Selon certains médias turcs, des guérilleros du PKK auraient fait exploser un oléoduc transportant du pétrole de l’Irak vers le port de Ceyhan dans la nuit de samedi à dimanche. Les guérilleros n’ont toujours pas revendiqué cette attaque. Le pompage de l’oléoduc a du être interrompu et dimanche soir, n’avait toujours pas repris.

Explosion d'un oléoduc en Turquie

Explosion d’un oléoduc en Turquie

Une source sécuritaire a annoncé que le PKK avaient également attaqué un poste de l’armée au cours de la même nuit, à Beytussebap, une ville de la province voisine de Sirnak. Deux guérilleros et deux soldats sont décédés durant les combats.

La force aérienne turque a bombardé vendredi la base principale du PKK dans les montagnes Qandil à la frontière iranienne et dans le nord de l’Irak. L’armée a déclaré avoir attaqué les positions des guérilleros en évitant de faire des victimes parmi les civils. Néanmoins, aucun bilan de l’opération n’a encore été publié. Toujours selon l’armée, les avions de guerre turcs sont rentrés à bon port et sans dégâts après l’offensive. Les forces turques visent les cachettes des guérilleros dans le nord de l’Irak en vertu d’une autorisation parlementaire pour les actions militaires transfrontalières, qui avait été adopté en 2007 et qui a été prolongée jusqu’au mois d’octobre. Les USA ont soutenu leur allié, l’OTAN, en fournissant des renseignements sur les mouvements du PKK en Irak.

Par ailleurs, la semaine dernière dans la province de Hatay (sud-est de la Turquie), deux villageois ont été assassinés et un autre blessé par des tirs de soldats turcs qui les avaient pris pour des guérilleros.

Un violent combat opposant le PKK et les forces de sécurité a éclaté cette nuit dans la province de Siirt, à la frontière irakienne. Selon des sources militaires, il aurait fait quinze morts: onze guérilleros, un soldats et trois membres d’une milice gouvernementale. La police affirme que le soldat et les trois miliciens ont été tués durant une attaque d’une unité militaire par les guérilleros. Les onze membres du PKK auraient quant à eux été assassinés dans l’opération militaire qui l’a suivie, mais il n’y a eu aucune confirmation de ces décès.

Par ailleurs, selon une agence de presse turque, les forces de sécurité syriennes auraient interpellé 400 membres du PKK au cours de raids distincts dans cinq villes du pays. Du côté de la Syrie, aucun commentaire pour l’instant. La Turquie, la Syrie et les pays voisins travaillent en collaboration avec les Etats-Unis depuis de longs mois afin de combattre le PKK.

La police turque a arrêté une cinquième personne dans le cadre de son enquête sur l’explosion d’un bus à Istanbul le 22 juin dernier. Le suspect, un étudiant universitaire, a été capturé à la gare des bus de la ville d’Izmit, dans une province voisine d’Istanbul. Bien que sa liaison avec l’attaque ne soit pas clairement établie, il a été emmené à Istanbul pour interrogatoire. En effet, les forces de l’ordre sont toujours à la recherche de la personne qui a déclenché l’explosion. Jusqu’à présent, quatre personnes ont été arrêtées, et plus d’une vingtaine ont été interrogées. Cependant, il semblerait qu’aucun suspect n’ait été questionné à propos de l’explosion.

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Dans le cadre de l’intensification de ses actions contre le PKK, la Turquie a envoyé des avions de guerre bombarder des positions kurdes dans le nord de l’Irak ce lundi. Selon le porte-parole du PKK, ‘les raids ont visé des nomades kurdes dans la zone frontalière’. Aucune indication n’a été jusqu’à présent fournie sur les possibles victimes kurdes de ces attaques, mais elles ont provoqué des incendies dans les forêts et dans les champs. Ces dernières semaines, la Turquie a lancé de nombreux raids aériens et deux offensives terrestres contre les bases arrières du PKK.

