Marco Camenisch, anarchiste emprisonné en Italie puis en Suisse depuis 1991 est en libération progressive depuis le 1er septembre 2016 lorsqu’a commencé pour lui une période de six mois de travail en-dehors de la prison dans la région de Zurich. Sa nouvelle adresse: Marco Camenisch, Militärstrasse 87/A, CH-8004 Zürich. Marco a annoncé sur Renversé.co qu’il ne ferait à présent plus de déclarations concernant sa vie privée hormis concernant sa libération juridique. Marco a à présent accès aux informations et à internet.
Ce 4 novembre avait lieu le procès d’un militant révolutionnaire zurichois concernant une série d’actions contre la gentrification, principalement l’expulsion d’un député libéral hors d’un squat . Le militant a été condamné à 900CHF d’amende (830€), il fera appel du verdict. Une centaine de solidaires se sont rendus au procès et ont mis de l’animation dans la salle.
Du 28 octobre jusqu’au 4 novembre aura lieu une semaine d’action « contre le réaménagement et la répression » en solidarité avec l’inculpé d’un procès reprenant plusieurs actions de réappropriation de l’espace public ayant eu lieu à Zurich. Notamment la mise à la porte d’un politicien de droite lors d’une soirée dans un squat pour laquelle le procureur demande minimum 8 mois.
Le 4 novembre aura lieu un procès devant le Tribunal de District de Zurich. Il concerne des évenements de réappropriation de l’espace qui ont eu lieu à Zurich. L’un d’eux était l’expulsion de Filippo Leutenegger (politicien de droite) du Binz-Areal, un batiment brievement occupé il y a un an. Pour ce seul évenement, le procureur réclame fermement 8 mois de prison.
Ce procès tourne autour de la ville, tant politiquement que juridiquement. Il veut dissuader par la répression pénale ceux qui s’opposent au développement urbain « du dessus ». La hauteur de la peine démasque le caractère politique explosif de ce sujet. L’état défend frénétiquement sa conception de la ville. Une conception qui pour beaucoup est synonyme de déplacement.
Il est important de contre-attaquer. Nous ne voulons pas de la ville européenne. Les initiatives pour une ville différente sont nécessaires et justes. Elles peuvent et doivent offrir des espaces qui interrompent l’omnipotence de l’état. Nous avons besoin de plus d’espaces tels que ceux là. Nous devons nous organiser pour développer des perspectives contre la ville d’en haut et pour la ville d’en bas. Il n’y a qu’une seule réponse à l’attaque de l’état: révéler nos objectifs politiques et combattre plus encore pour qu’ils ne puissent les atteindre.
Perspectives solidaires contre le réaménagement et la répression!
Semaine d’action pour le procès du 28 octobre au 4 novembre. Tous au procès le 4 novembre à 8h au Tribunal de District de Zurich.
Procès sur la ville, perspectives solidaires contre le réaménagement et la répression
En 1999, dans un maxi-procès contre la gauche nationaliste basque, 47 personnes, dont Nekane Txapartegi, seront jugées coupable de collaboration avec ETA. Lors des auditions de son procès espagnol disponibles sur Youtube, Nekane décrit les sévices sexuels et physiques qu’elle a subis dans le sous-sol d’un commissariat à Madrid. En juin dernier, le gouvernement basque a publié un rapport qui détaille plus de 4000 cas de tortures commis entre 1960 et 2013 par les Forces armées espagnoles. Parmi eux se trouvent le cas de Nekane Txapartegi.
Arrêtée en avril dernier à Zurich, la militante basque risque d’être renvoyée en Espagne pour purger la peine de six ans et neuf mois à laquelle elle a été condamnée sur base de déclarations extorquées sous la torture. Samedi, une manifestation dénonçant la procédure d’extradition a eu lieu à Berne avec la présence d’une délégation venue du pays basque. Le Secours rouge de Suisse était également présent à cette manifestation.
Dans la nuit du 19 au 20 septembre, des personnes se sont introduites dans le siège du « leader mondial des matériaux de construction » Lafarge-Holcim. Elles y ont placé un petit engin explosif en représailles aux impôts que cette société a payé à Daesh entre le printemps 2013 et l’automne 2014 pour que ses cimenteries situées à Jalabiya, près de Manbij, puissent continuer leurs activités. Lafarge-Holcim n’est que l’une des sociétés de la famille Schmidheiny dont la collaboration avec les djihadistes n’est qu’un exemple de barbarie parmi d’autres. Lafarge-Holcim a prétendu que les fonds dégagés devaient servir à « sécuriser le personnel », mais il est apparu clairement que les fonds ont été payés pendant plus d’un an et que le personnel n’a pas été évacué. Ce n’est que récemment que Daesh a été chassé de la région par les QSD. L’action a été revendiquée sur Indymedia Linksunten, le communiqué a été traduit en anglais ici.
