La police a déployé mercredi 22 au matin un important dispositif pour déloger le collectif « O du Fröhliche » qui squatte un immeuble au centre de la Ville de Berne depuis début décembre. Retranchés dans les étages supérieurs, les squatters ont lancé des pétards et des pots de peinture sur des véhicules et en direction des unités anti-émeute. Les policiers ont eux répliqué à coups de balles en caoutchouc. La police a engagé à titre préventif un canon à eau pour éviter de nouveaux incidents en raison de la présence de sympathisants des squatters à proximité de l’immeuble. Au total, 19 personnes ont été emmenées dans les locaux de la police pour y être entendues.

Vendredi 24 vers 20h30, des heurts ont opposé à Berne la police à des manifestants qui défilaient à la Schüttzenmatte pour protester contre l’évacuation du squat d’avant-veille. Le rassemblement n’était pas autorisé. La police a riposté aux jets de pierres, de pétards et d’autres objets des manifestants par des tirs de balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et des canons à eau. Douze personnes ont été arrêtées et emmenées au poste de police.

La police bernoise essuyant des jets de projectile

La police bernoise essuyant des jets de projectile

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Lors du Forum Economique Mondial (WEF) qui s’achève aujourd’hui à Davos, la police était équipée de fusils anti-drones HP-47. L’engin est capable de brouiller les signaux reçus par le drone à une distance de 300m, ce qui provoque l’inexorable chute de l’appareil. La police reconnaît que ces fusils ne sont pas utilisés pour empêcher qu’un drone puisse mener des attaques, mais plutôt pour empêcher des manifestants ou assaillants de repérer des points sensibles dans un dispositif de sécurité. La compagnie qui fabrique le fusil, HP Marketing & Consulting, est spécialisée en engins capables de brouiller des ondes. Elle fabrique également des appareils censés empêcher les téléphones de fonctionner en prison, ou des appareils à usage militaires qui sont posés sur les véhicules pour empêcher une détonation à distance tout en permettant les ondes radio à l’intérieur du véhicule, ou encore des appareils utilisés par les démineurs.

Un policier suisse équipé du HP-47 au WEF2017

Un policier suisse équipé du HP-47 au WEF2017

Dans la nuit du 17 au 18 janvier, le Consulat Général de Turquie à Zurich a été attaqué à l’aide de feux d’artifices. Cette attaque s’inscrit dans une série d’attaques contre les représentations de l’état turc en Europe. L’attaque a été revendiquée et se produit alors que les minitres AKP visitent le World Economic Forum qui se tient actuellement en Suisse. L’attaque n’a fait aucun blessé, mais quelques dégats matériels. Extraits:

« Depuis la tentative de coup de l’été 2016, la cadence des évenemements politiques pertinants s’accélère en Turquie. La volonté dictatoriale de l’AKP est chaque jour plus réelle. L’ancien travail politique légal dirigé contre l’AKP est rendu de plus en plus illégal et réprimé. La marge de manoeuvre politique est de plus en plus mince. […] Il est important de ne pas perdre la vision des évenements malgré la réaction de notre propre camp. Il existe des forces qui luttent, surtout en Turquie et au Kurdistan. Elles sont prêtes à fournir une réponse progressiste à la crise capitaliste. Nous osons dire que la tolérance et l’encouragement dont font preuves les forces impérialistes envers les développements réactionnaires en Turquie et au Kurdistan sont dues au fait qu’une réelle force sociale y défie le système capitaliste. »

Le consulat de Turquie à Zurich

Le consulat de Turquie à Zurich

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1000 policiers genevois, mais aussi fribourgeois, neuchâtelois et vaudois étaient réunis en nombre hier à Genève. Environ 400 manifestants s’étaient réunis durant l’après-midi à la place des Nations pour dénoncer les exactions du régime d’Erdogan. Le dispositif policier était énorme : camion à eau, blindé « piranha » et des dizaines de fourgons venus de toute la suisse romande. Il y eu de nombreux contrôles préventifs.

Le soir, une manifestation non autorisée a débuté du parc des Cropettes vers 21h05, direction Plainpalais. Environ 150 personnes y participaient. Vers 21h10 et à hauteur de la gare, 3 personnes s’étaient déjà fait arrêter. Le reste des manifestantes ont continué en courant direction bel-air. Vers 21h20 environ 30 personnes se sont fait prendre dans un kessel en face de l’Usine, elles ont toutes été arrêtées et d’autres arrestations ont eu lieu autour des Pâquis et des Cropettes vers 23h. Il y a eu plusieurs passage à tabac et 40 arrestations en tout. La plupart des personnes ont été relâchées dans la nuit, une seule aurait été mise à disposition du ministère public.

Le rassemblement de l'après-midi

Le rassemblement de l’après-midi

Marco Camenisch, anarchiste emprisonné en Italie puis en Suisse depuis 1991 est en libération progressive depuis le 1er septembre 2016 lorsqu’a commencé pour lui une période de six mois de travail en-dehors de la prison dans la région de Zurich. Sa nouvelle adresse: Marco Camenisch, Militärstrasse 87/A, CH-8004 Zürich. Marco a annoncé sur Renversé.co qu’il ne ferait à présent plus de déclarations concernant sa vie privée hormis concernant sa libération juridique. Marco a à présent accès aux informations et à internet.

