Huit prisonniers anarchistes, tous membres du DAK (Réseau des Combattants Emprisonnés), sont toujours en grève de la faim dans divers hôpitaux et prisons grecs.

Fivos Harisis a perdu 22% de son poids, il est à l’hôpital Attikon, à Athènes, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.

Antonis Stamboulos a perdu 20,5% de son poids initial, il est à l’hopital Larissa, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.

Argyris Ntalios a perdu 18% de son poids initial, il est à l’hôpital Nikiaia à Pirée, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.

Giorgos Karagiannidis a perdu 17% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.

Grigoris Sarafoudis a perdu 16% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos, dans un état grave. En grève depuis le 9 mars.

Dimitris Politis a perdu 10% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos. En grève depuis le 16 mars.

Andreas-Dimitris Bourzoukos a perdu 10% de son poids, il est à la prison de Koridallos. En grève de la faim depuis le 16 mars.

Yannis Michailidis a perdu 8% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos. En grève de la faim depuis le 23 mars.

Quant à Tasos Theofilou, il a suspendu sa grève de la faim hier.

Le 2 mars 2015, huit prisonniers révolutionnaires ont lancé une grève de la faim dans différentes prisons grecques. Leurs principales revendications sont: l’abolition de l’article 187 (organisation criminelle) et de l’article 187A (organisation terroriste) du Code pénal grec; de la «loi capuche » (actes commis par des personnes cachant leurs caractéristiques physiques), du cadre juridique pour les prisons de type C; de la disposition permettant la prise de force des échantillons d’ADN, et la libération immédiate pour raison de santé de de Savvas Xiros, le prisonniers du 17 novembre.

Participent à cette lutte trois guérilleros urbains incarcérés dans l’aile E1 de la prison de Domokos: Dimitris Koufontinas, Kostas Gournas, et Nikos Maziotis, membre de Lutte révolutionnaire, et cinq membre du Réseau des Combattants Emprisonnés (DAK): Antonis Stamboulos (prison Larissa), Tasos Theofilou (prison Domokos), Fivos Harisis, Argyris Ntalios et Giorgos Karagiannidis (de la prison de Koridallos). Les autres membres du Réseau des combattants emprisonnés vont se joindre à la grève de la faim dans les prochains jours.

En outre, dans l’aile E1 de Domokos Type C prison, Giorgos Sofianidis est en grève de la faim depuis le 27 Février, demandant l’abolition des prisons de sécurité de type C maximum, en plus de son transfert immédiat à la prison de Korydallos, afin de poursuivre ses études – et à partir d’hier 2 mars, Mohamed-Saïd Elchibah aussi a fait une grève de la faim.

La prison de haute sécurité de Domokos

La prison de haute sécurité de Domokos

Un rassemblement pour la libération de Georges Abdallah s’est tenu mercredi devant l’ambassade de France à Athènes à l’appel du Réseau de solidarité avec la résistance palestinienne.

Plusieurs prisonniers grecs, dont Dimitris Koufondinas (organisation 17 Novembre), Nikos Maziotis (organisation Lutte Révolutionnaire), ainsi que ceux du Réseaux des Prisonniers militants ont rendus publics des déclarations de solidarité avec Georges.

Le message de Dimitris Koufondinas (.pdf)Le message de Nikos Maziotis (.pdf)Le message du Réseau des prisonniers militants (.pdf)

Grèce: Solidarité avec Georges Abdallah

Nikos Maziotis avait été l’un des premiers prisonniers à être transféré à la première prison de type-C (prison spécial pour les prisonniers politiques et rebelles). Ce 2 janvier, d’autres prisonniers ont également été transférés à la prison de Domokos. Il s’agit de Kostas Gournas (Lutte Révolutionnaire), Dimitris Koufontinas, Alexandros Yiotopoulos et un troisième (Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre), Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis (anarchistes, voir ‘Edit’ plus bas). D’autres prisonniers ont également été transférés à la prison de Domokos.

Edit : Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis sont en fait accusés par l’état grec d’être membres de la Conspiration des Cellules de Feu alors qu’ils ont communiqués qu’ils étaient anarchistes mais pas membres de la CCF, désolé pour cette erreur.

La prison de Domokos

La prison de Domokos

Le 4 décembre 2014, à huit heures du matin, le bâtiment de la direction de l’Institut Technologique d’Athènes a été occupé en solidarité avec l’anarchiste en grève de la faim Nikos Romanos, et avec les anarchistes Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis, eux aussi en grève de la faim.
La veille, un véhicule de sécurité à Londres avait été incendié avec Nikos Romanos, Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis.

De nombreuses personnes solidaires s’étaient rassemblées dans la salle de tribunal spécial de la prison de Korydallos le 1er octobre à l’occasion du verdict contre six militants anarchistes accusé d’un double hold-up à la Banque Agricole (Agrotiki) et au Bureau de Poste (ELTA) à Velventos, Kozani. Tous ont été acquittés de l’accusation de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, mais les condamnations sont très lourdes. En tenant compte de la fusion des peines, le tribunal a condamné Giannis Mihailidis à 16 ans et 4 mois de prison, Nikos Romanos, Andreas-Dimitris Bourzoukos, Argiris Dalios et Fivos Harisis à 15 ans et 11 mois, et Dimitris Politis à 11 ans et 5 mois.

Les prisonniers avaient revendiqué les attaques: « Chacun de nos actes agressifs est aussi un moment de guerre révolutionnaire totale se jouant à tous les niveaux. L’argent de ce braquage n’était pas destiné à un paradis de consommation artificiel. C’était simplement un outil afin de faire bouger toutes les formes de lutte. Depuis l’impression de communiqués à l’acquisition d’armes et d’explosifs, pour le financement de structures illégales de défense et d’attaque. Depuis la location de nos maisons illégales à l’approvisionnement en explosifs afin de faire voler en éclat leur paix sociale. »

Lire ici la déclaration de quatre des inculpés (en français)

Le 13 juin, les anarchistes Dimitris Politis, Argiris Dalios, Fivos Harisis, Kostas Sakkas, pour des raisons différentes, étaient déférés devant le tribunal de Loukareos. Lors de leur transfert et comparution devant le tribunal, des agents de l’EOM (unité spéciale de transferts) ont tenté plusieurs provocations. Pendant qu’ils quittaient le tribunal, accompagnés par les slogans de leurs camarades présents, un des anarchistes a été attaqué par les agents. Ils l’ont jeté par terre à 10 mètres du véhicule blindé, en le traînant par terre jusqu’à ce dernier et en le bourrinant de coups de pieds et poings, avant de le mettre en cage encore menotté. Arrivés à la prison de Korydallos, et suite à d’autres provocations, les prisonniers anarchistes ont attaqué les 13 agents de l’EOM avec tout ce qu’ils avaient sous la main (sièges, téléphone, extincteur, tiroirs, cendriers), détruisant la salle d’attente et repoussant les agents.

Yannis Michailidis et Dimitris Politis ont été arrêté le 1er février par la police à Athènes avec deux autres personnes. Ils étaient recherchés pour participation à l’organisation révolutionnaire anarchiste la Conspiration des Cellules de Feu. La police tente de les impliquer dans deux attaques de banques dans la région de Kozani (nord de la Grèce).