Le 22 mars, le tribunal du Land de Berlin a mis fin au procès en appel de Thunfisch. Thunfisch a été arrêtée lors de la manifestation du 9 juillet 2016, à Berlin, en réponse à la tentative d’expulsion de la Kadterschmiede, le bar autogéré au rez-de-chaussée du squat Rigaer94. Elle était accusé d’avoir jeté des pierres dans la rue depuis le ballast du tram de la Warschauer Strasse, pour que d’autres personnes s’en servent. Selon le procureur: il s’agirait d’un cas grave d’atteinte à l’ordre public, à forte valeur criminelle. Il a demandé 10 mois de prison avec sursis. L’avocate de la défense n’y voit qu’un cas simple d’atteinte à l’ordre public et sollicite une amende. Verdict : pour atteinte à l’ordre public, 90 jours-amende, dont 60 déjà exécutés à cause de la longue durée de la procédure. L’accusée pourrait être dédommagée pour sa détention provisoire, car celle-ci n’était pas justifiée. D’un point de vue juridique, cet appel a donc été un succès.

Opération policière contre le Kadterschmiede (archive)

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Le squat emblématique de la Rigaer Strasse, situé dans le quartier est de Friedrichshain, occupé depuis des années, est l’un des derniers symboles restant entre les mains de la scène squat de la capitale allemande (voir notre article). Une inspection incendie est prévue par des représentants des propriétaires de l’immeuble, mais les occupants avaient fait savoir qu’ils résisteraient. La police avait préparé une opération de grande envergure et bloqué la zone mercredi après-midi. Ils ont été attaqués par quelque 200 manifestants au visage dissimulé. Des barricades avaient également été érigées et incendiées à trois endroits de la rue. Les services de police et les pompiers ont été bombardés de pierres, y compris depuis les toits. Les incendies ont finalement été éteints avec le canon à eau et les barricades ont été déblayées avec des véhicules blindés. Dans l’après-midi, les toits ont été inspectés. La police annonce soixante blessés dans ses rangs. Une manifestation de soutien au squat a eu lieu cet après-midi.

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La demande d’expulsion du bar autonome Kadterschmiede installé dans la Rigaer Straße 94 à Berlin (bâtiment occupé depuis 1990, puis en partie régularisé) n’a pas abouti. La demande avait été introduite par l’entreprise propriétaire du bâtiment mais le juge en charge a refusé d’émettre un ordre d’expulsion, pour des raisons de forme plus que de fond. En effet, un flou juridique entoure l’entreprise propriétaire Lafone Investment Limited, probablement une société-écran. Ainsi, elle n’est pas en ordre dans le registre du commerce allemand. L’avocat du collectif Rigaer assume que la demande d’expulsion est motivée par la spéculation immobilière étant donné que, depuis le début de l’occupation, la valeur du bâtiment a décuplé.

Le jour du procès (13.06.2019), et probablement en contestation de celui-ci, plusieurs personnes ont incendié des pneus à 5h20 sur un pont près de la Rigaer, bloquant le trafic pendant environ deux heures. Deux jeunes ont été arrêtés par la police, puis relâchés faute de preuves. Les menaces d’expulsion et raids de la Rigaer, un important lieu de rencontre et de rassemblement de la gauche radicale et centre social à Berlin, suscitent régulièrement des affrontements entre défenseur-se-s de l’occupation et la police. Lire notre article.

Rigaer 94 verteidigen

Rigaer 94 verteidigen

180 policiers ont été déployés pour reprendre le contrôle de la fameuse Rigaer Straße, à Berlin-Friedrichshain, où plusieurs immeubles sont occupés. Des barricades enflammées ont barré la rue vendredi soir et, surtout, la nuit de samedi à dimanche. Les occupants ont résisté à l’intervention de la police en lançant des pierres, des bouteilles de peinture. Un policier a été blessé et une voiture de police endommagée. Il n’y a eu aucune arrestation.

