L’opposition à la construction d’une nouvelle base militaire américaine dans la baie d’Oura, au nord-est de l’île principale de l’archipel formant la partie méridionale du Japon a tourné à l’affrontement avec la police hier lundi. Samedi 21 mars déjà, sur la plage de la baie d’Oura, plus de 4 000 personnes encourageaient de la voix des contestataires embarqués sur une flottille de kayaks, de canoës et de petits bateaux, louvoyant entre les Zodiac et les vedettes des gardes-côtes, pour tenter d’empêcher des blocs de béton de 4 tonnes dans la baie.

Des combattants de la NPA ont abattu un caporal du 57e bataillon d’infanterie jeudi à Makilala. Ils se sont emparé de l’arme et de la moto du militaire. Jeudi en fin d’après-midi, une groupe d’une vingtaine de guerilleros ont attaqué un poste de paramilitaires à Barangay Villaflores, dans la même province de Cotabato-Nord.

Une force conjointe de la police et de l’armée a arrêté une membre présumé de la guérilla maoïste dans le village de Dalapan, dans l’hinterland de la province de Zamboanga del Sur. Johnny Anter, alias « Bulldog » a été arrêté dimanche matin. il était en possession d’un revolver .38 et d’une grenade. Il est détenu au quartier général de la police à Pagadian City.

Lundi 23 mars, au moins 79 manifestants ont été arrêtés lors d’un sit-in devant le Département des douanes de la région de Petaling Jaya, à Kuala Lumpur. Ils protestaient contre une nouvelle taxe sur les biens et les services. Deux avocats défenseurs des droits humains ont également été interpellés au titre de la Loi relative à la sédition de 1948, loi draconienne qui remonte à l’époque coloniale. Tous deux ont été libérés sous caution. Cette loi relative date de l’époque coloniale et visait à l’origine les personnes revendiquant l’indépendance de la Malaisie, qui érige en infraction toute une série d’actes, notamment ceux « tendant à inciter au mécontentement envers les personnes qui exercent le pouvoir ou envers le gouvernement » ou le fait de « remettre en cause un sujet » protégé par la Constitution malaisienne. Les personnes reconnues coupables de tels faits sont passibles de trois ans de prison et d’une amende.

Au moins trois soldats d’élites (Scout Rangers) ont été tués et cinq autres blessés dans une embuscade organisée par les guérilleros maoïstes à los Arcos (Agusan del Sur), samedi soir. C’est un convoi de la contre-guérilla qui a été touché par l’explosion d’un IED suivi d’une fusillade nourrie. Le même samedi, un policier a été blessé lors d’une autre embuscade de la NPA, dans le village de Tigao (Surigao del Sur).

Un détachement mixte du 29e Bataillon d’infanterie et du 13e Bataillon régional de Sécurité publique a accroché lundi, à Barangay Himbangan, (Kicharao, Agusan del Norte), un groupe de la NPA. La fusillade a duré 30 minutes, un guérillero a été tué et l’armée a récupéré plusieurs armes sur le terrain. Un autre affrontement a eu lieu lundi à Kagumay (Sta. Cruz, Rosario), où des militaires du 75e bataillon d’infanterie 75e s’est affronté aux guérilleros, capturant l’un d’eux.

Deux militaires du 26e bataillon d’infanterie ont été abattu par les guérilleros maoïstes alors qu’il retournaient vers leur base anti-guérilla, le 6 mars dans la localité de San Patricio (La Paz, Agusan del Sur).

Le surlendemain 8 mars, sept policiers ont été blessés par l’explosion d’un IED et par des tirs le long d’une route nationale à hauteur du village de Palacapao (province de Bukidnon). Les policiers appartenaient au 10e Bataillon régional de sécurité publique (Regional Public Safety Battalion) déployé suite à l’attaque d’une grande entreprise bananière par la NPA. Le même jour, un véhicule de police a été mitraillé le long de la route Davao-Bukidnon, à hauteur du village de Sitio (Southern Mindanao). Les deux policiers occupant le véhicule ont été blessés. Un passant a été blessé part une balle perdue.

Le 9, deux guérilleros ont été tués, et d’autres blessés, lors d’une fusillade avec un détachement d’éclaireurs de la 403e brigade d’infanterie, mardi, peu avant l’aube, à Barangay Palacapao in Quezon town. Les guérilleros feraient partie de la colonne qui avait attaqué l’exploitation bananière la veille. L’armée a récupéré sur le terrain deux M-16 et un AK-47.