Lafarge continue à faire du profit en Syrie, à l'aide de sa cimenterie
Une journée de solidarité avec les prisonniers politique a eu lieu au Rathausbrücke, à Zürich. Si l’accent était mis sur les acteurs de l’insurrection d’Oaxaca réprimé par l’état mexicain, d’autres initiatives ont eu lieu en faveur d’autres prisonniers révolutionnaires: accrochages de banderoles, projection de vidéo etc.
Une banderole pour Georges Abdallah ce samedi à Zürich
Projection d'une vidéo de soutien à Andreï Sokolov ce samedi à Zürich
Les quatre syndicalistes impliqués dans le confit social de l’hôpital de la Providence à Neuchâtel (un des hôpitaux vendus par le public au privé) ont été acquittés par la justice. Le procès avait commencé en janvier (voir notre article) Ils étaient accusés de violation de domicile et de diffamation par la Fondation de la Providence et le groupe de cliniques privées GSMN. Le tribunal a souligné l’atteinte au partenariat social qu’a constitué la dénonciation de collection collective de travail par l’employeur. Le grief de violation de domicile n’est pas retenu: Le droit de propriété est ici confronté au droit d’accès dans l’exercice de la lutte syndicale, droit reconnu dans certains cas par la jurisprudence fédérale.
Concernant la diffamation, les prévenus sont acquittés pour la plupart des propos reprochés (inscrits notamment sur des tracts). « Parodie de vote », « avec un revolver sur la tempe »: ainsi était décrit le vote organisé par la direction au sein du personnel, sur le rachat de l’hôpital par GSMN. « La précipitation du vote interpelle », a commenté la juge, et aucune proposition alternative n’était soumise aux sondés. Les syndicalistes pouvaient de bonne foi voir dans le comportement de l’employeur une pression sur les employés. Restent les termes « crapuleux » et « pratiques de gangsters », pour lesquels l’infraction est retenue, mais que la juge renonce à sanctionner. Le contexte tendu a favorisé des propos outranciers de part et d’autre, a-t-elle souligné.
Le vendredi 24 juin, une manifestation sauvage contre le racisme, la répression et la gentrification a défilé à Bale, s’attaquant à divers édifices et à la police. Parmi les cibles: un tribunal, une compagnie d’assurance, un bureau du parti SVP et un bureau d’une compagnie de sécurité privée. Quatorze personnes ont été arrêtées à la suite de cette manifestation, parmi elles, deux ont été blessées. Au départ, les motifs d’inculpation étaient trouble à l’ordre public, destruction de bien privé, violence et menace envers autorité, et agression. Le week-end suivant, des perquisitions ont eu lieu dans plusieurs villes de Suisse dans le cadre de cette affaire. Sept personnes ont été relâchées le 26 juin alors que les sept autres ont pris entre 2 et 6 semaines de détention provisoire. Certains d’entre eux auraient dû être libérés depuis mais ont pris des peines supplémentaires durant leur détention.
Une femme accusée d’être membre de l’ETA a été arrêtée hier mercredi à Zurich. En 2009, elle avait été condamnée à une peine de prison de six ans et neuf mois par contumace pour avoir servi d’intermédiaire à l’ETA. Selon le jugement de la Cour suprême espagnole, elle a accompli diverses missions pour l’organisation en Europe et en Amérique du Sud. Elle était recherchée depuis 2007. Lors de son premier interrogatoire, l’activiste, en possession de faux documents d’identité, s’est opposée à son transfert vers l’Espagne. Dans les prochains jours, la requête d’extradition, déposée préventivement par l’Espagne en mai 2015, lui sera présentée. L’Office fédéral de la justice décidera ensuite de procéder ou non à son extradition.
Onze policiers ont été blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans des heurts autour du centre alternatif de la Reitschule à Berne. Des barricades enflammées ont été érigées et tant la police que les pompiers ont été caillassés.
Des heurts de moindre ampleur avaient déjà eu lieu la nuit précédente. Dimanche, les échauffourées ont débuté vers 00h15, et les policiers ont été accueillis dès leur arrivée sur place par des jets de pierres, de bouteilles et d’engins pyrotechniques. Les forces de l’ordre ont répliqué à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Leur position était précaire du fait que certains des émeutiers s’étaient postés sur le toit de la Reitschule. Les agents ont en outre dû couvrir les pompiers venus éteindre deux barricades, qui se faisaient eux-mêmes bombarder de projectiles. Plusieurs véhicules ont en outre été endommagés. La police a lancé un appel aux témoins afin d’identifier les émeutiers.