En Suède, un militant kurde a été condamné à quatre ans et demi de prison. Il était accusé de collecter des fonds pour le PKK, y compris sous la menace. Le tribunal de district de Stockholm a déclaré jeudi que l’homme devait également quitter définitivement le pays. C’est la première fois en Suède qu’une personne est condamnée pour avoir tenté de financer le PKK. Le jugement peut encore faire l’objet d’un appel devant une juridiction supérieure. La Suède a récemment adopté une législation antiterroriste plus stricte en réponse aux conditions posées par la Turquie pour approuver l’adhésion du pays à l’OTAN. Le champ d’application étendu de la loi comprend la criminalisation de toutes les activités qui peuvent être interprétées comme un soutien au PKK.

La Cour suprême suédoise a donné son feu vert à l’extradition vers la Turquie d’un premier partisan du PKK, répondant à une condition posée par la Turquie à l’entrée de la Suède dans l’OTAN. Il appartient désormais au gouvernement suédois de décider d’extrader l’homme, qui serait le premier partisan du PKK extradé par la Suède vers la Turquie. La nouvelle loi entrée en vigueur en Suède le 1er juin introduit des poursuites pour “participation à une organisation terroriste”, renforçant la législation du pays dans ce domaine, une des conditions posées par la Turquie pour lever son veto sur l’entrée dans l’OTAN. Réélu le 28 mai à la tête de la Turquie, le président Erdogan réclame notamment l’extradition par la Suède de plusieurs dizaines de militants kurdes.

Manifestation de soutien aux Kurdes en Suède

Le demandeur d’asile kurde Mahmut Tat, qui a migré en Suède en 2015, était un membre actif du Parti démocratique des peuples (HDP). Il a été jugé et condamné à six ans et dix mois de prison en Turquie il y a sept ans. « Le terrorisme est mentionné à de nombreuses reprises tout au long de votre dossier. Le PKK est également une organisation terroriste pour nous. La République de Turquie vous a jugé équitablement. Vous êtes une menace pour notre pays et vous ne pouvez pas rester ici », lui ont déclaré les institutions suédoises. Le 22 novembre, elles l’ont placé en détention, puis l’ont emmené au centre de détention de Märsta le 1er décembre, d’où il a été transféré en Turquie.

L’extradition de Tat vers la Turquie a eu lieu au milieu des négociations de l’OTAN entre la Turquie, la Suède et la Finlande. Après l’invasion de l’Ukraine, les deux pays scandinaves ont demandé à adhérer à l’OTAN. Toutefois, Erdoğan avait déclaré qu’il gèlerait le processus d’adhésion si les deux pays ne prenaient pas de mesures contre l’exil politique kurde. Le nouveau Premier ministre suédois, qui s’est récemment rendu à Ankara, a promis de respecter toutes les obligations que son pays a contractées envers la Turquie, notamment l’extradition de dissidents, en échange de l’approbation de la candidature de son pays à l’OTAN. Le parlement suédois a également annoncé un vote le 16 novembre sur des amendements constitutionnels qui pourraient conduire à un renforcement des lois antiterroristes, une autre étape vers le respect des exigences de la Turquie. La Suède accueille une diaspora kurde dont les estimations varient entre 85 000 et 100 000 personnes, soit 1% de la population suédoise.

Le réfugié kurde, Resul Ozdemir a été extradé vers la Turquie. La Suède a collaboré avec les renseignements turcs (MIT) pour son extradition. Ozdemir, qui a survécu aux massacres de Cizre de février 2016 (voir notre article), avait été condamné à près de 15 ans de prison par un tribunal turc. Enfermé depuis 6 mois, il a été extradé, il y a quelques jours, sans que sa famille ou ses avocats ne soient prévenus. Plus d’infos ici.

Resul Ozdemir

Resul Ozdemir

Voici les initiatives prises lors du mois d’agitation pour Georges Abdallah: 30/10: Affichages en Seine-Saint-Denis ; 29/10: Tags à Bruxelles ; 29/10: Rassemblement à La Haye ; 29/10: Stand d’information à Paris ; 28/10: Initiative à Saïda ; 28/10: Affichages à Milan ; 27/10: Rassemblement à Beyrouth ; 26/10: Manifestation et tags à Lille ; 26/10: Rassemblement à Montréal ; 24/10: Rassemblement à Athènes ; 24/10: Tags à Clermont-Ferrand ; 24/10: Initiative à Toulouse ; 24/10: Rassemblement à Patra (Grèce)21-22-23/10: Trois journées solidaires à Bir-Zeit23/10: Soirée de soutien à Montréal23/10: Affichages à Paris et en Seine-Saint-Denis23/10: Rassemblement à Milan22/10: Initiative à Alger20/10: Intervention à Thessalonique20/10: Initiatives à Tripoli ; 19/10: Initiative à Göteborg ; 19/10: Soirée de soutien à Genève ; 19/10: Rassemblement et tags à Tunis ; 19/10: Initiatives à Beyrouth ; 19/10: 500 manifestants à Lannemezan ; 19/10: Initiative à Rafah ; 19/10: Rassemblement à Istanbul.

