Lundi 5 août marquait le troisième jour de nouvelles manifestations donnant lieu à des affrontements se sont déroulées à Hong Kong au cours desquels plus de 80 personnes ont été arrêtées par la police. Le même jour, le mouvement a appelé à une grève générale qui a été suivi en masse. D’autres types d’actions ont également été menées. Dans la localité de Wong Tai Sin, des personnes ont cassé des vitres d’immeubles où logent des policiers puis allumé un incendie. Des feux ont été également allumés devant plusieurs commissariats, badigeonnés de graffitis «policiers, chiens mafieux». Des membres de la mafia en T-shirts blancs, qui s’étaient déjà illustrés le mois dernier en tabassant une quarantaine de protestataires dans une gare, en collusion avec la police, ont refait brièvement apparition hier soir dans la localité de North Point, où ils s’en sont pris à des manifestant ·e·s (voir notre article).

Au fil du mouvements, les manifestant·e·s se sont de mieux en mieux organisés. Ils utilisent des lasers verts pour contrer les dispositifs de reconnaissance faciale de la police. Ils vaporisent également des caméras de surveillance de la peinture ou déploient des parapluies autour des groupes en action. Les manifestant·e·s sont également organisés pour contrer les attaques policières. Dans ce cas, un groupe distrait la police avec les lasers ou d’autres lumières vives afin qu’une deuxième équipe puisse contre-attaquer. Un troisième groupe coordonne la formation et un quatrième à l’arrière maintient le moral de leurs camarades en jouant du tambours et en criant des slogans. Enfin des éclaireurs et les coureurs distribuent fournitures et nouvelles entre les différentes lignes de front. Par ailleurs, certains manifestants se sont formés au Parkour pour évaluer la situation en hauteur ou lancer des objets dissuasifs sur la police. D’autres travaillent ensemble pour étouffer les gaz lacrymogènes, déposant rapidement des cônes de signalisation sur les grenades fumantes, puis leur versant de l’eau par la buse.

Quand ils rentrent chez eux, les manifestant·e·s utilisent et derrière eux de l’argent dans les stations de métro pour éviter et éviter à leurs camarades d’être suivis avec leurs cartes de transport public. De nombreux manifestant·e·s ont également amélioré leur équipement – les masques et les planches de surf minces qui étaient «inutiles» contre les matraques de police et les boucliers anti-émeute ont disparu. À présent, ils utilise des panneaux de signalisation en métal comme boucliers, enfilent des protections de bras et de jambes, se procurent des barres de fer et apportent de différents types de projectiles de la brique aux œufs.

La communication est également soigneusement contrôlée. Les défenseurs de la ligne de front ne partagent jamais leurs coordonnées sur les téléphones des autres. Ils limitent les chats tactiques à un petit nombre pendant que les messagers désignés transmettent des informations entre les groupes. De nombreux manifestant·e·s ne dévoilent également pas leur participation de première ligne auprès de leur famille, amis ou collègues.

Le week-end du 27 et 28 juillet a été marqué par plusieurs manifestations anti-gouvernementales au cours desquelles des affrontements et des arrestations ont été signalés. Samedi 27 juillet, des affrontements ont été signalés lors d’une manifestation à Yuen Long, près de la frontière chinoise au cours lesquelles 24 personnes ont été blessées, dont deux grièvement. Cette manifestation avait pour objectif de protester contre l’agression d’autres manifestant·e·s le dimanche précédent, attribuée à des triades, qui avait fait 45 blessés (voir notre article).

Le lendemain, des dizaines de milliers de personne étaient réunies au cœur de mégapole. Un groupe d’environ 200 manifestants parvenu jusqu’au bureau de liaison du gouvernement chinois à Hong Kong, symbole de la présence chinoise. Il s’est retrouvé face à face avec la police antiémeute qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les manifestants ont riposté avec des briques et des pierres, puis ont été repoussés par une charge de policiers. Parallèlement, une foule plus nombreuse de manifestants s’est rendue dans le quartier commerçant de Causeway Bay, où la présence policière semblait plus restreinte. Les manifestants y ont érigé des barricades et bloqué une artère. La police a fait état de 13 arrestations, dont celle d’un militant, Max Chung, qui avait déposé une demande pour la manifestation.

Affrontement lors d'une manifestation à Hong Kong le 28 juillet

Le Commandement Arnulfo Ortiz de la NPA du Samar occidental a lancé une série d’opérations de guérilla contre le régime de Duterte en prévision du prochain discours sur l’état de la nation du président.

Ainsi, le 16 juin des affrontements ont eu lieu entre la guérilla et des éléments du 63e Bataillon d’Infanterie au cours des quels deux soldats sont morts et de nombreux autres ont été blessés. Le 27 juin, trois membres du 87ème Bataillon d’Infanterie ont également été tués par des combattant·e·s de la NPA. Enfin le 7 juillet, un groupe d’opérations spéciales de la NPA a ciblé Sonny Moreno, un responsable du renseignement du Bataillon du Renseignement Militaire (BRM) à Poblacion, San José de Buan. On ne signale aucune victime dans les rangs de la NPA.

Combattants et combattantes de la NPA

Combattants et combattantes de la NPA

Des ingénieurs chinois auraient mis au point un fusil laser capable de mettre le feu à une cible à presque 1km de distance. Il s’agit d’un laser portatif « non létal » capable de provoquer une « carbonisation instantanée » de la peau et des tissus humains. Le fusil, portant le nom, « ZKZM-500 », produirait un faisceau d’énergie invisible à l’œil nu capable de traverser les fenêtres à une distance de 800 mètres. Un appareil suffisamment puissant pour tirer des centaines de coups et « brûler les vêtements en une fraction de seconde, si ceux-ci sont inflammables, provoquer une douleur au-delà de l’endurance humaine.