Ce samedi soir à Rigaer Straße

Ce samedi soir à Rigaer Straße

La manifestation d’hier en protestation contre l’expulsion du célèbre squat Rigaer94 à Berlin-Friedrichshain a rassemblé plusieurs milliers de personne et a tourné à l’affrontement. Plus de 1.800 policiers avaient été déployés, ils ont été attaqués à coups de pierres, de bouteilles et d’engins pyrotechniques. Des vitrines ont été brisées et des voitures de police ont été endommagés. Plusieurs policiers et manifestants ont été blessés et il y a eu des arrestations. Cette manifestation est le point culminant de semaines d’actions de protestation contre l’expulsion du Rigaer94 (voir notre article).

A Berlin hier soir

EDIT: Le bilan officiel des affrontements fait état de 123 blessés légers parmi les policiers et 86 interpellations. Pas d’estimation du nombre de manifestants blessés. Les incidents se sont déroulés dans plusieurs quartiers centraux de Berlin

A Berlin hier soir

Les attaques se poursuivent en solidarité avec le grand squat Rigaer94 qui, le 22 juin dernier, s’est fait expulser. Une manifestation solidaire avec le lieu autonome est prévue de ce soir. Voici une liste des actions solidaires:

Le 22 juin (soir de l’expulsion). Berlin: incendie d’engins et du matériel de chantier d’appartements de luxe à Pferg. Caillassage de trois banques. Voitures de luxe incendiées Alexandrinnen Straße, Gitschiner & Stralauer-Halbinsel, ainsi qu’à Pferg. Vitres brisées d’une agence immobilière. Caillassage et jet de peinture sur la mairie de Kreuzberg. Innombrables tags. Magdebourg : bris des vitrines de deux agences immobilières. Munich : la maison de l’architecte d’un ensemble de logements pour riches est taguée. Hambourg : une Porsche est incendiée.
23 juin. Leipzig : Sept véhicules de CG-Group (développeur et promoteur immobilier) sont incendiés. Rostock : un guichet automatique de tickets de transports est saboté et le tribunal de la August-Bebel Strasse badigeonné de peinture. Weingarten : Bris de vitres et tags contre une agence bancaire. Dresde : un véhicule de Thyssenkrupp, fabriquant d’armes, est incendié.
24 juin. Berlin : incendie de trois voitures de luxe, attaque à la peinture (extincteurs et bouteilles) du jobcenter du quartier Mitte. Würzburg : un immeuble de logements de haut-standing est tagué.
26 juin. Leipzig : incendie d’une baraque de chantier de logement pour riches.
27 juin. Brême : Bris des vitres et de la porte d’entrée d’un promoteur immobilier.
28 juin.Berlin : Bris de vitre et jet de peinture contre un Job Center.
29 juin. Weimar : Bris des vitres d’une agence immobilière. Tag sur le bureau de la CDU (droite chrétienne) et divers autres immeubles. Berlin : deux voitures de diplomates sont incendiées.
30 juin. Berlin : Une entreprise de construction est attaqué avec des pierres et de la peinture.
1er juillet. Berlin: incendie d’une voiture de police garée devant la direction de la police à Neukoln. Le même soir, un poste de surveillance d’une entreprise de sécurité est attaqué à coups de pierres. Munich: un véhicule d’une société immobilière est incendié, la façade de l’agence pour l’emploi et du centre social et culturel à Neuperlach est peinturlurée.Würzburg: le Jobcenter est attaqué avec des pierres et de la peinture.
4 juillet. Berlin: la façade des bureaux d’une société immobilière est peinturlurée, les vitres de la Commerzbank à Spandau sont attaquée à coups de pierres et de peinture et la façade de responsable d’expulsion est peinturlurée. Bielefeld : un nouvel immeuble pour la gentrification est attaqué avec des pierres et de la peinture.
6 juillet. Hambourg: Deux guichets automatiques de la compagnie de transports sont incendiés.
7 juillet. Francfort: Incendie d’une voiture du fournisseur d’énergie local Mainova.

