Le Secours Rouge et le Secours Rouge International appellent à la mobilisation le samedi 19 juillet, à 18h, devant l’Hotel de Ville de Saint-Gilles, pour se rendre après devant la prison de Forest où est toujours détenu Bertrand Sassoye. Il est important de venir nombreux afin de réclamer la libération de notre camarade, mais également de manifester notre refus des lois liberticides et des méthodes particulières de recherche. L’initiative sera relayée le même jour en France, en Allemagne, au Liban, et en Suisse.

Affiche de la manifestation du 19 juillet

Affiche de la manifestation du 19 juillet

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Bertrand Sassoye : une légitimité absolue. Sans équivoque.

Au terme de cette rocambolesque manipulation du 5 juin, il ressort que la solidarité s’est renforcée et étendue (succès des manifestations et des repas solidaires)… et que le pouvoir – lui – s’est complètement discrédité. Il se discrédite d’ailleurs un peu plus chaque jour. On verra bien à la prochaine Chambre du Conseil (25 juillet ?) s’il est mis fin à cette mascarade!!!! A ce rythme-là, il n’y aura plus à porter de coups contre le système, celui-ci s’écroule de lui-même. Sur lui-même. Il s’auto-détruit.

Patience

Pour ce qui est de Bertrand Sassoye, son cas est intéressant. Il nous permet de comprendre les enjeux, et la perversité du système. Si la société pouvait reprocher à Bertrand Sassoye, à l’époque des CCC, la violence de son action et donc son illégalité (même si cette violence et cette illégalité n’entament en rien la légitimité de sa révolte), aujourd’hui les données ne sont plus les mêmes. Depuis sa sortie de prison, Bertrand Sassoye faisait (et fait encore – plus que jamais) oeuvre de résistance dans une organisation légale, le Secours Rouge – qui soutient les détenus. Alors, la question se pose. Elle est cruciale.

Lorsque Bertrand Sassoye agit dans la violence et dans l’illégalité, on le condamne – c’est, dirons-nous, de bonne guerre; lorsque Bertrand Sassoye agit dans une organisation légale, lorsqu’il agit pacifiquement, on le condamne aussi, c’est donc bien LA RESISTANCE qui est pourchassée. La société criminalise et criminalisera, on l’a bien compris, toutes les formes d’opposition – même (et peut-être surtout) celles qui sont inscrites dans le Droit! Le Pouvoir n’a qu’un objectif : traquer et détruire les femmes et les hommes qui disent ‘NON’. On veut à tout prix briser leur solidarité. On cherche aussi à éradiquer cette SOLIDARITE essentielle que suscite leur combat – cet élan affectif et responsable qui prend à la gorge et au coeur des citoyens de toutes les sensibilités politiques, sociales et humaines. Des citoyens unanimement dressés contre l’injustice.

Tout est donc à craindre pour le ‘Secours Rouge’. Ses jours sont comptés…. encore que…. Nous sommes sûrs et déterminés. Sûrs de notre bon droit (C’est un comble) ! Porter atteinte à une organisation légale qui agit de manière pacifique et dans le respect des lois (je me répète), c’est porter atteinte à la notion même de Démocratie. Et, un Etat qui ne peut supporter la moindre remise en cause, la moindre critique, s’inscrit dans la droite lignée des régimes totalitaires. Le reste, tout le reste est hypocrisie ! Nous y voilà, enfin ! Les masques tombent. Et derrière les loups de carnaval de ce pitoyable cirque, on reconnaît des faciès …. la duplicité a un visage. Et ce visage-là; n’a rien d’humain ! Rien.

Ce 5 juin 2008, au petit matin , les Responsables (et jamais coupables de ce pays) ont consacré la légitimité absolue de Bertrand Sassoye. Bertrand est un être authentique – légitime dans son action, légitime dans sa parole. C’est un homme intègre. Aujourd’hui, les résistants avancent et vivent à visage découvert, ce sont les flics qui portent la cagoule. Pourquoi ? Pourquoi se cacher ? Qu’ont-ils donc à cacher?

La solidarité est notre arme.

Daniel Delcroix

Et on espère tous le voir rapidement, pour le remercier de sa force durant ses 32 jours de grève de la faim, et continuer avec lui la lutte pour la libération de Bertrand, ainsi qu’à l’arrêt des charges dans le cadre de l’intruction du 5 juin.

7 arrestations, 8 accusations: 7 libérations : Sortons Bertrand de là! Continuons de nous battre contre les lois liberticides!

Tous dehors! Manif le 19 juillet à 18h, rendez-vous place Van Meenen.

La solidarité est notre arme

08/07/2008

Légal

A la demande de la RTBF, nous avons retiré deux extraits de leurs émissions (Face à l’info et le JT du 16 juin). Dans son courrier, la RTBF nous invite à cesser la diffusion de ces contrefaçons sur notre site ou sur tout autre site qui nous serait lié, dans le souci du respect des droits d’auteur et de la ligne éditoriale initiale de la RTBF. Ce site étant le seul site du Secours Rouge, tout le monde est donc apaisé.

Voici la déclaration écrite de Constant évoquant la manière dont on l’a arrêté, lui et sa famille, le 5 juin. Constant avait exposé ces faits aux sympathisants à l’occasion du repas de solidarité financière organisé par le SR jeudi dernier, au Garcia Lorca.

Cher(e)s Camarades, Cher(e)s Ami(e)s,

Je tiens avant toute chose à vous remercier d’être venu si nombreux en solidarité avec ceux qui sont encore emprisonnés et ceux qui ont été libérés. Cette solidarité fait chaud au coeur et a une importance cruciale lorsque l’on est emprisonné. Personnellement, je l’ai ressentie à travers les nombreuses lettres que j’ai reçues et lors des deux manifestations qui se sont déroulées devant les prisons de Saint Gilles, Forest et Berkendael.

