Le 7 octobre prochain, le tribunal d’application des peines tiendra audience à Lannemezan pour statuer sur la demande de libération conditionnelle (assortie d’une expulsion) déposée il y a plus d’un an par l’avocat de Georges Abdallah. Cette audience décisive actera, à quelques jours près, les 40 années de détention. 40 années de détention après une condamnation prononcée à la suite d’un montage politico-policier et un premier avocat trahissant son client en œuvrant pour les services secrets, 40 années de détention malgré la fin de sa peine de sûreté il y a 25 ans, 40 années de détention alors que par deux fois ses demandes de libération ont été acceptées en première instance… puis rejetées sur appel du parquet aux ordres du pouvoir. Georges Abdallah a déjà déposé neuf demandes de libération. La dernière, datant de 2012, ayant été acceptée… sous condition de la signature par le ministre de l’Intérieur d’un arrêté d’expulsion, ce que E. Valls (comme ses successeurs) a refusé de faire.

La campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah a lancé un appel pour un mois international d’action, du 7 septembre au 7 octobre, appel co-signé par le Secours Rouge International.

Fin 2022, Jordan Robichon, technicien gaz à GRDF et militant CGT, accompagnait sa collègue Aminata, technicienne gaz, qui avait demandé une audition auprès de la direction pour dénoncer le racisme et le sexisme dont elle était victime. Suite à cette audition, Aminata et Jordan seront licencié.es.

En novembre 2023, l’inspection du travail avait rejeté le licenciement de Jordan Robichon et ce 30 juillet, le Ministère du Travail a confirmé en rejetant également son licenciement. Actuellement, Aminata doit encore passer devant les prud’hommes.

Vendredi 24 mai à 19h à Toulouse (salle San Subra – métro Saint Cyprien), le Secours Rouge Toulouse organise une rencontre avec Shain Morisse et Gwenola Ricordeau à l’occasion de la parution de « Brique par brique, mur par mur. Une histoire de l’abolitionnisme pénal » (Lux Editeur).

« Il y a d’abord une évidence: les services que les prisons sont censées rendre ne compenseront jamais les torts qu’elles causent. Depuis les années 1960, ce constat d’un immense gâchis a amené un vaste mouvement à œuvrer à l’abolitionnisme pénal: en finir avec toutes les prisons, mais aussi avec les autres institutions qui forment le système pénal, comme la police et les tribunaux. Ce projet politique poursuit ainsi un objectif ambitieux : rendre vraiment justice aux victimes et répondre à leurs besoins, en plus de prévenir les violences systémiques et interpersonnelles.

En prenant appui sur les trajectoires transnationales des mouvements politiques qui ont mis au cœur de leur démarche la critique radicale du système carcéral et judiciaire, cet ouvrage, le premier du genre en langue française, offre une documentation indispensable pour inspirer les luttes contemporaines. »

Plus d’une centaine d’enquêteurs belges ont perquisitionné les locaux des chaînes de télévision kurdes Strong TV et Medya Haber à Denderleeuw dans la nuit de lundi à mardi vers minuit et demi. Pendant les quatre heures qu’a duré la perquisition, l’ensemble du bâtiment a été fouillé et des dossiers, des ordinateurs portables et d’autres équipements techniques ont été saisis, entre autres. Au cours de la perquisition, de nombreux dégâts ont été causés au bâtiment. Plusieurs portes ont été fracturées et les télécommunications ont été coupées. Des faux plafonds ont été ouverts à plusieurs endroits. La perquisition a été effectuée dans le cadre d’un Ordre d’enquête européen (OE), à la demande du parquet antiterroriste français, qui enquête sur le financement du PKK. La France et l’Union européenne considèrent le PKK comme une organisation terroriste. Selon la Belgique, le PKK n’est pas une organisation terroriste. Ce n’est pas la première fois que ces studios sont ciblés ; La police belge avait déjà effectué une descente en mars 2010 (voir notre article), saisissant tous les ordinateurs et disques durs. Les enquêtes et poursuites n’ont pas abouti et les télévisions n’ont fait l’objet d’aucune sanction.

 

Les 5 et 20 juin derniers, des centaines de policiers et gendarmes investissent appartements, maisons et villages aux quatre coins de la France. 35 personnes sont perquisitionnées et placées en garde à vue : les unes dans le cadre d’une instruction judiciaire pour l’occupation de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air le 10 décembre 2022 (photo), les autres dans celui d’une procédure lancée suite à la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline contre les méga-bassines. De nouvelles arrestations ont eu lieu le 28 novembre dans l’affaire Bouc-Bel-Air, menées de nouveau par la Sous-Direction-Anti-Terroriste. Ces deux nouvelles mises en examen s’ajoutent aux deux autres de juillet dernier. Ce 5 avril à partir de 9H30 aura lieu au tribunal d’Aix-en-Provence l’audience en vue de la mise en examen de deux personnes arrêtées au début de l’été dernier dans le cadre de l’affaire Lafarge. Un appel à un rassemblement au tribunal a été lancé pour ce jour là.