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La police a réprimé à coups de matraque une marche étudiante et a procédé à plus de 120 interpellations, mardi 10 mars. Les policiers anti-émeute sont entrés dans un monastère bouddhiste où une partie des manifestants contre la réforme de l’éducation avait trouvé refuge, à Letpadan, dans le centre du pays. La tension était montée d’un cran lorsque les quelque cent cinquante opposants bloqués par la police depuis une semaine ont tenté mardi matin de briser le cordon qui les encerclait. Les étudiants estiment que les autorités n’ont pas respecté un accord conclu entre les deux parties, qui devait permettre la poursuite de la marche vers Rangoun.

Les étudiants jugent antidémocratique la réforme de l’éducation et réclament des changements, dont la décentralisation du système éducatif, la possibilité de créer des syndicats et un enseignement dans les langues des nombreuses minorités ethniques du pays.

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La NPA de Mindanao a libéré jeudi trois membres de la police capturés à la fin de l’année dernière. Les policiers ont été remis au maire de Davao City, dans Surigao del Norte. Deux de ces policiers avaient été capturés dans l’attaque d’un poste de police à Surigao del Norte le 16 novembre. Le troisième avait été capturé par les guérilleros maoïstes quatre jours plus tôt.

Tsutomu Shirosaki a été arrêté en 1971 à Tokyo pour avoir participé à des hold up pour financer les groupes révolutionnaires. Le 28 septembre 1977, cinq membres de l’Armée rouge japonaise ont détourné un boeing de la Japan Airlines vers le Bangladesh et obtenu 6 millions de dollars et la libération de six prisonniers politiques dont Tsutomu Shirosaki. Les membres du commandos et les prisonniers libérés, se sont rendus en Algérie, puis au Liban. Shirosaki, n’a pas intégré l’Armée rouge japonaise. Il a préféré devenir un combattant de la révolution palestinienne dans le FPLP.

Le 14 mai 1986, deux roquettes ont été tirés dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Jakarta, en Indonésie. Deux autres roquettes ont été tirées à partir vers l’ambassade du Japon et une voiture piégée a explosé devant l’ambassade du Canada. La Brigade Internationale Anti-impérialiste a revendiqué ces actions comme réponse au sommet du G7 à Tokyo. Peu après, le gouvernement japonais a annoncé qu’une empreinte digitale de Tsutomu Shirosaki avait été trouvée dans la chambre d’hôtel où les roquettes ont été lancées à l’ambassade du Japon. Au moment de ces actions, Tsutomu Shirosaki était au Liban. Après les accords d’Oslo, la situation est devenue difficile pour les révolutionnaires au Liban et Shirosaki a du quitter le pays. En décembre 1987, les autorités italiennes ont annoncé une mandats d’arrêt internationaux pour Tsutomo Shirosaki et un autre membre présumé de l’Armée rouge japonaise, Junzo Okudaira, pour une attaque contre l’ambassade américaine à Rome six mois plus tôt.

Le 21 septembre 1996, la police locale de Katmandou, au Népal arrête Tsutomu Shirosaki et le remet au FBI. Extradé aux États-Unis. Au procès Tsutomu Shirosaki a dit qu’il n’avait eu aucun rôle dans les attentats de Jakarta et dénonce un montage policier. Il est condamné à plusieurs peines pour une durée totale d’emprisonnement de 30 ans. qu’il purge dans la prison de haute sécurité de Terre Haute. Agé de 67 ans, qui a gardé ses convictions politiques, a été libéré le 16 janvier dernier, mais le ministère américain de la Justice l’a expulsé vers le Japon. La police de Tokyo a arrêté Shirosaki dès son arrivée à l’aéroport de Narita. L’Etat japonais veut se venger de l’héritage de l’Armée rouge japonaise et punir Shirosaki pour sa revendication de responsabilité de rejoindre le FPLP quand il était au Liban.

C’est au total huit guérilleros maoïstes et quatre militaires qui ont été tués dans des affrontements distincts dans le sud des Philippines. Une femme et six hommes, membres de la NPA, ont été tués dans des accrochages lundi près aLabel sur la côte sud de l’île de Mindanao.

L’attaque d’un poste de police dans la ville méridionale de Mati par une cinquantaine de guérilleros portant des uniformes de l’armée, s’est soldée par la mort d’un assaillant. Un policier a aussi été blessé dans l’assaut qui a été interrompu par l’arrivée de renforts de l’armée. Un IED déclenché à cde moment par les guérilleros a tué trois soldats et en a blessé quatre autres. Un soldat qui passait par un des barrage de sécurité mis en place par la guérilla pour couvrir l’attaque du commissariat a également été tué.