Le leader de la Confédération coréenne des syndicats a fini par se rendre ce jeudi, soutenu par plusieurs centaines de partisans. Il était retranché depuis près d’un mois dans un temple bouddhiste de Séoul pour que la police ne procède pas à son arrestation. Hang Sang-Gyun est accusé d’incitation à la violence lors d’une grande manifestation (voir notre article), qui visait notamment à dénoncer la réforme du droit du Travail proposée par le gouvernement, un texte qui facilite le licenciement de salariés et plafonne les revenus des employés proches de la retraite. Ce n’est pas la première fois qu’un syndicaliste se réfugie dans un temple bouddhiste, où les policiers préfèrent ne pas rentrer pour ne pas choquer l’opinion publique.

Hang Sang-Gyun (second à partir de la droite)

Hang Sang-Gyun (second à partir de la droite)

Deux guérilleros présumés de la NPA ont été tués ainsi qu’un militaire lors d’un affrontement vendredi matin dans le sud de Negros Occidental. La fusillade a eu lieu à Sitio Bugtong Lubi, Barangay Damutan, Hinobaan entre un détachement du 79e bataillon d’infanterie et une douzaine de guérilleros maoïstes.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Une colonne d’une vingtaine de guérilleros de la NPA ont attaqué le chantier routier de Gemma Construction à Sitio Lamsuguing, à Barangay Lamfugon, hier soir. Gemma Construction construit une route nationale financée par le gouvernement pour relier Barangay Upper Sepaka (Surallah) à Barangay Lamfugon (Lake Sebu). La garde armée de l’entreprise a opposé une résistance. Deux gardes ont été tués, cinq autres blessés puis désarmés. Les guérilleros maoïstes sont partis après avoir incendié tous les équipements lourds du chantier. Une vaste opération conjointe de la police et de l’armée tente de les accrocher.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

En Chine, une quinzaine de militants des droits des travailleurs ont été arrêtés dans le cadre d’une vaste opération qui touche la région de Canton, dans le sud du pays. Parmi eux, Zeng Feiyang, le directeur du Centre Panyu qui vient en aide aux travailleurs migrants. Cette association fournit une aide juridique gratuite et fait pression sur les patrons d’usines quand ceux-ci ne versent pas les salaires ou les primes dues aux ouvriers. C’est aussi le cas de l’association Nanfeiyan, qui défend les victimes d’accidents du travail. Son patron, He Xiaobo, fait partie des militants arrêtés.

En l’absence de syndicats indépendants, le rôle de ces associations est crucial. Grâce à leurs actions, les ouvriers chinois ont enfin compris qu’ils avaient des droits et qu’ils pouvaient réclamer justice. C’est le cas de Zhu Xiaomei, ancienne ouvrière du japonais Hitachi. Elle a été licenciée pour avoir mené une grève réclamant la hausse des salaires en 2013. Depuis, elle milite, et vient aussi d’être interpellée. Cette vague d’arrestations sans précédent fait suite à des mois de harcèlement. Ces associations ont vu leurs locaux vandalisés et leurs employés menacés. Les autorités chinoises leur reprochent de ne pas avoir d’existence légale, alors qu’elles refusent de les enregistrer officiellement. Les défenseurs des travailleurs sont aussi accusés d’être financés par l’étranger, avec pour mission – en contrepartie – de semer le trouble en Chine.

Manifestation ouvrière en Chine

Manifestation ouvrière en Chine

L’armée gouvernementale a distribué un total de 22,5 millions de pesos à informateurs qui ont aidé les forces de sécurité. C’est le vice-chef des Forces armées, le général major Tanalgo, qui a remis l’argent aux indicateurs lors d’une cérémonie tenue à Camp Aguinaldo. La plus grande récompense (5,8 millions de pesos, 116.000 euros, le salaire moyen aux Philippines étant de 200 euros par mois) est allé au mouchard qui a permis la capture du commandant de la NPA Eduardo Esteban. Un autre indicateur a reçu 4,8 millions pour avoir permis l’arrestation d’un autre commandant de la NPA, Dominiciano Muya (voir notre article).

Dominiciano Muya

Dominiciano Muya

Deux sous-officiers ont été tués et trois autres militaires ont été blessés hier vendredi dans une embuscade de la NPA dans Catbalogan City, (Samar) vendredi soir. Le détachement était allé au Camp Lukban, siège de l’armée philippine à Visayas orientales (Catbalogan City), pour chercher le budget mensuel des allocations de repas du 14e Bartaillon d’infanterie, soit 1.8 millions de pesos. Ils circulaient à bord d’un camion vers leur base de Barangay Dao lorsque les guérilleros embusqués au bord de la route ont fait explosé un IED, avant d’ouvrir le feu à l’arme automatique. Deux sous-officiers ont été tués et trois autres militaires ont été blessés, et les guérilleros sont partis en emportant armes et argent.

Trois jours avant cette embuscade, le 24 novembre, les combattants de la NPA en avaient tendu une autre à un groupe de soldats dans la ville de Catarman, Samar du Nord, tuant un soldat et en blessant cinq autres

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Un guérillero maoïste a été tué dans un affrontement avec les troupes gouvernementales au pied du mont Apo, dans le district de Toril, de l’arrière-pays de Davao City hier dimanche. Les combats ont éclaté après que des soldats du 84e bataillon d’infanterie aient rencontré une colonne du Front 54 de la NPA dans la localité de Tagurano. Les guérilleros se sont retiré après une longue fusillade, laissant un mort, une arme et plusieurs bagages sur le terrain.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

La NPA a libéré, hier vendredi après-midi, le caporal Adonis Lupiba à Barangay Kaulayanan, (Sugbongcogon town). Lupiba avait été capturé par la NPA à Barangay Alatagan, (Gingoog City) le 11 juillet dernier lors de la prise du village par la guérilla, au cours de laquelle un autre sous-officier de la 403e brigade d’infanterie avait été tué.

Le caporal lupiba, prisonnier de la guérilla

Le caporal lupiba, prisonnier de la guérilla

La police philippine a usé de matraques et de canons à eau contre les manifestants opposé au Sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique, réunissant 21 pays dont les dirigeants, parmi lesquels Obama, étaient réunis à Manille. Les affrontements ont lieu lorsque les manifestants (paysans et militants anti-mondialisation) tentaient de franchir des barricades empêchant quiconque d’atteindre le lieu de la réunion. Les manifestants sont opposés à l’ordre du jour de libre-échange de l’APEC, favorable aux seules grandes entreprises. Plus de 20.000 policiers et soldats ont été déployés cette semaine pour assurer la sécurité du sommet de l’APEC.

La manifestation anti-APEC à Manille

La manifestation anti-APEC à Manille