Alors que la répression syndicale et militante prend une ampleur inédite en France depuis le mouvement contre la réforme des retraites, un ensemble de syndicats concernés par la répression ont décidé d’appeler à une première réunion de coordination pour s’organiser face à la répression patronale. En décembre, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, alertait sur une répression d’ampleur avec plus de 1 000 syndicalistes poursuivis en justice, dont 400 énergéticiens et 17 secrétaires généraux (voir notre article). Et cette répression se poursuit. Jeudi dernier, un an de prison avec sursis était requis à l’encontre du secrétaire de l’UD CGT 59, jugé pour « apologie du terrorisme » à la suite d’un tract en soutien à la Palestine. Quelques jours auparavant, suite à la convocation de Nicolas, travailleur chez Safran au Havre, accusé de « harcèlement » envers sa direction, près de 300 personnes se sont rassemblées sur le site de Safran pour dénoncer la répression patronale.

Pour riposter à cette offensive, plus d’une dizaine de syndicats dont la CGT Roissy, Sud Rail Alsace, la CGT Total Energies Normandie, FO Fnac Paris, ou encore Sud Aérien, tous concernés par la répression, appellent à une première réunion de coordination pour ne pas se contenter d’une défense individuelle et isolée. Cette première réunion de coordination aura le 7 avril. Pour s’y inscrire et connaître les modalités de participation, envoyer un mail à stoprepressionsyndicale@gmail.com

La construction de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres se heurte toujours à une forte opposition. Un escadron de gendarmerie mobile (90 gendarmes) est intervenu contre les opposants hier après-midi, 9 février, sur la commune de Saïx, tout près de la ZAD de la Crém’arbre, proche du chantier. Les gendarmes ont tiré des gaz lacrymogènes et essuyé des jets de projectiles. Au moins deux personnes ont été blessées et deux autres arrêtées. Les manifestants ont alors placé des barricades sur la voie ferrée, provoquant l’arrêt de la circulation des trains. Ces heurts surviennent la veille d’un grand week-end de mobilisation contre le projet de l’A69 aux alentours de la ZAD de la Crém’arbre. Vendredi après-midi, le préfet du Tarn a pris un arrêté d’interdiction de manifestation et de rassemblement.

Dans la nuit de samedi à dimanche, vers une heure du matin un jeune homme de 27 ans qui circulait sur son scooter sur une grande artère de Marseille, près de son domicile, s’est effondré. Il été transporté à l’hôpital où l’on a constaté son décès d’un arrêt cardiaque causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile type flash-ball. La rue où il est tombé était déserte, mais il y avait des affrontements entre jeunes et policiers quelques rues plus bas, il aurait pu être touché là et s’écrouler un peu plus loin.

Des heurts ont éclaté jeudi à Paris entre des manifestants et les forces de l’ordre lors de la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Des blocages de lycées et de sites universitaires s’étaient produits dans la matinée à Lyon, Rennes, Lille et Paris, dont celui de l’université de la Sorbonne. Des actions de blocages aux portes de grandes villes ont par ailleurs provoqué des embouteillages. Plus de 1.300 personnes ont été contrôlées avant la manifestation. Parti de l’esplanade des Invalides en direction de la place l’Italie, le cortège est passé devant La Rotonde, le célèbre restaurant où Macron avait célébré en 2017 sa qualification pour le second tour de la présidentielle. Des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui s’étaient placées en protection de la brasserie. Un début d’incendie s’est déclaré après le jet d’un fumigène sur le auvent.

MaJ: Il y a eu au final des affrontements à Paris, Lyon, Nantes, Saint-Nazaire, Rennes, Brest, Quimper, Vannes, Toulouse, Strasbourg, Caen, Charleville Mézière, Albertville, Nancy (où l’entrée de la succursale de la Banque de France a été incendié), et Angers. La 12e journée d’action a été fixée le 13 avril.

Plusieurs actions de blocage du Pays basque ont été organisées ce samedi 23 juillet pour réclamer la libération de deux prisonniers basques septuagénaires, anciens membres d’ETA incarcérés depuis 32 ans, Jakes Esnal et Ion Parot. Environ 1700 personnes selon les organisateurs se sont réparties samedi sur dix points de blocage d’axes de circulation, sur la côte basque comme à l’intérieur des terres. Ces opérations avaient été interdites par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Vers 8h30, un groupe a réussi à pénétrer sur le tarmac de l’aéroport de Biarritz avant d’en être délogé par la police et d’être placé en garde à vue pour «introduction non autorisée dans la zone côté piste d’un aéroport». À Biarritz, vers midi, le boulevard qui relie autoroute, gare et aéroport a été bloqué. Des militants se sont enchaînés dans la matinée aux voies de chemin de fer à Boucau, au nord de Bayonne. Le trafic ferroviaire a été interrompu vers 11H00 dans les deux sens de circulation. Il y a eu au moins six arrestations.

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EDIT: il y a eu au total 26 arrestations.

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