18/10: Tags à Milan ; 18/10: Grande soirée de soutien à Toulouse ; 18/10: Affichages et stickers à Zürich ; 17/10: Initiative à La Corogne ; 17/10: Soirée de soutien à Hambourg15/10: Stand d’information à Toulouse14/10: Tags à Genève14/10: Initiative à l’ambassade de France à Beyrouth13/10: Nouvelle vidéo “Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier des raisons d’Etats”12/10: Soirée de soutien à Montpellier11/10: Rassemblement à Bruxelles11/10: Soirée de soutien à Bordeaux11/10: Salut solidaire de Gaza10/10: Conférence à Nanterre9/10: Débat à Toulouse9/10: Intervention à Bruxelles6/10: Stand et expo à Charleroi5/10: Intervention à Zürich5/10: Rassemblement à Göteborg4/10: Banderole et fumi à Liège3/10: Soirée solidaire à Toulouse2/10: Tag géant et collages à Toulouse01/10: Manifestation à Zürich29/9: Brunch à Toulouse26/9: Conférence à Genève24/9: Stand d’information à Toulouse21/9: Collage géant à Bruxelles21/9: Conférence à Bruxelles.

Manifestation pour la libération de Georges Abdallah à Lannemezan

Lire l’appel au mois d’agitation

À Berlin, la manifestation du 1er mai révolutionnaire a traversé le quartier de Friedrichshain. Plus de 5.000 manifestants, généralement masqués, ont défilé. Aux balcons du quartiers, des banderoles de soutien ont été déroulées et des fumigènes allumés. Les affrontements ont commencé après la fin de la manifestation. La police a essuyé des jets de projectiles, a effectué des charges et procédé à plusieurs arrestations. Pendant la nuit, des barricades ont brûlé sur la célèbre Rigaer Straße, où se trouve un squat historique, toujours à Friedrichshain.

C’est aussi vers la fin de l’après-midi que les incidents ont débutés à la manifestation du 1er mai révolutionnaire à Copenhague. Ils ont commencé lorsque la police a tentait de verrouiller la manifestation du pont de la reine Louise jusqu’à Nørrebrogade. Les manifestants ont bloqué la voiture de police qui voulait embarquer un manifestant menotté. Cinq manifestants ont été arrêtés pour violences contre la police, un pour feux d’artifice, un pour violation de l’interdiction de sa masquer, un pour violation de la loi sur la police, un pour insultes à l’encontre de la police et deux pour violation de l’ordre.

A Goteborg, en Suède, 500 militants antifascistes ont attaqué une manifestation de 300 néo-nazis du mouvement « Résistance nordique » et la police qui la protégeait. 18 contre-manifestants antifas ont été arrêtés.

Le premier mai révolutionnaire à Copenhague

Le premier mai révolutionnaire à Copenhague

Le réseau fasciste Nordisk ungdom (Jeunesse Nordique) avait appelé vendredi ses partisans pour qu’ils se rassemblent à Stockholm et se rendent à la statue du roi Charles XII dans le parc Kungsträdgården, au centre-ville. L’événement devait marquer le 300e anniversaire de la mort de Charles XII, célébrée généralement par les nationalistes et les néo-nazis en Suède. Plusieurs affrontements ont éclaté entre les fascistes et des contre-manifestants antifas. Deux personnes ont été arrêtées.

Incidents vendredi à Stockholm

Incidents vendredi à Stockholm

Les rues de Göteborg, la deuxième plus grande ville de Suède, ont connu des affrontements samedi à l’occasion d’une marche néo-nazie. La marche avait été organisée par le «mouvement de la résistance nordique» (RMN), un mouvement nazi ayant des branches en Suède, en Norvège et en Finlande, qui prone une idéologie suprématiste blanche. La manifestation de ce samedi à Göteborg était censée être la plus importante démonstration du RMN, mais la moitié des 1.000 participants attendus étaient au rendez-vous. Des heurts ont opposé les contre-manifestants antifa aux nazis et à la police. Plus de 30 personnes ont été arrêtées.

Cordon antifa barrant la route que devait emprunter la manifestation nazie

Cordon antifa barrant la route que devait emprunter la manifestation nazie

Hamza Yalcin, ancien rédacteur en chef du journal socialiste Odak Dergisi, a été arrêté à l’aéroport de Barcelone suite à un mandat d’arrêt d’Interpol émis par la Turquie l’accusant de complot d’actes terroriste. Hamza Yalcin, qui vit en Suède depuis 1984 avec la double nationalité turco-suèdoise, avait été incarcéré dans le passé en Turquie et torturé. La demande d’extradition remonte à 2010 dans le cadre d’une affaire de l’état turc contre le journal Odak où il a été condamné à la réclusion à perpétuité. Les autorités espagnoles ont 40 jours pour décider s’il le renvoie en Suède, où il vit depuis 1984, où en Turquie. Il y a actuellement plus de 150 journalistes emprisonnés en Turquie.

Hamza Yalcin

Hamza Yalcin

Du 22 avril au 1er mai, un camp d’actions « Reclaim the Cape » s’opposait à la construction d’une centrale nucléaire exploitée par Fennovoima et Rosatom à Pyhäjoki. Le 28 avril, les activistes ont bloqué l’accès au chantier (à l’aide de lock-on) et la police en a profité pour expulser le camp, la journée suivante, deux autres camps ont été expulsés également. 35 personnes ont été arrêtées, plusieurs ont été blessées dont une qui a dû être hospitalisée.

Trois personnes sont toujours emprisonnées, deux Suédois et un Belge, ils sont accusés de violence contre agent et de participation à une émeute. Leurs conditions de détention sont difficiles à cause de la langue qu’ils ne pratiquent pas. Ils passeront normalement en procès le 12 mai. Jusque là, ils sont maintenu dans un régime équivalent au garde à vue. Une manifestation aura lieu à Nancy ce 11 Mai à 14h, devant le Consulat de Finlande de Nancy, 34, Avenue Jolain, 54210 St-Nicolas-de-Port

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.