Pour des raisons de sécurité, c’est toujours avec un décalage que les portes-paroles de la résistance kurdes rendent compte des actions précises de la guérilla, de ses succès et de ses pertes. Une vidéo a été produite hier qui montre une de ces actions de la guérilla à Girê Cehennem le 24 mai. A 5 heures du matin, un groupe de guérilleros s’est infiltré dans un petit campement militaire. Ils ont mitraillé et grenadé les tentes, tuant sept militaires dont deux officiers. Les guérilleros sont parti en emportant des armes et des équipements. Une autre opération du même type a eu lieu, des snipers tenant les renforts à distance et leur infligeant des pertes supplémentaires.

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Un rassemblement s’est tenu samedi dans la ville de Sulaymaniyah, dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak), pour protester contre les attaques de l’armée turque dans la région, en coopération avec le parti au pouvoir, le PDK. La police a brutalement réprimé la foule à coups de gaz lacrymogènes et de matraques, blessant de nombreuses personnes et en arrêtant d’autres.

 

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Les « gardes de village » sont des unités paramilitaires utilisées au Kurdistan contre les guérillas et les opposants. Ils se composent dans une large mesure de chefs de clans et de tribus, de propriétaires terriens, de personnes ayant travaillé avec l’État pendant des décennies. Certains sont volontaires, motivés par leur positions sociales, d’autres sont mercennaires, d’autres encore sont recrutés par la menace. Le système actuel est apparu en 1985, un an après que le PKK ait lancé sa lutte armée. Des milliers de villages kurdes qui ont rejeté le système des gardes villageois ont été rasés par l’État dans les années 1990.

L’offensive lancée depuis le 17 avril par l’armée turque au Kutrdistan irakien voit pour la première fois ces bandes paramilitaires, conçues pour sécuriser leur propre localité, déployées hors de Turquie. Ils sont déployés dans les régions de Zap, Avaşîn et Metîna et relevé tous les mois. Une de leur fonction est  la déforestation du Kurdistan. Le déboisement est une technique de guerre largement utilisée au Kurdistan Nord. Ce sont non seulement les environs des casernes et avant-postes de l’armée qui sont déboisés, mais des forêts entières sont rasées pour priver la guérilla de leur couvert et comme application de la politique de la terre brûlée.

 

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La guérilla du PKK, les HPG, a abattu un hélicoptère de combat turc au Kurdistan irakien, dans la région montagneuse de Zagros. Les combattants kurdes ont touché l’hélicoptère d’un tir direct. L’engagement s’est produit mercredi à minuit dans la zone de Girê Hakkari. Dix minutes plus tard, un autre hélicoptère a du fuir après avoir été touché par les tirs de la guérilla. Le maire de Kani Massi, près de la frontière turque, a confirmé qu’un hélicoptère turc s’était écrasé à proximité.

hélicoptères de combat turcs (archive)

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La présence militaire turque au Kurdistan irakien prend la forme de quelques grandes bases aéro-terrestres, de bombardements par avions et par drone, de raids héliportés, mais aussi d’un semis de petits postes fortifiés. Ceux-ci sont régulièrement harcelés par la guérilla du PKK (les HPG) au moyen de sniper et de missiles guidés. La vidéo ci-dessus montre la destruction le 10 mai d’un tank turc pourtant enbossé derrière un parapet de terre, dans une de ces bases à Barmene.

Voir la vidéo de l’action

 

 

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L’opération militaire turque « Claw-Lock » dans le Kurdistan irakien se poursuit. C’est le 18 avril que l’armée turque a lancé une offensive majeure dans les régions de Metina, Zap et Avashin-Basyan. Officiellement, l’opération vise à détruire les structures du PKK avant qu’il ne puisse reprendre ses activités offensives après les conditions difficiles de l’hiver. Pour ce faire, l’armée turque a mené une série de frappes aériennes à l’aide de chasseurs-bombardiers, de drones et d’hélicoptères d’attaque. Après les bombardements, les forces spéciales turques ont procédé à plusieurs débarquements héliportés.