Représailles à l’expulsion du Rigaer94

Représailles à l'expulsion du Rigaer94

Au petit matin du 21 juin, le siège de l’entreprise Eurocommand, dans le quartier de Halstenbek, à Hambourg a été attaqué à coups de pierres. Eurocommand développe, entre autres, des logiciels de surveillance. Un de leurs logiciels a déjà été utilisé en 2017, lors du G20, pour la coordination des interventions des forces de police. L’action a été revendiquée en solidarité avec le squat Rigaer94 et avec Lina, une antifasciste de Leipzig arrêtée en novembre 2020.

Dossier(s): Allemagne

À Berlin, la manifestation du 1er mai révolutionnaire a traversé le quartier de Friedrichshain. Plus de 5.000 manifestants, généralement masqués, ont défilé. Aux balcons du quartiers, des banderoles de soutien ont été déroulées et des fumigènes allumés. Les affrontements ont commencé après la fin de la manifestation. La police a essuyé des jets de projectiles, a effectué des charges et procédé à plusieurs arrestations. Pendant la nuit, des barricades ont brûlé sur la célèbre Rigaer Straße, où se trouve un squat historique, toujours à Friedrichshain.

C’est aussi vers la fin de l’après-midi que les incidents ont débutés à la manifestation du 1er mai révolutionnaire à Copenhague. Ils ont commencé lorsque la police a tentait de verrouiller la manifestation du pont de la reine Louise jusqu’à Nørrebrogade. Les manifestants ont bloqué la voiture de police qui voulait embarquer un manifestant menotté. Cinq manifestants ont été arrêtés pour violences contre la police, un pour feux d’artifice, un pour violation de l’interdiction de sa masquer, un pour violation de la loi sur la police, un pour insultes à l’encontre de la police et deux pour violation de l’ordre.

A Goteborg, en Suède, 500 militants antifascistes ont attaqué une manifestation de 300 néo-nazis du mouvement « Résistance nordique » et la police qui la protégeait. 18 contre-manifestants antifas ont été arrêtés.

Le premier mai révolutionnaire à Copenhague

Le premier mai révolutionnaire à Copenhague

Il y a un an et demi, Nero avait été emprisonné dans les prisons de Moabit et de Tegel pour avoir aveuglé un hélicoptère de police avec un laser, pendant les affrontements dans la rue Rigaer (voir notre article). Dix-huit mois de tentatives de le briser de la part de la prison et des enquêteurs, d’efforts soutenus de la LKA (police criminelle du Land) pour le maintenir derrière les barreaux plus longtemps et de pressions constantes de la direction de la prison pour qu’il se démarquer du milieu anarchiste. Nero a refusé de capituler et rejeté leurs offres de « resocialisation ». Il a finalement pu quitter la prison au début de la semaine sans conditions.

Allemagne: Libération de Nero

Dans la nuit du 15 mars une fourgonnette de la police anti-émeute est tombée dans une embuscade rue Rigaer, à Berlin. Une pluie de pierres ont été jetées à partir des toits vers le véhicule qui a est sévèrement endommagé (ainsi que quelques autres). Les auteurs de l’attaque dédiaient celle-ci aux squats expulsés à Athènes, à la Villa Zografou et au squat d’Alkiviadou. Après l’attaque, un hélicoptère de police a survolé le quartier de Friedrichshain pour trouver les auteurs du caillassage, et cet hélicoptère (son pilote) a été aveuglé à plusieurs reprises au pointeur laser à partir d’une voiture. La voiture a été interceptée et ses trois occupants ont été arrêtés. L’un d’eux est inculpés et maintenu en détention. La Rigaer strasse est connue pour ses squats, dont le Rigaer94 qui s’était fait attaqué par la police en juin dernier, ce qui avait provoqué de nombreux affrontements (voir notre article).

La Rigaer Strasse

La Rigaer Strasse