armée affirme qu’ils sont de la NPA mais « qu’une enquête aura lieu).

Suite à une plainte de l’Association des employeurs indonésiens, l’organisation patronale du pays, qui avait argué qu’une hausse des salaires allait faire fuir les investisseurs étrangers, un tribunal indonésien a annulé une augmentation du salaire minimum local de 13%, pour le faire passer à 1,49 million de roupies par mois (127 euros). Les ouvriers indonésiens ont alors multiplié les actions spectaculaires. 20.000 ouvriers travaillant à Bekasi, dans la banlieue de la capitale indonésienne, qui ont déposé leurs outils pour bloquer une autoroute à péage (photo).

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Dix heures de bouchon: même pour la mégapole Djakarta, habituée à une circulation infernale, l’embouteillage était historique. L’action des ouvriers de Bekasi a payé: le gouverneur local a réinstauré la hausse du salaire minimum. Les Honda, Nike ou autres Samsung se sont rués ces dernières années à Bekasi, coeur industriel de la capitale, pour profiter des salaires encore plus avantageux qu’en Chine ou en Inde. Le salaire minimum, qui varie en fonction des provinces, évolue entre 75 et 150 euros par mois en Indonésie, contre une moyenne de 230 euros en Chine et 205 en Inde.
Tandis que le pays connaît une croissance annuelle supérieure à 6% depuis 2005, le nombre d’Indonésiens vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de près de trois millions en trois ans, pour atteindre 43,1 millions en 2010, soit près de 20% de la population. L’archipel est ainsi le seul pays d’Asie du Sud-Est à ne pas réduire la pauvreté.