Cette opération se distingue des précédentes par la collaboration active des forces du gouvernement régional autonome du Kudistan irakien, tenu par un leader féodal étroitement lié à la Turquie, Masrour Barzani. L’offensive turque a d’ailleurs commencé quelques jours après la visite de Barzani à Ankara. Les troupes du PDK ont installé des cordons pour empêcher les mouvements des combattants du PKK. L’autre caractéristique est le lien entre ces raids et des bombardements contre le Rojava: c’est ainsi que la ville de Kobané a subi des tirs d’artillerie. Le 18 avril, l’armée turque revendiquaient la mort de 16 combattants du PKK et la destruction de plusieurs infrastructures, tandis que le 20 avril, le PKK revendiquait la mort de 34 soldats turcs. Des hélicoptères auraient été endommagés et deux drones abattus par les combattants kurdes.

 

 

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La Turquie a lancé dimanche une nouvelle attaque sur des zones contrôlées par la guérilla du PKK au Kurdistan irakien. L’offensive turque s’est intensifiée dans les régions d’Avashîn et de Zap, notamment entre le 14 et le 17 avril. L’armée turque a fortement bombardé avec des hélicoptères la région de Werxele à Avashîn. Dans le même temps, des troupes ont été larguées à huit reprises le 17 avril, en début de soirée. Dans la nuit du 17 au 18 avril, les troupes turques ont tenté d’établir des positions et prendre le contrôle de Werxele. Les affrontements se sont poursuivis toute la nuit, coûtant la vie à plusieurs soldats turcs.

Du 14 au 17 avril, l’armée turque a lourdement bombardé les zones de Kurojahro, Şikefta Birîndara, Ertuş, Şehîd Şahin, Karker et Çiyareş dans la région de Zap, avec des avions de chasse et des obusiers. Le 17 avril, l’armée turque a lancé une attaque d’invasion à grande échelle dans toutes ces zones en utilisant des hélicoptères d’attaque et des drones. L’armée turque a tenté de larguer des troupes depuis des hélicoptères tout en bombardant les zones de Çiyayê Reş, Ertuş, Şikefta Birîndara et Werxelê. Plusieurs hélicoptères turcs ont été endommagés.

 

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Dans le cadre de ses tentatives répétées d’anéantir les forces du PKK au Kurdistan Sud, dans le Nord de l’Irak, les forces armées turques ont installé une vingtaine de base et une centaine de postes dans la région. Ces dernières semaines, ces forces d’occupation turques ont reçu des coups violents de la part de la guérilla. Plusieurs opérations de différents types (tir de sniper, bombardement au mortier, tir de missile, mais aussi attaques directes à la grenade et à l’arme automatique) ont ainsi été menées contre les postes turcs. Les 8 et 9 décembre, deux postes ont été détruits et un troisième est tombé dans les mains de la guérilla qui a récupéré plusieurs armes des soldats turcs tués. Cette semaine, l’armée turque a évacué plusieurs postes dans la région de Zap et, dans le même moment, comme pour compenser l’aveu de sa défaite, elle a multiplié les bombardements aériens: le 27 décembre dans la région de Metîna, le 28 dans la région de Kandil (Qendil), le 29 dans la région de Hakurk (Xakurke) et dans la région de Zap.

 

Les étudiants des universités et instituts du gouvernorat de Sulaymaniyah, dans le nord de l’Irak, ont manifesté en exigeant le paiement et l’amélioration des subventions financières qui leur sont accordées par le gouvernement régional autonome. La circulation des véhicules dans la province avait été complètement arrêtée sur la rue principale qui mène à l’Université de Sulaymaniyah.Les forces de sécurité sont alors intervenues pour réprimer la manifestation.

L’utilisation par l’armée turque d’armes interdites par les conventions internationales est prouvée depuis longtemps, notamment en ce qui concerne l’usage de phosphore blanc, par exemple lors de l’invasion du canton d’Afrin. Mais un nouveau pas a été franchi avec l’utilisation de gaz de combat. De tels gaz ont été utilisés dans les régions de Zap, Avaşîn et Metina au Kurdistan du Sud (nord de l’Irak) depuis le mois avril. Cette escalade s’explique par les difficultés rencontrées par les forces armées turques dans une région montagneuse où la guérilla kurde a creusé de nombreux tunnels. La dernière grande opération aéroterrestre turque dans la région de Gara, en février, avait été tenue en échec par les combattants du PKK embossés dans des tunnels et utilisant une large panoplies d’armes à longue portées. Les gaz utilisés par les Turcs sont tellement corrosifs qu’ils ne brûlent pas seulement les muqueuses des voies respiratoires mais aussi profondément la peau de ceux qui y sont exposés.

Extrait d’une vidéo montrant l’armée turque gazant des cavernes et tunnels au Kurdistan irakien

 

 

 

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