Un guérillero a été assassiné vendredi soir après que des militaires aient trouvé un groupe de militants dans la région montagneuse de Kars, dans le sud-est de la Turquie. Selon le gouverneur de la province, plusieurs d’entre eux ont également été blessés, mais sont parvenus à prendre la fuite. Dans une action distincte menée à la gare de Malataya, les forces de sécurité ont saisi un sac contenant huit kilos d’explosifs et ont interpellé un homme dans un train de passagers. L’armée n’a pas confirmé son appartenance au PKK, mais a annoncé le résultat de son action dans la section relative aux opérations contre les guérilleros sur son site internet.

Dans le cadre de l’enquête sur l’explosion d’un bus mardi à Istanbul, le procureur a finalement pris la décision d’arrêter trois des neufs personnes suspectées d’être impliquée dans l’incident, les accusant d’être membres du PKK. Ce vendredi, une quatrième personne a été arrêtée pour les mêmes faits.

La semaine dernière, une vaste opération anti-DHKP-C (visant en réalité des membres du Front Populaire, de Tayad, des syndicalistes,…) avait abouti à l’arrestation de 29 personnes, dont quinze ont été placées en détention préventive. Il semblerait que cette contre-offensive policière fasse suite au gigantesque concert du groupe Yorum, qui est une composante du Front Populaire, concert qui avait rassemblé plus de 55.000 personnes au stade de Besiktas le 12 juin. Le 21 juin, les forces de sécurité ont effectué des perquisitions dans les milieux de la gauche à Eregli, dans la province de Konya. Onze personnes, la plupart étudiantes, ont été arrêtées, soupçonnées de faire partie d’une structure clandestine du DHKP-C. Ce jeudi, sept d’entre elles ont été placées en détention préventive et incarcérées à la prison de type E de Konya.

Tard dans la soirée de jeudi, les guérilleros du PKK ont tendu une embuscade à une patrouille militaire circulant dans la province de Elazig, visant également son poste militaire avancé. Deux soldats ainsi qu’une civile sont décédés lors de cette attaque, et six autres militaires ont été blessés. Depuis le week-end dernier, 19 soldats ont été tués au cours d’affrontements avec les membres du PKK. Plus tôt mercredi, un commandant du groupe avait réaffirmé qu’il y aurait de plus en plus d’attaques visant des cibles turques, déclarant que le PKK continuerait à se battre tant que ses exigences pour plus de droits et d’autonomie ne seraient pas entendues.

Par ailleurs, dix des 19 personnes interpellées après l’explosion d’un IED à Istanbul ont été relâchées ce jeudi. 27 personnes avaient été interpellées mercredi soir pour être interrogées, à la suite de quoi 19 d’entre elles ont été envoyées chez le procureur. Selon les enquêteurs, ces 19 personnes auraient pris part à l’attaque de mardi, ainsi qu’à la préparation de celle du 8 juin dernier, deux attaques qui selon eux, seraient liées. Neuf d’entre elles ont finalement été arrêtées et les recherches des forces de sécurité pour retrouver le responsable de l’explosion continuent.

Suspects de l'attaque du bus à Istanbul

Suspects de l’attaque du bus à Istanbul

Les guérilleros du PKK ont mené deux attaques simultanées à 8h du matin sur les postes de gendarmerie de Bagdere et de Catalköprü de la ville de Silvan. Les cinq guérilleros qui ont fait feu sur le poste de Bagdere ont tenté de se replier dans les montagnes mais ont été repris et tués par les forces de sécurité. Par contre, ceux qui ont mené l’attaque du poste de Catalköprü sont parvenus à s’échapper. L’armée a également tué deux militants du PKK et blessé et capturé un troisième d’entre eux lors d’un affrontement dans la région rurale proche de Kelkit. Par ailleurs, le groupe armé kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) a revendiqué aujourd’hui l’explosion à Istanbul d’un autocar qui transportait des soldats. Quatre d’entre eux ont été tués et douze autres blessés dans l’explosion d’un IED le long de la route qu’empruntait le bus venait de quitter un complexe de logements militaires à Halkali.

Attentat contre un bus de l'armée à Istanbul

Attentat contre un bus de l’armée à Istanbul