Voir notre dossier sur Marco Camenisch

Affiche du SRI pour Marco Camenisch

Affiche du SRI pour Marco Camenisch

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Ce 4 novembre avait lieu le procès d’un militant révolutionnaire zurichois concernant une série d’actions contre la gentrification, principalement l’expulsion d’un député libéral hors d’un squat . Le militant a été condamné à 900CHF d’amende (830€), il fera appel du verdict. Une centaine de solidaires se sont rendus au procès et ont mis de l’animation dans la salle.

Photo solidaire prise à Bruxelles

Photo solidaire prise à Bruxelles

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Du 28 octobre jusqu’au 4 novembre aura lieu une semaine d’action « contre le réaménagement et la répression » en solidarité avec l’inculpé d’un procès reprenant plusieurs actions de réappropriation de l’espace public ayant eu lieu à Zurich. Notamment la mise à la porte d’un politicien de droite lors d’une soirée dans un squat pour laquelle le procureur demande minimum 8 mois.

Ici, le texte de la campagne en français (lire en allemand sur le site du Secours Rouge de Suisse)

Procès sur la ville

Le 4 novembre aura lieu un procès devant le Tribunal de District de Zurich. Il concerne des évenements de réappropriation de l’espace qui ont eu lieu à Zurich. L’un d’eux était l’expulsion de Filippo Leutenegger (politicien de droite) du Binz-Areal, un batiment brievement occupé il y a un an. Pour ce seul évenement, le procureur réclame fermement 8 mois de prison.

Ce procès tourne autour de la ville, tant politiquement que juridiquement. Il veut dissuader par la répression pénale ceux qui s’opposent au développement urbain « du dessus ». La hauteur de la peine démasque le caractère politique explosif de ce sujet. L’état défend frénétiquement sa conception de la ville. Une conception qui pour beaucoup est synonyme de déplacement.

Il est important de contre-attaquer. Nous ne voulons pas de la ville européenne. Les initiatives pour une ville différente sont nécessaires et justes. Elles peuvent et doivent offrir des espaces qui interrompent l’omnipotence de l’état. Nous avons besoin de plus d’espaces tels que ceux là. Nous devons nous organiser pour développer des perspectives contre la ville d’en haut et pour la ville d’en bas. Il n’y a qu’une seule réponse à l’attaque de l’état: révéler nos objectifs politiques et combattre plus encore pour qu’ils ne puissent les atteindre.

Perspectives solidaires contre le réaménagement et la répression!

Semaine d’action pour le procès du 28 octobre au 4 novembre. Tous au procès le 4 novembre à 8h au Tribunal de District de Zurich.

Procès sur la ville, perspectives solidaires contre le réaménagement et la répression

Procès sur la ville, perspectives solidaires contre le réaménagement et la répression

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En 1999, dans un maxi-procès contre la gauche nationaliste basque, 47 personnes, dont Nekane Txapartegi, seront jugées coupable de collaboration avec ETA. Lors des auditions de son procès espagnol disponibles sur Youtube, Nekane décrit les sévices sexuels et physiques qu’elle a subis dans le sous-sol d’un commissariat à Madrid. En juin dernier, le gouvernement basque a publié un rapport qui détaille plus de 4000 cas de tortures commis entre 1960 et 2013 par les Forces armées espagnoles. Parmi eux se trouvent le cas de Nekane Txapartegi.

Arrêtée en avril dernier à Zurich, la militante basque risque d’être renvoyée en Espagne pour purger la peine de six ans et neuf mois à laquelle elle a été condamnée sur base de déclarations extorquées sous la torture. Samedi, une manifestation dénonçant la procédure d’extradition a eu lieu à Berne avec la présence d’une délégation venue du pays basque. Le Secours rouge de Suisse était également présent à cette manifestation.

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Un article sur cette affaire

Dans la nuit du 19 au 20 septembre, des personnes se sont introduites dans le siège du « leader mondial des matériaux de construction » Lafarge-Holcim. Elles y ont placé un petit engin explosif en représailles aux impôts que cette société a payé à Daesh entre le printemps 2013 et l’automne 2014 pour que ses cimenteries situées à Jalabiya, près de Manbij, puissent continuer leurs activités. Lafarge-Holcim n’est que l’une des sociétés de la famille Schmidheiny dont la collaboration avec les djihadistes n’est qu’un exemple de barbarie parmi d’autres. Lafarge-Holcim a prétendu que les fonds dégagés devaient servir à « sécuriser le personnel », mais il est apparu clairement que les fonds ont été payés pendant plus d’un an et que le personnel n’a pas été évacué. Ce n’est que récemment que Daesh a été chassé de la région par les QSD. L’action a été revendiquée sur Indymedia Linksunten, le communiqué a été traduit en anglais ici.

Lafarge continue à faire du profit en Syrie, à l'aide de sa cimenterie

Lafarge continue à faire du profit en Syrie, à l’aide de sa cimenterie

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