L’arme pèserait seulement 3 kg, sensiblement le même poids qu’un AK-47 et pourrait être utilisé par des fantassins mais également montés sur des véhicules. Elle serait prête pour une production en série et les premières unités seront probablement confiées à des escouades antiterroristes de la police et de l’armée chinoise. Son but premier étant de déstabiliser un preneur d’otage ou de brûler des pancartes pendant des manifestations.

Un prototype de Fusil Laser

Un prototype de Fusil Laser

Quatre policiers dépendant du bureau provincial de la police de Negros Oriental (Norppo) ont été abattus par des membres présumés de la guérilla maoïste. Les policiers circulaient sur deux motos et se seraient approchées d’une maison quand ils ont été accueillis par un tir nourri. Les policiers ont été touchés à de multiples reprises et sont morts sur le coup. La 303e brigade d’infanterie de l’armée philippine, stationnée dans la région, a été mise en état d’alerte totale.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Pour le septième week-end, des manifestants ont défilé en masse dimanche dans les rues de Hong Kong. Des policiers anti-émeutes ont tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène contre des contestataires qui jetaient des œufs et inscrivaient des graffitis sur la façade du Bureau de liaison du gouvernement chinois. La riposte de Pékin et des forces qui lui sont liées se manifeste par des pressions accrues sur les dirigeants de Hong Kong et par des contre-manifestations mobilisant les ruraux des régions frontalières, bien moins nombreuses que celles de la contestation.

Mais ce dimanche a vu une escalade : des groupes de dizaines d’hommes en t-shirts blancs, masqués et armés de bâtons ou de tiges métalliques, ont agressé à Yuen Long, dans le nord de Hong Kong, des manifestants anti-gouvernementaux qui rentraient chez eux. 45 personnes ont été blessées, une est dans un état critique et cinq autres sont dans un état grave. La police a mis plus d’une heure pour arriver sur les lieux, malgré les appels à l’aide répétés. Et elle n’a procédé à aucune arrestation, alors que les agresseurs sont restés dans le quartiers jusqu’aux petites heures du matin, avant de quitter les lieux à bord de véhicules arborant des plaques d’immatriculation chinoises. Tout désigne dans ces agressions l’intervention tarifée des triades, bandes criminelles présentes à la fois à Hong Kong et sur le continent.

Une des agressions de dimanche

Une des agressions de dimanche

Des policiers ont chargé hier jeudi en matinée les infirmières qui marchaient vers la résidence du premier ministre à Karachi. La police a aussi utilisé des canons à eau pour disperser les infirmières grévistes qui tiennent un sit-in depuis 15 jours pour augmenter leurs indemnités. Les infirmières en grève boycottent les services d’urgence, les soins intensifs et les salles d’opération, obligeant les médecins à prendre en charge une partie de leur travail.

Manifestation des infirmières grévistes à Karachi

Manifestation des infirmières grévistes à Karachi

Les habitants ont protesté contre la décision soudaine des autorités de la ville de Wuhan de construire une usine de traitement des déchets, alors qu’ils s’attendaient à l’aménagement d’un parc à cet endroit. Le contrat de construction de l’usine n’a été attribué à une société créée qu’en avril 2019, suggérant une corruption, et le calendrier de construction de l’usine a été rapidement accéléré de septembre à juin, sans consultation des résidents locaux. Les manifestations se déroulent depuis le 28 juin, impliquant des milliers de personnes et de violents affrontements avec la police anti-émeute.

Protestation des habitents de Wuhan

Protestation des habitents de Wuhan

Deux combattants de la NPA ont été tués dans un affrontement à Lupi, une ville de la province philippine de Camarines Sur. Un détachement de la 9e division de l’armée déployé lundi dans le village de San Vicente a accroché une quinzaine de guérilleros. Les militaires n’ont pas seulement abattu deux maoïstes, ils se sont aussi emparé de six fusils d’assaut M16, d’un M653, d’un IED et de matériel politique (documents, drapeaux…).

Le matériel saisi lundi à San Vincente

Le matériel saisi lundi à San Vincente

A l’occasion de la grande manifestation organisée ce lundi à Hong Kong pour marquer le 22e anniversaire de la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine, des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin se sont affronté à la police en tentant de pénétrer dans le Conseil législatif, le parlement local. Des forces anti-émeutes étaient présentes à l’intérieur de ce bâtiment au centre des manifestations ces dernières semaines en réaction au projet de loi visant à autoriser les extraditions en Chine continentale

Dans l’après-midi, un vaste cortège de dizaines de milliers de manifestants s’est déployé dans le centre ville pour marquer la date anniversaire de la rétrocession en 1997. Plus tôt dans la journée, de petits groupes de contestataires, majoritairement jeunes et masqués, s’étaient emparés de trois grandes artères du coeur de Hong Kong et ont entravé la circulation avec des barrières de plastique et de métal. Peu avant la traditionnelle cérémonie de lever des drapeaux chinois et hongkongais qui marque l’anniversaire de la rétrocession du 1er juillet 1997, des contestataires ont été chargés par les policiers qui ont fait usage de leurs matraques et de gaz poivre.

Attaque du Conseil législatif de Hong Kong

Attaque du Conseil législatif de Hong Kong