Mon intervention portera sur la manière dont nous avons été arrêtés et mes conditions de détention. D’autres camarades aborderont les choses sur un plan plus politique.

Le 5 juin à 5h du matin, nous avons été réveillés par les aboiements de notre chien qui n’est pas coutumier du fait. Dans les secondes qui suivirent, d’énormes coups ont été frappés sur la porte de rue alors que l’on défonçait la porte vitrée du jardin située à l’arrière de la maison. Des hommes encagoulés et armés se sont précipités dans l’escalier en hurlant des choses incompréhensibles comme « target » « target ». Ils se sont rués dans notre chambre à coucher, nous braquant mon épouse et moi-même à l’aide de leurs mitraillettes. D’autres sont montés à l’étage des enfants.

Lire tout la déclaration écrite de Constant Hormans – format pdf

07/07/2008

Enfin

Le Tribunal d’application des peines a remis sa décision cet après-midi : Jean-François Legros et Bertrand Sassoye, ne seront pas retenus en prison pour avoir ‘enfreint les termes de leur liberté conditionnelle ».

Aucune condition supplémentaire ni aucune restriction n’a été formulée : le TAP a admis que nos camarades avaient respecté chacun des termes imposés lors de leur libération conditionnelle respective. Les accusations hystériques pour maintenir nos camarades en prison n’ont pas trouvé de réponse dans l’appareil judiciaire, et c’est donc, après un mois d’emprisonnement et après un mois de grève de la faim, que Jean-François pourra retrouver son domicile. Il devrait être emmené chez lui mecredi au plus tôt – samedi au plus tard – afin qu’on lui remette le bracelet électronique qui lui était imposé lors de sa sortie. Bertrand doit encore attendre la fin du mois – vers le 25 juillet – afin de passer devant la Chambre du Conseil pour une prétendue activité liée à une organisation terroriste. Le combat n’est pas fini, mais cette première victoire est importante : nous ne la devons pas à la démocratie, mais bien à la lutte et au soutien de tous!

-Libérons Bertrand!
-Arrêt des charges contre les membres du SR!
-Abrogation des lois liberticides!

La liberté est notre arme

Manifestation:

Rendez-vous le samedi 19 juillet à 18h devant l’hôtel de ville de Saint-Gilles – Place Van Meenen pour ensuite aller vers la prison de Forest

Communiqué de presse du SR Belgique

C’est près d’une cinquantaine de personnes qui ont répondu ce midi à l’appel du Secours Rouge, en venant manifester leur soutien à Jean-François, en grève de la faim depuis son arrestation le 6 juin, et à Bertrand, pour lesquels le Tribunal d’application des peines devait remettre son jugement aujourd’hui quant au respect des termes de leur liberté conditionnelle respective.

Parmi les manifestants, des membres de NLPF (Paris), des membres du s5s et des sympathisants sont donc restés sur les marches du Palais, et se sont ensuite donné rendez-vous pour la manifestation du 19 juillet à 18h place Van Meenen, pour réclamer quoiqu’il arrive l’arrêt de l’Instruction menée par la juge Bernardo-Mendez, ainsi que l’abrogation des lois liberticides qui ont permis de priver de leur liberté 7 personnes depuis le 5 juin (dont 6 libérées au compte-gouttes) sous des prétextes alarmistes et avec une débauche de moyens injustifiés.

A rappeler : les ordinateurs, les téléphones, les documents (livres, factures, répertoires, etc) n’ont toujours pas été restitués aux personnes perquisitionnées, et les courriers adressés à la juge d’instruction n’ont donné jusque là aucune suite : privation de liberté, privation d’outil de travail : ça suffit!

Rassemblement du 7 juillet

Rassemblement du 7 juillet

Rassemblement du 7 juillet

Rassemblement du 7 juillet

Déclaration du SR lors du rassemblement (.wmv)
Images du rassemblement (.wmv)

Dans le cadre de son émission spéciale sur les lois ‘anti-terroristes’, Fréquence Paris Plurielle invite le Secours Rouge Belgique à s’exprimer sur les attaques du 5 juin.

Un premier matériel nous est confié pour diffusion.

L’émission contiendra les témoignages de militants du SR et du SRI, et abordera les lois liberticides ainsi que les conditions d’arrestation des 6 membres du SR, ainsi que celle de Pierre Carette, dont l’arrestation était une manipulation afin d’effrayer la population en faisant renaître les CCC le temps d’un scandale, et qui s’est défini lui-même comme prisonnier administratif.

En cliquant sur le lien suivant —extrait de l’émission avant le montage— vous pourrez entendre la lecture du communiqué du s5s, ainsi qu’une interview de Bertrand Sassoye qui avait été donnée à ces journalistes. Durant cette interview, Bertrand explique l’objet et l’histoire du Secours Rouge/APAPC, ainsi que celui des autres sections nationales du Secours Rouge, et leur travail au niveau international dans le cadre du SRI. Il s’exprime sur l’expérience des CCC, la situation de l’époque (fin des années 70 – début des années 80), la culture militante et les rapports de force qui s’y révélaient.

Cette mise au point pourra aider qui veut revoir le contexte de l’époque, et constater le saut qualitatif dans l’appareil de répression mis en place en moins de 30 ans pour condamner non pas des crimes ou des délits (le code pénal existe toujours pour ce faire) mais bien en condamnant toute forme de résistance dans le cadre des luttes politiques et sociales.

Pour info:

0′ à 10′: Présentation des faits
12’40 » jusqu’à la fin de l’extrait: Interview de Bertrand Sassoye